Test de Hunted : The Demon’s Forge
Premier jeu du studio InXile Entertainment, Hunted : The Demon’s Forge nous propose d’explorer les profondeurs de Kala moor en compagnie d’un homme et d’une elfe qui ne laisseront pas indifférents. Brian Fargo, directeur général du studio qui a travaillé auparavant sur Baldur’s Gate ou encore IceWind Dale nous a-t-il réservé une bonne surprise ?
Ne les prenez pas au sérieux
« Mais courez bande de fous ! »

Le hasard fait que c’est drôle sans sombrer dans le ridicule comme le palmé Two Worlds, ce n’est pas vraiment volontaire de la part du studio mais leurs choix précédents font que cela passe sans avoir envie de balancer son PC par la fenêtre.
Vous commencez donc à découvrir un jeu avec ses faiblesses, outre les doublages, la technique a quelques contrariétés. Le level design est plutôt moyen, inspiré, alternant des grottes sombres avec des forêts tropicales, il est particulièrement linéaire, ne proposant jamais de choisir entre plusieurs chemins, ce qui aurait amélioré le potentiel de rejouabilité. Si nous nous arrêtons purement sur l’aspect graphique, Hunted : The Demon’s Forge se regarde, quelques textures ratées, des animations venues d’un autre temps, notamment les déplacements de nos héros. Concernant l’IA, celle-ci ne brille pas non plus, fonçant dans le tas et ayant des difficultés à ne pas montrer son crâne derrière une barricade. Toutefois, nous lui pardonnons ses égarements étant donné la nature du jeu.
Simple et efficace
Tout l’intérêt de ces pouvoirs vient en les combinant avec les capacités de votre acolyte, Caddoc peut soulever dans les airs les ennemis qui l’encercle et E’Lara bénéficie alors d’un bonus d’attaque avec ses flèches. À l’inverse, la belle elfe peut tirer des flèches glacées qui gèlent l’ennemi, un coup de massue de Caddoc termine alors le travail. Des pouvoirs magiques peuvent être utilisés de manière active ou passive comme les éclairs qui peuvent être jeté sur les ennemis ou emmagasiné dans le corps de votre compagnon pour lui octroyer des bonus d’attaque. Vous remarquerez que vos pouvoirs ne peuvent influencer vos propres capacités et c’est ce qui rend le coopératif plutôt intéressant.
En terme de gameplay, E’Lara semble être le personnage le plus intéressant grâce à sa polyvalence, la cocotte vide son carquois à la vitesse de l’éclair et massacre avec style de plusieurs flèches dans la tête dans un coup fatal plus ou moins réussi. Dès le chapitre 2, elle commencera à ramasser des épées légères aux caractéristiques qui n’auront pas à rougir des armes de Caddoc. Il n’y aura que sa santé qui pourra être un frein aux attaques de front. Néanmoins, le réel aspect positif du jeu repose sur le coopératif et donc, sur le jeu en ligne, un mode en écran partagé retiré sur PC on ne sait trop pourquoi faisant défaut. Pas tant pour le solo dont la campagne est difficile à mener sur Internet vis-à-vis de quelques bugs et des checkpoints pas toujours bien placés, mais pour l’outil Crucible du jeu. Durant le jeu solo, vous ramasserez des pièces, celles-ci vont servir en quelque sorte à financer la création de niveaux supplémentaires. Vous pouvez grâce à elles paramétrer un donjon sans en définir réellement les moindres détails comme la forme de celui-ci mais en choisissant les ennemis présents dans chaque salle, les potions à ramasser ou les armes. Vous pourrez alors partager ce niveau à la communauté pour qu’eux aussi s’échinent à terminer votre création. Un plus multi utile à une durée de vie solo qui en avait besoin, si les plus courageux mèneront deux parties, l’une en privilégiant Caddoc, l’autre avec E’Lara, les autres se contenteront de faire une fois les cinq chapitres de jeu en tâchant toutefois de découvrir tous les lieux secrets du jeu. Certains de ces lieux sont des petits donjons à eux tout seuls, avec ses énigmes et ses boss qui vous attendront au bout du tunnel.
Premier coup d’essai

Avec une bonne dizaine d’heures de jeu en solo et son multi coopératif peu dépendant du nombre de joueurs présents en ligne, Hunted : The Demon’s Forge s’en sort pas si mal. Les dialogues français ne sont pas brillants mais le côté ridicule se mêle bien aux phrases chocs du duo Caddoc et E’Lara, peu charismatique, on éprouve pourtant une certaine compassion pour eux et on imagine qu’avec plus de moyens, un prochain jeu pourrait être vraiment sympathique. Ce hack’n’slash aux airs de RPG accuse techniquement sans pour autant jouer les Duke Nukem Forever. En définitive, nous pouvons lui reprocher un manque de finition qui fait que chaque élément de gameplay semble avoir été survolé par les développeurs, à l’image des énigmes ponctuant la partie, vraiment trop simples. Un jeu moyen qu’il convient de tester en coopératif pour se faire une idée du soft.