Jeu vidéo / Saints Row The Third

Date de sortie
Développeur
Volition Inc.
Éditeur
THQ
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
Action

Test de Saints Row : The Third

Les Saints vont devoir cogner une nouvelle fois, Saints Row : The Third a débarqué sur nos PC, plus fun et personnalisable que jamais. C’est l’heure de jouer les caïds gavés à la testostérone et à la charpente bien montée dans un jeu qui continue de faire fi de GTA en conservant son côté explosif et incongru.

Parodie des gangsters

Saints Row : The Third - Screenshot 1
Le jeu d'acteur est important

Dès que l’on entame Saints Row, il est évident que Volition ne fait pas du tout aller son jeu dans la même direction que Rockstar. Suite des deux premiers épisodes, la partie commence durant un braquage de banque où tout est parodié. Les braqueurs qui se trompent dans leurs répliques, les otages qui se prennent en photo avec les braqueurs, les banquiers armés jusqu’aux dents. C’est tout simplement du grand n’importe quoi, alors forcément, pour apprécier Saints Row, il faut adhérer à cet état d’esprit.
Saints Row : The Third se veut être la suite des deux premiers opus, vous êtes le chef des Saints. Un gang dont la réputation n’est plus à faire, les nanas vous court après, vous faîtes des pubs pour des boissons énergisantes, bref, tout va pour le mieux. Mais lors du fameux braquage, vous tombez sur un gang qui se prénomme « Le Syndicat », celui-ci vous capture et vous offre votre liberté si vous acceptez de reverser deux tiers de vos revenus. Ni une ni deux, Johnny Gat, l’un de vos acolytes avec Shaundi dans les précédents volets refuse, se débarrasse d’une flanquée d’ennemis pour vous permettre de fuir. Malheureusement, ce sauvetage aura eu raison de lui et une fois en sécurité, vous découvrez que votre compte en banque est vide. C’est dans ce contexte difficile que votre personnage va devoir remettre à flot les Saints.

Une nouvelle ville pour une nouvelle vie

Saints Row : The Third - Screenshot 15
Avec une attaque comme celle-ci, vous n'aurez rien à craindre

Ce début tumultueux nous emmène à Stilport, c’est dans cette ville à la superficie équivalente à celle de Saints Row 2 que vous devrez vous refaire une santé. Sauf que la ville est aux mains du Syndicat et de leur chef belge : Philippe Loren. De nombreux gangs sont aussi présents et tentent de récupérer les restes du gâteau. Pour prendre le contrôle des quartiers, vous allez réaliser de nombreuses missions dont l’intérêt par rapport au scénario principal n’est pas exceptionnel, elles finiront rapidement par devenir lassantes. Peu importe, le vrai plaisir du jeu repose sur ces situations invraisemblables. Entre la course-poursuite où vous serez tracté par des esclaves sexuels, le véhicule aspirateur de corps qui les éjecte à coup de canon, les prises de catch en plein milieu de la rue, les attaques à coup de gode michet costumé en lapin ou si vous aimez le naturisme, à poil au milieu des passants. Le jeu n’a pas vraiment de limites dans la parodie des gangs. Même la customisation de votre personnage, des membres de votre gangs, des véhicules ou des armes est révélateur. Faîtes un homme avec une coupe de ménagère des années 80 et gaulé à rendre jaloux n’importe quelle pornstar, ou une nana à trois kilogrammes le sein, aux courbes affolantes mais pourquoi pas, avec une barbe ! C’est totalement absurde et en même temps, c’est ce qui rend le jeu diablement fun.

Une personnalisation exemplaire

Saints Row : The Third - Screenshot 7
Une femme qui a de sérieux atouts

L’aspect le plus important de Saints Row : The Third va justement être cette customisation qui s’accompagne d’une notion presque RPG. Au fur et à mesure des missions, vous allez gagner en respect, vous allez alors débloquer de nouvelles missions qui vous permettront de gagner encore davantage de respect. Chaque fois que vous obtenez un point de respect, vous obtenez de nouvelles possibilités pour à peu près tout : du tuning de votre voiture pour faire le kéké ou le jacky (selon vos préférences) à vos armes en passant par vos propres caractéristiques physiques, en améliorant votre niveau de santé par exemple. Forcément, tout cela à un coût, et pour obtenir de l’argent, il n’y a pas que les missions, il y a aussi les nombreux bâtiments dont vous pouvez devenir propriétaire, qu’il s’agisse d’une boutique de tatouage, d’un centre de chirurgie esthétique ou d’une discothèque, tous vous rapporteront de l’argent jusqu’à un maximum de 15 000 dollars, il faudra alors accéder à votre téléphone portable pour le récupérer et remplir à nouveau les caisses. Ce qui m’amène à parler de votre téléphone, c’est le centre névralgique de votre aventure, c’est par lui que vous validez les missions de la quête principale, que vous faites appelle à vos coéquipiers pour vous épauler dans les combats, que vous améliorez votre personnage, que vous consultez la carte etc. Il est un peu trop multifonctions pour faire preuve de réalisme, toutefois, dans certains détails comme le GPS, il permet d’être plus crédible qu’un GTA.
Grâce au GPS, vous retrouverez quelques missions annexes mais pas toutes, c’est en vous baladant que vous en obtiendrez le plus. Comme nous l’avons déjà dit, ces missions sont inégales, il y a des séquences d’escorte pas franchement folichonne, des attaques de gangs qui ont le mérite d’être particulièrement musclées ou encore des vols de voiture. Il y a d’autres missions un peu plus inspirées comme celles du professeur Genki, vous participez à une émission télé dans laquelle vous parcourrez un bâtiment annoncé comme labyrinthique mais dans la réalité, en ligne droite, et où il vous faut massacrer tout le monde dans le temps imparti avant d’atteindre la sortie. Du fun à l’état pur et là encore, un style parodique qui fait mouche.

Une technique mieux maîtrisée

Saints Row : The Third - Screenshot 23
Sans être la panacée, les graphismes s'en sortent modestement

D’un point de vue technique, nous avons l’un, enfin, un Saints Row qui sort plutôt bien. Contrairement aux précédents volets et à la version console de Saints Row : The Third, l’édition PC est fluide avec une configuration modeste. Il y a bien quelques bugs de collision comme le lampadaire qui s’incruste dans le capot du véhicule mais cela s’oublie vite grâce à cette ville, petite, mais au design unique, aucun quartier ne se ressemble. Les skins et meshes sont aussi de bonne facture, le style très coloré rend le jeu agréable à l’œil. Certes, ce n’est pas du Battlefield 3 mais l’ensemble est convaincant. Du côté sonore, le bon grain est mélangé à l’ivraie, de nombreux sons manquent de réalismes : moteurs, armes… il y a en revanche pas mal de radios à écouter entre deux combats et les dialogues en anglais (sous-titré français) sont très bons mais il vaut mieux écouter que lire, la traduction n’est pas toujours au top en plus d’avoir des fautes.

La carte du fun

Saints Row : The Third - Screenshot 27
Un peu de bodyboard pour se détendre

Le bilan final de ce Saints Row : The Third est plutôt positif, d’autant plus pour la version PC dont le côté technique est mieux réussi. Vous profitez d’un univers loufoque où tout semble possible, la customisation est poussée à son paroxysme et moyennant des pièces sonnantes et trébuchantes, vous pourrez refaire et refaire votre personnage à votre guise. L’humour est bien gras, les situations sont grotesques, c’est un vrai plaisir que vous pourrez partager à deux. Malheureusement, c’est un partage en ligne uniquement, il n’y a pas de coop sur un même écran ou un mode splitté. Vous pourrez aussi pousser le délire un peu plus loin avec le mode Horde où l’unique objectif est de faire un maximum de dégâts, de préférence, à plusieurs. Cela donnera quelques heures supplémentaires à un GTA-like à la durée de vie assez courte puisqu’il faudra 30h pour titiller les 100%.