Jeu vidéo / Trine 2

Date de sortie
Développeur
Frozenbyte
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
Plates-formes
Thème du jeu
Action

Test de Trine 2

Trine 2 est un jeu de plateforme, d’action et d’énigmes. Son prédécesseur nous avait envoutés avec ces graphismes soignés, ces mécaniques de jeu intelligentes et son atmosphère unique. Cet épisode est toujours développé par Frozenbyte et édité par Focus Home Interactive. Si le premier opus était sorti un peu de nulle part, son succès mérité fait que cette suite est-elle très attendue. Est-ce que Frozenbyte a réussi à combler nos attentes, et à proposer un jeu digne du premier ou encore meilleur ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

On reprend les mêmes et on améliore

. Le principe du gameplay est évidemment de faire coopérer ces trois protagonistes pour progresser dans des niveaux à défilement horizontal en 2.5 D

L’action de Trine 2 se déroule après les évènements du premier épisode. On dirige toujours nos trois héros qui sont tirés de leur retraite paisible par le Trine, cet artefact magique mystérieux. Le mal refait surface et nos ouailles devront encore lutter de concert pour y mettre un terme. On évolue toujours dans un univers médiéval-fantastique.
Ces trois personnages sont encore Pontius le chevalier à l’épée dévastatrice et au bouclier bien utile, Zoya la voleuse qui dispose d’un arc et d’un grappin et Amadeus le magicien qui invoque et déplace des objets. Le principe du gameplay est évidemment de faire coopérer ces trois protagonistes pour progresser dans des niveaux à défilement horizontal en 2.5 D. Concrètement, il n’y a qu’un seul héros à l’écran, et on peut switcher continuellement pour en changer. On bouge son personnage à l’aide des touches du clavier, la souris permettant de déplacer un curseur de visée à l’écran.

Si on utilise toujours Pontius lorsqu’il faut se battre, Zoya lorsqu’il faut atteindre une plate-forme éloignée et Amadeus quand il faut jouer avec les éléments, on s’aperçoit bien vite que finir un niveau ne se résume pas à quelque chose d’aussi simpliste.

Tout d’abord, Frozenbyte a changé pas mal de petites choses notables. En effet, il n’y a plus de jauge (et de fioles) d’énergie. Nos héros peuvent donc utiliser tous leurs pouvoirs sans faire d’économies sur la mana. Ensuite, il n’y a plus d’artefacts à trouver et à ajouter à notre inventaire. Les compétences de chaque personnage ont aussi évoluées, il y a toujours un arbre de compétences à débloquer. Pontius peut désormais geler un ennemi lorsque celui-ci frappe son bouclier. Il peut aussi lancer son marteau. C’est au début la seule façon de détruire certaines parties du décor en hauteur. Zoya peut elle aussi ralentir ou geler des adversaires avec des flèches de glaces. Amadeus ne peut plus créer de petites plateformes triangulaires. Cela a un impact considérable, car avant il suffisait de monter dessus et de la faire léviter ou on voulait pour récupérer des fioles ou rejoindre une plateforme en hauteur. Le magicien ne peut de toute façon plus monter sur un quelconque objet et le déplacer. En contrepartie, il peut invoquer jusqu’à quatre objets simultanément (des caisses ou des planches).

Sans cette technique, on est maintenant obligé d’en utiliser d’autres qui mettent plus en valeur la coopération entre les divers personnages. Par exemple, il faudra maintenant utiliser le magicien pour déplacer une caisse (de bois, pas invoquée) pour la coller sur des piques du décor, et switcher pour utiliser le grappin de Zoya afin de rejoindre une corniche. C’est surtout que le level-design est beaucoup plus poussé dans cet épisode. Et que Frozenbyte nous oblige à utiliser des mécaniques de jeux plus intéressantes. Plutôt que de faire léviter un objet et y monter dessus pour ramasser une simple fiole, il y a maintenant des énigmes et des séquences de plateformes conçues spécialement pour cela. Cela enrichit vraiment le gameplay, car on s’amuse beaucoup plus pour les collecter. Le studio a également enlevé la possibilité de créer une petite caisse et de s’en servir pour faire tomber les fioles. Tout simplement, car aux endroits où l’on pourrait faire cela, les fioles sont remplacés par des boules d’énergie que l’on peut récupérer uniquement en les touchant. C’est simple, mais diablement plus efficace et amusant.

Des mécaniques de jeu plus poussées

Mais les énigmes sont maintenant plus basées sur les éléments du feu, de l'eau, de la gravité et de la magie. Il y a une nouvelle gestion des fluides.

Toutes ces petites corrections améliorent le gameplay et le plaisir de jouer. Mais le studio de développement ne s’est pas contenter de cela. Comme on l’a déjà évoqué le level-design est beaucoup plus poussé. Ce qui fait que certains passages demandent de maîtriser les aptitudes de chaque héros et on les utilise enfin tous à leur juste valeur. Les mécaniques de jeu ont-elles aussi évoluées et se sont diversifiées. On joue toujours avec de nombreuses plates-formes mobiles et parfois liées entre elles par un système de poulies. Il faut toujours créer des caisses (ou des planches) ou déplacer des objets pour franchir de nombreux obstacles dangereux. On doit encore se servir du grappin de Zoya ou de la force de Pontius.

Mais les énigmes sont maintenant plus basées sur les éléments du feu, de l’eau, de la gravité et de la magie. Il y a une nouvelle gestion des fluides. Il faut jouer à empiler des bouts de tuyaux pour canaliser des flux d’air sous pression, utiliser des éléments du décor (ou des planches) pour transporter de l’eau afin de faire grandir des sortes d’haricots magiques, déplacer des substances incandescentes pour faire bouillir des chaudrons et sauter sur les bulles géantes qui en sortent, etc. On notera également les passages on l’on doit déplacer des portails (à la Portal) et ainsi jouer avec leurs propriétés (awesome).

Les séquences de combats ont également étaient améliorées. Ce n’était certes pas bien dur, les ennemis n’apparaissent plus bêtement de droite à gauche. C’est toujours un jeu à défilement horizontal, mais maintenant nos adversaires grimpent ou descendent de l’écran, ces différentes phases d’actions sont nettement mieux réalisées. Ce n’est pas non plus le cœur du jeu, mais on a droit à un bestiaire plus étoffé et il y a plus de semi Boss. Nos héros ont également des pouvoirs plus amusant pour les affronter. On pense à Amadeus qui peut les faire léviter afin de les balancer dans le vide ou dans des pièges. Zoya et Pontius peuvent maintenant les geler, à nous après de les fracasser en petit cubes de glaces. La difficulté n’est pas très corsée, et on regrette qu’à son niveau le « élevée », lorsque nos trois héros sont morts, on redémarre au dernier checkpoint en gardant les dégâts infligés aux ennemis. Cela enlève beaucoup d’intérêt, notamment lors de l’affrontement final. Le boss est vraiment très sympa, mais comme il n’y a pas de challenge on l’emporte trop vite. Il y a douze niveaux plus un pour le Boss final. Ceux-ci sont légèrement plus longs que dans l’épisode précédent. Il faut dire que l’on passe plus de temps à collecter toutes les fioles d’un niveau.

Bref, le gameplay se renouvelle constamment, on ne s’ennuie pas une seconde. Car il y a tout au long du jeu de nouvelles techniques à apprendre pour affronter les phases de plateformes et d’énigmes. Les combats sont également plus intéressants. C’est extrêmement fun à jouer, on éprouve un réel plaisir et par moment de l’émerveillement à jouer à Trine 2.

Enfin jouable en Coop

La grosse nouveauté réside dans l’incorporation d’un mode Coop à trois en ligne ou en local

La grosse nouveauté réside dans l’incorporation d’un mode Coop à trois en ligne ou en local. On évolue dans les mêmes niveaux que ceux de la campagne solo. On peut enregistrer une partie et la poursuivre après. On ne garde pas les pouvoirs que l’on a débloqués en solo. C’est celui qui héberge qui choisit comment répartir les points de compétences lorsque l’on a ramassés assez de fioles. C’est comme toujours très plaisant de pouvoir jouer à plusieurs. Surtout que cela permet d’envisager la résolution de certaines situations d’une façon radicalement différente.
La rejouabilité est grâce à cela et à ce mode très importante. Notre seul petit bémol, réside dans le fait que dans le coop le magicien peut faire léviter ces compagnons quand ils sont sur un objet (ou une caisse créée).

Comme on l’a expliqué tout à l’heure, le level-design n’a pas été conçu pour cela, et c’est un petit peu dommage, car on peut beaucoup plus rusher. D’ailleurs, si un seul de vos petits camarades ne vous attend pas et se déplace plus vite au bout d’un moment vous allez être téléporté à son endroit. Il faudra éviter de jouer avec des boulets qui ne ramassent aucunes fioles pour bien profiter du jeu. Garder cette possibilité de faire léviter nos amis sur des objets d’accord, mais alors rajouter un niveau de difficulté ou cela n’est pas possible. Cela rendrait le tout parfait. Si les séquences de plateformes sont plus rapides et un peu moins intéressantes selon avec qui vous jouez, les combats eux sont beaucoup plus fun et dynamiques à trois. En effet, le magicien peut immobiliser un adversaire pour qu’un compagnon l’achève tranquillement, la voleuse geler un ennemi pour que Pontius l’éclate en petit morceaux, etc.

Une réalisation artistique extraordinaire

C’est fabuleux, on a l’impression d’admirer une œuvre d’art plus qu’autre chose.

Les graphismes étaient déjà très réussis dans Trine. Mais là, un niveau supplémentaire a clairement été franchi. C’est bien simple on s’arrête quasiment à chaque pièce pour admirer le décor. C’est fabuleux, on a l’impression d’admirer une œuvre d’art plus qu’autre chose. Les environnements sont en plus très diversifiés. Ils fourmillent de détails, c’est très coloré, les textures sont très fines et très bien détaillées. Il y a également une gestion des éclairages tout bonnement magnifique. Trine 2 est un des plus beaux jeux qu’il nous ait était donné d’admirer. En cela, les différents screenshots ou vidéos reflètent assez mal la beauté du titre : il faut le voir pour le croire. Une nouvelle référence est née.

L’ambiance sonore n’est pas en reste. Les différents bruitages collent bien à l’univers. On a la possibilité également de choisir la langue pour les dialogues. Ces derniers sont relativement corrects en français, mais meilleurs en anglais. Les musiques sont plus mélodieuses et entrainantes que dans le premier opus. Elles accompagnent parfaitement les différents environnements. Cette bande-son qui comporte 19 morceaux est composée par Ari Pulkkinen.

Conclusion

Frozenbyte nous livre un jeu exceptionnel que l’on n’est pas près d’oublier.

Trine 2 est un pur chef-d’œuvre, un must have pour tous les amateurs de jeux vidéo. Le gameplay déjà prenant de Trine a été grandement amélioré. Celui-ci est plus riche, plus divertissant et encore plus envoûtant. Les mécaniques de jeu sont beaucoup plus poussées, et elles se mettent au service d’un level-design excellent. Le titre propose maintenant un mode coop bien pensé qui fonctionne très bien et qui rallonge confortablement la durée de vie. Celle-ci n’est pas imposante, mais elle reste très correcte si l’on s’évertue à chercher et à collecter toutes les fioles et à ouvrir les différents coffres. Le jeu est tellement bon, que l’on se plaira à refaire plusieurs parties de toute façon. Trine 2 ce sont aussi des graphismes d’exceptions qui donnent vie à différents niveaux qui sont autant d’œuvres d’arts. Il nous est rarement arrivé d’admirer d’aussi jolis décors. Les musiques sont aussi très réussies, et accompagnent à merveille cet univers fantastique de conte de fée. Par rapport à Trine tout est maintenant meilleur, la seule chose qui baisse c’est son prix. En effet, le titre est vendu de base moins cher que certains packs de maps. Frozenbyte nous livre un jeu exceptionnel que l’on n’est pas près d’oublier.