Nous avons tardé à sortir le test de Captain Scarlett and Her Pirate’s Booty mais ce coup-ci, nous prenons le train à temps avec Mr. Torgue’s Campaign of Carnage. Toujours au prix de 9,99€, ce second DLC, inclus dans le season pass pour ceux qui ont choisi cette voie, se concentre sur Torgue, célèbre fabricant d’armes du jeu. C’est en fait dans l’esprit du DLC Mad Moxxi’s Underdome Riot que nous avions pu voir dans le premier Borderlands. Une sorte de défi que le studio s’est lancé en s’inspirant de l’un des plus mauvais DLC de la franchise. Ont-ils eu raison d’oser ? Réponse avec ce qui suit.

Avec les effets spéciaux du pauvre

Pas de changement dans la recette, une nouvelle zone délicieusement nommée « Badass Crater of Badassitude » accessible à partir du niveau 15 comme pour le DLC précédent. Arrivé sur place, vous rencontrez Mr. Torgue, patron des usines qui fabriquent les armes éponymes, fan d’explosions en tout genre, il n’attend pas à vous faire entrer dans la danse. Votre mission, remporter le titre du plus grand Badass de Pandora. Vous allez devoir vous taper le top five des personnages les plus dangereux de cette planète mais pour y arriver, il faudra vous trouver des sponsors. Contrairement à Mad Moxxi’s Underdome Riot, le scénario est ici bien plus intéressant, ou du moins, il y en a un. Nous ne sommes plus là à enchaîner les arènes en passant tout simplement par une salle centrale. Il y a une zone complète à découvrir et des quêtes secondaires plus déjantées que jamais à réaliser. En résumé, les arènes servent juste à exploser la gueule de ces freluquets qui ont osé croire qu’ils pouvaient obtenir le titre à votre place.

Le pari n’est pas gagné

Les bases de Mr. Torgue’s Campaign of Carnage ne sont pas mauvaises mais le travail réalisé n’est pas exceptionnel. Si l’affrontement face au dernier boss pourra vous donner des sueurs froides, ceux qui ont fait Captain Scarlett and Her Pirate’s Booty n’en feront qu’une bouchée. En fait, il y a même de quoi s’ennuyer, même les défis de niveau 50 ne sont pas de vrais défis, ils le deviennent grâce aux bugs comme ces hitboxs mal réalisés, des ennemis qui tardent à apparaître (les défis sont chronométrés) ou encore de gros soucis de collisions si vous daignez vous intéresser aux courses contre la montre qu’il y a à gagner. Au final, on castagne beaucoup, il y a quelques séquences bien marrantes comme la baston de bar, les personnages sont toujours hauts en couleur mais une sorte d’énervement s’installe très vite, aussi bien en solo qu’en multi. Je m’explique. D’habitude, j’ai coutume d’accepter un maximum de quêtes pour en avoir plusieurs dans une même zone et en définitive, me les enchaîner sans avoir à faire d’innombrables aller/retour. Pour ce DLC, vous ne pouvez pas faire cela, si bien que l’on se fait une tonne de trajets inutiles mais vraiment inutiles car vous ne vivez plus aucun affrontement. Mr. Torgue’s Campaign of Carnage n’est déjà pas très long, trois à quatre heures de jeu, alors voir qu’il est virtuellement boosté par des trajets incroyablement chiant, cela fait mal. Le pire dans tout cela est qu’il n’en ressort aucune gloire à la fin de la campagne. N’imaginez pas changer votre loot, il n’y a pas de nouveauté malgré un nouveau système économique représentés par les pièces Torgue qui permettent d’acheter des armes du dit fabricant. Cela pourrait sembler intéressant mais ça ne l’est que si votre niveau est inférieur à 50, les armes ne dépassant pas le niveau 48.
Bref, si c’est toujours mieux que son pendant de Borderlands : Mad Moxxi’s Underdome Riot, ce Mr. Torgue’s Campaign of Carnage n’arrive pas à la cheville de Captain Scarlett and Her Pirate’s Booty en terme de contenu. Cela vaut le coup d’œil, mais pas plus…