Jeu vidéo / The Elder Scrolls V Skyrim – Dawnguard

DLC / Extension pour The Elder Scrolls V : Skyrim
Date de sortie
Développeur
Bethesda Softworks
Mode de jeu
Type de jeu
RPG
Thème du jeu
Fantaisie

Test de The Elder Scrolls V : Skyrim – Dawnguard

La machine est lancée, Bethesda a livré la première extension pour The Elder Scrolls V : Skyrim. Cet add-on apporte quelques nouveautés de gameplay avec l’arrivée de l’arbalète et des combats à cheval et surtout, une quête principale autour du vampirisme où le joueur a la possibilité de rejoindre le camp des buveurs de sang ou de leurs pourfendeurs. Sur le papier, c’est plutôt alléchant mais dans les faits, cela rappelle Knights of the Nine pour Oblivion.

Dawnguard : ce n’est pas un firewall

The Elder Scrolls V Skyrim - Dawnguard - Screenshot 1
Ces vampires sont l’élite des vampires

Parler de Knights of the Nine ne fait pas rêver mais nous ne sommes pas là pour faire rêver. Sur le papier, Dawnguard est plus consistant et le titre plaît aux joueurs. Pourquoi ? Parce que depuis au moins Morrowind les joueurs souhaitent être membre à part entière de la faction vampirique et que cela ne soit donc pas qu’un simple état physique. D’ailleurs, comme nous jouons pour la première fois à cet add-on, nous cherchons à connaître les possibilités des vampires, nous nous soucions peu de la Garde de l’Aube, cette faction en charge de la destruction des maîtres de la nuit.
Tout commence au niveau 10 mais vous verrez déjà quelques traces de la lutte vers le niveau 8, on vous parlera alors de la Garde de l’Aube et de comment les rejoindre. Et oui, n’imaginez pas rejoindre ces vampires (en opposition avec les vampires déjà présents dans Skyrim) sans passer par cette case. Ce n’est qu’après le premier donjon que vous devrez choisir votre camp, d’une manière particulièrement impromptue puisqu’un Lord vous vantera en une métamorphose l’utilité d’être un Seigneur Vampire. Si l’effet était réussi, ça ne serait pas choquant et nous demanderions où est-ce qu’il faut signer, mais là, le type nous fait sa transformation et est à deux doigts de nous balancer un « alors ? Tu veux ou tu veux pas ? ». Juste avant, vous venez de sauver sa fille plus ou moins par hasard et en la raccompagnant chez elle vous avez croisé des chasseurs de vampires qui vous ont seulement fait un signe de tête (pourtant les yeux de Sérana ne manque pas d’être rouge), au contraire, ils nous ont même escorté en calcinant quelques nécromanciens. Et maintenant, vous ne connaissez même pas la mission des vampires, autant dire que nous sommes loin d’en avoir l’eau à la bouche entre l’IA (relations inter-clans) mal travaillé et scénario obscur. Mais soit, nous acceptons la proposition car cette extension sert à cela. Vous apprenez alors que la quête de ces vampires est d’obscurcir le soleil, rien que ça ! N’imaginez pas alors faire machine arrière et laisser ces vampires avec leurs beuveries sanglantes, comme toutes les quêtes à décision binaire de Skyrim, le choix se fait au départ et ne peut être changé en cours de route moyennant des quêtes alternatives.

Et ça paye bien ça, Lord Vampire ?

The Elder Scrolls V Skyrim - Dawnguard - Screenshot 2
Il ne manquerait plus que la gargouille se réveille…

Nous voilà avec notre prophétie de la Tyrannie du Soleil et d’une donzelle vampire nommée Sérana que vous pourrez avoir comme second compagnon (soit une équipe de trois personnes !). Reste à suivre la narration de cette quête et goûter à vos nouveaux pouvoirs. Toute une panoplie de perks et de sorts s’ouvre à vous : ponction vitale, séduction du vampire, invocation de gargouille ou encore la poigne du vampire dont nous vous laissons découvrir l’utilité. En plus de cela, vous pouvez vous métamorphoser et c’est à partir de là que Dawnguard commence à faiblir. Vous devenez un Seigneur Vampire, vous êtes plus grand, vous ne pouvez plus ouvrir les contenants et le level design n’est pas du tout adapté à vos mouvements. Le tout avec une animation à chaque transformation qui semble durer une éternité. Oui, être un vampire a du mauvais. Une fois transformé, deux états sont possibles, rester au sol ou planer. C’est uniquement dans le second cas qu’il sera possible d’utiliser les supers pouvoirs qu’Edward rêverait de montrer à Bella. Pour durcir la tâche, Bethesda a eu l’idée de vous obliger à jouer à la troisième personne lorsque vous êtes en Seigneur Vampire. Voilà, vous faites la quête et dès que vous en avez fini avec cette torture vous préférez la Garde de l’Aube pour les parties suivantes. Le gameplay est lourd avec le vampire et les nouveaux donjons n’ont pas été conçus pour votre taille démesurée et vos nouvelles possibilités de mouvements. Ce n’est pas si grave que cela car si nous pouvons commencer l’intrigue dès le level 10, c’est qu’il y a une raison, la transformation en Seigneur Vampire souffre du même défaut que la transformation en loup-garou, très rapidement, cela ne présente plus aucun intérêt.

The Elder Scrolls V Skyrim - Dawnguard - Screenshot 3
En voilà un beau donjon

Dawnguard ne brille pas par sa quête principale, qui prend certes du temps, mais qui rate complètement son introduction. Il ne brille pas non plus par son gameplay et le level design, malgré des lieux nouveaux n’arrivent pas à se distinguer de ce qu’offre déjà Skyrim. Ces nouveaux lieux ne sont d’ailleurs pas toujours très bien intégrés aux environnements existants. Les développeurs ont aussi adopté le look gros châteaux forts pour les donjons qui ne collent pas vraiment avec l’ensemble de Skyrim, en soit, ce n’est pas choquant mais le look général des QG de ces deux nouvelles factions pourra vous perturber. Il y a bien des détails qui font plaisir, le travail autour des vampires, vos avantages à faire partie de la Garde de l’Aube aussi avec votre troll en guise de compagnon ou l’antagonisme entre vampires et lycans encore un peu plus grand, sans oublier l’arbalète ou les combats à cheval (à la fois simple et fastidieux).

The Elder Scrolls V Skyrim - Dawnguard - Screenshot 4
Le combat à cheval est présent mais peu pratique

Mais ce n’est pas bluffant et il y a toujours une critique négative dans un coin de la tête : l’arbalète ne sert pas à grand-chose, elle est lente et l’arc est parfois trop ancré dans nos habitudes. Le combat à cheval peut sembler sympa mais oblige l’utilisation d’arme à une main, impossible donc de se figer pour tirer à l’arc, il faudra descendre de cheval et continuer à pied. C’est en fait ce que l’on fait le plus souvent, c’est compliqué de rester statique à la souris tout en disant à son cheval de reculer si bien qu’il fait souvent tout un tas de mouvements inutiles. Cela ne gêne en rien le combat puisque vous toucherez l’ennemi même en frappant un bon mètre à côté, en termes de réalisme on peut faire mieux. Ceci dit, c’est bien au dessus des combats à cheval de Two Worlds I et II.

En a-t-on pour son argent ?

The Elder Scrolls V Skyrim - Dawnguard - Screenshot 5
L’arbalète a la classe mais n’apporte rien au gameplay

C’est bien la question que nous nous posons chaque fois qu’il s’agit d’un add-on ou pire, d’un DLC. En avons-nous pour notre argent ? Avec Dawnguard, la réponse est oui, et non. Oui parce que si nous le comparons à la durée de vie moyenne d’une extension, nous ne sommes pas si mal lotis. Non si nous comparons la facture avec Skyrim. Dawnguard rappelle vraiment Knights of the Nine avec néanmoins plus d’ambition, le souci étant que le studio n’a pas trouvé le truc pour faire quelque chose de très bien avec ces idées. Ce n’est typiquement pas l’add-on indispensable cependant, le travail conséquent abattu pour Skyrim peut justifier l’achat à titre d’encouragement, en y ajoutant une petite mention du style « réitérez Shivering Isles ».