La classification des jeux vidéo rendue obligatoire en France

La France va rendre obligatoire le système de classification par âge et par risque dans le secteur du jeu vidéo. Un projet de décret en ce sens a été notifié à Bruxelles il y a quelques semaines. Les joueurs que vous êtes pensez sûrement au système Pan European Game Information (PEGI) déjà en place, toutefois, il s’agit d’une initiative des professionnels du jeu vidéo et elle n’a rien d’obligatoire. D’ailleurs, de nombreux jeux font l’impasse sur ces pictogrammes dont le respect en magasin reste de toute façon très limitée.

Dans les faits, le décret propose la généralisation d’un système proche pour ne pas dire identique du PEGI en obligeant l’identification des contenus pornographiques tout simplement interdit aux mineurs et une catégorie fourre-tout avec les incitations « au crime, à la violence, à l’usage, à la détention ou au trafic de stupéfiants, à la consommation excessive d’alcool ainsi qu’à la discrimination ou à la haine contre une personne déterminée ou un groupe de personnes ». Ces derniers devront faire l’objet d’une signalétique compréhensible sur le conditionnement du jeu vidéo, bref, du pur PEGI.

Le décret n’apporte pas d’obligations contraignantes dans la forme, la norme PEGI instituée par les éditeurs de jeux vidéo serait donc compatible à condition de respecter certaines règles au niveau de l’emplacement des pictogrammes. A noter que PEGI fait même preuve d’un peu de zèle, lorsque le décret prévoit trois catégories d’âge (12, 16 et 18 ans), le PEGI en propose deux de plus (3 et 7 ans) qui mettent en général l’accent sur l’aspect ludo-éducatif ou la complexité du gameplay pour un enfant de cet âge et ne font donc pas l’objet du décret. Toutefois, nous devrions continué à les voir car cela reste cohérent avec les attentes du gouvernement.

Un dernier détail sur ce décret qui devrait entrer en vigueur le 1^er octobre 2015, il concerne tous les jeux vidéo même ceux sur mobile alors que le PEGI s’est généralisé à peu près partout : PC, consoles, Google Play Store et Windows Phone. Il reste néanmoins la marque à la pomme qui devra cette fois s’y coller.