Jeu vidéo / Wheelman

Date de sortie
Développeur
Tigon Studios
Éditeur
Midway
Mode de jeu
-
Thème du jeu
Action
Jaquette PC de Wheelman

Test : Wheelman

Je vous en avais déjà parlé avec les Chroniques de Riddick, Vin Diesel est partout, mais sur les jeux vidéo, il n’est pas que le dernier des furiens. Il est aussi Milo Burik dans Wheelman, un jeu d’action qui se déroule essentiellement dans un véhicule. C’est le premier jeu de la société de Vin Diesel, Tigon Studios, si l’on ne doit pas s’attendre à un jeu exceptionnel, qu’en est-il tout de même de ce Wheelman ? Vaut-il qu’on s’y attarde ou qu’on l’oublie rapidement ? Réponse dans notre test très en retard…
Wheelman - Tigon Studios

Le scénario est agrémenté de diverses cinématiques…
Quelle histoire nous ont-ils pondu les bougres ?

Vous le savez déjà, vous incarnez Milo Burik, interprété par ce bon vieux Vin Diesel. Côté scénario, Wheelman nous réserve sans surprise quelque chose d’assez creux mais bon, on s’en fout du moment qu’on a des explosions de partout, les balles qui fusent et Vin qui nous sort des répliques dignes du j’te tue avec ma tasse à thé. Avant de parler de l’action survitaminée et de la répartie de Monsieur Burik, parlons un peu du sujet. Mal amené puisque l’on ne sait rien au départ sur notre propre personnage, nous sommes un agent infiltré de la CIA et on va démanteler plusieurs réseaux de vilains tout plein dans les rues de Barcelone en faisant en sorte que les rivaux mènent une guerre de rue sans merci entre eux. Bien sûr, Vin devra être là pour terminer le boulot à chaque fois. Vous l’aurez compris, Wheelman n’aura pas l’award ga.fr du meilleur scénario mais on suit ce jeu pop-corn sans sourciller.

Votre véhicule est en ruine ? Un p’tit coup d’air jacking
Alors ça se joue comment ?

Dans Wheelman, vous utilisez vos mains pour jouer, ahah. Promis, je ne referai pas d’humour aussi vaseux et facile. Mais ce n’est pas anodin, vous n’allez pas jouer avec votre cerveau, ici, aucune réflexion, dès que notre viseur devient rouge, il faut mitrailler comme un fou. Attention tout de même, on est dans les rues de Barcelone et tuer des innocents, ce n’est pas le rôle de la CIA, il y a les flics normaux pour ça de toute façon. L’essentiel des séquences se déroulent en voiture ou à moto, on retrouve un style très arcade, on conduit avec une simplicité déconcertante, en même temps, on est le Wheelman alors nous sommes un pro de la conduite. On trouve quelques gadgets intéressants comme pouvoir donner des coups secs avec le volant pour frapper sur le côté les individus qui voudraient nous suivre mais surtout, les scènes comme le cyclone qui consiste, en un dérapage, à faire un 360° tout en tirant sur les méchants pas beaux. Vous profiterez aussi de l’air jacking, méthode pour le moins athlétique d’obtenir un véhicule tout neuf en vous jetant de votre propre véhicule pour retomber sur le toit de votre cible, ça fait le spectacle et il faudra être parfaitement synchrone lors des phases les plus violentes. Enfin, une jauge de boost est là pour rattraper votre cible. Les armes se laissent prendre en main, réaliste, on ne peut en porter que deux, un pistolet et la mitrailleuse que vous voudrez. La visée est simple, bref, nous sommes dans l’arcade et ce n’est pas dans la difficulté que l’on trouvera le plaisir du jeu mais dans l’action qui découle de ce gameplay. Vous le savez aussi, pas le droit de tuer les civils et ils sont agiles, aptes à éviter pas mal de balles et votre bagnole en pleine charge. J’ai quand même, pour les plus coriaces, réssui à faucher un piéton en le prenant en sandwich sur un mur, on est donc pas dans un Driver avec le piéton qui traverse le mur. Encore une fois, il n’y a ni défauts ni qualités majeurs dans la jouabilité de Wheelman.

J’étais impatient de découvrir la Sagrada Familia
Le plaisir d’un jeu en Europe.

En fait, mon plaisir, je l’ai trouvé ici, pouvoir être dans autre chose que les rues de New York ou n’importe quelle ville américaine. On est en Europe, à Barcelone, qui grâce à l’Unreal Engine 3 reste globalement bien modélisée, même la carte et les lieux importants se trouvent relativement au bon endroit. Si vous connaissez un peu Barcelone, vous ne serez donc pas complètement déboussolé par ce jeu qui a tenté d’être fidèle à la vraie ville. Se retrouver au pied de la Sagrada Familia représente un cachet évident, vous croiserez durant votre périple à deux ou quatre roues des lieux connus comme la Ciutadela et même le stade olympique si je ne m’abuse. Si la modélisation est au rendez-vous, on regrette toutefois une sous utilisation du moteur graphique et un cruel manque de détails, les rues ne sont pas aussi bondées que celles de la vraie cité et puis les passants se ressemblent tous, on n’est pas très regardant mais quand on a sur le même écran trois sosies avec exactement les mêmes couleurs de vêtements, on est déçu. Les véhicules sont bien réalisés et sont en plus de vrais véhicules. Vous croiserez donc Mercedes, Renault ou encore Opel. Le scénario donnera lieu quant à lui à de nombreuses cinématiques plutôt correctes.

De l’action, beaucoup d’action.
Et la critique négative dans tout ça ?

Elle commence ici. Si l’on a toujours droit à des paroles bien placées de Vin Diesel, on est loin derrière le personnage de Riddick. Je vous conseille de le mettre en VO, les jeux sous Unreal Engine sont simples à mettre en VO alors ne vous privez pas. Les missions se ressemblent beaucoup entre elles, ça passe, mais ça nous incite pas à faire les missions annexes tout aussi rébarbatives. Malgré ça, on aura quand même une durée de vie dépassant les huit heures de jeu. Encore plus si vous ne venez pas à bout facilement de vos ennemis. Et ça, ce n’est pas une mince affaire, quand quatre ou cinq voitures de police sont à vos trousses armées jusqu’aux dents, on finit souvent sur un game over. C’est le défaut principal du jeu, la difficulté est aussi bien dosé que la quantité de sel dans les plats de pâtes de mon père et je peux vous jurer qu’il dose très mal ! Vous ferez des missions qu’un enfant de cinq ans ferez sans problèmes et d’autres où le hardcore gamer se casse les dents. L’inconvénient est que l’on doit passer par la case mission pour aller au bout de l’aventure et il faudra donc souvent être bien accroché et recommencer plusieurs fois. On a un léger goût amer avec le jeu, en bon européen que nous sommes, on aurait apprécié davantage de Tigon Studios avec cette ville de Barcelone. Un truc qui dépote bien dans des rues moins larges qu’à l’américaine, une ville qui ne ressemble pas à une grille de Sudoku vue du ciel.

Le moteur a calé ?

En fait, Wheelman a quelques bonnes qualités compensées par autant de défauts désagréables. C’est très dommage alors que le jeu avait un potentiel immense avec une qualité encore jamais utilisée dans un GTA-like, une ville européenne. On s’amuse, ça se joue facilement mais je ne peux que vous conseiller d’attendre de le trouver autour de 20€ ou de faire un achat commun avec des amis joueurs. La pilule passera très simplement.