Jeu vidéo / WRC 3

Date de sortie
Développeur
Milestone
Éditeur
Black Bean
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
Course

Test de WRC 3

Si la comparaison avec Dirt semble facile, elle est loin d’être vraie, le jeu de Codemaster a justement tendance à snober le WRC pour proposer un contenu varié dans le domaine du rallye, le jeu homonyme repris en 2010 par le studio Milestone fait quant à lui la part belle au championnat du monde des rallyes, univers dans lequel notre Sébastien Loeb national ne laisse aucun répits à ses concurrents. Ce troisième opus décide de faire table rase du passé en modifiant en profondeur le gameplay.

Départ à neuf

WRC 3 - Screenshot 1
Un mode photo est disponible pendant et après une course

Conscient des défauts de leur simulation de rallyes, Milestone a décidé de repartir à 0, en seulement un an de développement, le studio estime que le produit pouvait être livré. Seul rescapé de cet important remaniement, les licences officielles du Championnat du Monde des rallyes que le studio a logiquement décidé de conserver. Pour le reste, le gameplay, le HUD ou encore le multijoueur ont été totalement revus. Milestone après avoir tenté de réparer les pots cassés décide donc de repartir sur des bases nouvelles, une stratégie qui ne peut être que meilleure. WRC 3 conserve un gameplay entre la simulation et l’arcade avec tout un tas de paramètres qui permettent de tendre vers l’un ou l’autre. La prise en main est immédiate, vous pouvez même entièrement zapper la préparation du véhicule en laissant l’ordinateur décider pour vous des réglages de la voiture. En course, vous trouverez le rewind, système que l’on retrouve dans tous les jeux de courses depuis GRID, il permet de revenir en arrière si l’on fait une erreur de conduite. Bien sûr c’est désactivable. Bref, WRC 3 surf sur la même vague que tous les autres jeux de course actuels à ceci près que vous n’aurez jamais de concurrent sur la piste, tout se fait en contre-la-montre.

Des circuits plus réalistes

WRC 3 - Screenshot 2
Les circuits sont plus ou moins complexes à appréhender

La première chose qui saute aux yeux par rapport à ses prédécesseurs, c’est le réalisme des circuits. Les routes sont plus sinueuses et il y a une alternance entre bitume et terre vraiment plaisante. Les parcours sont plus corsés avec une abondance d’épingles qui font généralement la sélection entre les bons et les mauvais joueurs. La chaussée sera toujours votre ennemie, trop s’en rapprocher et vous risquez de retourner votre rallye comme une crêpe, trop s’en éloigner et vous perdrez de précieuses secondes. Cette poursuite du meilleur temps vous encouragera à vous immerger totalement, c’est la vue cockpit qui évidemment, offre les meilleures sensations. Pour le coup, Milestone n’a pas joué les idiots comme bien d’autres studios, et si, à défaut d’avoir des intérieurs de véhicule beaux et fournis, a eu la bonne idée de donner un vrai comportement au pilote. Ce dernier est plus ou moins porté dans les virages ce qui permet de ne pas avoir une vision systématiquement bouchée par l’habitacle. Le co-pilote n’est pas en reste puisqu’il vous donnera des indications avez réalisme, et elles seront précieuses si vous décidez de supprimer entièrement le HUD. Vous choisirez même le timing dans lequel votre co-pilote vous renseigne sur les prochains virages. Faute d’information à l’écran et si vous poussez le co-pilote à vous renseigner avec beaucoup de retard, vous devrez faire avec ce que vous voyez et anticiper au mieux jusqu’à connaître l’ensemble des tracés. Il faudra en arriver là si vous comptez jouer en difficulté maximale.

Road to Glory

WRC 3 - Screenshot 3
Les réglages du rallye sont importants

Il existe un mode Carrière nommé Road to Glory. Les pilotes n’évoluent pas dans le temps, il n’y a pas de système de saisons, bref, c’est du one shot pas franchement intéressant. La carotte choisie par Milestone, c’est de pouvoir débloquer des voitures de toutes les catégories et même de toutes les époques. Pour le reste, on s’amusera simplement à personnaliser sa voiture en améliorant le matériel, en choisissant les couleurs ou encore les sponsors. Loin d’être essentiel, les spéciales suffiront à s’amuser en solo ou en mode hotseat de 2 à 4 joueurs.

WRC 3 - Screenshot 4
Attention aux pénalités lors de réparations

Le vrai plaisir vient avec le multi-joueurs, plus percutant, il adopte un style à la Trackmania dans la forme. C’est-à-dire que même si les joueurs ne font pas la course ensemble, vous voyez le ghost de vos adversaires et un classement en temps réel. Ce mode qui peut se faire jusqu’à 16 joueurs offre aussi un bon paquet d’options, en fait, à peu près les mêmes qu’en solo. Vous pourrez décider de mettre en place un mini-championnat composé de 13 spéciales soit un peu moins de deux heures de jeu à prévoir à chaque tournoi. Vous pourrez aussi déterminer les dégâts causés par un accident par exemple. A plusieurs, et sur plusieurs courses, la gestion des dégâts a un intérêt tout particulier puisque vous avez après chaque circuit 60 min de réparation, ensuite, soit vous partez avec un véhicule endommagé, soit vous acceptez de subir une pénalité. Dans ces conditions, il faut bien gérer son parcours, prendre suffisamment de risque pour grappiller des secondes mais pas trop pour ne pas se retrouver à abandonner la course suivante.

De la route à faire

WRC 3 - Screenshot 5
Pare-brise cassé et plein de flotte, idéal pour bien piloter

WRC 3 s’offre de bonnes bases pour suivre une route plus glorieuse que les précédents opus, toutefois, il reste du chemin à parcourir. D’abord en termes de contenu, ça manque un peu de véhicules, le jeu est trop fermé quand un Dirt se donne de nombreuses opportunités. Graphiquement, ce n’est pas non plus la panacée, l’intérieur des véhicules est tristounet quand l’extérieur se veut beaucoup plus réussis. Les décors sont quant à eux plutôt fournis mais les textures sont désuètes. Néanmoins, l’esthétisme n’est pas une fatalité et cela promet pour un WRC 4. Côté gameplay, il faudra toutefois veiller à offrir encore un peu plus de réalisme, dans les réglages du véhicules notamment ou dans le mode carrière qui peut être vraiment sympa s’il est plus travaillé.