Jeu vidéo / The Thaumaturge

Date de sortie
Développeur
Fool’s Theory
Moteur
-
Mode de jeu
Type de jeu
RPG
Thème du jeu
Aventure
Image de The Thaumaturge

Test de The Thaumaturge

The Taumaturge, connu au tout début sous le nom de code The Vitriol, est la première grosse production du petit studio polonais Fool’s Theory (qui travaille aussi sur The Witcher Remaster). Gagnant en visibilité grâce à 11bit Studios qui publie ce RPG qui se veut différent. Mais qu’en est-il vraiment ?

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Une histoire dans une période trop peu représentée

Dans The Thaumaturge, nous incarnons Wiktor Szulski, qui revient à Varsovie (1905), après 15 ans d’absence, alors que son père vient de décéder. Wiktor n’entretenait pas une bonne relation avec son père qui l’avait d’ailleurs renié et chassé… Il n’a de liens avec son père que via sa sœur et son métier, Thaumaturge. Ses derniers représentent une profession non acceptée par la société, ceux-ci peuvent voir les Salutors (créatures issues des failles/peurs humaines) et chacun en possède un… or Wiktor a perdu la connexion avec son Salutor…

Jusqu’à ce qu’il apprenne l’existence d’un Grigori Raspoutine, un moine capable de soigner ce genre de soucis. Dans un complexe issu de sa relation avec son père, Wiktor veut devenir le meilleur des dresseurs Thaumaturge en devenant le maître du plus de Salutors possible… L’amenant à entretenir une relation particulière avec Raspoutine qui lui permet de transcender les barrières afin de contrôler plus de Salutors.

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Quand Persona rencontre Pokémon

Les Salutors sont des créateurs qui font penser aussi bien aux Pokémons qu’aux Personae, au total, il en existe huit avec chacun leur design et leurs pouvoirs. Les designs et capacités de chacun des Salutors sont issues de multiples mythologies, apportant une diversité intéressante sur les styles de combats à adopter aussi bien que visuellement. Nous avons le choix de tous les capturer ou non…

Pour les capturer, nous devons purger la faille de son hôte, ce choix est de la responsabilité unique du joueur et à aucun moment le jeu va juger cet aspect.


Néanmoins, notre propre faille guidera nos choix, et ce, surtout dans les dialogues, en effet la Fierté de Wikto est sa faille, apporter des réponses impliquant la fierté de celui-ci apportera de nouvelles options ainsi qu’elle en fermera… C’est à nous de décider ou non de nourrir cette faille.


En plus de notre faille, des points de caractéristiques (Acte, Cœur, Esprit et Parole) permettent d’accéder à des options particulières lors des dialogues. Ses caractéristiques augmentent alors que nous dépensons des points de compétences acquis à chaque nouveau niveau suite à de l’expérience gagné en découvrant des indices, résolvant des énigmes et évidemment lors des combats.


L’histoire est riche, beaucoup de dialogues et d’options s’offrent à nous tout du long de l’histoire, avec des choix qui parfois peuvent paraître anodins, mais qui auront un résultat important… Suivant nos choix, nous bénéficierons de nombreuses fins toutes aussi différentes les unes que les autres… Offrant un bon point pour ce jeu relativement court (compter environ 13 heures pour une partie).

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Voyage, voyage !

Fool’s Theory a réalisé un travail de titan sur l’histoire de ce titre, mais au-delà de l’histoire, ils ont aussi porté une attention particulière à l’environnement. Et cela se ressent dès les premières minutes de jeu. En 1905, la ville de Varsovie est découpée… les polonais veulent leur indépendance, l’Empire russe fait face à de nombreuses révoltes… le Tsar Nicolas II vient alors avec son armée pour essayer rétablir l’ordre… Mais la révolution arrive.

Et tout ça, même sans connaissance précise de cette partie de l’histoire, est magnifiquement transcrit avec une atmosphère reflétant cette sensation que tout va exploser, Varsovie est déchirée. Ce travail passe aussi bien par la carte divisée en plusieurs quartiers que nous sommes amenés à découvrir durant notre aventure que par les graphismes avec des décors magnifiques.

Au travers de ces quartiers, beaucoup d’objets à inspecter nous donne des indices sur les différentes investigations que Wiktor peut mener. Des particules, en veux-tu, en voilà, sont utilisées pour découvrir les éléments avec lesquels il est possible d’interagir ou pour retrouver le chemin à suivre. Un côté qui n’est pas sans rappeler les Révelios à gogo dans Hogwarts Legacy, mais tout de même en moins gênant.

Au travers de notre voyage dans Varsovie, les quartiers sont composés de modélisations qui donnent l’impression d’y être, la vue en 3D isométrique accentue énormément cet aspect. Les quartiers sont vivants avec des habitants de toutes les classes sociales. Et pour plus d’immersion, un aspect qui revient souvent, c’est au niveau des sons, qui pour le coup sont un sans-faute, fermez les yeux, vous êtes à Varsovie en 1905, ouvrez-les et admirez l’architecture des bâtiments de l’époque…

Malheureusement tout ça pèse sur la musique qui est bien, mais il manque un petit truc pour faire exploser le tout. Et surtout, on regrette d’autres pistes lors des combats… La musique en combat est super… mais à la longue… toujours la même chose… trop c’est trop.

Image de The Thaumaturge

L’heure du duel !

Les affrontements se font en mode tour par tour avec un fonctionnement particulier. En effet, nous avons une vision sur les prochains tours sur lesquels nous pouvons visualiser à quel moment l’action de l’ennemie aura lieu et une fourchette des dégâts réalisés.

Toute action, aussi bien ennemie que Salutor ou encore Wiktor sont soumises à des temps de préparation. Wiktor et ses opposants disposent d’une barre de vie et de points de concentrations. Si ces derniers viennent à tomber à zéro alors le personnage est en état de dépression et pourra recevoir un coup spécial permettant de diminuer énormément sa vie. Pour Wiktor, à chaque niveau, des points de compétences permettent d’acquérir de nouvelles compétences ou de nouvelles aptitudes. Car à chaque compétence peut être attachée une aptitude, vous permettant de réaliser de nombreuses stratégies dans le but de réduire drastiquement la concentration de vos ennemis afin de les finir à coup de spéciaux par exemple.

Image de The Thaumaturge

Les Salutors vous seront très utiles en combat, puisque chacun possède des affinités permettant de bloquer des traits attachés à des ennemis. En plus de cela, ils auront tous leurs capacités particulières vous permettant d’infliger de lourds dégâts aux ennemis ou encore récupérer de la vie.

Tout au long des combats, nous pouvons très facilement changer de Salutor comme bon nous semble, permettant de varier les plaisirs. Les animations des combats sont très sympathiques, mais à la fin du jeu, on aimerait pouvoir les désactiver ou pouvoir les passer afin de gagner du temps, surtout avec cette musique qui ne change malheureusement pas durant les combats.

Les combats dans le but d’acquérir un nouveau Salutor sont quelque peu différents, car en plus d’affronter des ennemis qui viendront par vague, le Salutor convoité sera aussi amené à vous affecter suivant ses caractéristiques qui lui sont spécifiques. Malgré un mode de difficulté élevé, les combats ne sont pas spécialement plus compliqués, ce qui est dommage, d’autant plus avec toutes les possibilités stratégiques qu’il est possible de mettre en œuvre.

Image de The Thaumaturge

The Thaumaturge est un petit jeu ayant tout d'un grand. Au travers de ce titre, Fool's Theory nous montre les forces de ses équipes, capablent de nous immerger via une narration maitrisée dans leur univers.

Le jeu n'est pas parfait, les combats manquent de variétés, mais celui-ci arrive à nous charmer par ses personnages et leurs histoires. Cela vous poussera assurément à refaire d'autres parties pour découvrir d'autres fins, d'ici à un autre jeu du genre ou pourquoi pas une suite.

En tout cas, ça donne encore plus envie de découvrir le travail de Fool's Theory sur le Remaster de The Witcher.

Points positifs
  • Un jeu qui transpire de diverses influences, mais de qualité (Disco Elysium, Fallout, The Witcher, Persona...)
  • Un univers solide avec une immersion réussie
  • Une multitude de choix sans manichéisme
  • Le prix qui est en accord avec la durée du titre et sa rejouabilité
Points négatifs
  • Les quêtes annexes répétitives et qui n'apportent pas grand choses
  • Les combats manque de variétés et pas spécialement difficiles même dans les modes de jeux élevés
  • Les claquements de doigts répétitifs (maladie du Revelio de Hogwart's Legacy)
  • Une musique trop répétitive (oui, il faut lui trouver des défauts...)