Test d’EA SPORTS FC 25

EA SPORTS FC 25 est la nouvelle itération annuelle de la simulation de football made in EA Sports. Les questions qui se posent chaque année sont toujours les mêmes : alors la révolution, c’est pour maintenant ? Où est-ce une réelle amélioration, un peaufinage fainéant, un simple patch ou même une dégradation de l’opus précédent ? Les fans seront-ils comblés ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

EA SPORTS FC 25

Au niveau du contenu, c’est toujours convaincant.

Les licences

Le titre donne un accès à plus de 19 000 joueurs, sous licence complète, répartis entre plus de 700 équipes et 30 ligues. On retrouve plus de 120 stades réels avec des compétitions comme la Premier League, la LA LIGA EA SPORTS, la Bundesliga, la Ligue 1 McDonald’s, la Serie A Enilive, la CONMEBOL Libertadores, la Barclays Women’s Super League, la National Women’s Soccer League.

C’est globalement la même chose que l’année dernière. En Italie, l’AS Roma et Naples arrivent, mais les deux Milan ne sont toujours pas là, enfin avec leurs vrais noms.

C’est la première fois que des clubs féminins apparaissent en mode Carrière, y compris les cinq plus grands championnats féminins – Barclays Women’s Super LeagueArkema Première LigueNational Women’s Soccer LeagueGoogle Pixel Frauen-BundesligaLiga F, et la prestigieuse compétition UEFA Women’s Champions League.

Ces partenariats contribuent à faire de FC 25 un jeu qui atteint la parité avec le football masculin dans tous les modes de jeu.

Les nouveaux formats de l’UEFA Champions League, de l’Europa League et de l’Europa Conference League sont exclusivement présents dans les modes Carrière et Tournoi de FC 25.

Pour les stades, les ajouts majeurs comprennent le Mâs Monumental de River Plate, De Kuip du Feyenoord Rotterdam, l’Estádio José Alvalade du Sporting CP, Ali Sami Yen Spor Kompleksi Rams Park de Galatasaray S.K., et Ülker Stadyumu Fenerbahçe Şükrü Saracoğlu Spor Kompleksi de Fenerbahçe. Le légendaire stade français, le Stade Bollaert-Delelis, apporte également son ambiance unique sur FC 25 pour la première fois dans les modes de jeu Coup d’envoi et Carrière.

Le titre ajoute aussi 21 légendes historiques masculines et féminines dans le jeu sous la forme de Héros et Icônes. Treize nouveaux footballeurs surhumains rejoignent les derniers Héros dans Ultimate Team, dont Eden Hazard, Maicon, Tim Howard et Laura Georges, tandis que 8 nouvelles Icônes s’ajoutent à FC 25, dont la superstar galloise Gareth Bale, qui vient de prendre sa retraite, la célèbre milieu de terrain japonaise Aya Miyama et l’un des gardiens de but les plus célèbres au monde, Gianluigi Buffon.

On regrette qu’il n’y ait pas plus d’entraîneurs représentés, surtout ceux évoluant en France.

Globalement, la Premier League est toujours à l’honneur. Et chaque année, les autres championnats et clubs moins « côtés » profitent de quelques ajouts de stades ou d’effectifs. Il n’y a pas de réelles nouveautés dans la liste des championnats. Personnellement, j’aurais aimé avoir la possibilité d’en jouer un peu plus de différent.

Les modes de jeu

Au niveau, des modes de jeux, pas de nouveautés à l’horizon. On garde les mêmes et on recommence en modifiant, ou en peaufinant de-ci de-là.

Alors, on peut toujours jouer simplement des matchs rapides, ou bien faire des championnats ou bien encore des compétitions comme la champions league seul ou à plusieurs. C’est cool, mais c’est aussi un minimum pour un jeu de foot.

Volta s’en va, mais est remplacé par un mode Rush. Il s’apparente à la Kings League. C’est du 5vs5 avec des règles légèrement différentes : terrains et cages plus petites, l’engagement du ballon qui est propulsé verticalement, le carton bleu (1 minute sur le banc) remplace le carton rouge et les penalties sont tirés à l’américaine avec une course d’élan.

Un gameplay extrêmement rapide. C’est pas mal pour se détendre, on enquille les buts encore plus qu’à 11vs11. Ce mode est présent dans les autres gametypes comme Fut et entraîneur, par exemple. C’est bien intégré de manière générale

En ligne, si les autres joueurs s’arrêtent de jouer ou se déconnectent, c’est un carnage, mais bon…

Le plus gros du jeu est centré sur trois modes qui ont fait leurs marques.

On peut toujours faire une carrière solo en créant son propre joueur. On aura la possibilité d’améliorer nos statistiques au fur et à mesure de notre progression. J’aime bien ce mode qui permet de diriger toute l’équipe ou seulement notre joueur. Pas de changements, l’immersion est un peu cassée par tous ces tableaux qui s’enchaînent, mais c’est plutôt bien ficelé.

On a aussi la possibilité d’être un manager général, qui entraîne son équipe et effectue les transferts. Ce n’est pas un jeu de management très poussé en comparaison d’un Football Manager.

Par contre, c’est le seul mode de jeu qui a bénéficié d’améliorations avec la possibilité d’entraîner aussi la réserve en rush. De plus, FC IQ, qui est une nouvelle technologie de cet épisode, permet de repenser la façon dont les équipes jouent. Cela permet un meilleur contrôle stratégique et une reconnaissance des rôles individuels des joueurs. Par exemple, on peut définir à notre attaquant centra de jouer en faux neuf ou pas, au défenseur central de jouer à l’ancienne comme un libéro ou bien dans un style de relayeur.

Ces précisions dans les rôles de nos joueurs s’implantent totalement et manière très bénéfique dans ce mode entraîneur. On peut, évidement, jouer en même temps avec son équipe.

Ce mode manqué clairement de profondeur et c’est bien mieux maintenant. Un bon point si vous aimez particulièrement jouer comme cela.

Et enfin, l’Ultimate Team est toujours de la partie. C’est un mode dans lequel on doit, plus ou moins, drafter des joueurs afin de concocter l’équipe de nos rêves. On affrontera alors des adversaires réels en ligne avec un système de league.

Aucuns changements réels cette année. C’est intéressant dans le principe. Il y a pas mal de possibilité seul ou à plusieurs en équipe avec aussi quelques changements de règles selon ce à quoi nous jouerons.

MAIS, il y a toujours la possibilité d’utiliser de l’argent réel afin d’aller beaucoup plus vite. Pour moi, qui suis de la vielle école, ajouter un système payant à ce jeu qui est vendu plein tarif et qui peut aussi s’apparenter, « dès fois », à un gros patch annuel, cela constitue une hérésie. Le studio n’a aucun intérêt à changer cela, car on peut dire qu’il se fait vraiment les couilles en or avec, mais cela reste déplaisant.

Ce n’est pas totalement un Pay2Win, parce qu’on peut obtenir des packs de cartes à ouvrir sans payer, mais il s’agit clairement d’un système de Pay2Fast. Sans payer, cela sera frustrant à de nombreux moments d’affronter des personnes qui eux ont délié les cordons de leurs bourses au-delà du raisonnable. Pour moi, cela pourrit ce gametype pourtant attrayant.

Comme l’année dernière, on retrouve une mixité dans ce mode. Cela ne me gêne pas dans Rush, car c’est un truc imaginaire. Mais, là, au niveau de l’immersion, c’est raté. Le football n’est pas un jeu mixte bon sens !

Certaines joueuses avec un physique faible vont défoncer, dans des contacts, de vraies bestiasses de la nature. Ou alors, elles vont avoir des statistiques égales ou supérieures à certains cadors de ce sport. Au niveau de la cohérence, on repassera.

Finalement, si vous adhérez au gameplay, il y a toujours beaucoup de choses à faire. C’est un gros point fort du jeu. C’est fourni en quantité et le fait de jouer seul, avec des amis, contre l’IA ou contre des humains, cela change aussi pas mal le ressenti général.

Graphiquement à la hauteur, mais pas de révolution

Concrètement, le spectacle proposé est toujours graphiquement convaincant. On apprécie la fluidité de l’animation et les quelques améliorations dans la modélisation des joueurs. Les joueurs stars disposent, comme l’année dernière, de capacités spécifiques qui sont aussi bien retranscrites visuellement. Mais bon, il n’y en a pas beaucoup. Les animations sont de bonnes qualités, ce qui est important pour ce style de jeu.

L’Angleterre est toujours et encore à l’honneur pour les stades, mais aussi pour la modélisation des joueurs vedettes. Pour des clubs lambdas, c’est nettement moins le cas. Alors, c’est un peu mieux pour le championnat de France, mais cela reste vaguement ressemblant. J’ai plus l’impression de voir leurs cousins, en fait. Ya du mieux, oui, mais ce n’est toujours pas fou !    

Tout cela accroît le réalisme tout comme la multitude de petits détails annexes (maillots qui se déforment et se salissent, pelouses qui se dégradent, détails sur le visage des joueurs, etc.…). Les couleurs et l’équipement des équipes sont bien respectés (maillots, chaussures, logo, etc.…) à quelques exceptions près.

On retrouve des stades fidèlement modélisés, mais on aurait aimé en avoir encore plus. Pour la France, notons l’arrivée du Stade Lensois. Autour du terrain, il y a pas mal d’animations (caméramans, photographes, membres du banc de touche) et les gradins s’animent également avec des supporters colorés qui réagissent rapidement en fonction des performances de leur équipe.

La mise en scène est très bonne et bien dynamique. Cela se rapproche vraiment de ce que l’on peut voir à la télévision. Avec même des statistiques qui peuvent s’afficher par moment.

Les animations faciales des non-joueurs (supporters, agents, journalistes, etc.) sont encore et toujours très datées pour un titre AAA de 2024.

Au niveau sonore, l’ambiance n’est pas trop mal. Il y a des chants reconnaissables et le public réagit bien selon les actions de son équipe. Dans l’ensemble, on s’immerge facilement dans un match grâce à tous ces bruitages de fond. Toutefois, je trouvais les chants plus puissants l’année dernière, notamment au Vélodrome. 

Les commentaires sont corrects, mais se répètent forcément au bout d’un moment. Omar Da Fonseca et Benjamin Da Silva reprennent du service avec Laure Boulleau, aux bords du terrain, qui vous donnera le résultat d’autres matchs en cours. Pour le mode Rush c’est quelqu’un d’autre. Il fait des efforts, mais bon, on se lasse vite quand même.

La musique dans les menus représente, j’imagine, ce qu’écoute la jeunesse en ce moment. C’est intéressant de pouvoir éjecter les morceaux que nous n’apprécions pas. Personnellement, j’ai vite tout coupé. Vraiment pas mon truc du tout !

Un gameplay inchangé

Il y a une grande courbe de progression et d’apprentissage si vous n’avez pas joué aux derniers opus. Sinon, cela sera davantage un temps d’adaptation qui sera nécessaire pour bien maîtriser toutes les actions et combinaisons de jeu possibles. Le panel est large et il y a beaucoup de choses à dompter pour être vraiment le plus efficace possible.

Le jeu est plaisant dans son ensemble. On prend plaisir à faire des parties seul ou avec des amis, contre l’IA ou en ligne. C’est toujours, et encore, un jeu d’arcade et non de simulation.

En surface, le rythme est un peu plus posé et l’attaque est, comme toujours, à l’honneur.

Les gardiens sont un peu mieux. Quelques fois, ils feront des parties dans lesquelles ils sortiront tout et n’importe quoi. Et d’autres, ce seront des passoires qui relâchent pas mal la balle. Je les trouve surtout meilleurs dans les 1 contre 1 que l’année dernière.

La défense, c’est très moyen. Ils ne réagissent pas assez rapidement à mon goût. En plus, le ressenti des contacts n’est pas des plus réussis selon moi. Ce qui fait que par moment, on va aussi crisser devant leurs actions et leurs manques de réactivité.

Dans l’axe, je me suis pris un nombre hallucinant de buts, car ils mettent deux plombes à réagir. L’attaquant est alors passé et impossible à rattraper. Des buts tout droit, à la Ben Arfa avec Newcastle, en veux-tu, en voilà !

Pour les tacles glissés, il faudra être vraiment bien placé (normal) et les relances pour ressortir la balle sont moins stéréotypées. On devra faire plus attention, c’est-à-dire mieux construire nos remontées de balles.

Au milieu, la bataille propose un rendu intéressant. Il est un peu plus difficile de garder la balle ou d’enchaîner les passes à une touche. Car l’IA intercepte plus souvent, elle arrive à mieux couper les lignes de passe et à enrayer le jeu adverse. Afin de contrer cela, il faudra user et abuser des passes appuyées qui deviennent incisives, une fois bien maîtrisées.

 Nos artistes peuvent faire des feintes de corps, ce qui permet de complètement varier le jeu entre passes et dribbles. Les centres sont précis, les têtes réellement puissantes et les tirs enroulés toujours dévastateurs. Tout pour l’attaque.

Quelques joueurs vedettes bénéficient encore de capacités spéciales. Toujours bien cheaté, surtout si vous en avez beaucoup dans votre équipe.

Ce qui marche nettement moins bien, c’est que l’on a l’impression, par moments, que les joueurs glissent sur le terrain plus qu’ils ne courent. Ils peuvent avoir des attitudes peu crédibles ou totalement irréalistes. Ce n’est pas très bon pour l’immersion.

L’autre souci du jeu, c’est qu’en profondeur, le métagame va vite nous obliger à user des courses rapides sur les côtés ou par le biais de passes en profondeur afin de réaliser un centre en retrait quasi imparable.

Cela casse encore complètement la construction au milieu du terrain. Et si vous voulez gagner en ligne, eh bien, il faudra en user et en abuser. Encore et toujours les mêmes défauts que l’année dernière, en somme.

Les matchs peuvent vite se ressembler à ce niveau-là. Et cela sera encore plus compliqué contre des joueurs ou des joueuses aux grosses statistiques. Cet aspect pourra en rebuter plus d’un. Comme un sentiment de déjà-vu qui se répète encore et encore et encore dans une boucle infinie de débordement/centre en retrait. Soucis majeur qui n’a pas été corrigé depuis l’opus précédent.

Quelques rares changements, deux/trois trucs peaufinés, mais en fait, c’est très fortement le même gameplay que l’année dernière. Le changement, ce n’est (toujours) pas pour maintenant !

Il n’y a plus (réellement) de concurrence. Donc, on bénéficie du meilleur jeu de foot du moment. Mais bon, à gagner sans gloire…

 

Chaque année, c’est un peu la même chose : on avance d’un pas et/ou on recule d’un ou deux, on nous annonce pléthore de nouvelles technologies aux noms soyeux, mais rien ne change ou n’évolue vraiment. Des trucs fonctionnent bien et d’autres moins.

 

EA SPORTS FC 25 ne constituera pas une révolution. On est en terrain très connu. C’est peu ou prou la même chose chaque année. Là, c’est quand même extrêmement ressemblant à FC 24. Les mêmes défauts, les mêmes qualités, le même gameplay, le même contenu avec quelques petits ajouts, les mêmes gametypes, à part Rush qui propose des affrontements 5vs5.

 

C’est vendu au prix fort et il y a, en plus, un système bien réel de Fast2Play dans le mode FUT. Ce qui n’est pas acceptable. Après, EA n’a plus de concurrence réelle dans ce secteur. Ils n’ont pas spécialement besoin de changer un système qui fonctionne et rapporte un max. Et qui plait au plus grand nombre, a priori.

 

Pour autant, le jeu est toujours très bien fourni avec pas mal de choses différentes à faire. C’est plutôt joli, avec des graphismes chatoyants et des animations de qualité.

 

EA SPORTS FC 25 fait le taf. Le gameplay reste plaisant, mais avec assez peu de nouveautés (comme toujours). C’est pas mal donc, mais si vous avez l’opus précédent, bah, c'est peu ou prou la même chose. Donc, si vous y jouez beaucoup, ou si vous aimez particulièrement le mode entraîneur qui est le seul à avoir évolué (et positivement), OK. Pour les joueurs plus occasionnels, ce n’est pas indispensable selon moi, surtout si vous avez FC 24.

 

 

Points positifs
  • Moteur graphique de qualité
  • Contenu imposant
  • Physique du ballon
  • Animation des joueurs
  • Le mode entraineur amélioré
  • Rush est divertissant un temps
  • Un petit plus avec FC IQ
Points négatifs
  • Le changement ce n'est toujours pas pour maintenant
  • Fast2Play en mode Ultimate Team
  • Le foot n'est pas un jeu mixte, bonjour la crédibilité
  • Métagame scripté 
  • Temps de réaction un peu long, parfois, de nos défenseurs
  • Très peu de nouveautés par rapport à FC 24