Jeu vidéo / Tropico 4 : Modern Times

Date de sortie
Développeur
Haemimont Games
Moteur
-
Mode de jeu
Type de jeu
Gestion
-

Test de Tropico 4 Modern Times

Après un Tropico 4 ressemblant davantage à un Tropico 3.5, le studio Haemimont Games propose un premier add-on au jeu de dictateur. Modern Times, son nom parle de lui-même, non, vous ne croiserez par Charlie Chaplin, vos bidonvilles vont côtoyer les buildings. En effet, cette première extension débarque avec son lot de bâtiments, de quoi modifier le gameplay sans le bouleverser.

Bienvenue dans le XXIème siècle

Tropico 4 Modern Times - Screenshot 1
Voilà un beau parc urbain

Concrètement, Modern Times est un grand pack de constructions. Sauf qu’en plus de se mériter par l’achat de plans, ces nouveaux bâtiments sont dépendantes du temps. Les développeurs ont ajouté une frise chronologique, avec celle-ci, vous pouvez connaître les prochaines découvertes technologiques mais aussi les événements qui se dérouleront à l’étranger : crise des missiles cubains, élections, grève d’étudiants et plein d’autres. Ces événements qui, disons le, ne devraient pas être connus du joueur avant qu’ils aient lieu, ont des effets positifs ou négatifs sur notre politique. Les prix du marché peuvent varier, même les constructions peuvent voir lente tarifs fluctuer. Les changements peuvent aussi être humains : vague d’immigrants, impossibilité d’engager des experts ce qui peut parfois causer l’effondrement de votre économie. Toutefois, comme en bon dictateur, nous sommes dotés d’une clairvoyance pour les 5 années à venir (nous ne pouvons voir plus loin, il ne faut pas déconner), nous pouvons facilement anticiper si bien que ces potentielles difficultés ne sont que de tous petits obstacles au bon fonctionnement de votre île tropicale.

Tropico 4 Modern Times - Screenshot 2
Panorama sur plusieurs nouveaux bâtiments

L’intérêt de Modern Times se trouve donc bel et bien dans les nouvelles constructions. Difficile d’être exhaustif tant ils sont nombreux. Les appartements et les condomiums sont remplacés par leurs versions modernes dont la qualité est meilleure, notez que je dis remplacé et qu’il n’est donc plus possible de construire des bâtiments obsolètes qui pourtant sont souvent un bon compromis entre leur prix et leur qualité. Toutefois, si vous le souhaitez vous conserverez vos anciennes structures déjà bâties ou à l’inverse, moyennant un plan de rénovation fort coûteux, tous vos bâtiments pourront être améliorés. D’autres constructions disparaissent complètement comme la décharge qui tire sa révérence au profit de la station d’épuration. Pourquoi ne pas proposer les deux ? Je ne sais pas, un égarement du studio peut-être ? Quoi qu’il en soit, le panel est nettement plus large : centrale solaire, QG du SWAT, base de lancement pour un programme spatial, supermarché, cathédrale super high-tech, logements dans une pyramide de verre, banque nationale, bureaux, parc urbain, ferme bio, usine d’électronique, usine automobile… Le tourisme et les divertissements ne sont pas dépourvus de nouveautés non plus. Sans oublier l’ajout d’un transport, le métro ! Il permet de désengorger vos garages. En revanche, n’imaginez pas constituer vous-mêmes le réseau, toutes les stations sont automatiquement reliées. Enfin, ajoutons à cela de nouvelles options et améliorations qui permettront de gagner plus d’argents, de réduire la criminalité ou encore d’augmenter la satisfaction de vos citoyens.

Des décrets supplémentaires et une campagne complète

Tropico 4 Modern Times - Screenshot 3
Le programme spatial vous conférera quelques bonus

Comme toujours avec Haemimont Games, le jeu dissimule quelques changements qui font mouche. Pas moins de dix décrets s’ajoute à une famille déjà grande, si vous remplissez les conditions demandées par les décrets, vous pourrez notamment faire venir 100 immigrés chinois pour remplir vos usines, fertiliser vos sols, lancer le festival de l’amour qui augmente la natalité, censurer les réseaux sociaux, améliorer la qualité de vos équipements hospitaliers ou encore mettre en place un programme anti-criminalité particulièrement efficace. Si tous ces décrets ne sont pas forcément utiles, ils permettent encore un peu plus de personnaliser sa politique dictatoriale. Et enfin, l’argent de votre compte en suisse ne dort plus, vous ne pouvez toujours pas en faire quelque chose mais il devient une condition à certaines options de bâtiments (pour graisser les pattes) ou pour activer des décrets.

Tropico 4 Modern Times - Screenshot 4
Le festival de l'amour a lieu même sous la pluie

Bien sûr, tout ça vient servir une campagne dont l’humour est encore une fois, omniprésent. Avec 12 missions, la campagne promet déjà plus d’une vingtaine d’heures de jeu. Elle est un peu plus difficile que la campagne de Tropico 4, toutefois, les experts n’en feront qu’une bouchée. D’autant plus que le jeu souffre toujours de l’absence d’un vrai marché avec l’offre et la demande. Vous pouvez toujours vendre du rhum à gogo pour exploser votre compte en banque. Malgré cela, c’est un plaisir de retrouver Penultimo qui n’a pas fini d’enchaîner les bourdes et le scénario, totalement absurde, est accrocheur. Votre ennemi, tapi dans l’ombre, est bien préparé, il vous le dira lui-même, il a été entraîné à toutes les formes de tortures, même Justin Bieber.

Pas de révolution mais une extension réussie

Tropico 4 Modern Times - Screenshot 5
Vous devrirez lire le texte

Modern Times est une extension qui joue sur le terrain de la quantité : une longue campagne, de nombreux bâtiments et tout un tas de décrets plus ou moins utiles. En revanche, le gameplay n’est pas transformé à l’exception de la frise chronologique, les constructions modernes viennent faciliter votre travail de gestionnaire. Les mécanismes du jeu ne sont pas davantage approfondis. Pour 20€, cette extension séduira surtout ceux qui aiment passer du temps dans la création d’une belle ville. Il faut dire qu’avec tout ce contenu supplémentaire, il y a de quoi faire. Quoi que certains pesteront en voyant un manque de variété gênant (il n’y a par exemple qu’un modèle de condomium moderne).