Test : clavier Razer Tarantula

Test du clavier Razer Tarantula

Tous les gamers sont amenés à réfléchir à l’achat d’un clavier adapté à leurs besoins de joueur. Si les jeux de type FPS ne requiert pas nécessairement de nombreuses combinaisons de touches pour jouer convenablement, d’autres comme les MMORPG sont friands des touches programmables et autres macros en tout genre. Toutefois, un clavier qui s’adresse aux joueurs ne se cantonne pas seulement à quelques touches supplémentaires mais il apporte aussi des performances optimales grâce à un temps de réponse réduit, un confort d’utilisation avec des touches silencieuses, éventuellement rétro-éclairée mais aussi un esthétisme histoire de frimer en LAN.

On m’a donné l’occasion de tester la clavier Razer Tarantula, celui-ci est sorti en 2007 et entre-temps, il n’y a eu que quelques sorties de clavier pour joueurs, notamment le G19 de chez Logitech. Toutefois, tous les joueurs ne sont pas forcément prompt à dépenser 130 euros dans un clavier et le Tarantula se propose alors comme un bon clavier milieu de gamme pour joueur. En concurrence directe avec le G15 sorti bien avant le Tarantula, il est longtemps resté une référence, à l’époque, son tarif était déjà de 70 euros en moyenne quand le Tarantula se vendait à 130 euros. S’il n’y avait même pas lieu à comparer, désormais, le prix plus attractif avoisinant les 80 euros de ce clavier Tarantula mérite davantage la comparaison.

Caractéristiques du Razer Tarantula

Clavier :

  • 32ko de mémoire intégré Razer Synapse™
  • Anti-Ghosting
  • Switch de profiles
  • Touches interchangeables
  • Macros
  • 10 Hotkeys
  • Battle Dock
  • 2 ports USB 1.1 plaqués Or
  • 2 sorties mini-jack casque et micro

Bundle :

  • Le mode d’emploi (anglais)
  • Le guide de démarrage rapide
  • Le CD-Rom d’installation des pilotes (anglais)
  • Un certificat d’authenticité
  • 10 touches « hot keys » interchangeables
  • Une pince permettant d’extraire les « hot keys »
  • Un autocollant Razer
Test du clavier Razer Tarantula - 1
Le tarantula est plutôt classe

Avec le Tarantula, Razer met l’accent sur le temps de réponse utilisant la technologie HyperresponseTM. Elle permet un temps de réponse de seulement 1 ms quand le clavier est branché en USB. Couplé à l’anti-ghosting, vous pourrez appuyer sur plusieurs touches simultanément sans aucun problème et dans bon nombre de jeux, c’est une fonction devenue indispensable s’il l’on ne veut pas voir l’une de nos actions envoyées aux oubliettes par notre ordinateur.

Le Tarantula possède en partie des touches rétro-éclairées, cela ne concerne cependant que les touches utiles pour les macros ainsi que la touche qui permettra de basculer d’un profil à un autre. On regrette alors de ne pas voir les autres touches du clavier illuminées comme c’est le cas sur le G15 de Logitech. Les touches programmables sont au nombre de dix, notées de L1 à L5 sur la partie gauche du clavier et de R1 à R5 pour la partie droite. Selon que vous êtes gaucher ou droitier, il y a de fortes chances pour que cinq de ces touches soient laissées à l’abandon. Vous pourrez créer 100 profils différents dont cinq d’entre eux pourront être associés à un jeu et seront accessibles directement par la touche profile ce qui permettra 50 touches programmables, cela permet de voir large. Razer fournit dix touches pour remplacer les RL1 à 5 mais se destinent surtout aux FPS quand il vaudrait mieux s’adresser aux MMORPG.

Enfin, nous pouvons noter que toutes les touches sont interchangeables et votre clavier pourra donc facilement passer de l’AZERTY au QWERTY bien que l’intérêt reste à prouver pour un gamer. De plus, des touches multimédias sont présentes pour la musique et la vidéo et un raccourci vers votre navigateur par défaut est lui aussi disponible. C’est on ne peut plus sommaire pour un clavier d’aujourd’hui.

Dans la pratique

Dans la pratique, on s’aperçoit de l’utilité de certaines caractéristiques du produit et de l’inutilité d’autres. Pour l’inutile, je pense au Battle Dock, pour l’utile, je pense aux sorties audio si l’ordinateur est relativement éloignée ainsi que les deux ports USB malgré qu’ils soient en 1.1 et non pas en 2.0, c’est suffisant pour y brancher deux manettes par exemple. Ou pour déplacer quelques petits fichiers sur une clé USB.

Les macros montrent toutes leur utilité dans les jeux online, notamment les MMORPG mais pas seulement, les touches programmables peuvent aisément servir de bind. Choses déjà possibles avec n’importe quelle touche, sauf qu’ici, elles sont réservées et très facilement identifiables.

Le clavier accuse cependant une tare dans le confort d’utilisation, la frappe des touches est particulièrement lourde et demande un long temps d’adaptation. Ca change clairement d’un clavier fait pour le traitement de texte comme le Natural Ergonomic 4000 de Microsoft. Le repose poignet est relativement limité mais est plutôt confortable.
Vous ne pourrez pas éteindre le rétro-éclairage du Tarantula contrairement au G15, pour le visionnage d’un film, cela peut devenir gênant bien qu’il n’y ait que quelques touches lumineuses. C’est le logo qui par contre pourra être coupable d’une gêne, la puissance du rétro-éclairage variant de manière continue, cela a le don d’attirer le regard.

Côté drivers

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Le logiciel est léger et pratique

Les pilotes sont souvent la bête noire des périphériques, Razer a néanmoins fait quelques efforts pour le rendre très simple d’utilisation et plutôt léger. Il occupera toutefois deux processus dans Windows (Seven durant notre test). On reste très loin de la qualité des pilotes de la souris Slider X600 de Nova Gaming qui a la particularité de tout stocker dans la mémoire interne de la souris et être complètement indépendant des logiciels (utiles seulement quand l’on veut changer les paramètres). Razer aurait pu faire la même chose avec son clavier qui possède lui aussi une mémoire interne, le gamer étant toujours à la recherche de la meilleure optimisation possible. En trois ans, le logiciel n’a que très peu changé et s’est surtout octroyé la langue française en plus de l’anglais et l’allemand déjà présents. C’est le firmware qui a progressé, corrigeant les quelques bugs ici et là pour faire aujourd’hui du Razer Tarantula un produit performant.

Conclusions

Difficile de juger le Tarantula, presque trois ans après sa sortie, nous pouvons constater que les claviers ont relativement peu évolué depuis. Ils continuent cependant de monter en prix, si le G15 à sa sortie pouvait paraître cher avec ses 100 euros, le Tarantula encore davantage avec ses 130 euros, un clavier comme le G19 place la barre encore plus haut puisque le tarif pratiqué est de l’ordre des 160 euros. Les fonctionnalités sont essentielles à certains groupes de joueurs, notamment les adeptes du MMORPG ou pour se faciliter la vie dans certains jeux comme Street Fighter IV à tel point que le jeu lui-même perd tout son intérêt. Si le Tarantula s’avère être un très bon produit, il ne sera pas forcément utile au joueur occasionnel. Comparé au G15 dix euros moins cher, difficile encore de faire un choix, cela tiendra compte de votre affinité avec les deux marques et de votre utilisation en nocturne ou non, le rétro-éclairage du G15 facilitant la vie des batgamers.