Jeu vidéo / Port Royale 3

Date de sortie
Moteur
-
Mode de jeu
Types de jeu
Gestion, Stratégie Temps Réel
Thème du jeu
Aventure

Test de Port Royale 3

Quand nous aimons l’univers de la piraterie et de la flibusterie, nous nous remémorons toujours de vieux jeux qui avaient leurs défauts mais savaient satisfaire nos envies. Je pense à « Pavillon Noir » (particulièrement boudé pour le coup) et le célèbre « Pirates ! » qui a même eu droit à un remake. Mais voilà, ça fait déjà un petit moment. Depuis, il y a eu Port Royale et Tortuga, deux jeux au même moteur, l’un orienté commerce et l’autre piraterie. Comprenez le bien, nous allons parler de Port Royale 3 et donc de commerce.

Marchand des Caraïbes

Port Royale 3 - Screenshot 1
Vous passerez la majeure partie de votre temps sur la carte des Caraïbes

Développé par Gaming Minds Studios, Port Royale 3, nous prenons très vite nos marques par rapport à ses aînés créés par Ascaron. En fait, je n’ai rien à dire, c’est du Port Royale pur et dur. Bon, je ne fais pas mon aigri et je vous détaille tout cela. Pour contextualiser, nous sommes au XVIè siècle, au cœur des Caraïbes où s’affrontent les quatre plus grandes puissances maritimes de l’époque : la France, l’Espagne, la Hollande et l’Angleterre. Le joueur a trois possibilités, les campagnes, le jeu libre et le multi. Le multi est simple, il n’y a personne dessus, inutile d’en parler. Maintenant que ça c’est fait, parlons des campagnes.

Port Royale 3 - Screenshot 2
Des villes entières vous appartiendront

Qui dit campagnes au pluriel veut donc dire qu’il y en a plusieurs, en fait, il y en a deux. Et autant vous le dire tout de suite, le jeu libre, c’est la même chose sans scénario. La première vous place dans une posture de marchand. Vous allez dans une ville, vous achetez les surplus, vous les revendez dans une autre ville qui en a besoin. Vous faites cela plusieurs fois pour amasser un peu d’argent et pour vous acheter un second navire, vous créez alors une seconde flotte dont vous pouvez programmer le comportement avec précision. Quand je dis avec précision, c’est vraiment avec précision : les villes dans laquelle elle ira, les marchandises précises qu’elle achètera, avec des quantités précises et des prix précis (pas tout à fait pour ce dernier, vous déterminez un pourcentage de prix à ne pas excéder par rapport au prix moyen du marché, par exemple, 80%). Vous pouvez faire la même chose pour les marchandises que vous vendez. Bon, sur le coup, vous n’irez jamais aussi loin car c’est une petite flotte et qu’en début de partie, vous n’en aurez rien à faire. Vous pourrez alors opter pour des « programmes », la flotte achètera n’importe quelle marchandise abordable et la revendra ailleurs à un prix plus intéressant. Au fil du temps, vous vous constituez de nombreuses flottes que vous ne tardez pas à protéger avec de bon gros vaisseaux de guerre. Vous devenez le maître de la région si bien que certaines mers sont considérées comme vous appartenant. Ça tombe bien, car pendant vos pérégrinations maritimes, vous avez aussi achetez de nombreux bâtiments dans les villes, et vous vous êtes constitués un sacré réseau commercial en misant sur les denrées rares et les matières premières par exemple. La stratégie réside dans votre capacité à maîtriser une chaîne de production (ferme de coton, fabrication de tissus, fabrication de vêtements) et à en extirper la moindre pièce d’or.

Pirate des Caraïbes

Port Royale 3 - Screenshot 3
Les combats sur mer sont sans saveur

Plus le temps passe, plus vous copinez avec certaines nations, vous épousez la fille d’un gouverneur, vous devenez vous-même gouverneur. Voilà, vous venez d’entrer en politique, vous ferez alors des choses plus ou moins honnêtes pour faire basculer une ville dans votre camp. Soit vous l’attaquerez directement, soit vous prendrez part à son économie locale, soit vous ferez blocus de leur port en achetant toutes les denrées de la ville. Vous mènerez des combats pas franchement palpitant, sur terre, tout est géré automatiquement, vous avez juste à regarder l’assaut, sur mer, vous aurez un bateau à gérer (vous pourrez en changer en cours de combat), il n’y a pas franchement de stratégie, les différents types de boulets occasionnent bien des dégâts distincts mais la gestion n’est pas spécialement réaliste, par exemple, impossible d’arracher les mâts ou percer les voiles sans envoyer le navire par le fond. Rapidement, vous opterez par la réalisation automatique du combat. Forcément, j’en viens à la posture de l’aventurier, seconde campagne du jeu. Elle n’est pas terrible, le gameplay ne permet pas de prendre du plaisir, avoir des flottes commerciales est indispensable pour se faire un pécule. Passer par la case piraterie relève du défi, à peine avez-vous pillé un navire marchand que trois flottes corsaires foncent sur vous. La fuite est souvent nécessaire. Au final, on s’ennuie un peu.

Seulement le premier

Port Royale 3 - Screenshot 4
Sur terre, vous ne pouvez pas agir durant les batailles

Au final, vous ferez vite le tour de Port Royale 3 qui souffre d’un phénomène rapide de lassitude. On se concentre sur la gestion, sympathique un temps avec une précision dans l’offre et la demande presque trop importante mais en cinq ou six heures de jeux, vous avez déjà compris les rouages et vous devenez rapidement l’homme le plus riche des Caraïbes. Loin d’être conquis par des graphismes inspirés de Tropico mais en deçà qualitativement parlant, vous abandonnez vite face à la redondance du gameplay (acheter, vendre, construire des bâtiments). Dommage, la fusion entre Port Royale et Tortuga n’est pas encore opérée.