Les frenchies de Cyanide poursuivent la licence Bloodbowl avec un dérivé du jeu de plateau : Dungeonbowl. Après un Confrontation, pas terrible il faut bien l’avouer, et un Game of Thrones plus réussi grâce à sa fidélité et son intégration avec le roman malgré quelques déboires. Oui, Cyanide n’a clairement pas envie de passer son temps à enfiler des perles, Dungeonbowl est le troisième jeu du studio en autant de mois. Allez, ne perdons pas de temps, découvrons de Bloodbowl version underground.

Un contenu propice aux DLC

Je ne vous gaverai pas d’un historique complet de Dungeonbowl, là n’est pas le sujet, balançons juste quelques infos ou rappels pour briller en soirée. Dungeonbowl est une variante du jeu de plateau Blood Bowl conçue par des fans. Jervis Johnson, créateur de Blood Bowl, décide, face au succès de Dungeonbowl, d’en publier les règles dans le magazin » officiel de Games Workshop : White Dwarf. Aujourd’hui, Dungeonbowl trouve son prolongement dans une version PC grâce à Cyanide. Le principe de Dungeonbowl reste le même que Bloodbowl, il faut ramasser le ballon et marquer des touchdowns. Il y a toutefois des changements plus ou moins subtils. D’abord, l’équipe n’est plus une race unique, elles peuvent se réunir selon leur école de magie. Attention toutefois, une race domine souvent sur deux autres. Il y a trois équipes, les Sorciers Etincelants composés majoritairement par des Humains, ils sont accompagnés de Nains et de Nordiques. Viennent ensuite les Sorciers Arc-en-ciel, un nom pourrave que seuls les Elfes Sylvains pouvaient prendre, s’ajoutent à leur groupe quelques Halflings et des Humains qui se sont perdus en chemin. Enfin, les Sorciers de Lumière guidés par les Nains et suivis par les Halflings et les Nordiques. C’est maigre pour commencer, le studio a bien sûr prévu des DLC (le jeu de plateau compte 10 équipes !) et c’est le prix modique de 15€ qui réduira certainement votre peine.

Un gameplay pas tout à fait nouveau

Dungeonbowl troque les terrains traditionnels pour des environnements sous-terrain, en plein cœur de donjons insalubres et mal ventilés. Et là commence les changements les plus importants par rapport à Bloodbowl. Le match est gagné dès que vous marquez un touchdown, c’est le principe de la mort subite en quelque sorte. Problème, vous n’avez que 24 tours pour y parvenir. Et histoire d’en rajouter une couche, la balle est cachée dans l’un des six coffres dispersés dans le donjon, si vous ouvrez le mauvais, ce dernier explose, vous avec et toutes les personnes à proximités aussi. Les écoles de magies ne sont pas là pour rigoler et pour le prouver, chaque donjon est muni de téléporteurs qui pourront vous envoyer à l’autre bout du donjon sauf que là encore, tant que l’on n’a pas pris le téléporteur une première fois, vous ne savez pas où il peut mener, pire, parfois, cela vous éjectera hors du terrain et vous ne pourrez plus faire revenir votre joueur. Enfin, à partir du 16ème tour, les joueurs présents sur le terrain seront progressivement éliminés. Vous commencez avec 6 joueurs sur le terrain, vous en avez 10 autres en réserve pour remplacer les pertes, vous pouvez faire entrer un joueur par tour jusqu’à un maximum de 7. Oui, comme ça, ça à l’air d’être le bordel, et c’est plutôt vrai. Le côté stratégique de Bloodbowl est ici fortement mis à mal par le côté aléatoire omniprésent. En fait, la stratégie est différente, il faut savoir adapter sa stratégie à tous ces évènements inattendus.
C’est un tout autre genre qui ne conviendra pas forcément aux adeptes du jeu d’origine, même si nous pouvons nous raccrocher à des règles qui ne bougent pas d’un iota. Il faut toujours gérer ses joueurs, exploiter leur expérience, tenir compte des blessures et s’adapter à ceux qui passeraient l’arme à gauche. Lors d’un match, nous retrouvons la fameuse caisse noire (qui se définit lors de la préparation) qui permet de favoriser la chance ou de corrompre l’arbitre. Vous pouvez ranimer des joueurs mis KO, louer des stars ou augmenter le nombre de hooligans qui vous apporteront des bonus durant la partie.

Bloodbowl ou Dungeonbowl il faut choisir

Bloodbowl ou Dungeonbowl, le public n’est pas le même, toutefois, Dungeonbowl s’adresse à un public plus restreint et n’offre pas le contenu qu’un Bloodbowl Legendary Edition peut avoir (deux éléments qui réduisent considérablement notre note). Si vous n’avez pas de comparses prêts à castagner avec vous, autant ne pas essayer, il est difficile de trouver du monde et il n’y a pas de mode solo. En revanche, il est toujours possible de jouer sur le même écran, cela peut être intéressant de régler une dispute avec un voisin sur Dungeonbowl. Sur Internet, le jeu rencontre beaucoup moins de bugs qu’à ses débuts (ce qui a fait l’objet de nombreux commentaires négatifs), il ne faudrait pas que cela soit un frein supplémentaire pour vous. Si vous n’avez pas Bloodbowl et si vous avez des amis, ce Dungeonbowl pourra vous plaire. Lorsque l’on découvre pour la première fois un jeu de cette licence, nous sommes déroutés par le tour par tour, les lancés de dés, l’énorme côté aléatoire du jeu en fait. Puis on commence à apprendre les subtilités de chaque école de magie, de chaque race et des règles du jeu. A partir de là, il y a de quoi bien s’amuser, d’autant plus que le jeu offre un éditeur de carte ultra simple qui n’est que la combinaison d’éléments à placer sur une map constituée de carrés.