Jeu vidéo / Batman Arkham City

Date de sortie
Développeur
Rocksteady
Moteur
-
Mode de jeu
-
Thème du jeu
Action

Test de Batman: Arkham City

Bruce Wayne, milliardaire le jour, justicier masqué la nuit, je ne vous refais pas l’histoire du célèbre chevalier noir, celui-là même qui a rythmé nos matinées à la télévision et gagner sa place dans la Ligue des Justiciers par son courage et son sens de la justice. Enfin bref, Batman est de retour, sorti cette fois de ses pages de BD et du petit écran pour atterrir dans nos machines.

Un point sur l’histoire

Catwoman surplombant la ville.

Quincy Sharp, l’ancien directeur de l’Arkham Asylum (le précédent volet du jeu) a profité de sa notoriété, en ayant capturé le Joker, pour se faire élire maire de Gotham. Ayant racheté une partie des quartiers pauvres, il les met sous la surveillance des Tygers, un groupe de mercenaires, pour créer une véritable ville-prison. La seule règle pour les criminels qui y sont enfermés est de ne rien tenter pour s’en échapper. Mais, inquiet à l’idée qu’on ait pu donner autant d’autonomie à de tels criminels. Bruce Wayne décide de se lancer en politique afin de faire fermer cette prison. Cette idée n’est pas du goût de Dr Hugo Strange, un psychopathe qui souhaite étudier les comportements des criminels les plus dangereux et également directeur d’Arkham City, qui le fait enfermé à son tour à l’intérieur de la prison. Là où il connait tout le monde, Batman va devoir enrayer le plan du Joker et sauver une nouvelle fois tout Gotham City en affrontant tous les détenus qu’il a lui-même envoyé à l’intérieur.

Du côté de Catwoman c’est un peu moins rocambolesque, la dame aux chatons prépare tout simplement le casse de la grosse « armoire des objets trouvés » d’Arkham. Mais c’est sans compter sur les soucis que Batman se fait en chemin et qu’elle devra aider.

Les Points Forts

L’aspect Graphique

Batman survolant la ville.

Sur ce point, pas de chichi, le jeu tourne sous Unreal Engine 3 et on peut réellement dire que Batman est franchement bien réussi, du simple personnages aux bâtiments les plus imposants, le jeu fourmille de détails qui font de toutes les rues et de tous les couloirs des lieux fidèles à l’ambiance des œuvres originales. On reconnait bien le style de Gotham City dans tout ce qui concerne les bâtiments d’Arkham, que ça soit l’ancien poste de police du G.C.P.D., la vieille aciérie (repaire du Joker) ou la boutique d’Ivy. Ils ont tous en commun une certaine originalité, sans doute dû au fait du peu de bâtiments et à la faible densité de la seule carte jouable qui a forcé les développeurs à donner à ces derniers un fort caractère, au même titres que s’ils furent des personnages principaux.

Venons-en d’ailleurs aux personnages principaux. Là aussi du gros travail de la part des studios Warner, la modélisation des personnages est vraiment parfaite. Rien ne choque vraiment, ni pendant les cinématiques qui sont presque des passages de films, ni pendant les scènes In-Game. Tous sans exception ont bénéficié de la même finalisation et de la même précision, les déchirures sur le costume de Batman et de Catwoman, qui laissent apparaître des blessures ouvertes, sont également bluffantes.

Remarquons également que chaque personnage, principal ou secondaire a été retravaillé spécialement pour le jeu. Ainsi les personnages féminins sont particulièrement provoquant, quand on voit à quoi ressemblait Harley Quinn ou Catwoman et ce que le jeu en a fait. Wahou ?! Et les personnages masculins profitent de la même attention pour que les joueurs puissent apprécier d’encore plus près leurs folies psychologiques. On croisera, par exemple, Le Chapelier Fou qui a bénéficié d’un soin tout particulier malgré le peu d’apparitions qu’il fait dans le jeu.

Il n’y a par contre pas de cycle jour/nuit dans Batman, on ne pourra donc se balader dans Arkham que la nuit.

L’audiotest

L'homme Mystère, relooking réussi.

Nous n’avons absolument rien à reprocher à la qualité audio du jeu, il s’agit tout simplement des mêmes bandes-son qui sont utilisées dans les films et dans le dessin-animé. On notera également que la plupart des voix des personnages sont faites par les mêmes doubleurs que la version dessin-animé, c’est vraiment très plaisant. La version française n’est donc pas à bannir.

Gameplay

Combattre or not combattre ?

Le Batarang Téléguidé. Mission : exterminer les snipers ennemis.

Les combats ne sont pas une obligation dans le jeu, du moins pas tout le temps. Les développeurs ont pris le temps de réaliser une sorte de mode infiltration, ce qui permet aux joueurs de choisir une des deux approches face à un groupe d’ennemis. Néanmoins, la plupart du temps, le jeu vous aiguillera sur une des deux techniques assez subtilement.

Pour ce qui est du combat rapproché, c’est un peu le même style que les combats d’Assassin’s Creed, mais en plus facile. Disons qu’au milieu d’un groupe d’ennemis le clic gauche vous amènera à frapper les ennemis, à noter que les animations d’attaques sont très bien réussies, et le clic droit vous permettra de contrer les coups, facilité par l’apparition d’un éclair bleu au-dessus de l’ennemi qui attaque.

Ce type de combat pourrait être lassant, mais là encore le jeu a su innover et propose en suivant le fil du jeu, diverses améliorations des techniques de combats de vos adversaires, afin de vous faire utiliser tous vos gadgets et d’adapter à votre tour la manière de les combattre. Ainsi au début, un groupe de vingt ennemis ne comptera que des combattants à main nues, très vite, parmi eux on découvrira qu’environ cinq d’entre eux possèdent des battes de baseball et autres armes contondantes, puis, que certains iront chercher pendant le combat des caisses ou des extincteurs à vous lancer. Puis cinq autres trouveront des armes tranchantes, impossibles à contrer et difficilement esquivables, finalement deux de vos ennemis trouveront des boucliers anti-émeute et cinq autres se muniront d’armes automatiques. Autant vous dire qu’arrivé à la fin du jeu, chaque combat est un véritable défi de rapidité et de stratégie.

Catwoman aura à faire à beaucoup d'ennemis.

Mais pour vous aider à combattre le mal, vous évoluez également. Votre personnage possède une barre d’expérience qui, une fois remplie, vous permet d’accéder à « un niveau supérieur » qui n’est en fait rien d’autre qu’un point de compétence permettant de débloquer de nouveaux gadgets ou de nouvelles techniques. Ainsi on retrouvera des gadgets classiques de Batman tel que le gel explosif, le fumigène ou les batarangs (« shuriken/boomerang »), mais aussi d’autres plus perfectionnés comme les grenades à glace et le pistolet électrique.

En plus de l’utilisation que vous en faites pendant ces combats les gadgets vous serviront également dans tout le monde d’Arkham à évoluer plus facilement. Ainsi les grenades à glace permettent de boucher les tuyaux qui envoient des vapeurs brulantes et le pistolet électrique rentre en interaction avec les générateurs électriques pour différents résultats.

En plus de l’utilisation que vous en faites pendant ces combats les gadgets vous serviront également dans tout le monde d’Arkham afin de se déplacer plus facilement. Ainsi, les grenades à glace permettent de boucher les tuyaux qui envoient des vapeurs brulantes et le pistolet électrique rentre en interaction avec les générateurs électriques pour différents résultats.

Les gros méchants loups

On les appelle plus communément des boss, ils sont nombreux dans le jeu et souvent assez faciles à battre. Le combat contre un boss se joue sur une trame répétitive qui fait perdre de la vie à votre ennemi à chaque fois que vous faites une action. Ainsi par exemple, un boss nous proposera un spam de grenades glacées, un autre nous invitera à poser du gel explosif sur des générateurs, etc. Pas très recherché mais efficace, les boss sont parfois même plus simples que certains groupes d’ennemis.

Faisons le point

"Debout Batman, héhé, ça n'a pas l'air d'aller"

Batman est donc un jeu plutôt plaisant, assez peu encourageant quand l’histoire est finie mais que l’accueil n’indique que 50% du jeu terminé. La multitude de tâches secondaires et de défis permettront aux casuals de continuer l’aventure, ce qui n’est généralement pas du tout le cas de ce type de jeu. Chacune de vos morts donne lieu à une petite phrase de celui contre qui vous vous battiez. Par exemple, Harley Quinn nous dit assez souvent « Tu es le champion poids plume des Loosers ! » dans une petite animation de son fabuleux corps sur fond noir, avant de nous délivrer le holy-button « réessayer ».

Voler à Arkham fait également parti des bonnes choses, je ne m’attendais pas à revoir un jeu de type Spider-Man où gambader sur les toits et se balancer dans les rues devenaient anodin pour le joueur. Ce jeu est un peu comme un film, il est court, intéressant, spectaculaire et propose une liberté non négligeable. Et il ajoute quand même, contrairement à d’autres jeux qui n’ont pas d’à-côté, une dimension de défis très rigolote à jouer.