Jeu vidéo / Tesla : The Weather Man

Date de sortie
Éditeur
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Moteur
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Mode de jeu
Types de jeu
Puzzle, Réflexion
Thème du jeu
Action

Test de Tesla : The Weather Man

Tesla : the Weather Man est un puzzle-game/aventure indépendant développé par les deux gars de chez ThoughtQuake Studios. On y incarne Nikola Tesla un des plus célèbres inventeurs du XIX-XXe siècle qui a notamment contribué à l’avancement de l’électromagnétisme et dont les recherches dans le domaine de l’électricité ont révolutionné le monde. Le petit studio indépendant nous plonge donc dans une histoire basée sur des faits réels. Voyons voir ça.

Bien plus qu’un nom

Le plot est celui-ci : Tesla vient de gagner les faveurs du président des Etats Unis. Jaloux, Thomas Edison décide de détruire son laboratoire et d’envoyer son armée de robot afin de prendre possession du monde. C’est sans compter la dernière invention de Tesla, un gant qui permet de contrôler le temps. Foudre, télékinésie, déluge, et autres éléments seront vos alliés afin de supprimer tous les obstacles qui se poseront sur votre chemin. Malheureusement, la plupart de ces pouvoirs sont éparpillés à travers le monde et Tesla doit les retrouver pour avoir une chance contre Edison.

Tesla - Screenshot 3
Tesla

Revenons sur le caractère historique du jeu. Comme le plot le suppose, Thomas Edison et Nikola Tesla étaient rivaux à l’époque; d’ailleurs de nombreuses inventions brevetées de Tesla ont été injustement attribué à Edison. Il est nécessaire d’ajouter que les pouvoirs du fameux gant sont tirés d’inventions de Tesla et que le moment où ce dernier obtient les faveurs du président fait référence au moment où la maison Westinghouse -pour laquelle Tesla travaillait- obtint le contrat d’installation de toute l’infrastructure électrique des Etats Unis au détriment de la maison Edison.

Ce bref cours d’histoire terminé, entrons dans le vif du sujet.

Le coup de foudre

Tesla - Screenshot 2
Boom !

Tesla est un de ces jeux qui vous font aimer les jeux indépendants. Les graphismes sont agréables. Au premier plan, le style retro 2D prend le pas sur les décors grossiers. Le second plan, quant à lui, est très joli, comme dessiné au fusain. Une sorte de légèreté se dégage du jeu, les couleurs sont vives et on se plonge sans difficulté dans l’univers de notre héros inventeur. Les options techniques ne se font pas légions, le but étant de jouer simplement. On peut régler la luminosité et le mode écran plein ou fenêtré, ce qui est largement suffisant ici.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, ou même si vous êtes fans de jeux indépendants à la base, mais la plupart de ces jeux recèlent une bande son incroyable. Celles de Machinarium, de Braid ou encore de World of Goo, par exemple, sont de purs chefs-d’œuvre. Il est d’ailleurs possible de les trouver en copie digitale sur leurs sites officiels respectifs. Tesla : The Weather Man ne déroge pas à la règle, bien qu’un cran en dessous, du fait que les pistes sonores de chaque niveau s’avèrent peu variées, la qualité reste au rendez-vous et contribue au façonnage de son univers.

Tesla - Screenshot 5
Marky, toujours de bons conseils

Un autre personnage fait son apparition lors des cut-scenes et donne des coups de pouce complètement délirants. Ce personnage c’est l’ami Mark Twain. Mark Twain, de son vivant, était humoriste et accessoirement écrivain. Tout comme Tesla et Edison, Twain est un personnage réel du XIX-XXe siècle. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que lui et Tesla étaient de proches amis, amitié retranscrit fidèlement dans le jeu puisqu’il sera toujours prêt à filer un coup de main à son pote ou à faire des remarques désopilantes sur un évènement. La voix du gars qui incarne Twain est loufoque au possible et ajoute une touche décalée très appréciable.

Petite douche froide

Tesla - Screenshot 7
Tes tentatives sont vaines, jeune robot

Le jeu est composé de trente niveaux, relativement court ils vous retiendront un certain moment si vous vous jetez dans la gueule du loup. Dans Tesla il est important de bien réfléchir avant de courir et sauter partout parce que les trois petits cœurs qui vous servent de vie partent vite. Ce qui nous amène à aborder un point négatif majeur récurrent qui en agacera plus d’un: les checkpoints. La rareté de ceux-ci vous obligera, en cas de mort, à recommencer toutes les petites manigances que vous avez mises en place pour atteindre la suite du niveau. Tenez par exemple, vous êtes coincés au pied d’une falaise, le seul moyen de monter est de rassembler cinq caisses (les unes après les autres, relativement loin de l’endroit où se trouve la falaise), de les empiler une à une et de monter dessus. Une fois l’autre côté de la falaise atteint vous vous faites enlever le petit cœur qui vous restait. Dommage, il faut tout recommencer.

Tesla - Screenshot 10
Un arosoir ? Pourquoi faire ?

Outre cette petite mésaventure, le gameplay est facile d’accès, la prise en main se fait rapidement et on se plait à manier les différents pouvoirs afin de franchir ingénieusement les obstacles qui nous barrent la route. C’est ce qui fait également la force de ce jeu, la progression peut se faire de façons différentes, en faisant appel au pouvoir qui vous semble le plus approprié bien qu’un autre pouvoir, utilisé d’une autre manière, aurait donné le même résultat. Certains y verront une facilité trop poussée, d’autres éprouveront une certaine fierté, c’est selon.
Les robots d’Edison sont variés, ils peuvent être aériens ou terrestres mais restent dans la globalité facile à détruire (un coup d’éclair et c’est bouclé). La difficulté réside dans le fait que le l’IA combine énigmes et ennemis. Quoi de plus naturel, ainsi, que de devoir résoudre une énigme tout en se faisant canarder comme un lapin.

En somme on passe un très bon moment, Tesla est comme une sucrerie ludique, colorée, simple et appétissante. Un petit moment de bonheur, drôle avec une légère pointe de difficulté acidulée. Et même si ce n’est pas le genre de jeu sur lequel on passera sa journée, Tesla reste un jeu à essayer (et à savourer), surtout avec son petit prix.