Jeu vidéo / Primal Carnage

Date de sortie
Développeur
Lukewarm Media
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Primal Carnage

Primal Carnage est un nouveau FPS multi-joueurs à sortir en cette période chargée. C’est développé par 2 Lukewarm Media et édité par Reverb Publishing. On nous annonce des affrontements intenses entre humains et dinosaures. Le titre est-il amusant à jouer ? Et parvient-il à le faire durablement ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

Jurassic Park

C’est uniquement un FPS/TPS multi-joueurs en ligne.

Primal Carnage ne propose pas de campagne solo, n’y même d’un semblant de synopsis. C’est uniquement un FPS/TPS multi-joueurs en ligne. Il y a deux équipes différentes les gentils dinosaures et les méchants humains (ou l’inverse). Le gros souci réside dans le fait qu’il n’y a qu’un seul mode de jeu disponible : du Team Deathmatch. On a vu plus fournit en contenu, surtout qu’il n’y a que cinq cartes différentes. Le studio a tout de même annoncé un suivi au niveau des DLC, pour corriger cela, avec au moins un premier qui sera gratuit.

Au niveau stratégique le TDM c’est forcément désuet, il faut tuer le plus de membres possible de l’équipe opposée pour gagner la partie. Chaque round dure une dizaine de minutes, c’est rapide et l’on est vite dans l’action. C’est un bon point pour le rythme qui est généralement soutenu. Une fois on joue les humains, le round d’après les dinosaures.

Le cauchemar de Darwin

Le principe de jeu repose essentiellement sur les différentes classes.

Le principe de jeu repose essentiellement sur les différentes classes. Lorsque l’on joue les humains, on a une vue subjective classique. Il y a cinq classes disponibles. Chacune dispose en fait d’un attirail différent.

Le mercenaire a un fusil d’assaut qui fait aussi office de lance grenades. On a moins de recul en s’agenouillant et en tirant de courtes rafales. L’éclaireur est un indien qui a un fusil à pompe redoutable à courte portée. Il peut aussi lancer une fusée de détresse qui éblouie les dinosaures pendant un laps de temps. La scientifique possède un fusil sniper et une matraque électrique qui désoriente l’ennemi. Le trappeur dispose de deux revolvers en akimbo et d’une arme qui envoie des filets pour capturer les plus petits dinosaures et désactiver certaines attaques des plus gros. Une fois sa proie immobilisée, il peut utiliser un couteau pour la tuer instantanément. Et enfin, le pyromane possède un lance-flamme combiné à une tronçonneuse (sic). Il peut aussi lancer des grenades qui explosent à l’impact.

Lorsque l’on joue les dinosaures on passe à une vue à la troisième personne. On a encore cinq classes disponibles. Mais il y a par contre, une restriction pour ne pas utiliser tous les plus gros bestiaux en même temps.

Le Raptor est un chasseur très rapide et agile. Il peut déchirer ces victimes en quelques secondes et disparaitre rapidement. Très utile pour mettre à terre un ennemi isolé et le dévorer, mais il lâche sa prise s’il est touché. Son attaque principale est de mordre sauvagement. Le Dilophosaurus est un dinosaure venimeux, il peut mordre et ainsi empoisonner son adversaire un laps de temps. Il a aussi la faculté de cracher de la bile ce qui rend aveugle sa proie un court instant. C’est donc une classe idéale pour semer la confusion dans les rangs ennemis. Le Ptéranodon est un animal volant, il dévoile la position des humains. Et il peut aussi s’emparer d’une proie pour ensuite la lâcher, lorsqu’il a pris assez de hauteur, pour que la chute soit fatale. Mais s’il est touché il lâche sa prise. Le Carnotaurus fait partie des deux dernières classes plus imposantes. Sa caractéristique est de charger en courant afin d’infliger de lourds dégâts à tous ceux qui se trouve sur son chemin. Il peut aussi donner des coups de tête surpuissants. Il y a enfin le T.Rex qui a la capacité d’atteindre facilement des ennemis positionnés en hauteur pour les dévorer. Dès, qu’il en attrape un il le déguste tranquillement ce qui lui redonne de la santé.

Il n’y a donc pas beaucoup d’armes différentes, ou de capacités spéciales pour les dinosaures. Mais chaque classe à une fonction précise. Cela apporte une réelle diversité dans le gameplay. C’est assez facile à prendre en main. Il suffit de quelques parties pour bien comprendre l’utilisation et les caractéristiques de chaque personnage. C’est aussi un défaut, car il n’y a pas réellement de courbe d’évolution, au final on fait toujours la même chose du TDM. La durée de vie s’en ressent, même si c’est très plaisant à jouer.

Le jeu du funambule

Ce n’est pas facile de bien balancer un tel type de jeu sans qu’une espèce prenne trop le dessus sur l’autre.

Évidemment, ce n’est pas facile de bien balancer un tel type de jeu sans qu’une espèce prenne trop le dessus sur l’autre. La base est de vraiment de jouer en équipe. Des humains bien regroupés viendront à bout facilement de quelques dinosaures et inversement. On peut noter toutefois, que lorsque les monstres préhistoriques sont bien coordonnés et attaquent en même temps et en nombre, ils l’emporteront quasi systématiquement. Mais si les humains se regroupent, là encore en nombre, sur un espace surélevé ce sont eux qui auront l’avantage. Car ils ont, alors, tout le temps de bien aligner leurs ennemis avant que ces derniers ne puissent agir. En un contre un, cela dépend surtout du niveau de skill de l’adversaire.

Bref, étant donné que les humains doivent se rendre à des points précis de la map pour se réapprovisionner et se guérir (tout comme les dinos) l’action se concentre souvent sempiternellement aux mêmes endroits. Les touristes égarés ou ceux qui respawn loin de l’action sont des proies faciles. Malgré tout le jeu reste fun à jouer, les affrontements sont bien pêchus et discontinus. On ne s’ennuie pas le temps de quelques parties. Même pour du TDM, il y a un peu de tactique à adopter. C’est dépaysant de jouer une espèce ou l’autre. En humain, le danger peut surgir de partout, on est vraiment concentré et l’on doit regarder de partout. On ressent bien le stress d’être une proie. Quand on joue en dinosaure, on ressent là le plaisir de chasser, et de placer notre attaque au bon moment : lorsque l’adversaire est en difficulté. De ce point de vue, c’est une belle réussite.

On regrette surtout que le jeu ne soit pas très bien finalisé. Il y a bien trop de bugs, surtout au niveau des collisions. On n’arrête pas de rentrer et de se coller dans des éléments du décor ou dans nos équipiers, c’est vraiment pénible. De plus, il est difficile de trouver des serveurs européens avec un ping bas. Il y a encore beaucoup de boulot à fournir au niveau de la finition.

Une réalisation correcte

On apprécie la modélisation des dinosaures (surtout les plus gros) et leurs animations qui sont saisissantes.

Le jeu tourne sous unreal engine 3. Graphiquement c’est agréable à regarder. Les maps proposent des environnements variés (jungle, entrepôt, dock, aéroport de nuit, etc…). C’est dommage qu’il n’y ait que cinq cartes différentes. Les textures sont fines et bien détaillées. Ce ne sont pas les décors les plus beaux jamais vu, mais c’est très correct. On apprécie la modélisation des dinosaures (surtout les plus gros) et leurs animations qui sont saisissantes. Les humains sont eux nettement moins bien réussis, mais cela reste acceptable.

L’ambiance sonore est succincte. Il n’y a pas de musique pendant les parties. Mais les bruitages des armes et des cris sont bien rendus sans être exceptionnels.

Conclusion

Primal Carnage est un FPS multi-joueurs sympathique. Les affrontements entre humains et dinosaures sont bien rendus.

Primal Carnage est un FPS multi-joueurs sympathique. Les affrontements entre humains et dinosaures sont bien rendus. On ressent bien la différence entre être une proie ou un chasseur. Il n’y a pas beaucoup d’armes différentes mais elles sont variées. La réalisation graphique est très correcte, avec une mention spéciale pour la modélisation et l’animation des dinosaures. Voir débouler un T-Rex face à soi : ça le fait bien. Malheureusement, le titre ne propose qu’un contenu famélique : cinq cartes et uniquement un mode de jeu du Team Deathmatch. C’est bien trop peu et rédhibitoire pour espérer une durée de vie conséquente. Il y a également de nombreux bugs gênants qui viennent entacher le plaisir de jouer. On reste indulgent car Primal Carnage est vendu moins cher que certain packs de maps. Mais on espère que le studio va continuer de corriger son bébé et d’apporter, comme prévu, beaucoup plus de contenu supplémentaire (si possible gratuit).