Jeu vidéo / Painkiller Hell & Damnation

Date de sortie
Développeur
The Farm 51
Éditeur
Nordic Games
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Painkiller Hell & Damnation

Painkiller Hell & Damnation est un remake HD de Painkiller et de son add-on Battle out of Hell. Painkiller Black Edition, qui regroupe ces deux titres, est considéré, à juste titre, comme le meilleur épisode de la franchise qui a débutée il y a plus de huit ans. C’est donc avec plaisir que les fans voient débouler ce nouvel opus qui sur le papier semble prometteur. En effet, c’est développé par le studio The Farm 51 à qui l’on doit les sympathiques FPS NecroVisioN et NecroVisioN : Lost Company. Ce studio comprend d’ailleurs d’anciens développeurs du premier Painkiller. C’est toujours édité par Nordic Games et cela tourne sous Unreal Engine 3. Comme les Serious Sam HD, ce ravalement de façade est-il à même de convaincre les fans de la première heure et les nouveaux venus ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une histoire en souffrance

Le synopsis ne reprend pas l’histoire originelle.

Le synopsis ne reprend pas l’histoire originelle. C’est une sorte de continuation dans le scénario de la franchise. On incarne encore Daniel Garner qui après un accident de voiture lui coûtant la vie ainsi qu’à sa femme Catherine, se retrouve toujours à errer au purgatoire. Un émissaire l’engage, cette fois-ci encore, comme tueur à gage afin d’éliminer plusieurs généraux des armées de Lucifer en échange du retour à la vie de sa bienaimée.

L’histoire est encore une fois futile, elle sert de prétexte pour nous propulser dans cet univers déjanté. En solo, la campagne vous occupera entre sept et huit heures selon le niveau de difficulté choisit. Il y a quatre chapitres proposant quatorze niveaux issus de Painkiller et de son addon Battle out of Hell. C’est assez court et on aurait préféré bénéficier de bien plus de niveaux.

Bourrin un jour, bourrin toujours

Suceur de pieux ?

Le gameplay est lui identique. Les monstres arrivent par hordes sur le joueur dans des espaces confinés. Et ce contrairement à Serious Sam qui propose le plus souvent de vastes étendues. Les vagues d’ennemis se succèdent à la vitesse grand V. Une fois, tous les ennemis anéantis dans une pièce, un pentagramme apparaît, il fait office de checkpoint. On y accède et c’est reparti pour un tour de carnage garanti. C’est sûr, que cela peut devenir répétitif, mais c’est un gameplay old-scholl bien huilé qui caractérise les jeux dit de « bourrinage ».

Les fans devraient apprécier car il y a une trentaine d’ennemis différents (avec quelques nouveaux). Et s’ils ne font que foncer bêtement vers vous, ils disposent maintenant de capacités leur permettant de lancer leurs armes ou des projectiles. On notera également, l’apparition de tonneaux explosifs à déclencher aux moments opportuns. Ce n’est pas grand-chose, mais cela dynamise vraiment les combats. Ces derniers sont toujours aussi pêchus et diablement fun. Il faut aimer ne faire qu’avancer et tirer, mais si c’est votre cas, vous prendrez votre pied.

Et cela grâce à un arsenal varié d’armes plus dévastatrices les unes que les autres. Elles sont issues évidemment de la franchise, même s’il y a quelques petites nouveautés. Elles sont toujours aussi puissantes, cela nous procure vraiment un très bon ressenti. Elles ont toutes deux tirs alternatifs, et dès fois un troisième, si on appui sur les deux boutons en même temps. On retrouve notamment avec plaisir le mythique painkiller, le fusil à pompe/freezer, le lance-pieux/lance-grenade, le lance-roquette/mitrailleuse, l’électro/shuriken, etc… Il y a donc une grande variété de choix, on peut par exemple empaler, exploser, bruler, geler, électrifié, cribler de balles nos ennemis. On pourra même les faire combattre à nos côtés un court instant. Bref, cette diversité et l’excellent rendu des armes constituent un des gros points forts du titre.

Chaque niveau comporte toujours des secrets à trouver et des défis qui permettent de débloquer des cartes de tarot apportant des bonus actifs et passif au joueur (ralentir le temps, encaisser moins de dégâts, etc…) pour un niveau ultérieur. Et l’on peut toujours se transformer en démon un court instant une fois suffisamment d’âmes récoltées. Les mécaniques de bases sont toujours présentes.

Au final, il n’a pas grand-chose de nouveau, mais bien plus toutefois que ce que proposés les remakes HD de Serious Sam. On prend toujours plaisir à exterminer ces hordes sataniques et ces Boss gigantesques.

Du coop et du multi

Mega Headshot

On peut maintenant jouer la campagne à deux ce qui est un plus non négligeable. On a également la possibilité de le faire sur un seul et même écran ou en Lan.

Il aussi quatre modes multi-joueurs : du DM, du TDM du CTF et du Survival en équipe (humains contre IA). C’est donc relativement classique. Il y a peu de cartes, elles sont reprises de la campagne solo. Le level-design n’est donc pas super intéressant. On aurait aimé rencontrer des maps pensées pour ces modes comme c’est le cas pour les Quake ou Unreal Tournament.

Il y a des brighskins, mais ce qui rend le truc amusant, un laps de temps, c’est que les différentes armes se prêtent vraiment bien à ces affrontements old-scholl. On prend donc plaisir à faire quelques parties. Cela ajoute à la durée de vie du titre, mais on s’en lassera assez vite forcément.

Remake HD ?

Mais graphiquement on s’attendait à bien plus.

Painkiller Hell & Damnation tourne sous Unreal Engine 3. C’est donc bien optimisé et surtout très fluide. On parcoure de nombreux environnements différents : cimetière, fête foraine, manoir hanté, marais, etc. … Ces derniers étaient plutôt bien foutus à l’époque, aujourd’hui c’est toujours le cas. Mais graphiquement on s’attendait à bien plus. L’évolution entre Serious Sam et les remakes HD était évidente, ici l’écart nous semble moins important. Il y a bien de jolis décors, des effets de lumières pas trop mal, mais on a vu beaucoup plus réussi avec un tel moteur. L’aspect visuel est de plus assez inégal selon les niveaux. Les textures passent de relativement détaillées à bien baveuses. Les ennemis ne sont pas non plus très détaillés. Huit ans après, c’est donc plus joli, mais pas autant qu’on l’aurait souhaité.

L’ambiance sonore est très correcte. La bande-son assure son rôle à merveille, que ce soit au niveau des effets ou des thèmes musicaux.

Conclusion

The Farm 51 a réussi son remake de Painkiller et de son addon Battle out of Hell.

The Farm 51 a réussi son remake de Painkiller et de son addon Battle out of Hell. Ce gameplay old-scholl est toujours aussi bourrin et dynamique. Il ne conviendra pas à tout le monde, mais les fans se délecteront des petites nouveautés qu’il introduit. On apprécie vraiment la diversité des armes et le ressenti qu’elles nous procurent. On aurait par contre aimé parcourir plus de niveaux, la campagne est un peu courte. La possibilité de l’arpenter en coopération est un plus fort appréciable. Le multi-joueurs est lui plus anecdotique, même s’il peut prolonger de quelques petites heures le plaisir. Par contre, on attendait beaucoup plus au niveau visuel, c’est plus joli que son ainé, mais pas autant qu’on l’espéré. Si vous êtes amateur du genre, on ne peut que vous conseiller ce retour aux sources gagnant.