Jeu vidéo / FlatOut 3 : Chaos & Destruction

Date de sortie
Développeur
Team 6 Studios
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
Course
Jaquette PC Flatout 3 Chaos & Destruction

Test de FlatOut 3 : Chaos and Destruction

Période de Noël oblige, certains studios tentent le tout pour le tout en profitant de la situation pour sortir des jeux. C’est le cas de Team 6 qui a annoncé six jours avant la sortie, tiens, comme le chiffre dans leur nom, FlatOut 3 : Chaos & Destruction. On espère un jeu encore plus fun qu’un FlatOut : Ultimate Carnage, avec un mode en écran partagé par exemple. Mais rapidement, nous redescendons sur Terre, le doute nous assaille, le développeur a changé, sûrement le dommage collatéral de la faillite de l’éditeur de FlatOut, Empire Interactive. Il est évident que FlatOut 3 est une supercherie, le seul intérêt du soft réside dans son aspect éducatif. Grâce à lui, découvrez comment démolir une licence en 3 leçons !

Leçon N°1 : une jouabilité désastreuse

FlatOut 3 : Chaos and Destruction - Screenshot 1
Du blur à foison, un HUD énorme, bienvenue dans FlatOut 3...

FlatOut 3 : Chaos and Destruction joue dans la subtilité, avec son titre, ce n’est pas l’univers de la course qui finit en chaos et destruction, c’est la licence FlatOut. Le jeu annonce immédiatement la couleur, un menu confus sous la forme d’une roue où tout est séparé. Il y a plein de modes : Race dont le nom suffit à le présenter, Offroad qui rassemble des parcours typés Dakar, Nightshift dont les courses se déroulent en pleine nuit, Speed à faire en Formule 1, Monster Trucks qui est certainement le mod le plus pourri du jeu, Battle Arena qui est un derby avec des cibles particulières, Big Battle qui est cette fois-ci un derby où rentrer dans le pare-choc de n’importe qui rapporte des points, Stunt Man qui reprend l’un des mods les plus célèbres de la licence, le lancé de pilote, et enfin, arrêtons le supplice avec Challenge qui est un mélange de tous les modes sous la forme de 60 défis différents. Pas de mode carrière en revanche, sûrement le plus intéressant pourtant, les courses « one shot » proposent peu de paramètres à part tout le nécessaire pour rendre le jeu le plus chiant possible.

FlatOut 3 : Chaos and Destruction - Screenshot 2
Oh ! La belle jaune...

Il existe trois paramétrages de course, classique, chaos et destruction et un mode intermédiaire où la vitesse des voitures est augmentée. Quelque soit le mode, le jeu est d’une nullité affligeante. Fini les voitures qui finissent la course en lambeaux, vous avez droit ici à une gestion des dégâts minimalistes où seul le pare-choc ne résiste pas à un accident d’une dizaine de véhicules roulant à plusieurs centaines de kilomètres par heure. La jouabilité est poussive, ça se pilote comme des voitures téléguidées, la seule difficulté vient des objets sur le sol. Grâce à une gestion de la gravité irréaliste, le moindre obstacle peut vous faire décoller et vous détruire instantanément (oui, car à défaut d’une gestion convaincante des dégâts, le studio a misé sur une barre de santé qui se remplit en roulant à toute allure, logique). Si bien que chaque début de course nous incite à attendre derrière que tout le monde se fracasse en faisant des bonds de plusieurs dizaines de mètres dans les airs (le mode derby met le plus en évidence cet énorme défaut) pour les dépasser ensuite.

Leçon N°2 : une IA débile

FlatOut 3 : Chaos and Destruction - Screenshot 3
Vous y voyez quelque chose ?

Histoire de vous obliger à utiliser cette méthode qui enlève le peu de fun que le jeu aurait pu donner, Team 6 a eu la bonne idée d’optimiser son moteur graphique avec les pieds. Les passages sur chemin de terre donnent lieu à des chutes importantes du nombre d’images par seconde à cause des effets de fumée, cela devient injouable. Le point positif, c’est que l’amas de poussière est crédible et que nous ne voyons plus rien. Allez, c’est sûrement le seul point positif, reprenons la parodie là où elle en était. En reprenant avec l’IA déplorable, alors que vous êtes boosté par votre nitro vous rattrapez votre concurrent et là, impossible de savoir quel phénomène provoque cela mais très régulièrement, l’IA partira dans le mur sans raison en braquant d’un coup alors que le virage est encore loin devant. L’IA a aussi une forte tendance suicidaire, se jetant dans les poubelles qui ne plient pas lors de l’impact et projette l’engin comme une fusée. En mode derby, vous pourrez observer toute l’étendue des dégâts sur une map désertique, en vous planquant derrière une bute de sable, vous verrez l’ennemi foncer sur vous avant de faire un vol plané jusqu’au canyon voisin. Les premières secondes, vous rirez, les suivantes, vous trouverez cela pathétique.

Leçon N°3 : des graphismes ratés

FlatOut 3 : Chaos and Destruction - Screenshot 4
Un peu de sérieux...

Pathétique comme la qualité graphique du jeu qui nous renvoie encore plus loin que FlatOut premier du nom, sorti en 2004 ! Grande prouesse, vous pouvez choisir votre pilote parmi une dizaine d’individus, en réalité, ils sont tous particulièrement laid, les femmes sont poursuivies par le stéréotype de la poitrine énorme tandis que les hommes ont cédé bien souvent, à l’appel du hamburger. Il n’y en a qu’un ou deux qui ont une certaine classe et les autres, dans leur rôle de personnage loufoque sont si pauvres dans les détails qu’ils ne parviennent pas à convaincre. De toute façon, sans mode carrière, il ne faut pas s’attendre à un quelconque intérêt dans le choix du personnage. Outre la qualité graphique, les effets sonores sont du même acabit. Nous croirions presque à une blague, les formule 1 ont des moteurs évoquant le bruit d’une tondeuse électrique, le son est étouffé, irréaliste. C’est l’exemple le plus extrême mais les autres véhiculent valent à peine mieux…

Ne détruisez pas vos bons souvenirs !

FlatOut 3 : Chaos and Destruction - Screenshot 5
Game Over

Pourquoi ? Pourquoi m’oblige-t-on à devoir dire cela ? Moi, grand fan de FlatOut avec ses courses où la moitié des participants ne passent jamais la ligne d’arrivée. FlatOut 3 : Chaos and Destruction me donne la nausée, le jeu rassemble tout ce qu’il y a de pire dans le jeu vidéo. Pour couronner le tout, Team 6 récupère une licence pour en détruire la réputation. S’il vous plaît cher Bugbear Entertainment, dîtes moi que ce n’était qu’une blague, que vous reprendrez la licence et redonnerez tous les galons que mériteraient normalement un FlatOut. Je vous en supplie, donnez nous l’espoir que cette calamité de FlatOut 3 ne sera pas le dernier opus de cette série…