Jeu vidéo / Civilization V : Gods & Kings

DLC / Extension pour Civilization V
Date de sortie
Développeur
Firaxis
Éditeur
2K
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
Stratégie tour par tour
-

Test de Civlization V : Gods & Kings

Deux ans après la sortie de Civilization V, Gods & Kings arrive à point nommé pour relancer la machine. Ce cinquième opus avait bouleversé les règles établies depuis presque deux décennies ! Les cases hexagonales ou encore l’interdiction d’empiler les unités militaires. En contrepartie, ce Civilization n’a pas dérogé à la règle du retour en arrière en termes de contenu, surtout lorsqu’il se retrouve à la lutte avec un précédent épisode comportant deux extensions. Depuis plusieurs semaines maintenant Firaxis nous donne l’occasion d’atténuer notre frustration grâce au retour de la religion et de l’espionnage.

Des prophètes

Civlization V : Gods & Kings - Screenshot 1
La religion commence par un panthéon

Dans le fond, il est assez simple de faire le tour du gameplay de Gods & Kings, le joueur n’est pas en terrain inconnu. Commençons par la religion, sûrement le point le plus travaillé de cette extension, nous sommes bien au dessus de ce que le studio avait pu nous proposer auparavant dans le domaine. Les Dieux nous apportent une nouvelle ressource, la foi, avec la foi, on peut faire n’importe quoi, ou plutôt, on peut faire faire n’importe quoi. Lorsque vous construisez des bâtiments religieux ou certaines merveilles, vous augmentez votre foi. Au départ, vous commencez par un panthéon qui vous octroie un premier bonus, vous avez le choix parmi une longue liste qui peut toucher la nourriture des villes, leur production, l’efficacité de vos bâtiments etc. Puis plus tard, en accumulant la foi, vous aurez droit à votre premier prophète qui pourra fonder votre religion : le christianisme, le judaïsme, le bouddhisme et j’en passe, elles sont une dizaine et si vous voulez, vous pouvez renommer votre religion. Toutefois, cela ne change rien au système, chaque religion n’a pas ses propres bonus, que vous choisissiez l’islam ou le confucianisme, cela ne change rien, vous sélectionnez deux bonus. Plus tard, avec un second prophète vous pourrez y ajouter à nouveau deux bonus. Et puis selon les doctrines que vous choisirez vous pourrez décider que votre foi ira dans la génération d’un personnage illustre spécifique, par exemple scientifique pour le rationalisme.

Civlization V : Gods & Kings - Screenshot 2
La religion se termine par un véritable culte

Ok, vous voyez le fonctionnement mais il y a encore quelques détails à retenir, deux civilisations ne peuvent avoir le même bonus, les premiers servis sont donc les mieux servis, c’est d’autant plus flagrant quand vous décidez de jouer avec un grand nombre de nations. Le second détail et pas des moindres, c’est que la grande majorité des bonus ne dépendent pas de votre propre peuple mais de vos peuples alliés ou ennemies. Comme dans la réalité, votre religion dominera grâce à votre capacité à la propager et à vous protéger des autres. Pour cela, les missionnaires qui apporteront la bonne parole à tous ces barbares, de l’autre, les inquisiteurs qui brûleront toutes les sorcières qui oseraient parler d’une autre religion que la vôtre. Sans oublier les prophètes qui sont en quelque sorte des missionnaires++, ces derniers peuvent propager votre religion plusieurs fois. Ô joie, désormais tout le monde y croit et cela vous donne de beaux bonus : bonus de défense face à des ennemis convertis, production accrue dans vos villes, augmentation de votre science, là encore, il me faudrait du temps pour vous donner tous les détails. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il faut bien mener sa barque pour ne pas se retrouver avec un énorme malus sur le dos. C’est un élément de plus à prendre en compte en début de partie, en petit comité, c’est faisable, à dix, c’est une autre paire de manche.

Des espions

Civlization V : Gods & Kings - Screenshot 3
Les combats navals sont un poil plus intéressants dans Gods & Kings

Outre la religion, l’autre retour remarqué, c’est l’espionnage. Cette fois-ci, c’est nettement moins transcendant. A partir de la Renaissance, vous obtenez un espion et vous en obtiendrez un nouveau à chaque passage dans une nouvelle ère. Vous ne contrôlez pas vraiment votre espion, ce n’est pas une unité à proprement parlée, vous lui donnez seulement un ordre : espionner une ville ennemie, tenter de voler une technologie, faire du contre-espionnage. Si vous vous faites chopper, vous perdez votre espion. Si votre espion enchaîne les succès, il gagne en grade et sera de plus en plus efficace. C’est basique, il y a quand même un petit détail, vous pourrez apprendre des infos qui vous concernent et d’autres qui touchent un autre pays. Des informations utiles à dévoiler ou à conserver selon la situation. Ce qui est dommage, c’est que l’aspect diplomatique ne pousse pas le vice plus loin, notamment en faisant diversion, pourquoi ne pas créer une animosité entre l’un de vos alliés et l’un de vos ennemis histoire de donner le petit coup de pouce pour que votre ami vous accompagne dans votre guerre ? Imaginez alors qu’il puisse découvrir la supercherie et là, vous auriez un véritable jeu de pouvoirs. Dommage, rien de tout ça, on se contente de faire du contre-espionnage seulement. On comprend alors pourquoi nous ne trouvons pas cette mécanique en multi.

Et des civilisations

Civlization V : Gods & Kings - Screenshot 4
Il y a encore de jolis bugs graphiques et des temps de chargement très long

Au rayon des nouveautés moindres mais qui ont leur utilité, nous pouvons continuer avec la diplomatie et les ambassades, incontournable si vous voulez obtenir un accord quel qu’il soit : libre passage, pacte de défense, recherche… Pour le reste, de nouvelles unités, de nouveaux bâtiments, neuf merveilles et neuf civilisations. Reste à parler des trois nouveaux scénarios qui viennent se placer dans des périodes biens différentes : la chute de Rome, vers la Renaissance et enfin, l’empire des Cieux embrumés dont les règles ne suivent pas celles de base et vous plonge dans un univers steampunk sympathique. Au final, cette extension n’est pas particulièrement renversante mais elle rajoute un élément probant, la religion. Une bonne raison de laisser tomber Civilization IV et lui préférer son jeune frère dont le gameplay bien équilibré permet de profiter pleinement du jeu en ligne. Une réussite honnête !