Jeu vidéo / Chivalry: Medieval Warfare

Date de sortie
Modes de jeu
-
Thèmes du jeu
Action, First Person Shooter

Test de Chivalry: Medieval Warfare

Chivalry: Medieval Warfare est le portage en jeu commercial du mod Age of Chivalry d’Half-Life 2. C’est développé et édité par le studio qui a imaginé le concept : Torn Banner Studios. Le titre nous faire revivre les épiques combats médiévaux avec la possibilité de jouer online jusqu’à 32 participants. Le jeu est-il amusant à jouer ? Et cela vaut-il le coup de passer à la caisse par rapport au mod ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

For the Glory

Le jeu nous transporte dans la région fictive d’Agatha qui est plongée dans une guerre civile opposant deux factions

Chivalry: Medieval Warfare nous transporte dans la région fictive d’Agatha qui est plongée dans une guerre civile opposant deux factions : les Chevaliers d’Agatha et l’Ordre de Mason. Il n’y a pas de campagne solo. Les joueurs choisissent leurs côtés et leurs classes de personnages chacune ayant un ensemble différent de compétences et d’armes. Il y a pas mal de gametypes différents ce qui est une bonne chose, même s’il y a peu de maps (sept).

On trouve du Deathmatch, du Team Deathmatch et du King of the Hill pour ce qui concerne les modes les plus bourrins. Pour la finesse qui nécessite une bonne entente entre coéquipiers, il y a aussi du Capture the Flag (qui n’intéresse personne). Et surtout la dernière équipe survivante qui se joue comme du TDM en sept rounds. Mais une fois que vous mourrez vous ne réapparaissez pas. La dernière équipe qui a des membres en vie marque donc le point.

Pour parfaire le tout, il reste le mode de jeu majeur qui est l’objectif d’équipe. Chaque camp devra attaquer ou défendre différents objectifs variés et scénarisés collant parfaitement à l’esprit moyenâgeux. Il s’agit généralement de capture de points, de cibles à éliminer (ou protéger) et de pousser un charriot (le Payload de TF2). Une fois un objectif atteint, on passe au suivant en avançant sur la carte dans un nouvel environnement et avec un nouveau gametype. Il y a en général entre trois et cinq objectifs à accomplir. On devra par exemple faire brûler un village et tuer ces habitants, puis faire avancer un bélier jusqu’à la porte du château pour la détruire et enfin abattre le roi.

L’objectif d’équipe ne nous propose pas beaucoup de maps (quatre). On devrait en avoir plus avec des patchs et DLC futurs. Le seul petit reproche est que la partie ne se joue pas en deux rounds (une fois on attaque, après on défend), mais en un seul. Ce qui fait que par moment, les défenseurs sont particulièrement avantagés.

Cette grande variété de modes de jeu permet d’avoir une durée de vie conséquente si vous adhérez au gameplay. On n’a pas l’impression de tourner en rond. Pour notre part, vu qu’il y a des maps CTF, on aimerait voir débarquer dans le futur un gametype Greed et surtout Jailbreak (mod non officiel des différents Unreal Tournament). Un mode duel est prévu pour bientôt gratuitement.

Kill Them All

Les combats sont donc axés sur le corps à corps avec des armes de mêlées.

Les combats sont donc axés sur le corps à corps avec des armes de mêlées. On peut choisir entre une vue subjective ou une vue à la troisième personne si on possède un esprit consoleux. La prise en main est assez simple et il y a une excellente courbe de progression. Au plus on joue, au plus on maitrisera les finalités du titre qui a une réelle profondeur de gameplay.

On peut effectuer trois attaques distinctes (un bouton chacune) en plus de la parade qui est brève et donc à utiliser dans le bon timing. Il y a une attaque normale verticale, une feinte qui touche loin et droit mais fait moins mal que la dernière attaque horizontale qui est dévastatrice mais lente. On peut également donner un coup de pied pour casser une garde, esquiver et feinter une frappe. Il faut également faire attention de ne pas trancher nos équipiers.

Les combats sont basés principalement sur le timing. En effet, les mouvements sont assez lents et ne peuvent pas être enchainés à la volée, on a une jauge de stamina. Une fois un coup d’épée lancé, on se retrouve à la merci de l’adversaire. Si on est touché entre temps cela casse et annule notre attaque. On jubile lorsque notre coup a porté. Et à contrario, on ressent un sentiment de frustration et d’échec sachant qu’un coup bien placé peut être synonyme de démembrement ou de décapitation selon l’arme que l’on utilise, le type de coup effectué ainsi que son point d’impact.

Chivalry: Medieval Warfare propose quatre classes de personnages : l’archer, le combattant, le conquérant et le chevalier.

Chivalry: Medieval Warfare propose quatre classes de personnages : l’archer, le combattant, le conquérant et le chevalier. Le premier peut s’équiper d’un arc ou d’une arbalète pour du combat à distance. On regrette qu’il n’y ait pas de restrictions d’utilisation, certaines parties sont pourries par des équipes qui utilisent en trop grand nombre ces snipes moyenâgeux. A la base, on joue au titre pour avoir des combats rapprochés pas du tir au pigeon. « Classe de merde un jour, classe de merde toujours » – John Rambo. Les autres classes sont plus ou moins mobiles et puissantes. Elles offrent un compromis intéressant et des armes à l’allonge et dégâts variés. On trouvera des haches, des masses, des épées à une ou deux mains, des lances, des boucliers et des armes de jets (en utilisation limitée) comme des hachettes, des couteaux et des sortes de bombes incendiaires et de fumée. Bref, la panoplie est conséquente et on débloquera de meilleures armes en enchainant les kills.

En attaque comme en défense, les solutions pour venir à bout de son adversaire sont nombreuses. Elles dépendent avant tout du personnage que vous incarnez et de celui qui se trouve en face de vous. En effet, les différentes armes sont plus au moins rapides, ont une allonge différente et infligent des dégâts proportionnés. La maîtrise des rouages est donc longue et les combats peuvent se montrer incroyablement techniques. Se retrouver à un contre deux s’annonce très difficile et à un contre trois quasi insurmontable (ou il faut vraiment tomber contre trois noobs). Cela implique une bonne stratégie d’équipe et on final on prend un immense plaisir à jouer. Cela s’est bien amélioré depuis le mod.

Une réalisation artistique de qualité

Le jeu tourne maintenant sous l’unreal engine 3, exit le source engine. Le rendu est de très bonne qualité.

Le jeu tourne maintenant sous l’unreal engine 3, exit le source engine. Le rendu est de très bonne qualité, les environnements sont très variés et détaillés. Ils collent parfaitement à l’univers moyenâgeux. La gestion de la lumière est très réussie. Les textures sont fines et bien détaillées. Les animations des personnages sont datées. Et on aurait apprécié un peu plus de séquences différentes lors de la mise à mort des adversaires. Le tout est fluide (un peu moins lorsque les serveurs sont pleins) et il y a pleins d’options à configurer pour peaufiner l’aspect visuel. Le titre est sanglant comme il faut, même si on aurait apprécié encore plus de gore (trippes qui se vident sur le sol, etc.).

L’ambiance sonore est elle aussi réussie. Les quelques musiques nous immergent dans l’univers. Mais on apprécie surtout le travail sur les bruitages. On retiendra particulièrement les cris barbares que l’on peut lancer et les gazouillis lorsque notre victime s’étouffe dans son sang la gorge tranchée. Cela procure une très bonne ambiance.

Conclusion

Il y a eu beaucoup de boulot d’effectué depuis le mod et le plaisir s’en ressent.

Chivalry: Medieval Warfare tape tranche fort. On ne s’attendait pas à une telle réussite. Il y a eu beaucoup de boulot d’effectué depuis le mod et le plaisir s’en ressent. On apprécie pleinement ce titre original qui procure des joutes sanglantes, intenses et jouissives en multi-joueurs. Il y a de nombreux gametypes différents, ce qui permet de ne pas tourner en rond et d’avoir une durée de vie conséquente. Même si on aurait aimé avoir (beaucoup) plus de cartes différentes. Celles-ci sont bien diversifiées et collent parfaitement à l’esprit moyenâgeux. Le gameplay est facile à prendre en main, et il dispose d’une importante courbe d’apprentissage avant que l’on en maitrise parfaitement les rouages. Même s’il reste quelques bugs, Chivalry: Medieval Warfare est clairement un des tous meilleurs FPS multi-joueurs de cette année et on vous le conseille chaudement.