Jeu vidéo / Worms Revolution

Date de sortie
Moteur
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Modes de jeu
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Thème du jeu
Action

Test de Worms Revolution

Worms Revolution est le dernier né dans la saga des Worms. On ne présente plus le système de jeu qui oppose au tour par tour des équipes de vers de terre armés jusqu’aux dents. La franchise a en effet dix-sept ans. Dix-sept années passées à occire des lombrics (entre autre) cela ne nous rajeunit pas. Et pourtant, le concept n’a pas trop changé depuis, le premier épisode. C’est toujours en 2D (ouf), mais avec un nouveau moteur graphique. C’est encore édité et développé par Team17 Software Ltd. Mais on nous annonce quand même une « révolution » avec des fonctionnalités inédites et de nouveaux challenges. Worms Revolution apporte-t-il vraiment des changements en profondeur, à même de combler les fans les plus blasés ainsi que les nouveaux venus ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Worms un jour

Un peu toujours le même arsenal

Le principe de jeu est donc toujours le même. En fait, si vous avez jouez à Worms Reloaded vous ne serez pas du tout dépaysé. Pour les néophytes, rappelons rapidement que le titre met aux prises deux ou plusieurs équipes de vers, avec le même armement, placés au hasard sur une carte. Le gameplay est au tour par tour, chaque joueur ayant un court laps de temps pour se déplacer et essayer de détruire les vers ennemis. Pour y parvenir on a à notre disposition tout un tas d’armes plus ou moins loufoque.

Worms toujours

Une campagne et des énigmes en solo

Cet épisode propose comme son prédécesseur une campagne solo avec 32 niveaux à la difficulté progressive. Les huit premiers niveaux font offices de tutoriel en nous expliquant toutes les subtilités du jeu. Par la suite, on est amenés à combattre des équipes de plus en plus nombreuses et coriaces.

Il y a aussi, en plus de cette campagne, 20 missions spécifiques qui nous proposent des challenges variés (rejoindre la sortie d’un niveau avant la fin du temps imparti, battre des adversaires en ne se servant que des armes et objets que l’on a à notre disposition, etc…). Ces petits défis permettent de varier les plaisirs. Et également d’empocher quelques piécettes que l’on dépensera dans la boutique du jeu.

En effet, on peut toujours personnaliser nos vers avec bon nombre d’accessoires rigolos, tels que des couvre-chefs, de nouvelles pierres tombales, des danses de victoires, des banque de sons, etc… Il y a même maintenant la possibilité de s’équiper de bibelots (ballon de foot, cornet de glace, etc…) que notre vers exhibe fièrement par moment dans la partie. Niveau customisation, il y a vraiment de quoi s’amuser et créer des lombrics hétéroclites.

Worms Revolution

Il n’y a que trois nouveaux éléments qui modifient les principes et les mécaniques de jeu.

Jusque ici on croirait lire le test de Worms Reloaded. Mais les nouveautés résident dans le gameplay. Il y a en effet trois nouveaux éléments qui modifient les principes et les mécaniques de jeu.

Premièrement, le champ de bataille est désormais équipé d’objets physiques, comme les briquets, les flacons en verre, des champignons, etc… Ceux-ci peuvent être déplacés avec certaines armes et après avoir pris suffisamment de dégâts ils explosent. Certains libèrent du gaz nocifs, des flammes ou de l’eau. C’est donc stratégique de les déplacer ou de les décrocher du décor sur les vers adverses et de les faire exploser lorsqu’ils sont proches. Par contre, ils ne sont pas fragiles. Par exemple, un coup direct de bazooka sur un flacon de verre ne le casse pas, il en faut plus. Ce qui est un peu déroutant par moment. Mais dans l’ensemble c’est un petit plus sympathique.

La deuxième nouveauté est le fait qu’il y a maintenant quatre classes spécifiques de vers. Le soldat est le lombric classique. Il est rejoint par le scientifique, le malabar et l’éclaireur. Chaque classe a des aptitudes propres. Comme vous pouvez l’imaginer, les malabars sont gros et lents, et ils ne peuvent presque pas sauter. Mais ils absorbent plus de dommages. Toutefois, c’est probablement la classe la moins utile. Ils sont beaucoup trop handicapant vu leur faible mobilité.
Les scientifiques sont une classe de soutien. A chaque tour, toute l’équipe obtient cinq points supplémentaires de santé. Et des armes défensives comme la sentry et l’électro-aimant sont plus puissantes si ce sont eux qui les déploient. En fait, ils reprennent le concept de relique (ambulante pour le coup) présent dans l’ancien épisode. Même s’ils sont lents, c’est une classe capitale à protéger absolument.

Balancer une bombe à eau sur un vers dans un terrain pentu cela l’emportera. C’est dévastateur comme « instant kill » selon l’architecture de la carte.

L’éclaireur lui est ultra rapide, il saute plus loin et plus haut. C’est une classe idéale pour mener une action éclair punitive contre l’ennemi ou pour faire rapidement le plein de caisses. Après, forcément ils sont fragiles. Ce système de classe apporte donc du sang neuf dans le gameplay, mais il aurait pu être plus poussé encore. Il aurait été intéressant qu’au moins un gametype (en plus d’un mode classique) nous propose que chaque classe ait accès à un arsenal propre. Par exemple, le scout les armes de points, le soldat les grenades et bazooka, etc… Là, ce ne sont que les aptitudes qui changent. Après, vous pouvez très bien moduler votre équipe comme bon vous semble (quatre soldats ; deux soldats, un éclaireur et un scientifique, etc…). Mais on regrette toujours de ne pas pouvoir former d’équipe de huit vers.

La dernière grosse nouveauté du titre est l’incorporation de la gestion dynamique de l’eau. Le champ de bataille regorge de petites poches d’eau, laissant la possibilité aux joueurs de les utiliser efficacement. Une explosion permet d’envoyer ce précieux liquide en cascade dans la carte, inondant ou emportant quelques vers ennemis au passage. Il y a aussi de nouvelles armes à eau : pistolet, bombe, largage. C’est une idée amusante, les armes s’utilisent simplement, mais elles n’ont pas le même punch que les traditionnelles.

Si un vers se retrouve sous l’eau, il perdra 5 points de vie par tour. Et, il peut utiliser un nouveau gadget qui permet d’évacuer le liquide. Concrètement, il ne prend donc pas trop de dommages. C’est qu’en fait, il faut faire encore plus attention au décor et savoir l’utiliser à son avantage. En effet, balancer une bombe à eau sur un ennemi sur un terrain plat, cela ne sert à rien. Mais balancer cette même bombe à eau sur un vers dans un terrain pentu cela l’emportera. C’est dévastateur comme « instant kill » selon l’architecture de la carte. Les stratégies sont donc encore plus nombreuses, et l’observation est capitale.

On peut évidemment jouer en ligne jusqu’à quatre joueurs (quatre équipes de quatre ou moins) ou contre l’IA. Là, encore cela fonctionne très bien tout est calqué sur l’architecture de Worms Reloaded. On peut paramétrer une partie très facilement et ce dans ces moindres détails. Si ces nouveautés sont au final pas si nombreuses, cela change pas mal les mécaniques de jeu et cela apporte un réel plus. C’est toujours aussi fun, avec de bons moments de franche rigolade entre amis. Bref, l’essence même d’un Worms est toujours là.

Worms Reloaded 2.0

Ce nouvel opus bénéficie donc d’un nouveau moteur graphique maison. On notera surtout que les différents effets d’explosions sont beaucoup plus détaillés et réussis.

Ce nouvel opus bénéficie donc d’un nouveau moteur graphique maison. On notera surtout que les différents effets d’explosions sont beaucoup plus détaillés et réussis. La gestion des fluides fonctionne à merveille. Et les différentes animations de nos lombrics sont convaincantes avec leurs mimiques toujours aussi expressives. La skybox fourmille de détails, il y a de la vie en arrière-plan. On regrette surtout qu’il n’y ait pour l’instant pas plus d’environnements différents. C’est en dessous de ce que proposé Worms Reloaded.

L’ambiance sonore est elle aussi de qualité. On apprécie les répliques de nos vers toujours aussi délirantes. Par contre, les musiques sont moyennes et on aura vite fait de les désactiver. La narration est effectuée par Matt Berry, acteur notamment dans la série The IT Crowd. C’est un avantage d’avoir un acteur professionnel et cela s’en ressent. L’humour (anglais) est également toujours omniprésent.

Conclusion

Worms Revolution devrait ravir tous les fans de la série en 2D et plaire aux nouveaux venus. Avec son nouveau moteur graphique, et ces nouvelles mécaniques de jeu c’est toujours aussi fun de participer activement à l’extinction des lombrics.

Worms Revolution devrait ravir tous les fans de la série en 2D et plaire aux nouveaux venus. Avec son nouveau moteur graphique, et ces nouvelles mécaniques de jeu c’est toujours aussi fun de participer activement à l’extinction des lombrics. Il n’y a pas pléthore de nouveautés, mais elles apportent un plus certain avec une profondeur de gameplay plus importante encore. L’essentiel est toujours là : des moments de franche rigolade entre amis (ou seul). On regrette quand même qu’il n’y ait pas plus d’environnements différents, cela sera comblé par les DLC probablement… Malgré tout le prix reste attractif par rapport au contenu que propose cette nouvelle mouture.