Jeu vidéo / Orcs Must Die! 2

Date de sortie
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
Tower Defense
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Test d’Orcs Must Die! 2

Orcs Must Die! 2 est la suite d’un premier opus, du même nom, sorti il y a à peine dix mois. Il s’agit d’un jeu de style Tower Defense dans lequel on doit affronter des vagues d’Orcs. C’est toujours édité et développé par Robot Entertainment. La grosse nouveauté réside dans l’ajout d’un mode coopération à deux joueurs. Les changements sont-ils suffisant par rapport au premier épisode ? Afin de nous faire replonger dans les affres de l’extermination d’une race protégée en voie d’extinction ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une campagne trop courte, mais une bonne rejouabilité

Le nouveau personnage d’incorpore cette suite, la sorcière.

L’histoire prend suite directement après la conclusion d’Orcs Must Die. On a toujours droit à un scénario sans grand intérêt qui n’est qu’un prétexte pour enchainer les salles les unes après les autres. L’humour est toujours présent par contre, et les petites vannes de nos différents personnages sont plutôt bien trouvées. Même si forcément au bout d’un moment on entendra toujours les mêmes répliques.

En solo on peut jouer la campagne soit avec le personnage du premier volet (un apprenti un peu idiot), soit avec le nouveau personnage d’incorpore cette suite la sorcière. Elle dispose de quelques pièges de base et d’une arme initiale différente. On parcoure les mêmes niveaux, il y a le même scénario et les mêmes blagues pourries. Par contre, ce sont deux aventures distinctes, dans le sens où l’on ne peut pas partager les améliorations obtenues avec l’autre personnage.

Un des gros reproches du jeu réside dans le fait que cette campagne solo est vraiment trop courte. Il n’y a que quatorze niveaux différents à compléter. C’est moins, que dans le premier opus. Après évidemment, on débloque un niveau de difficulté plus élevé dans lequel on peut rejouer le niveau. Il y a deux personnages (donc il faut faire la campagne deux fois, voire quatre avec le mode avancé) et surtout un nouveau mode de jeu, le mode infini qui propose un affrontement sans fin. Au final, la rejouabilité est donc très importante, cela compense un peu ce manque de niveaux. Si vous possédez le premier épisode, vous aurez droit à dix niveaux supplémentaires issus de ce volet. C’est toujours cela de prit, même si vous ne pourrez pas y jouer en mode infini. Et que l’on peut toujours se questionner sur la pertinence du choix de ces maps par rapport à d’autres. Pourquoi, ne pas les avoir toutes incorporées d’ailleurs…

Un gameplay rodé et peaufiné

Le principe du jeu n’a pas changé d’un iota. On a donc affaire à un gameplay dynamique, qui mixe habilement action et réflexion.

Le principe du jeu n’a pas changé d’un iota, on dirige notre personnage à la troisième personne. Et les ennemis arrivent d’un (ou plusieurs) point A et l’on doit les exterminer avant qu’ils ne franchissent le (ou les) point B.) Il y a des vagues de plus en plus coriaces qui déferlent sur nous, et l’on doit non seulement préparer ses pièges entre chacune d’elles mais également combattre comme dans n’importe quel jeu d’action. On a donc affaire à un gameplay dynamique, qui mixe habilement action et réflexion.

On peut s’équiper d’une arme (arbalète, épée, boules de feu, sort de glace, etc…). Le mage de guerre bénéficie d’un nouveau joujou, un tromblon dont la seconde attaque permet de lancer des grenades qui projettent les ennemies. La sorcière utilise un spectre dont le tir secondaire envoûte un ennemi et le fait se battre à vos côté un certain temps.
Il y a toujours une multitude de pièges à poser sur les murs, au sol et même au plafond (pieux, mares de goudron gluant, barils explosifs, balanciers, jets d’acide, etc.). On retrouvera tous nos pièges favoris et bien entendu de nouveaux pour parfaire le massacre et notre plaisir. C’est une des forces du jeu, car on peut utiliser moult techniques grâce à cet arsenal très varié.

Le bestiaire est bien diversifié. Là, encore le studio reprend tous les ennemis du premier volet et en incorpore de nouveaux. Même si certains sont des cousins très éloignés des Orcs, on ne s’en plaindra pas, cela enrichi le gameplay. Toutefois, on aurait apprécié que certains ennemies aient des points faibles seulement à certains endroits sur le corps (que dans le dos, la tête, etc.). On notera l’arrivée de mages, qui nous lancent des projectiles difficiles à éviter et qui réaniment leurs acolytes tombés, ainsi que celle de trolls très costaud et d’élémentaires qui se multiplient quand on les tue. Il y a de tout dans la palette qui comprend une vingtaine d’adversaire belliqueux.

Le système d’amélioration et le mode sans fin

Le mode Sans fin propose des vagues d’ennemis de plus en plus coriaces qui déferlent sur nous.

La difficulté n’est toujours pas très bien dosée. C’était déjà un reproche du premier opus, et dans celui-ci c’est encore trop facile sur de nombreux niveaux (plus de 2/3 du jeu) et d’un coup cela devient beaucoup plus ardu sur quelques maps spécifiques. On regrettera également que l’on n’ait pas la possibilité de régler le nombre de vagues et les ennemis sur une map, comme sur de nombreux jeu du style. C’est vraiment dommage de ne pas avoir cette opportunité en plus de la campagne.

Le système d’améliorations a lui aussi été revu, et c’est une excellente chose. Lorsque vous finissez un niveau, vous gagnez toujours des crânes qui sont autant de points d’améliorations à dépenser pour faire progresser vos armes et pièges. Maintenant on peut améliorer une arme ou un piège trois fois (vitesse de recharge, plus de dégâts, moins cher, etc.). Et on a la faculté de lui adjoindre un effet unique (flèches enflammées, distance accrue, etc.). Il n’y a plus de tisseuses du destin, tout s’améliore via notre grimoire. On notera l’arrivée de babioles, qui occupent un de nos slots disponibles si on les équipent. Elles nous procurent des avantages non négligeables, comme par exemple : la régénération de santé, de mana, les orcs font tomber plus d’argent, les pièges se rechargent plus vite, etc… Là, encore on retrouve tout ce qu’il y avait dans le premier opus, mais enrichi par de nouveaux gadgets et surtout c’est nettement plus ergonomique. On peut maintenant redistribuer les points d’améliorations mis sur un piège pour les utiliser sur un autre. Seul petit soucis, on redistribue l’intégralité des points, alors que souvent on ne veut récupérer que les points d’un objet en particulier. Il va falloir jouer, jouer et rejouer avant de pouvoir tout débloquer.

Une des nouveautés du titre est l’ajout d’un mode Sans fin. Comme son nom l’indique on va devoir gérer des vagues d’ennemis de plus en plus coriaces qui déferlent sur nous. C’est un excellent gametype qui permet d’avoir un très bon challenge. C’est aussi le mode qui fait gagner le plus de cranes rapidement. Lorsque l’on arrive aux vagues quarante c’est un gameplay très bourrin, car il y a énormément d’ennemis robustes et que les pièges ne se rechargent pas assez vite pour tout contrôler. Il faudra vraiment lutter et avoir bien réfléchi à l’emplacement et aux pièges les plus utiles pour aller plus loin. Bref, c’est un mode très amusant à faire, son incorporation est la bienvenue. Mais pourquoi ne peut-on pas y jouer avec tous les niveaux, et notamment les dix du premier opus ?

Caprice des dieux

La grosse innovation d’Orcs Must Die! 2 est l’arrivée d’un mode coopération jouable à deux. C’est indéniable que cela manqué au premier épisode.

La grosse innovation d’Orcs Must Die! 2 est l’arrivée d’un mode coopération jouable à deux. C’est indéniable que cela manqué au premier épisode. Premier constat et il est très amer, pour pouvoir y jouer vous devez passer par le système d’ami de Steam. Si vous n’avez pas d’ami qui ont le jeu et qui veulent y jouer avec vous, vous ne pouvez pas créer une partie et attendre le temps qu’un joueur vous rejoigne. Alors, on peut chercher et trouver des partenaires sur des forums, les ajouter en ami, etc…, mais en 2012 c’est un système plus que dépassé et totalement nul !
Après, on jouera sur les mêmes maps que celles de la campagne solo. C’est assez dommage, des niveaux pensés spécialement pour la coopération auraient été préférables. On peut faire le mode sans fin, et les dix maps du premier volet également.

Concrètement, chaque joueur à moins de slots disponibles, il faudra donc s’entendre avec notre partenaire pour éviter les doublons et posséder l’arsenal adéquat. A la fin de la manche on partage les gains. C’est assez simple dans la pratique. Et évidement c’est comme souvent plus amusant lorsque l’on coopère ensemble. Pour beaucoup ce mode justifiera l’achat de ce nouvel opus. Même s’il y a des défauts, cela reste un défoulement très récréatif, et un ajout indispensable. Toutefois, ce mode n’apporte pas de réelle dimension stratégique et la difficulté reste la même. Le studio a ajouté la coopération sans y articuler une campagne et des mécanismes de jeu dédiés.

Une réalisation de qualité

Le style graphique cartoon est bien adapté.

Graphiquement, il n’y a que deux types d’environnements. C’est très peu surtout qu’un des environnements est l’équivalent du premier épisode. On aurait apprécié plus de dépaysement. Malgré tout, le style graphique cartoon est bien adapté. Les environnements sont assez vides, mais on n’a pas trop le temps de s’en occuper, notre attention est portée sur les hordes d’orcs. C’est derniers ont reçus un lifting par rapport à leurs prédécesseurs. Ils sont toujours bien détaillés et animés. Les textures sont fines et agréable à l’œil. Le tout tourne très correctement sur de nombreuses machines, même s’il peut y avoir quelques petits ralentissements quand il y a énormément d’ennemis à l’écran (mode infini).

L’ambiance sonore est également de qualité. Il n’y a pas beaucoup de musiques, mais elles accompagnent bien l’univers du jeu tout comme les différents bruitages.

Conclusion

Orcs Must Die! 2 est le jeu pas cher et très fun de cet été.

On ne peut qu’apprécier l’enrichissement de notre arsenal, des ennemis à combattre et la refonte du système d’améliorations. Le mode sans fin apporte lui un challenge très intéressant et une rejouabilité certaine. Il n’y a pas de révolution dans le gameplay, mais c’était le point fort du jeu. La prise en main est immédiate, tout comme le plaisir d’y jouer. De plus, et c’était là le gros intérêt du titre, on peut maintenant partager cet amusement avec un ami. On regrette un petit peu, que cette expérience jubilatoire n’apporte pas de réelle dimension stratégique et que la difficulté soit la même. On joue à deux, on s’amuse beaucoup, mais cela serait pareil tout seul. Le studio a ajouté la coopération sans y articuler une campagne et des mécanismes de jeu dédiés. La campagne est bien trop courte, il y a moins de niveaux que dans le premier opus. C’est un gros défaut qui sera corrigé certainement par l’ajout de DLC payants. Malgré tout, Orcs Must Die! 2 est le jeu pas cher et très fun de cet été.