Comparatif navigateurs Internet

[tab: Introduction]

Présenter pas moins de sept navigateurs est un travail long et fastidieux. Je n’ai pu les parcourir en long et en large mais je vais faire en sorte de vous les présenter de la meilleure façon en mettant en avant leurs principales qualités et leurs principaux défauts. En effet, nous avons tous des critères à remplir afin de choisir le navigateur qui correspond le mieux à notre image. De ce fait, j’ai imaginé plusieurs profils d’utilisateurs, celui qui ne veut pas trop se fouler avec son navigateur, celui qui veut quelque chose le plus léger possible pour correspondre à sa configuration, celui qui veut tout un tas de gadgets dignes de ceux de James Pond, celui qui veut utiliser le navigateur qui a la plus grande part de marché afin d’être certain que tout le monde peut lire son site Internet d’une façon correcte. Vous comprendrez ce que je veux dire par là tout au long du test.
Ma méthodologie de test, mis à part les différents profils que j’ai recherchés à mettre en évidence se base essentiellement sur une utilisation « normale » du navigateur :

  • Facilité de navigation, rapidité, ergonomie
  • Gestion du Java, des téléchargements
  • Extensions possibles et capacités de base du navigateur
  • J’ai utilisé chacun des navigateurs plus ou moins intensivement durant plusieurs semaines. J’espère grâce à cela, vous écrire le reflet le plus exact possible de chaque navigateur.
    Dans le cadre des tests de la consommation, j’ai scruté le gestionnaire des tâches de Windows et noté l’utilisation processeur et mémoire vive au lancement de plusieurs sites : celui-ci ! Un site communautaire à savoir Facebook, un forum à savoir « Faut qu’ça Bourges », un site d’information : PC Inpact. Un site utilisant une page sécurisé, il s’agit du site de la BNP Paribas et enfin, un site très gourmand puisqu’il s’agit de la version 2D du jeu Mirror’s Edge, et je peux vous dire qu’il est gourmand !
    Quant à Peacekeeper permettant de noter les performances Java du navigateur, tous les tests ont été fait sur la même configuration, la mienne. J’ai aussi testé sous un très vieux PC avec seulement 512Mo de ram et un vieux PIV 2.4Ghz, il est à noter que trois navigateurs dans ce cas ont échoué au test de la mémoire vive, à savoir IE7 et 8 et leur cousin, Maxthon. Je ne parle même pas de Peacekeeper qui n’a même pas réussi à aller au bout des tests pour Maxthon et n’a pas dépassé les 100 points pour IE 7 et 8 quand Safari se permettait un score dix fois plus grand !

    [tab: Firefox 3 : le plus connu]

    Le meilleur navigateur pour commencer.

    Firefox est certainement le plus connu des navigateurs Internet alternatifs, quand on parle de navigateur libre, c’est souvent lui qui ressort. D’une manière générale, pour quelqu’un qui veut tester autre chose qu’Internet Explorer, c’est très bien. Ses qualités sont nombreuses, gestion par onglet efficace et une liste de favoris très bien intégrée. Surtout, il a un parc de plug-in gigantesque, on trouve toutes les extensions que l’on veut, avoir la météo, bloquer les pubs, télécharger les vidéos Youtube etc. Il n’y a quasiment aucunes limites ! Même dans votre choix d’un thème, vous devriez trouver votre bonheur.
    Que peut-on faire ? Par exemple, vous pourrez mettre en pause vos téléchargements et les reprendre quand vous le voudrez. La fonction zoom fonctionne bien mieux qu’avant et est très efficace pour peu que vous l’utilisiez. Côté sécurité, Firefox est probablement le grand vainqueur dans ce comparatif de navigateur, en cliquant sur le favicon (la petite icône à côté de l’url du site), vous pourrez connaître la plus part des métatags du site (auteur, pays…) mais encore une fois, encore faut-il que la page web ait ces informations. Autre chose, Firefox 3 vérifie lors de la visite d’un site si ce dernier a mis à jour tous ses certificats de sécurité, dans le cas contraire, une alerte vous oblige à décider sciemment de poursuivre ou non la consultation du site web en question. De cette manière, le risque de tomber sur un site générateur de spywares, de phishing ou encore de virus est très largement réduit. J’ai réalisé deux tests afin d’en savoir plus sur les capacités de lecture d’une page web et principalement quant au rendu des standards du web. C’est donc avec le test d’Acid3 que Firefox s’y colle et il s’en sort pas trop mal, sur mes sept navigateurs de test, il arrive en quatrième position, s’il s’agit d’un milieu de tableau en somme, il est très loin devant les trois derniers concurrents avec un score de 70 sur 100 ! C’est synonyme de quoi concrètement ? Et bien je n’ai jamais croisé un site web dont le rendu soit mauvais, contrairement à un certain IE7 et un malheureux Maxthon. Second test, Peacekeeper qui permet d’en savoir plus au niveau des performances Java du navigateur, utile si vous êtes un fan des « mini jeux Java ». Encore une fois en quatrième position, son score de 511 points lui permet de réaliser toutes les étapes du test sans problème, la différence avec les trois premiers, c’est qu’il est plus gourmand pour les réaliser.

    Mais souvent trop gourmand.

    La consommation de Firefox dépend intrinsèquement de la quantité d’extensions que vous lui ajouterai. C’est le revers de la médaille en quelque sorte, il sollicite le processeur plus que les autres mais soyons honnête, on n’est pas dans un jeu vidéo non plus et vous sentirez jamais la différence, par contre, en terme de mémoire vive, sur un eeepc ou un ordinateur possédant peu de RAM. Il est peut-être plus adapté de prendre un autre navigateur. D’une manière générale, c’est aussi le chargement des pages web qui sera légèrement rallongé, alors qu’à la base, Firefox n’est déjà pas le meilleur dans le domaine.
    Parlons aussi des bugs, il y en a peu, mais à l’utilisation, certains pourront devenir gênant. Testé sur quatre configurations différentes, deux sous XP, une sous Vista et une sous Seven, j’ai toujours rencontré le même problème, quand je souhaite faire un clic droit sur l’un de mes favoris, souvent, le menu est grisé, comprendre que je ne peux rien sélectionner. En définitive, il est conseillé d’utiliser les touches de raccourci. Ce qui n’est pas toujours évident quand nos habitudes en termes de navigation sont bien ancrées.
    En définitive, ce qu’il faut surtout reprocher à Firefox, c’est sa lourdeur pour certaines configurations. Qu’il s’agit en fait d’un navigateur qui offre peu de fonctionnalités tant que l’on n’y a pas ajouté des extensions qui viennent encore davantage alourdir Firefox. J’ai donc recherché ce qui représente pour moi, le minimum syndical pour une bonne utilisation de Firefox. J’ai donc ajouté l’extension « adblockplus » qui est certainement le meilleur des anti-pubs pour Firefox ainsi que « downloadstatusbar » qui gère, à mes yeux, bien mieux les téléchargements que le gestionnaire intégré à Firefox qui est pour moi une honte en ergonomie. D’un point de vue utilisateur lambda, celui qui se lance tout juste dans un navigateur Internet différent d’Internet Explorer, il a tout juste en prenant Firefox, il découvrira les rudiments des logiciels libres, le fonctionnement des extensions et trouvera sûrement la réponse à de nombreux défauts d’IE.

    [tab: Opéra : l’innovateur]

    Une suite plus qu’un navigateur qui impose le respect.

    On a tendance à l’oublier. Pardon, avec à peine une dizaine de pourcents de part de marché, on peut partir du principe qu’on ne le sait pas mais Opera est davantage une suite logicielle qu’un simple navigateur Internet. Opera c’est donc, un navigateur Internet (jure ?!) mais aussi, un gestionnaire de téléchargements meilleur que celui de Firefox, pour dire, il est capable de gérer les fichiers .torrent, nous avons aussi droit à un client de messagerie, un lecteur de flux RSS et la prévisualisation des flux avant de s’y abonner histoire de voir s’ils sont bien ou pas. Notons aussi un carnet d’adresses, utile pour le client de messagerie hein. Et mieux, un client IRC ! L’art de réunir pas moins de quatre logiciels en un, tout en étant très léger, loin devant tous autres navigateurs (cf. : la page récapitulative). Si certaines de ces choses sont rarement utilisées, elles le seront beaucoup plus dans la version mobile d’Opera (qui fonctionne sans installation et sur une clé USB si vous le voulez).
    Si Opera n’utilise pas d’extension autre que les habituels Java ou encore Flash, c’est qu’Opera, c’est le navigateur par excellence, c’est l’innovateur du marché, ce qui est malheureux, c’est qu’il soit si peu utilisé alors qu’il est un précurseur dans de nombreuses fonctionnalités. Souvent copié, jamais égalé, Opera dans la navigation Internet c’est le premier à avoir instauré la navigation par onglet, les marques pages en bandeau, le gestionnaire de téléchargements, il est d’ailleurs toujours seul dans ce secteur si l’on passe outre les extensions des autres navigateurs. Bref, Opera fait tout ce que fait Firefox mais en mieux dans le sens où il ne nécessite aucune extension. Le vrai bonheur, c’est sa fonction anti-pubs, s’il paraît complexe au départ, il est aussi redoutable d’efficacité. Un moyen simple est de télécharger le « Fanboy’s Adblock List » qui est grosso modo l’Adblock plus d’Opera, vous aurez plus de détails sur ce sujet en pied de page.
    A côté de cela, Opera gère les widgets, moins utile que les extensions, certains seront pratiques et toujours aussi léger, météo, widget Facebook… Dans la navigation, Opera propose nativement un portail sur lequel vous pourrez assigner neuf liens différents, il n’y a aucune obligation, Opera pourra très bien se lancer sur l’url que vous voulez ou même mieux, sur tous les sites que vous visitiez avant de quitter Opera la fois précédente. Autre point intéressant et encore installé nativement, c’est la possibilité de voir en miniature le site d’un onglet en passant sur celui-ci. Quant à la sécurité, Opera fonctionne de la même manière que Firefox, les certificats sont vérifiés au chargement de la page.
    Au test Acid3, Opera nous offre le second meilleur score du comparatif avec 85 points, excellent ! Et son test Peacekeeper est tout aussi éloquent, 619 points qui lui permettent de gérer le Java parfaitement.

    Et bien oui ! Opera est quasiment sans défaut, le problème c’est qu’on ne le sait pas, entre des téléchargements que l’on peut reprendre quand on veut, sa gestion des fichiers .torrent, sa navigation bien plus fluide que sous Firefox, plus rapide, le navigateur le plus léger en terme de consommation du processeur et de la mémoire vive (seulement 98Mo !) Il est parfait quelque soit votre utilisation à l’exception des volontés plus ou moins exotiques qui réclament des fonctionnalités spécifiques dont seules les extensions peuvent répondre. Comme c’est le cas pour Firefox.
    Les seuls défauts que je lui trouve, c’est sa non gestion du « splitage » qui consiste à séparer votre navigateur en deux, c’est pratique par exemple pour voir en même temps votre site ou votre blog, tout en travaillant sur l’administration du dit site ou blog. C’est aussi très pratique quand vous recherchez à comparer deux textes ou deux sites puisque vous avez les deux sous les yeux. En étant pointilleux, j’ajoute aussi le rendu du navigateur qui n’arrive pas à bout du test Acid3.
    Bref, à l’époque de la version 8 d’Opera, je lui avais préféré Firefox, depuis la version 9, je suis aux anges et je vous invite à le choisir comme navigateur par défaut. Pour découvrir quelque chose de bien plus performant que Firefox.


    Ajouter son filtre anti-pub : Il vous faudra d’abord télécharger ce fichier puis le copier dans les dossiers suivants selon votre Operating System. Mais n’oubliez pas que les sites qui vivent grâce à la publicité sont nombreux…
    XP : C:\Documents and Settings\ »your username »\Application Data\Opera\Opera\profile\
    Vista / Seven : C:\Users\ »your username »\AppData\Roaming\Opera\Opera\profile\
    Mac OSX : /Users/ »your username »/Library/Preferences/Opera Preferences/


    Attention toutefois, cela correspond à un gros filtrage anti-pubs mais n’oubliez jamais que les sites Internet vivent de cela, il appartient à vous ensuite, de modifier ce fichier afin de laisser passer les publicités les moins intrusives comme celles de Google AdSense qui sont en général sur des encarts latéraux des sites Internet.

    [tab: Safari : lecture parfaite]

    Safari, le maître du rendu.

    Quand Apple décide de se lancer dans les navigateurs Internet, ça donne Safari, aujourd’hui dans sa version 4 ! Il y a peu de choses à dire sur ce navigateur puisqu’il est à l’image de tous les produits d’Apple, il s’adresse à une tranche d’individu très courte. Son profil d’utilisateur est proche de celui qui recherche quelque chose de très sobre, mais alors vraiment très sobre.
    Aucun artifice dans Safari, vous retrouvez simplement la gestion par onglet, un gestionnaire de téléchargements pas aussi bon que celui d’Opera mais supérieur à celui de Firefox dans son ergonomie. Il possède son propre anti-pub mais après de nombreux tests, je le trouve à peine plus performant que celui d’IE ! Par contre, dans sa gestion du Java, c’est une vraie perle, 1605 points à Peacekeeper, ça ne sert à rien mais ça veut dire ce que ça veut dire. Performance, toujours performance.
    La navigation est le point fort de Safari, sa légèreté optimise au maximum l’ouverture des pages Internet, c’est fluide et prodigieusement rapide. Ceux qui réclament ce genre de capacité seront extrêmement heureux du résultat obtenu par Safari. Mais il atteint la perfection dès que nous parlons de ses performances dans le test Acid3, la note de 100 sur 100 est obtenue, c’est le seul navigateur qui a réussi haut la main ce test. Dans la pratique, cela ne change pas grand-chose, si ce n’est que le moteur de rendu est parfait, ceci explique à nouveau les prouesses du navigateur.
    Derrière cette sobriété, il y a cette volonté de répondre aux plus exigeantes attentes des développeurs Web, Safari 4 supporte nativement les composants média d’HTML 5. Une console « top sites » est présente, similaire au portail d’Opera, il est cependant beaucoup plus joli et finalement, se marrie à merveille avec une interface comme Mac OSX ou encore Windows Seven. Chose qui perturbe au départ, Apple a mis sa barre d’onglets tout en haut de son navigateur, quand les autres navigateurs privilégient eux, un déplacement plus court pour les atteindre, Apple pense à la cohérence. On trouve aussi une gestion de votre historique et de vos favoris en mode coverflow, le coverflow, c’est tellement difficile à expliquer qu’une photo vaut plus que de longs discours mais pour faire simple, c’est le genre d’artifice que l’on trouve sur l’Iphone, on voit fréquemment ce mode dans les pubs TV (ouais j’me doute que tout le monde n’en a pas un, moi le premier !). Bien entendu, toutes ces fonctions sont désactivables.
    Il montre encore une fois sa destination pour les développeurs Web avec tout son arsenal d’outils, du debugger JavaScript à la possibilité de désactiver les cookies en passant par l’inspecteur de document. Bref, tout y passe, mais il faut avouer que l’utilisateur lambda s’en fout.

    Sobre, efficace mais il ne répondra pas aux attentes de tout le monde.

    Si Safari se destine avant tout aux utilisateurs qui réclament un navigateur discret et sobre, il n’est pas exempt de défauts, son premier, c’est sa gourmandise en mémoire vive et en utilisation processeur mais si vous avez le PC qui va avec, tiens, un Mac par exemple ? Vous ne ressentirez aucunes gênes.
    Mais pour les fans, à la fois d’Apple et de Firefox, Safari se permet un grand nombre d’extensions lui aussi. Ainsi, on retrouve un certain « Safari Adblock Plus », encore lui ?! Vous trouverez encore une fois votre bonheur. Par ailleurs, je n’ai pas trouvé toutes les fonctions que je recherche quand Opera le fait nativement mais il reste un bon navigateur pour quiconque et il est parfait pour une utilisation simple et rapide. On regrette seulement le mode coverflow qui est peu intuitif au clavier et côté rendu, on en vient presque à regretter qu’il soit si parfait, en représentant à peine 5% du marché, les sites développés pour ce navigateur avec des fonctions Web très récentes seront illisibles sur une majorité de navigateurs, citons Firefox et la série des IE. Même Opera devrait avoir pas mal de soucis à se faire.

    [tab: Google Chrome : le p’tit nouveau]

    Un concurrent qui a du charme…

    C’est au tour de Google Chrome d’être le cobaye. Chrome est un navigateur très épuré, encore plus que Safari et se lance dans un nouveau style de fonctionnement, chaque onglet est indépendant de l’autre, si l’un plante, ce n’est pas tout le navigateur qui tombe mais seulement l’onglet. Ca a le mérite d’être présent bien que l’occasion se rencontrera peu de fois dans son utilisation. Et puis cela pose un problème, c’est que cela le rend très gourmand en RAM sans jamais tomber dans la « IE boulimie mania ». Par contre, on atteint là aussi le summum de la rapidité quand il faut ouvrir une page web, même si celle-ci se compose principalement de JavaScripts.
    Avec son moteur de rendu webkit il s’offre un joli 78 sur 100, soit la troisième place de ce comparatif. Peacekeeper n’est pas en reste avec un score sur ma configuration de 1193 points ! Belle seconde position. Google Chrome utilise la même idée que Safari pour les onglets, on les trouve sur l’extrémité supérieure du navigateur. Nous pouvons aussi citer une barre de téléchargements située à l’extrémité inférieure du navigateur cette fois-ci. En quelque sorte, l’objectif de Google avec Chrome est d’éliminer définitivement Internet Explorer plutôt que s’attaquer aux ténors du marché : Safari, Opera et Firefox en tête. On peut les féliciter pour cela.

    Peu de chose à dire et encore en phase de « développement »

    Je dis cela entre guillemets dans le sens où ce n’est plus le cas, mais l’on constate des problèmes évidents de sécurité pour le moment. Son système d’individualisation des onglets permet toutefois une chose, c’est de voir quel site est le plus gourmand, ou s’il pratique un code plus ou moins malicieux avec une utilisation du processeur importante, bref, autant de symptômes qui pourraient vous mettre sur la voie. De plus, il n’est pas encore la cible des développeurs alors la gestion d’extension, bien qu’à priori possible, présente peu de choix. Il lui faudra du temps, et là encore, je ne sais pas s’il trouvera preneur si ce n’est les fous des tests, ceux qui aiment découvrir de nouvelles choses. Une chose est sûre, c’est qu’il faudra du temps à Google pour imposer son Chrome mais il est en bonne voie !

    [tab: IE7 & IE8 : les cancres]

    Franchement, je n’ai rien à dire sur eux, les chiffres parlent d’eux-mêmes, des scores de 12 et de 20 au test Acid3 respectivement pour IE7 et IE8, mon site présente des bugs au niveau de la bannière pour IE7. Quant à IE8, il arrive tout de même à lire correctement mes pages web, disons qu’il fait le strict minimum en réalisant enfin le teste d’Acid2. Quand on pense que cela fait des années que c’est déjà le cas pour d’autres navigateurs. On se demande pourquoi Microsoft fait des navigateurs, il est même probable qu’IE8 soit le dernier selon les dernières nouvelles du Web.
    Le test de Peacekeeper est tout aussi dramatique, 260 points pour IE7, les animations Java ont du mal à passer correctement, c’est un peu mieux pour IE8 mais tout n’est pas encore fluide avec 346 points… Et que dire de la consommation de RAM ! Ceux sont les deux plus gourmands de mon test, ils s’écroulent face à l’ouverture du site sur lequel se trouve Mirror’s Edge en 2D. 240Mo pour IE7 et 216 pour IE8.
    Personne ne vous conseillera Internet Explorer si ce n’est pour une seule chose, le gouffre gigantesque au niveau des standards web oblige les développeurs web à rendre leur site lisible sur ces navigateurs. C’est la faute à des parts de marchés encore très grande, 50% aujourd’hui, notons tout de même que l’année passée, cette part était de 70% ! Une chute à l’image de la nullité de ces navigateurs.

    [tab: Maxthon : la merveille perdue]

    L’oublié.

    Maxthon, c’est l’inconnu du groupe, c’est celui dont on parle absolument jamais. Pourtant, c’est ma découverte du moment, c’est celui qui me fait regretter toutes les méchancetés que j’ai dites sur IE. En fait non ! C’est celui qui me fait regretter qu’IE existe et qui a fait que Maxthon se base sur le moteur de rendu d’IE7. Autant dire que je le déconseille lui aussi pour les problèmes dérangeants pour le rendu des standards du web. Quel dommage et je vais vous expliquer pourquoi.
    Maxthon, c’est Opera en mieux, c’est un mix entre Opera et Firefox, une fonctionnalité anti-pub tout bonnement génial, vous choisissez ce que le navigateur affichera d’une page, concrètement, en prenant pour exemple mon site, vous enlevez avec une facilité déconcertante l’encart « vidéo du mois » ou plus logiquement, les encarts publicitaires trouvables sur n’importe quel site. Les téléchargements sont un point noir, cela se passe comme avec IE, mais des extensions sont disponibles pour changer cela. Parlons des extensions d’ailleurs, elles sont encore plus nombreuses que pour Firefox et se présentent de trois manières, l’extension qui s’intègre discrètement au navigateur, elle ajoute des paramètres supplémentaires par exemple. Ensuite c’est l’extension qui s’ajoute dans la barre latérale du site, c’est un peu comme les widgets d’Opera, on trouve tout un tas de fonctions inutiles donc indispensables, l’heure, un calendrier, la météo, un module Facebook et j’en passe. Enfin, l’extension qui s’impose, c’est grosso modo ce que l’on trouve chez Firefox comme un gestionnaire de téléchargement par exemple.
    Maxthon ne s’arrête pas là et propos un lecteur de flux RSS très bien implanté, un accès direct à l’explorateur Windows ! Il permet aussi la conception d’alias dans la barre d’URL, qu’est ce que cela veut dire, si vous créer un alias « ga » pour gameraddict.fr, plutôt que taper toute l’url, vous n’aurez plus qu’à taper ga. Cela fonctionne pour n’importe quel site. En fait, il est difficile d’énumérer toutes les possibilités de Maxthon tant elles sont nombreuses, notons par exemple le « split » en deux navigateurs simultanés, quand on y a goûté avec un écran de 24 pouces ou plus, c’est un vrai bonheur, cela permet de voir en direct le chargement d’une page Internet pendant que l’on consulte l’autre. Comme pour Opera, on a droit à une miniature du site quand on passe sur son onglet.

    Mais pourquoi utilisent-ils le rendu d’IE ?!

    S’il présente peu d’atouts au départ dans le rendu web, son système met tout le monde d’accord et offre un panel très large d’options. Vous pourrez faire un navigateur correspondant à absolument toutes vos attentes. J’ajoute à cela que contrairement à son cousin IE7, sa consommation est raisonnable, faible utilisation du processeur et seulement 151Mo de RAM consommée pour afficher les 5 sites de test. Son gros défaut reste qu’il utilise le lamentable moteur de rendu d’Internet Explorer 7. En espérant qu’il passe à autre chose qu’au moteur de Microsoft, ou tout du moins, de passer à celui d’IE 8 histoire que les standards du Web indispensables soient lisibles par le navigateur…
    Le moteur de rendu Webkit utilisé par Maxthon et j’en fais mon navigateur à vie, promis !

    [tab: Récapitulatif et conclusions]

    Nous sommes arrivé au bout de ce long comparatif. Que faut-il en retenir ? A l’exception d’Internet Explorer, chaque navigateur a ses qualités qui lui sont propres. Firefox sera très bien pour qui veut laisser tomber IE et découvrir le monde du libre. Safari se destine surtout aux développeurs web et aux fans de la marque à la pomme. Opera, c’est l’innovateur, c’est celui qui fait tout avant tout le monde, pour moi, c’est le grand vainqueur de ce comparatif. Maxthon souffre de son moteur de rendu sorti de chez Microsoft, mais il a de nombreux atouts en terme d’ergonomie, espérons que l’avenir sera bon pour lui ! Enfin, Google Chrome tente lui aussi quelques innovations sans pour le moment parvenir à trouver un autre public que celui représenté par les fous de nouveautés.
    Afin d’analyser rapidement quelques résultats, voici un graphique en toile d’araignée récapitulant les performances du navigateur pour le rendu web, pour le JavaScripts et enfin, la consommation en mémoire vive.


    Les trois ténors sont Opera, Safari et Google Chrome. Mais comme je l’ai dit, ma préférence reste pour Opera. Pour toutes ses fonctionnalités natives, sa rapidité, son innovation. S’il est moins bon sous peacekeeper, dans la pratique, cela n’a aucun effet, c’est la raison pour laquelle je cible plutôt la gourmandise des navigateurs et dans ce domaine, Opera est le champion ! C’est le navigateur à conseiller pour une utilisation de bureau, les eeePC et autres joyeusetés du genre.