Tour d’horizon de TES V : Skyrim

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 3Au fil des mois et des différentes previews, nous avons pu glaner de nombreuses informations concernant le prochain Elder Scrolls : Skyrim. De son histoire jusqu’aux compétences du personnages en passant par les races présentes ou le comportement des animaux, tout y passe. Nous passerons en revue les éléments aussi bien avérés que ceux qui tendent davantage vers les suppositions, en le précisant bien dans ce dernier cas.

Côté scénario et background

The Elder Scrolls : Carte de Tamriel
8 villes composent la région de Skyrim

Nous ne changeons pas de continent par rapport à Oblivion en restant dans les régions de Tamriel. Cette fois-ci, nous visiterons la province de Bordeciel (Skyrim), une région située au nord de Cyrodiil, frontalière des régions de Haute-Roche (High Rock), de Lenclume (Hamerfell) et de Morrowind. Les faits suivent ceux d’Oblivion. Deux cents ans se sont écoulés, Tamriel est toujours sans héritier et dans la région, les dragons se sont réveillés. Skyrim est la province natale de Tiber Septim et c’est aussi là que s’est créé le premier empire humain. Skyrim est montagneux et enneigé, quatre des cinq plus hauts sommets du continent s’y trouvent. Huit villes sont normalement présentes et sont souvent situées sur des pentes rocheuses, toutefois, les deux plus grandes villes, Solitude (portuaire) et Windhelm, sont dans la vallée. Notez que le village présenté par Bethesda se nomme Riverwood et ne fait pas parti des huit villes principales de la province, tout porte à croire que, comme dans Oblivion, il y aura plusieurs villages qui parsèmeront la région. L’architecture dominante utilise le bois comme matière première, toutefois, la roche devrait elle aussi prendre une place prépondérante. Nous retrouvons les dix races de la série, pas une de plus ni de moins. Skyrim est essentiellement contrôlé par les nordiques, toutefois, il n’est pas rare de croiser des haut-elfes et des rougegardes. Bethesda n’a rien dit sur l’éventualité d’une discrimination faite aux Kahjiits et les elfes des bois, deux races dont les régions natales sont éloignées de Skyrim.

Comme le veut la coutume, vous commencez comme un héros inconnu, vous choisissez votre race, votre sexe, votre physique et vos compétences principales en sachant que l’athlétisme et l’acrobatie ont été supprimés d’après la preview d’IGN. Chaque compétences sont associées à une dizaine de PERKS semblables à ceux que nous connaissons dans Fallout. La progression semble changer par rapport à Oblivion, il suffit d’augmenter une compétence (au lieu de dix fois) pour gagner un niveau. Néanmoins, la progression est plus lente et le studio espère que la disparition de l’athlétisme et de l’acrobatie suffiront à éviter l’effet grosbillisme. Notez que les huit caractéristiques présentes dans Morrowind et Oblivion (force, chance, agilité…) ont été supprimés, il y a de bonnes chances que le choix du signe astral ne soit plus de la partie non plus, il n’y aurait donc plus qu’à gérer sa santé, son endurance et sa magie.

Une immersion plus efficace

Pour The Elder Scrolls V : Skyrim, une attention particulière du studio a été portée à l’immersion. La faune et la flore prennent véritablement vie, les comportements des animaux sont plus évidents que dans Oblivion : les meutes ressembleront davantage à des meutes. Surtout, Bethesda a mis en avant les dragons, outre la promesse de combats dynamiques, les dragons feront leur petite vie de leur côté et se trimbaleront sur toute la région. Il ne sera pas rare de voir un dragon au loin sur le pic d’une montagne, ou survolant les villes. Ce qui nous fait penser que les villes seront directement accessibles sans passer par un « changement de monde » comme c’est le cas lorsque l’on rentre dans un bâtiment (synonyme d’un temps de chargement). Les combats contre les dragons pourraient même avoir lieu dans les rues d’une cité, toutefois, ceux sont les propos de Bethesda et aucune preuve ne vient confirmer cela. En revanche, nous savons aussi qu’ils pourront attaquer depuis le ciel et alors trois solutions possibles : fuir (un choix que nous prendrons plus souvent qu’il n’y paraît), prendre son arc ou faire appel à la magie. La lévitation ne semble pas être de retour alors ne vous imaginez pas volant à côté des dragons.

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 5
Une femme posée contre une rembarde

D’une manière générale, le jeu est plus crédible, le physique des personnages est plus fidèle à la réalité malgré l’impossibilité de travailler sur des éléments clés : tour de cuisse, taille, poitrine… (qui permettraient de différencier particulièrement chaque individu). En plus de l’aspect physique, leurs comportements sont plus variés et il sera toujours possible de les écouter parler entre eux pour prendre connaissance de dernières rumeurs et de nouvelles quêtes. Enfin, le nouveau moteur graphique apporte avec lui, son lot de nouvelles animations et de textures de meilleure qualité. Sans s’arrêter aux graphismes, les conversations sont plus réalistes, le temps ne se met plus en pause quand vous parlez à quelqu’un et il n’y a plus de mini-jeu pour persuader la personne, les choix dans les dialogues se rapprochent plus du système de Mass Effect. Enfin, le système économique du jeu devrait vivre quelques évolutions, le studio ayant la ferme intention de le rendre plus fidèle à la réalité. Une gestion de l’offre et de la demande en tenant compte de la conjoncture (ville pauvre, ville portuaire, état de guerre) ? Cela fait rêver mais rien ne dit que c’est la réalité.

Gameplay et ergonomie

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 8
Les combats seront plus dynamiques

Vient alors le moment d’engager le combat, il est désormais possible de combattre avec une épée dans une main et son bâton de mage dans l’autre. Les mages pourront aussi opter pour la possibilité d’avoir un pouvoir dans chaque main, permettant la réalisation de combos dévastateurs. Si vous visitez les moindres recoins de Skyrim comme les 120 donjons présents dans le jeu, vous apprendrez 24 pouvoirs ayant trois niveaux de puissance qui seront plus ou moins gourmand en endurance ou en magie. Là où cela devrait être intéressant, c’est dans la gestion de l’estocade finale. L’idée de pouvoir faire basculer un combat qui nous semblait perdu en une victoire sur le fil ajoute un aspect héroïque qui manquait cruellement à la série, en y ajoutant les dragons, nous pouvons espéré des combats tout simplement dantesques. Reste à voir si dans la pratique, cela se ressent ou non.

Skyrim chamboule tout et s’attaque aussi aux menus du jeu, les joueurs PC ne se satisferont sûrement pas des menus adaptés aux consoles. Néanmoins, nous savons que la map est présentée en 3D et qu’il est possible de zoomer avec une approche semblable aux jeux de stratégie comme Civilization V et Shogun 2 : Total War. La map n’est pas seule à vivre ce lifting puisque vous pourrez inspecter de la même manière chaque arme et chaque objet. Vos compétences seront quant à elles sous la forme de constellations où chaque étoile représente un perk.

Que retenir ?

Bethesda a décidé de frapper fort avec The Elder Scrolls V et l’évolution entre Skyrim et Oblivion devrait être aussi importante qu’entre Oblivion et Morrowind. Le nouveau moteur graphique, le Creation Engine, semble faire des prouesses aussi bien dans la gestion de la faune et de la flore que la vision lointaine. L’univers est nettement plus animé qu’auparavant et tend à se rapprocher de l’immersion d’un Risen. L’arrivée des dragons et les nouveautés du gameplay donnent un ton plus héroïque à notre personnage, la promesse est faite que les combats seront plus épiques en plus d’être plus dynamiques.
A l’inverse, le physique des individus, s’il est amélioré par rapport à Oblivion manque encore de différenciation. Même si l’on imagine plus aisément gérer le tour de poitrine de sa Kahjiit dans les Sims que dans un TES, cela manque néanmoins. Plus important que l’aspect esthétique des NPC, la gestion des compétences fait un peu peur. Le gain en niveau semble trop facile et le joueur devrait vite finir en grosbill sans même le vouloir. Le choix des compétences principales ne devraient résulter qu’en un bonus de points, un système similaire à Fallout mais différent d’Oblivion ou de Morrowind, en effet, seuls vos dix compétences principales pouvaient servir à augmenter en niveau. Ici, cela ne semble pas être le cas. Dernier détail et pas des moindres, Bethesda se battant actuellement pour permettre le fonctionnement des mods créés par la communauté PC pour les consoles, les joueurs PC ont de quoi redouter le pire…