Jeu vidéo / Hard Reset

Date de sortie
Développeur
Flying Wild Hog
Mode de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Hard Reset

Hard Reset est un FPS conçu par Flying Wild Hog, un jeune studio qui regroupe notamment d’anciens développeurs de People Can Fly (Painkiller). Il propose une campagne uniquement solo qui reprend les bases d’un gameplay bourrin old school dans une ambiance cyberpunk. On nous promet des tonnes d’hordes d’ennemis, des boss dantesques, l’utilisation intensive de la physique et des environnements dynamiques. Est-ce que Hard Reset relève brillamment le challenge de proposer tout cela avec des gunfights intenses et un jeu fun à jouer tout au long de l’aventure ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une histoire anecdotique pour un gameplay Old School

Un boss dantesque

Le scénario se déroule dans la dernière ville humaine de Bezoar. On y incarne le major Fletcher, un ancien combattant de l’armée et un soldat de la CLN, une corporation militaire qui protège la cité. On va être entraîné dans un conflit entre deux des plus grands ennemis de l’humanité. L’histoire nous est contée entre chaque niveau par une sorte de bande dessinée animé. Malheureusement, il n’y a pas de localisation en français pour l’instant.

On est plongé dans un univers cyberpunk. Le gameplay est très basique, c’est du old school pur et dur. On progresse dans un des huit niveaux du jeu par le biais de couloirs très étroits. Pour continuer notre route on devra continuellement débloquer des barrières électriques ou des passages cloisonnés en activant des interrupteurs. Tout est très bien indiqué, on ne peut vraiment pas s’égarer, car le terme « jeu de couloir » n’est clairement pas galvaudé pour Hard Reset. Les développeurs reprennent le principe de jeu éculé de Doom et Quake.
Par rapport à ces glorieux anciens, la gestion des armes est beaucoup plus novatrice. En effet, on ne possède techniquement que deux armes (une à munition et une a énergie) au début et jusqu’à la fin du jeu. Mais on va pouvoir upgrader chacune d’elle de façon à obtenir dix armes au total. On gagne de l’XP à chaque victimes et aussi en trouvant des bonus d’XP dans les différents recoins de la map. Une fois que l’on a passé un niveau, on peut utiliser un point d’upgrade dans une borne spéciale. Celle-ci nous propose d’améliorer une des trois branches de notre arbre des compétences : l’arme à munitions, l’arme à énergie et notre équipement. Concrètement on peut débloquer quatre autres armes à munitions en plus de la mitraillette (un shotgun, un lance-roquettes, un lance grenade, et un lance mines) et améliorer chaque armes trois fois (meilleure cadence, tir secondaire, zoom, etc). Il en est de même pour l’arme à énergie qui se décline en blaster (rafale de projectiles électriques), en railgun (comme le snipe de Quake 3), arme qui projette des arcs électriques (à la façon Jedi) et un mortier qui projette des boules électriques qui s’accroche aux parois avant d’exploser. On peut aussi choisir d’avoir un meilleur équipement. Avec par exemple, un plus haut niveau de vie, un meilleur bouclier, la détection des ennemis sur le hud, etc.

Des gunfights survitaminés

Il est impossible de straffer assez rapidement pour éviter un ennemi

Le gros point fort de Hard Reset réside dans ces gunfights super vitaminés. Il n’y a pas d’ horde d’ennemis comme dans un Serious Sam par exemple, car les niveaux sont beaucoup plus étriqués. Mais, par moment, on aura du mal à donner de la tête, car de nombreux adversaires sont très coriaces à mettre à terre (ou les armes ne font pas assez de dégâts, c’est au choix). On doit donc utiliser différentes techniques pour rester en vie. L’une d’elles consiste à mettre à profit les différents éléments du décor qui sont là pour nous aider dans notre tâche. En effet, les pièces regorgent d’éléments explosifs et d’appareils qui vont dégager des arcs électriques en se détruisant. A nous d’immobiliser un ennemi au bon endroit avant de déclencher un piège par exemple. Une chose qui choque au premier abord, c’est la vitesse de déplacement de notre héros. En effet, il est impossible de straffer assez rapidement pour éviter un ennemi qui nous fonce dessus. On devra utiliser la course (qui ne dure que le temps de se dégager) pour jouer les toreros quand un adversaire nous charge. C’est une technique différente des classiques du jeu de bourrinage.

Les ennemis étant très coriaces, alors que l’on évolue dans des endroits cloisonnés à l’extrême et que l’on ne se déplace pas très vite, il faudra user de dextérité et d’efficacité pour venir à bout des différentes vagues. On n’a de cesse d’attendre le bon timing pour se dégager d’une charge, d’utiliser les éléments du décor pour blesser nos ennemis au bon moment, tout en cumulant les pièges pour les ralentir avec notre arme électrique (ou notre shogun à fléchettes tranquillisantes). On enchaine de bonnes phases de bourrinage, ou il faudra quand même essayer de viser les zones les plus sensibles de nos adversaires avec des phases ou il faudra être inventif pour survivre. Bref, une fois ces techniques assimilées on ressent une vraie lutte avec des combats haletants pour parvenir à nos fins (dans les difficultés élevées évidemment). L’essentiel d’un bon FPS est donc présent, car les gunfights sont prenants à souhait.
Les adversaires ont différentes caractéristiques, mais on ne combat que contre des robots. On rencontrera des hordes de petits spécimens qui veulent nous découper, et d’autres qui nous foncent dessus en explosant. Il y a aussi des maousses costauds qui nous chargent également, tandis que d’autres séries nous visent de loin avec des balles, des roquettes et des mortiers. Il y a enfin 2 semi boss et un boss final : le premier doit être un hommage à Glados (Portal), le deuxième va vous opposer un combat dantesque, et le dernier vous procurera un moment mémorable. Tous ces Boss sont soutenus par des hordes de congénères pour pimenter un challenge déjà présent.

Quelques petites autres choses à savoir. Notre santé ne se régénère pas toute seule (amen), contrairement à notre bouclier. Les munitions remontent doucement jusqu’à un seuil minimal. Mais, il faudra trouver des kits pour posséder un stock plus important. On notera que les sauvegardes s’effectuent par le biais de checkpoints. Ce qui rend les combats d’autant plus difficiles, car on ne peut pas sauvegarder à tout vas. Le level-design n’est forcément pas exceptionnel : on arrive dans une salle, on affronte des ennemis, on ouvre un nouveau passage, nouveau combats, etc. Le Hud est immense, les crosshairs encore plus et l’affichage des armes aussi. Il vous faudra environ 7-8 heures pour finir le jeu (en Hard ou Insane). Jouer en difficulté plus basse ne vaut pas le coup.

Une réalisation au poil

Techniquement cela reste un rendu d’excellente facture

Le moteur utilisé pour Hard Reset en a dans le slip. L’atmosphère cyberpunk est très bien rendue. On regrettera juste que les cinq premiers niveaux se ressemblent trop. Il n’y a pas beaucoup de différence dans les décors, c’est dommage. Malgré tout techniquement cela reste un rendu d’excellente facture. Les textures sont fines et détaillés, les skybox immersives. Les effets électriques et d’explosions sont de toute beauté. On en prend plein la rétine à tout exploser surtout que la physique suit le tempo. Nos ennemis sont assez bien animés. La cerise on the cake, c’est que tout est très bien optimisé, il n’y a aucuns ralentissements avec une machine correcte.
L’ambiance sonore est elle aussi de qualité. Les différents bruitages sont bien rendus et accompagnent très bien le titre. On baissera toutefois la musique, car au bout d’un moment cela soûle de l’entendre à fond à chaque séquence de gunfights.

Conclusion

Un titre qui devrait plaire à l’ensemble des fans de FPS old school

Flying Wild Hog nous livre un titre qui devrait plaire à l’ensemble des fans de FPS old school (Quake notamment). C’est très fun à jouer, on explose tout dans la bonne humeur, et surtout on livre un véritable combat à nos adversaires robotisés. Certes, le parti pris d’avoir un joueur lent contre des ennemis extrêmement robustes peut dérouter au début. Mais une fois assimilé cela nous donne des gunfights haletants ou il faudra utiliser à bon escient toute la panoplie de nos armes et les différentes interactions possible du décor pour venir à bout de ces hordes métalliques. Le titre n’aurait certainement pas était si amusant sans l’introduction de cette arme à énergie qui apporte un réel plus au gameplay. On ne peut que saluer également, la réalisation technique de Hard Reset. On ne s’attendait pas, pour un si jeune studio, à une telle maîtrise. Après, c’est vrai qu’artistiquement cela peut être redondant par moment, mais l’ensemble est très convaincant. Le jeu n’est pas parfait, on aurait par exemple aimé devoir affronter plus d’ennemis différents, et avoir une durée de vie plus élevée. Mais l’essentiel est bel et bien là. Après si la puissance des armes, la vitesse de déplacement et le système de sauvegardes vous rebutent à ce point, sachez qu’il est très facile de modifier cela par le biais de la console (google est mon ami). Mais il serait dommage pour tous les amateurs de bouder ce titre qui propose un réel divertissement.