Jeu vidéo / Dead Island

Date de sortie
Développeur
Techland
Éditeur
Deep Silver
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Dead Island

Vous avez sans doute déjà beaucoup entendu parler de ce jeu, dont les développeurs ont particulièrement bien soignés la communication auprès des joueurs de tous horizons. Pour faire une petite piqure de rappel, la vidéo de Gameplay publiée avant la sortie du jeu, la vidéo d’introduction qui est magnifique, et bien sûr cette chanson qui la rythme et qui colle très bien avec l’ambiance vacances/terreur et avec le caractère plus ou moins rebelle des personnages que vous pourrez incarner.

Bienvenue à Banoi

Ce qui fait l'originalité de Dead island, ce sont surtout son ambiance et ses paysages

Dead Island n’innove pas vraiment en matière de scénario et se cale sur la norme internationale du jeu de zombies, une infection. Ce qui fait l’originalité du titre c’est surtout son ambiance et ses paysages qui sont en total décalage avec ce qu’on s’attend à voir dans un jeu de ce type. Ils sont basés sur autre chose que les lieux incontournables des séries Z, qu’il faudra tout de même s’attendre à revoir, tel que l’hôpital ou le centre commercial. Ici, c’est plutôt centre de vacances sous les cocotiers, jungle tropicale, village indigène et bidonville.

Vous incarnez un des quatre personnages disponibles au début de l’histoire. Vous vous réveillez après une soirée plutôt arrosée (celle de la vidéo d’introduction justement) en plein milieu de la journée, et vous ne savez absolument pas de ce qui s’est passé pendant la nuit. Vous allez donc découvrir avec vos petits yeux, ce qu’est devenu votre hôtel de luxe, son parc à bungalows, ses bars et ses piscines, dont la fréquentation humaine à quelques peu baissée.

La suite de l’histoire se joue sur une trame assez simple, s’enfuir. C’est pourquoi vous allez devoir aider toutes sortes de personnes qui réussiront, avec plus ou moins de succès, à contacter l’extérieur. Ou qui vous aideront à avancer un peu plus vers la porte de sortie au fil de quêtes. Qui sont plus ou moins importantes, car elles nous font découvrir une partie de l’histoire du « Pourquoi ? ».

Le jeu, sa vie, son œuvre

Le jeu se présente sous la forme d'un RPG, avec gestion d'inventaire et suivi de quêtes

Il se présente sous la forme d’un RPG, avec gestion d’inventaire et suivi de quêtes. On peut le rapprocher au déjà célèbre titre de 2Kgames : Borderlands. En effet les chapitres du jeu se déroulent sous forme de « zones » de jeu. Ainsi pour vous donner un exemple, les quatre premiers chapitres se déroulent sur cette magnifique carte qu’est le complexe de vacances et les quatre suivants dans la petite ville du coin. Les développeurs se sont arrangés pour tout de même rendre la carte vivante a défaut d’avoir voulu donner un style axé Bethesda (Fallout/TES) qui est plutôt fan des cartes complètement libre.

On retrouvera également un système de niveau, avec un plafond max de 50. Les zombies gagnent en niveau en même temps que vous, si vous êtes niveau trois, les niveaux des zombies varieront autour de cette moyenne et selon la difficulté des quêtes.

Les quêtes s’entremêlent et la carte est très vite apprise par cœur. Mais le jeu a été fait de façon à ce qu’on ne se lasse pas de ces balades au milieu des paysages magnifiques. Ainsi on trouvera quelques évents, la plupart du temps signalés par un marqueur, qui vous indiquent que des personnages sont pris au piège par d’horribles créatures et attendent votre aide. Ils ont la plupart du temps une mission à vous confier une fois sauvés.

Toutefois, les zombies et les armes, avec quelques variantes tout de même, se trouveront approximativement toujours à la même place lors de vos différents passages. Ce qui permet de déjouer assez rapidement les pièges tendus par la carte, les endroits avec trop de zombies par exemple, ou les endroits où se trouvent des pillards avec des armes à feu, qui sont bien plus dangereux que les zombies.

Éradiquer l’infection ?

Vous croiserez peu de zombies

Dans Dead Island, les développeurs ont misé sur la qualité des zombies plutôt que sur la quantité au contraire de jeux comme Left 4 Dead ou Killing Floor. Ainsi, dans les débuts du jeu, vos chemins ne seront pas très souvent rythmé par plus d’un zombie, mis à part dans les zones à risques, pendant les quêtes et lors des évents. Dans les niveaux plus élevé ce nombre peut monter de trois à cinq. Vous aurez beau rigoler en voyant ces chiffres, mais arrivé à cinq zombies, très rares sont les joueurs qui se mettent face à face avec les monstres et leur découpent la tête un par un. En effet, étant donné la brutalité de ceux-ci, il vaut mieux éviter le plus possible d’en rencontrer trop à la fois.

Il y aura bien sûr des armes pour vous aider dans votre tâche, celle-ci varient entre

  • les armes tranchantes, machettes, haches, hachettes, couperets, couteaux, etc…
  • les armes contendantes, masses, marteaux, tuyaux de plombs, clés à molettes, batôns, etc…
  • les armes à feux, (très mal modélisées pour un jeu de ce type) pistolets, revolvers, fusils d’assauts et fusils à pompes.
  • les armes de lancer, cocktail molotov, grenades incendiaires, à impulsions ou régulières.

En ce qui concerne le système de combat, il est simpliste et plutôt réaliste. Chaque zombie affiche sur le HUD, au-dessus de sa tête, une barre d’énergie physique, c’est cette énergie qui lui permettra de rester en équilibre. L' »arme » la plus utilisée dans Dead Island c’est le coup de pied, c’est un attribut de base qui permet de repousser les ennemis, sans même utiliser votre énergie (qui vous sert à courir, frapper et à sauter).

La plupart des zombies que vous trouvez dans les premiers niveaux sont déjà à terre et se font passer pour mort ou se font un festin avec un vacancier bien croquant. Ainsi le simple fait de donner un coup de pied les met directement à terre et vide leurs barres d’énergies. Le zombie va donc se relever très doucement, et n’attaquera que lorsqu’il sera entièrement debout. Vous avez quatre fois le temps de le tuer ou de lui redonner un coup de pied pendant qu’il se lève. Bref tout le jeu se base sur cette stratégie très simple, mettre les zombies à terre à l’aide de vos pieds pour pouvoir avoir le temps d’ensuite les achever.

Il existe également des zombies « spéciaux » qui ont d’autres capacités et sont plus résistant que la normale :

  • L’Assassin, est un zombie plus grand et plus musclé, mais néanmoins plus lent.
  • Le Noyé, présent dans les endroits humides, il est gros et crache un jet toxique.
  • Le Boucher, un zombie rapide en vitesse et en frappe.
  • Le Bélier, muni d’une camisole de force, il se contente de foncer sur vous, et vous tue d’un seul coup.
  • Le Kamikaz, la tête ravagé par on ne sait quoi, cet infecté se fera exploser quand vous serez très proche de lui.

Banoi, une île de rêve ?

La plage on s'y croirait, mais sans la foule de monde.

Et bien à première vue, OUI ! Les graphismes du jeu couplés à cette atmosphère particulière que dégage un centre de vacance désert et lugubre, le tout en pleine journée avec un soleil de plomb a vraiment été bien jaugé par les développeurs. La plage on s’y croirait, mais sans la foule de monde.

Les ombres, ou plutôt les lumières sont également un des points positifs du jeu, elles ont été très travaillées et cela se voit surtout dans les endroits sombres sur l’île. Par exemple, quand les rayons du soleil cherchent à se faire une place dans les fentes des bâtiments qui ne souhaitent pas les accueillir. Ou lorsque des lampes que vous n’aviez pas vu, projettent votre ombre sur le mur vous faisant faire un petit pas de côté.

On notera que contrairement à la carte « sous le soleil », la suivante qui se déroule dans la ville nous démontre encore à quel point le moteur est magnifique quand la mousson commence à tomber… Généralement le joueur s’arrête et fait … wouhaw. Que dire d’autres des graphismes, si ce n’est que c’est peut-être le seul point du jeu qui s’approche de la perfection.

Les cartes sont apparemment découpées en zones musicales qui jouent différent fond sonore selon la position du joueur. Les bruits des armes, les coups de feu, les bruits métalliques n’ont rien de très choquant, le bruit des zombies qui se noient sont hilarant, *blup blup blup*. Et leurs cris permettent à la fois d’amplifier le sentiment d’insécurité et de repérer les individus qui nous auraient échappés. Je ne saurais vous dire que du bien des voix étant donnés que je n’ai joué qu’en VOST, les voix d’origine sont magnifiques, on y ressent très bien l’émotion et les sentiments des personnages.

Conclusion

Dead Island est un bon jeu qui mérite qu'on retienne son nom encore quelques temps

Si vous voulez aimer Dead Island, il faut de base que vous aimiez les RPG du même style (Borderland/Fallout). Il y a beaucoup de quêtes secondaires, l’univers est magnifique et innovant, pour une fois on ne vit, ni dans le passé, ni dans le futur. Si votre style de jeu se résume plutôt à des jeux comme Left 4 Dead, Dead Island ne vous plaira sans doute pas. Comme je le disais plus haut les zombies sont difficiles à tuer, surtout sans les compétences qui pourraient aider et qu’on ne débloque que tardivement.
Malgré ces graphismes magnifiques Dead Island est un jeu qui contient encore relativement de glitchs et de bugs mineurs, les plus connus reste ceux de notre main qui quand elle est censée donner plus de précision, lors d’une préparation au lancement d’un objet, peut tout traverser. Au même titre que notre pied qui lui aussi qui normalement sert à donner de gentilles corrections, et qui traverse également tout.

Néanmoins, Dead Island est un bon jeu qui mérite qu’on retienne son nom encore quelques temps.