Rien de tel qu’un point-and-click pour faire un peu baisser son APM (Action Par Minute) ! Ca fait du bien de lâcher un peu le clavier. Dans cet opus de Secret Files vous n’y toucherez pas du tout qui plus est. Nothing but the click.

Dur de s’accrocher

Le scénario fait peur au début (église en feu, incohérence des dialogues…), mais tout va bien : c’est un rêve. Puis retour à la réalité, une discussion banale sur le mariage. Et là le SWAT débarque et emmène le mari ! Encore un rêve ? Non ce coup-ci c’est parti. Vous allez enquêter là-dessus… Donc vous cherchez le fiancé de l’héroïne, impliqué dans des histoires secrètes d’anciennes civilisations, sans trop savoir pourquoi vous le faîtes. Vuus allez ensuite alterner entre la vie réelle et les rêves de madame dans différentes époques. Dans ces rêves, elle peut interagir avec l’environnement mais les personnages autour ne la voient pas. Tout manque un peu de cohérence dans l’histoire de ce jeu, et ce dès le début.

La caméra au loin svp

Les graphismes du jeu sont décevants pour un troisième volet. On redoute chaque « cinématique » et on est soulagé quand la caméra recule. Les personnages ont autant d’expressions que les Sims. Pour se mettre dans l’ambiance thriller, il y a mieux… Une fois le jeu en vue extérieure, rien à dire, c’est assez agréable. Le jeu est très fluide dans les mouvements et déplacements des personnages.

Encore un point-and-click à « logique limitée » : On éteint un feu avec une coupette d’eau bénite. On met le feu à une tapisserie pour pouvoir voir ce qu’il y a derrière. On attache un marteau à une chaîne, et on comprend seulement après pourquoi on l’a fait. Les « vrais énigmes », c’est à dire celles ou il faut réfléchir à un puzzle ou une combinaison etc. sont d’une simplicité enfantine. Donc souvent on en est réduit à essayer tous les objets sur tous les éléments avec lesquels on peut interagir.

Beaucoup de blabla

Les personnages ne sont pas charismatiques et les blagues font à peine sourire. Notre héroïne est flegmatique et on a du mal à s’y attacher. Les dialogues sont longs et pas très intéressants. On ne peut rien faire pendant que l’histoire nous est racontée. On aimerait au moins pouvoir interagir un peu, mais on reste planté au milieu des scènes à attendre. Tous les dialogues nous sont imposés, on ne choisi pas à qui on parle et donc on ne pose pas de questions. Si l’histoire était écrite par Umberto Eco ça pourrait être agréable, mais ce n’est clairement pas le cas.

Au final…

On est loin d’un Baphomet ou d’un Run Away, qui sont des grosses références. Le jeu est fluide mais on s’ennuie énormément. Ce point-and-click n’est clairement pas une révélation, il ne brille ni par son originalité dans le gameplay ni par son scénario.