Jeu vidéo / Fireburst

Date de sortie
Développeur
exDream
Modes de jeu
-
Thème du jeu
Course
Jaquette de Fireburst

Test de Fireburst

Je me souviens de l’annonce de Fireburst il y a près de trois ans. Ce jeu de course off-road promettait des parties endiablées à plusieurs en écran splitté et ce, même sur PC. Ce Motorstorm like ne comptait pas révolutionner le genre, simplement apporter une pierre à l’édifice. Sur notre support, ce n’était pas bien grave, Motorstorm n’a jamais eu droit à un portage. Trois ans après, Fireburst refait surface et se retrouve directement dans les bacs. C’est inquiétant, surtout lorsque l’on se rappelle la récente sortie de Flatout : Chaos & Destruction qui a carrément tué la franchise. Toutefois, ce Fireburst a quand même sur le papier quelques atouts : le split screen dont j’ai déjà fait référence, et l’Unreal Engine 3 qui garantie une certaine qualité graphique. Lançons-nous dans le test et voyons ce que Fireburst a dans le ventre.

Motorstorm like

Fireburst - PC - Screenshot 1
Le fireboost ou l'art de mettre le feu à tout

Fireburst s’inspire très largement de Motorstorm. D’une part, les circuits off-road proposent de multiples voies lors des courses, il y a des raccourcis, des routes plus périlleuses et d’autres sont de vraies promenades de santé. Jusque là, rien d’extraordinaire et il serait honteux de dire que le jeu pompe sur Motorstorm alors qu’il y a des dizaines et des dizaines de jeux de ce genre. Cependant, Fireburst n’a pas qu’un seul point commun avec Motorstorm. En effet, le gameplay se base sur le fireboost, un principe que l’on retrouve chez son concurrent direct. Il existe quatre types de fireboost, dans tous les cas, cela chauffe votre véhicule et si vous n’arrêtez pas d’appuyer sur le boost, il explosera. La chaleur du véhicule se réduit naturellement mais il est aussi possible de rouler dans des flaques d’eau ou de passer sous l’eau d’une cascade ou d’un jet pour refroidir plus vite. Le fireboost permet de rouler beaucoup plus vite, puis, chaque type a sa particularité. Le premier, Fireball, laisse une trainée de flammes sur le sol et les adversaires qui passeraient dessus chauffent jusqu’à, éventuellement, l’explosion. Le second est Firewheels qui dégage des flammes sur les côtés. Le troisième est Firewall qui crame tous vos voisins. Et enfin, Fireblast, l’attaque over abused du jeu, il génère une explosion sur un cercle plus ou moins important (selon la durée de la charge) qui one shot tous ceux se trouvant dans le dit cercle. Ces fireboosts à l’exception du dernier qui a quand même ce gros avantage de tuer en un coup sont plutôt équilibrés. Bien utilisés, chacun peut s’avérer très efficace.

Fireburst - PC - Screenshot 2
Même dans les airs vous pouvez vous orienter

Nous sommes dans un jeu vraiment arcade, les véhicules se tapent les uns les autres ou percutent les parois sans véritable gestion des collisions, par contre, avec de nombreuses explosions. La maniabilité est extrême, on peut se sortir de n’importe quelle situation. Il est même possible de s’orienter dans les airs sans pouvoir toutefois courber sa trajectoire. Une telle précision dans ses mouvements implique un certain degré de skill puisqu’il faudra prendre tous les virages à la corde tout en maîtrisant son fireboost pour arriver premier.

Un contenu moyen

Fireburst - PC - Screenshot 3
HDR + Bloom = cache misère ?

Fireburst propose de conduire 16 bagnoles, de la voiture musclée au 4×4 en passant par les buggys, au travers de 15 circuits. Rien d’exceptionnel, toutefois, le travail graphique est intéressant, aucun engin ne se ressemble et chaque circuit profite de son propre level-design : plage, falaise, cimetière d’avions, désert, docks, entrepôts… En plus d’être bien modélisé, le tout est plutôt joli malgré du bloom à outrance (flagrant sur les screenshots), les textures ne sont pas au top du top mais l’Unreal Engine 3 fait son affaire sur un large panel de configurations PC. Notez aussi que le jeu assure une belle prestation concernant la 3D Vision. Le chargement des textures durant le niveau est aussi très bien géré, le seul défaut vu se trouve dans le menu du choix du personnage, ce qui n’a aucune conséquence dans l’expérience de jeu. Cette relative qualité graphique a par contre un coût, il n’y a que deux modes de jeux, la course classique et le destruction derby.

Fireburst - PC - Screenshot 4
Le destruction derby est un instant de confusion plutôt agréable

D’ailleurs, la durée de vie dépendra surtout de votre intérêt pour le jeu en ligne ou à plusieurs sur le même écran. Il n’y a pas de mode carrière à proprement parlé, seulement huit personnages qui vous proposeront chacun, cinq défis, et permettront ainsi de débloquer une partie des véhicules et huit autres personnages. Cela n’emmène pas loin, en trois heures de jeu, vous serez venus à bout de tous ces défis comme éliminer trois adversaires ni plus ni moins, ou rester en fireboost durant 25 secondes (sans eau, il en suffit de 5 pour exploser). N’imaginez pas que cela soit dû à l’IA, elle se débrouille plutôt bien en difficulté maximale, ces défis sont assez simples à quelques rares exceptions près. C’est en tout cas un passage obligé pour débloquer le contenu. Avec vos 16 pilotes aux caractéristiques différentes, il ne vous restera plus qu’à vous lancer dans le split screen ou le jeu en ligne. Les modes de jeu étant tout ce qu’il y a de plus basique, il n’y a pas grand-chose à dire, les serveurs sont peu nombreux et il faudra vous battre en débloquant manuellement des ports (TCP/UDP 7777 et 7778) si vous voulez profiter du jeu en ligne.

Occasionnellement, pourquoi pas…

Fireburst - PC - Screenshot 5
Les environnements sont nombreux

En définitive, on fait vite le tour et Fireburst a plutôt le rôle du jeu Kleenex, on en prend un de temps en temps et on le jette peu après. En petites doses homéopathiques, ce n’est pas déplaisant, c’est en dessous d’un Blur et en même temps, ça ne coûte que 10€. Il faut dès le départ, avoir un intérêt pour le jeu, le mode en écran partagé peut en être un, ou la volonté d’aider les petits studios. En fait, c’est sûrement les deux seuls ?