Jeu vidéo / The Elder Scrolls V : Skyrim

Date de sortie
Développeur
Bethesda Softworks
Mode de jeu
Type de jeu
RPG
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Test de The Elder Scrolls V : Skyrim

Difficile de débuter le test d’un RPG comme Skyrim, il y a tant de choses à dire, d’autant plus que nous traitons de la version PC qui aura droit au Creation Kit prochainement. Faut-il ressasser le passé en parlant d’Oblivion, celui qui a déçu les fans par son gameplay allégé et son level design sans ambition ? Tournons-nous plutôt vers son successeur, ce dernier qui apparaît être un mix de tout le savoir-faire de Bethesda Softworks et des studios que la société a absorbé, ceux qui jouent déjà à Skyrim penseront inévitablement à Obsidian.

Un court tutoriel avant d’être mis dans le bain

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 9
Les personnages sont beaucoup plus réussis que dans Oblivion

Skyrim, c’est ce qui ressort quand Bethesda appose sa marque de fabrique. Comme dans Morrowind et Oblivion, vous êtes un prisonnier partant de rien et qui va atteindre les sommets. Après Haute-Roche, Morrowind et Cyrodiil, c’est au tour de Bordeciel (Skyrim) de prendre vie dans l’univers des Elder Scrolls. Avant de commencer le tutoriel et saluer un premier dragon, le jeu commence par la création du personnage, incontournable étape avant de découvrir la région et son histoire. Un système simplifié qui s’inspire de Fallout. Après avoir choisi parmi l’une des dix races aux bonus et caractéristiques différentes (qui sont succinctement décrites, à vous d’aller chercher sur Internet pour les détails) et votre sexe qui aura une influence dans vos relations avec les PNJ. Vous devez vous attaquer à votre physique, pour chaque profil, le jeu vous proposera une dizaine de personnages que vous pourrez personnaliser dans le détail : largeur des sourcils, bouche, teinte de la peau, barbe, coupe de cheveux, couleur des yeux, forme du visage…

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 10
Argonian et Khajiit profitent des avancées du système de création

C’est propre, plus clair que dans Oblivion où les jauges pouvaient parfois démolir notre conception, Skyrim en profite même pour distinguer les teintes de couleur selon la partie du visage concernée, c’est peu utile pour un Impérial ou un Nordique, en revanche, les Argonians et les Kajhiit ont une marge de manœuvre en terme de personnalisation tout simplement énorme par rapport au précédent jeu. Alors que votre futur héros ressemble à votre idéal, vous constatez qu’une longue étape de la création de personnage a disparu, exit le choix de vos compétences principales et votre signe astrologique, vous passez tout de suite au billot et c’est le moins que l’on puisse dire puisque c’est effectivement ce que vous allez faire avant qu’un dragon vienne par hasard vous sauver la mise. C’est enfin que vous commencez un tutoriel qui dure une quinzaine de minutes si vous ne traînez pas. Nous sommes loin de l’interminable tutoriel d’Oblivion qui avait même donné lieu à de nombreux mods pour pouvoir s’en passer.

Un level design qui fait plaisir à voir

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 11
Un air de Tolkien, un level design superbe

Avant d’aller plus loin, précisons que nous avons joué en mode Expert (difficulté la plus élevée proposée par Skyrim qui abandonne le système en pourcentage). Maintenant, c’est parti et nous faisons face à un environnement tout simplement spectaculaire. Faisons l’impasse sur la qualité des textures et de certains meshes qui gagneraient à avoir plus de polygones, le moteur graphique amélioré d’Oblivion montre clairement ses limites, toutefois, les mods viendront améliorer tout cela, la communauté a même déjà commencé. Parlons plutôt du level designtout simplement énorme, les quelques surprises que nous pouvions avoir dans un Fallout New Vegas est dans Skyrim presque votre quotidien. Dans la région se mêle les toundras, les gigantesques forêts de pins, les zones volcaniques avec leurs sources d’eau chaude et des déserts de neige à n’en plus finir. Une variété que l’on retrouve dans les décors, toutes les villes ont leur style bien à elles. Whiterun est largement inspiré de l’univers Tolkien, Markarth jaillit de la montagne avec les matériaux bruts des Dwemers, Riften est sale et envahi par la racaille de tout Skyrim et Solitude… perchée sur son rocher n’est plus que le reflet d’un Empire déchu. Deux regrets pour les villes, leur taille réduite peu crédible comme c’était déjà le cas dans Oblivion ou Morrowind et elles ne sont pas à ciel ouvert, comprenez par là que vous devrez passer par une porte (donc chargement) pour y entrer, ce qui signifie aussi que vous ne pourrez pas vivre d’attaque de dragon non scriptée en ville, les hameaux aux alentours font alors office de champ de bataille pour les dragons.

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 12
Certains lieux sont superbes

Malgré cela, les louanges sont loin d’être terminés, les donjons, les grottes, les mines, les tombeaux sont eux aussi très variés, une bonne partie se ressemble mais à chaque fois, ils ont ce petit truc qui fait qu’ils sont différents. Une ultime pièce qui vous pousse à souffler un « Wahou », du sanctuaire du Primarbor à la forteresse de la guilde des mages en passant par la tombe d’un mage renommé. Nous voudrions encore davantage de lieux uniques et en même temps, le travail abattu en cinq ans par le studio est tout simplement monumental et nous leur pardonnons aisément un moteur graphique vieillissant. D’autant plus que cela vient servir un très bon scénario.

Une quête principale ? Non, pas vraiment

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 13
Tu as grise mine, gorge irritée ?

Bethesda Softworkss’est enfin décidé à rendre Tamriel plus mature, cela commence dès le début du jeu où vous assisterez à une décapitation. La situation en elle-même est aussi bien plus adulte, deux siècles se sont écoulés depuis la mort de Tiber Septim et de son fils caché, Martin. Les elfes sous la houlette des Thalmor ont profité de l’occasion pour attaquer l’Empire, votre héros dans Oblivion n’a rien pu faire à part pousser les Lames à se cacher et attendre le retour d’un Dovakhiin, un fils de dragon. Cela tombe bien, il s’agit de vous. Sauf qu’entre-temps, les dragons se sont réveillés, que le Haut-Roi de Bordeciel a été assassiné par Ulfric Sombrage, le chef de la rébellion. Dans ce capharnaüm, quel est vraiment la quête principale ? Officiellement, c’est la chasse aux dragons et le sang de dragon qui coule dans vos veines, une quête principale particulièrement grandiose grâce à des combats qui resteront gravés dans votre mémoire et un travail certain concernant l’utilisation du son surround (même la VF est de bonne facture, c’est dire). Nous sommes loin, très loin du scénario d’Oblivion. Et pourtant, parler de la chasse aux dragons uniquement serait réducteur, la quête qui vous demandera de choisir un camp entre les rebelles et l’Empire est toute aussi longue. Un Elder Scrolls, c’est plus d’une centaine d’heures de jeux passées dans des quêtes annexes. D’autant plus ici puisque le studio a décidé d’intégrer des quêtes aléatoires, basiques, qui permettent néanmoins de prendre l’air.

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 14
Une quête vous emmènera droit en prison

Les vraies sont quant à elles globalement intéressantes, il y a de nombreux clin d’œil, envers notre héros dans Oblivion, envers des personnages rencontrés à Cyrodiil et même en Morrowind, des allusions et des quêtes intimement liées à des personnages de Morrowind. Il faut dire que Skyrim est frontalière de la région des elfes noirs. Pour la première fois dans un Elder Scrolls, il y a de véritables dissensions entre les races, nous constatons réellement que les Nordiques ne peuvent encadrer les Elfes, que les Orcs ont décidé de vivre reclus la plupart du temps pour ne pas avoir à traiter avec les Impériaux. Le contexte rappelle en quelque sorte le conflit qu’il y avait entre les trois factions à Morrowind, notamment la maison Telvanni esclavagiste et la maison Hlaalu qui voulait prendre le contrôle de l’économie. En fait, Bethesda Softworks a pioché dans tout ce que le studio a vécu, dans le travail d’écriture, ils ont pris le meilleur de Morrowind, d’Oblivion, de Fallout mais aussi d’Alpha Protocol. Nous ne pouvons en revanche pas le comparer à un The Witcher (premier du nom) où les conséquences de nos actes pouvaient avoir des répercussions très lointaines et donner lieu à des effets papillon. C’est ce qui manque à ce Skyrim, il n’y a pas de liens entre les factions et les quêtes ne sont que très rarement dépendantes les unes des autres. Il est certain que c’est plus difficile dans un monde ouvert mais ce n’est pas impossible et c’est la prochaine étape que devrait viser Bethesda. Cela dit, Skyrim trouve néanmoins une rejouabilité dans le choix des factions et dans toutes ces petites quêtes que l’on découvre au gré de ses pérégrinations. Un concours d’alcool et vous voilà au réveil la bague au doigt sans aucun souvenir de ce qu’il s’est passé. Vous pensiez faire votre BA en rapportant un objet à une famille et vous êtes finalement embarqué dans une quête gigantesque où vous mènerez des combats héroïques.

Epic win !

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 15
Les kill moves entrent en jeu

C’est ici que Skyrim a gagné, que Bethesda a mis une claque dans la gueule de tous ses concurrents. Enfin ! Vos combats seront épiques. Faisons l’impasse sur les animations parfois douteuses pour ne pas dire carrément absentes dans certains cas, cela a toujours été la bête noire du studio et cela n’a pas encore changé. Oublions aussi le FOV réduit que vous pouvez facilement modifier une bonne fois pour toute sur PC grâce à la console du jeu (90 ou 100 est très bien). Mais que les combats sont magistraux, les dragons sont certainement le plus beau travail du studio tant ils sont crédibles et tant ils inspirent la peur. Alors que vous vous baladez tranquillement en forêt et que vous vous êtes interdit l’utilisation du fast travel, malheureusement encore présent mais toutefois réduit aux lieux que vous avez déjà visité, un dragon vous tombe dessus. Il est bien plus fort que vous et il a un avantage considérable sur vous : il vole. Votre réserve de potions est limitée et vous vous étiez dit qu’un compagnon ne vous serez pas utile pour cette fois. Vous voilà prêt à vivre un moment épique, courrez, courrez jusqu’à trouver un arbre ou un rocher suffisamment gros pour vous protéger, analysez la situation, trouvez une sortie : une grotte, un donjon, ou combattez. Imaginiez que vous décidiez de prendre la fuite en entrant dans le premier donjon venu, dommage, c’était le repère de nécromanciens. Vous n’avez pas le choix, le combat est inévitable, vous n’avez plus qu’à choisir entre les nécromanciens ou un dragon. Vous pourriez aussi opter pour les deux, attirer les nécromanciens dans la gueule du dragon et achever les survivants.

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Au départ, il faudra être plusieurs pour vaincre un géant

Le gameplayen combat n’a rien d’exceptionnel hormis l’indépendance entre nos deux mains qui permettent d’attaquer avec deux pouvoirs, un même pouvoir boosté, un bouclier et une arme ou encore deux armes en même temps. En revanche, le rythme est souvent soutenu, cette impression est à son paroxysme dès lors que vous jouez en Expert et que vous vous y tenez. Il peut vous arriver de combattre un dragon, de décider qu’il vous reste assez de potions pour faire ce tombeau et découvrir qu’à l’intérieur, après un combat acharné de quinze minutes contre un boss, ce dernier n’était pas seul et que deux autres boss vous attendent. Pour couronner le tout, la fuite est impossible et il faut faire avec les moyens du bord. Il est difficile d’imaginer la fierté que vous ressentirez après une telle victoire tant les RPG qui vous procurent cette sensation sont rares.

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 17
Eclair et flamme, un combo gagnant

Cela est possible grâce au level-scaling mis en place dans Skyrim, nous sommes loin de celui d’Oblivion qui avait fait tant débat. Une meute de loups terrifiante à vos débuts sera une partie de franche rigolade plus tard. Un mammouth sera un défi qu’il vous faudra du temps avant de pouvoir relever. Alors vous vous imaginez sûrement vous mettre sur un rocher et décocher pépère vos flèches, malheureusement pour les feignasses, l’ennemi se planquera ou fuira s’il le peut (hormis ce sursaut de l’IA, cette dernière n’a rien d’époustouflante). Dans la région, vous tomberez aussi bien nez à nez avec un gentil lapin qu’avec un troll, c’est parfois surprenant et il faudra régulièrement prendre la tangente. Seuls les boss, et à raison, vont quasiment évoluer parallèlement avec vous, de manière à toujours conserver l’aspect héroïque de vos combats. Dans le même temps, même s’ils deviennent plus forts, les PNJ ne vont pas se mettre à stuff une armure full deadrique, ils auront toujours une pauvre armure en cuir qui fera pâle figure face à votre armure en dragon. En revanche, les coffres vont bien se remplir et c’est relativement dommage, relativement car il sera toujours très difficile d’obtenir un set complet en deadrique ou en ébonite.

Un système de classe revu

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Les pierres astrales vous donneront des bonus divers

Après avoir guerroyé, votre Dovakhiin va évoluer. Le système a changé, comme nous l’avons signalé précédemment, vous ne choisissez plus vos compétences principales. Lorsque vous vous êtes amélioré dix fois toutes compétences confondues, vous augmentez d’un niveau qui vous permet de vous octroyer dix points supplémentaires pour votre magie, votre santé ou votre énergie, en choisissant ce dernier, vous augmentez aussi la charge que vous pouvez porter. Vous obtenez aussi un point à distribuer parmi l’une de vos compétences, lorsque vous passez un niveau, vous êtes obligé de choisir entre santé, magie et énergie, c’est différent pour le point de compétence. Vous pouvez le conserver et l’utiliser plus tard, quand par exemple, le PERKS qui vous intéresse vous êtes accessible.
Selon la compétence, il y a entre 8 et 13 PERKS à débloquer, pour la compétence furtivité, cela vous rendra plus discret, pour l’enchantement, vos objets magiques seront meilleurs, pour la forge, vous pourrez fabriquer n’importe quelle armure, pour la magie, cela vous coûtera moins cher en mana ou le pouvoir sera plus puissant. Ce système emprunté à Fallout est très efficace et en même temps, il a le défaut de vous transformer encore plus facilement en grosbill. Cela dit, la plupart du temps, vous n’êtes pas obligé d’utiliser une compétence, il y a néanmoins des exceptions comme l’éloquence qui augmente chaque fois que vous vendez ou achetez un objet. Vous pouvez donc tout à fait conserver un esprit roleplayet décider d’avoir un personnage particulier.

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 19
Les dragons pourront vous attaquer à tout moment même dans les hameaux

D’ailleurs, les trois premières pierres astrales que vous rencontrerez vous inciteront à faire ce choix, il s’agit du voleur, du guerrier et du mage, chacun vous permet d’augmenter 20% plus vite vos compétences dans leurs domaines respectifs. Plus tard, vous trouverez les dix autres pierres disséminées à travers tout Bordeciel, il n’empêche qu’en règle générale, vous pourrez passer votre trente premières heures de jeu sous l’un de ces trois signes et donc profiter d’un avantage substantiel dans trois classes connues des RPG : le voleur, le mage ou le guerrier. Après, rien ne vous interdit de faire un magelame par exemple, votre progression ne sera pas forcément plus dure mais peut-être un peu plus longue.
Skyrim, c’est aussi l’arrivée des cris de dragon. Ces cris s’inscrivent dans le contexte du scénario de ce cinquième Elder Scrolls et il est probable que nous ne les revoyons pas dans un sixième opus. Durant votre aventure, vous allez apprendre des cris et à l’intérieur de ces cris, trois mots qui représentent tout simplement la puissance de votre pouvoir. Si vous connaissez les trois mots, votre pouvoir sera plus puissant si toutefois, vous décidez d’hurler les trois au lieu de vous arrêter à un seul mot. Les pouvoirs sont variables, cela peut être un cri qui projette vos ennemis en arrière, utile dans une région aussi abrupte que Bordeciel, un troll paraît insensible à vos coups ? Pourquoi ne pas vérifier s’il sait voler ? Un géant vous fait des siennes ? Pourquoi ne pas… En fait non, c’est lui qui vous enverra dans les airs. Bref, les cris sont nombreux, flammes, glaces, bond rapide en avant. Notez cependant que pour accéder à un cri, il faut le débloquer, pour le débloquer, il faut obtenir une âme de dragon. Pour cela, vous l’avez certainement compris, il faut tuer un dragon. L’avantage du cri est qu’il ne consomme ni magie, ni énergie, il demande seulement un temps de recharge. Il vous sortira de situations périlleuses sans pour autant rendre le jeu facile. Face à un bestiaire comme celui de Skyrim, vos cris ne suffiront pas : géant, mamouth et spriggans vous donneront du fil à retordre. Mais là encore, vous n’imaginez pas la satisfaction le jour où vous ferez un oneshot sur des mobsaussi puissant.

De l’artisanat et une vie dans la rue

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 20
La cuisine n'est pas une vraie compétence

Enfin, les inspirations de Bethesda pour Skyrim ne viennent pas seulement de ses précédentes productions, le studio a lorgné du côté des allemands Piranha Bytes en intégrant des tâches comme couper du bois, extraire des minerais avec votre fidèle pioche ou faire la cuisine. Ce dernier vous permet d’avoir une alternative à l’alchimie si vous avez seulement besoin de restaurer votre santé et votre énergie. Cela n’est pas indispensable car vous n’aurez jamais faim, d’ailleurs, Skyrim pêche un tantinet en terme de réalisme. Pas de faim, pas de soif, et vous pourrez vous faire des bornes et des bornes en courant sans vous fatiguer, il n’y a que le sprint (vraiment rapide) qui viendra à bout de votre puissant cœur de Nordique. Si bien qu’avoir un cheval n’est pas spécialement nécessaire. Dans le même temps, Skyrim conserve la possibilité d’acheter sa maison et même de vous marier, votre époux ou épouse pourra alors vous accompagner dans vos aventures, combattre accessoirement, déclencher tous les pièges à cause d’un pathfindingpas toujours efficace et surtout, devenir votre mule d’appoint pour ramener tous vos trésors dans votre chaude demeure. Pour certains d’entre eux, vous pourrez financer l’ouverture de leur commerce dans lequel vous profiterez de tarifs avantageux. Ceci dit, l’argent dans Skyrim n’est pas un problème, le système économique des Elder Scrolls est comme toujours, perfectible, les commerçants renflouent leur caisse toutes les 24h (soit 48 minutes de jeu), sachant qu’un donjon peut bien souvent durer deux bonnes heures, vous avez rarement besoin d’attendre pour tout revendre et faire fortune.

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 21
Le système économique est toujours basique

En fait, il serait dommage d’attendre alors que vous pourriez flâner dans les rues d’une ville, croiser les habitants qui discuteront entre eux et rempliront votre journal de quête à une vitesse phénoménale. Il sera marrant de voir leur réaction, si vous faites tomber quelque chose, une enfant vous interpellera pour vous prévenir qu’un objet est tombé, à l’inverse, le mendiant vous demandera s’il peut le récupérer tandis qu’un garde vous engueulera d’avoir laissé votre arme ici et encouragé les citoyens à se battre entre eux. Dans les tavernes, vous assisterez à des plans dragues foireux et si vous décidez de vous exhiber dans un temple, les prêtres auront tôt fait de vous demander de vous rhabiller. Si vous cessez de faire l’idiot, vous verrez surtout que les habitants vivent leur vie en vous ignorant, sur les chemins de Bordeciel, vous pourrez croiser des chasseurs, le convoi d’une famille qui part à un mariage et vous pourrez les braquer ou les protéger. Ou encore un prisonnier escorté jusqu’à la prochaine ville par l’Empire, vous pourrez là aussi choisir de le libérer. Cela est désormais possible car la prime sur votre tête augmentera seulement si un témoin de la scène est encore en vie, et cette prime n’aura d’effet que dans la châtellenie où a eu lieu le méfait. Vous pourrez alors faire profil bas en fuyant vers une autre châtellenie moyennant quelques pièces sonnantes et trébuchantes auprès d’un homme qui vous emmènera par chariot jusqu’à la ville de votre choix.

Excellent

The Elder Scroll V : Skyrim - Screenshot 22
Cet arbre aura besoin de vous pour retrouver cet état

En fait, vous vous direz que cela fait plus de cinquante heures que vous êtes sur le jeu, que vous pensiez vous coucher dans dix minutes et c’est finalement deux heures plus tard que vous allez au lit car vous vouliez absolument finir ce donjon. Vous vous direz, Skyrim est différent d’Oblivion, de Morrowind, mais qu’est-ce qu’il est bon ! C’est le cinquième jeu d’une série qui a commencé en 1996, le premier à être édité par son développeur, Bethesda Softworks. Cinq jeux qui ont été des tournants dans l’univers vidéoludique, entre monde ouvert et 3D. Skyrim, c’est le mix du meilleur de Bethesda, il y a des tas de choses perfectibles mais le studio a su lier avec brio les attentes des fans grâce à un univers mieux construit et une difficulté accrue, avec les attentes des néophytes qui vont découvrir là un jeu tout simplement exceptionnel. Exceptionnel car la communauté va pouvoir continuer le travail réalisé par le studio grâce au Creation Kit. Il y a toujours ceux qui diront que le studio exploite une main d’œuvre gratuite, dans un premier temps, c’est vrai, entre les corrections de bugs dans des dialogues, des quêtes, ou même dans des bonus transformés en malus (très contraignant pour certaines missions notamment chez les voleurs). Dans un second temps, la communauté va parfaire un jeu déjà excellent en rajoutant des quêtes, en donnant plus de réalisme aux décors, en remplaçant les textures… Todd Howard a raison de le dire, Skyrim est le jeu le plus abouti de Bethesda Softworks.

Ndlr : Le point sur l’inventaire, on ne peut plus consolisé, l’inventaire de Skyrim finit par être adopté par le joueur mais au prix de nombreuses concessions, il est pire que la version vanilla d’Oblivion. Vous avez aussi droit à la boussole qui vous en dira beaucoup trop, vous avez la possibilité de faire disparaître le HUD de l’écran mais vous perdez alors tout, aussi bien la boussole que vos jauges de santé, de magie et d’énergie. Dans un sens, c’est encore plus roleplay de ne plus avoir ces infos, toutefois, en Expert, nous pouvons facilement nous faire tuer avant même d’atteindre la zone critique (les bords de l’écran deviennent alors rouge sang)