Jeu vidéo / Crysis 3

Date de sortie
Développeur
Crytek
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter
Jaquette PC de Crysis 3

Test de Crysis 3

Crysis 3 est le nouvel épisode de la saga de FPS de Crytek. C’est toujours développé par le même studio et édité par Electronic Arts. Cette fois-ci, Prophet va devoir botter le cul des extraterrestres à New York dans le futur. On nous promet une histoire passionnante aux nombreux rebondissements et une expérience multi-joueurs plus poussée. Après, un Crysis 2 qui nous a un peu déçus, ce nouvel opus est-il une réussite à même de combler les fans de la première heure ? Et les amateurs de FPS en général ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

Un scénario peu inspiré

Le retour d'une vieille connaissance.
Le retour d’une vieille connaissance.

Le jeu se déroule toujours à New York mais une vingtaine d’années après le dernier opus. L’action prend place en 2047 avec une ville placée en quarantaine sous un dôme, et qui s’est retrouvée envahie par la jungle. On incarne encore une fois Prophet qui doit faire face aux forces armées du C.E.L.L. et aux extraterrestres Cephs. On ne vous dévoilera pas le scénario, mais celui-ci est peu trépidant. C’est très quelconque et on a vraiment du mal à s’immerger dans cette histoire sans charisme ou notre héros est le seul garant de la survie de l’humanité.

Cette aventure se compose de sept missions, qui durent environ une heure chacune. Elle se termine donc entre six et huit heures en fonction du niveau de difficulté choisi. C’est assez court, mais la rejouabilité est possible, si le cœur vous en dit, car il y a plusieurs façons de jouer. Même si le level-design ne propose pas diverses approches quant au chemin à prendre d’une partie à l’autre.

Maxi Cheats

Nos ennemis sont aussi marqués sur une mini map pour parfaire la panoplie de cheats.
Nos ennemis sont aussi marqués sur une mini map pour parfaire la panoplie de cheats.

Le trainer La nano combinaison est encore une fois au cœur du solo. Et elle a bénéficiée de légères modifications. Il n’y a plus que deux modes : armure et invisibilité. La vitesse et le saut ont été fusionnés avec le sprint. Ce qui fait que vous irez vite et sauterez haut dès que vous appuierez sur la touche de sprint. La jauge d’énergie se restaure très rapidement. Il y a aussi un Wall Hack incorporé qui permet de voir les ennemis à travers les murs. De plus, une fois détectés de cette façon, nos adversaires auront un gros triangle rouge sur la tête pour suivre facilement leurs déplacements à l’écran. Ils sont aussi marqués sur une mini map. Ajoutez à cela la fameuse invisibilité et vous aurez une panoplie complète, or god mode on, de cheats.

C’est classique à la saga, mais c’est quelque chose qui nous irrite au plus haut point. Maintenant on n’est pas obligé d’utiliser ce trainer incorporé pour bénéficier d’un gameplay plus classique avec un minimum de challenge. On peut aussi enlever la minimap avec la détection des ennemis en utilisant ce logiciel conçu par MaLDoHD à qui l’on doit le somptueux pack de textures pour Crysis 2. C’est de suite plus plaisant, mais attention toutefois à bien désactiver ce logiciel avant de faire du multi-joueurs.

Le système d’évolution a également mué. On n’engrange plus de l’expérience permettant de débloquer des capacités dans une branche de talents. Mais on débloque des perks en fonction d’objets disséminés durant la campagne. On peut ainsi se confectionner une combinaison de quatre perks, allant d’une résistance accrue du blindage à une vitesse de rechargement améliorée.

Des gunfights corrects

Le gameplay est quasi identique à celui de Crysis 2. Il s’agit d’une succession de couloirs-arènes de taille moyenne.
Le gameplay est quasi identique à celui de Crysis 2. Il s’agit d’une succession de couloirs-arènes de taille moyenne.

Le gameplay est quasi identique à celui de Crysis 2. Il s’agit d’une succession de couloirs-arènes de taille moyenne. Ces arènes sont le lieu d’affrontements dans la première partie contre les soldats du C.E.L.L. et dans la deuxième contre les extraterrestres. Il n’y a donc rien de bien surprenant et de novateur dans la saga.

Le level-design est surtout conçu pour mettre en exergue la verticalité. Il n’y a finalement qu’une seule option de route en grande majorité. Parfois le chemin se divisera en deux, mais les routes se rejoignent très vite. Heureusement on trouvera, de ci de là, quelques entrées dérobées, permettant de prendre les ennemis à revers lorsque l’on doit prendre le contrôle de certains forts bien gardés.

Les gunfights sont donc tributaires de la conception de ces arènes. Il y a, à mon sens, trois façons distinctes de jouer. Premièrement, on peut utiliser à foison les cheats, avec une difficulté maximale, pour avoir un minimum de challenge. On aura l’impression d’évoluer un peu comme un Predator.

La deuxième a ma préférence en tant que vieux joueur de FPS. Il s’agit de ne pas utiliser les cheats (y compris l’invisibilité) en difficulté avancé en désactivant la minimap. Pour le coup, il y aura un réel challenge, car l’IA devient agressive. En effet, les humains n’arrêtent pas de lancer des grenades précises et ils font d’énormes dégâts. Si vous n’activez pas le bouclier, en deux secondes vous êtes morts. Cela nous oblige à nous déplacer lentement en prenant de nombreuses précautions. Forcément, si vous utilisez les cheats de la nano, l’IA devient faiblarde contre le demi-dieu que vous êtes. C’est plus facile en sachant ou se trouve nos opposants et en se rendant invisible. Il est clair, que le jeu, n’a pas était conçu pour ma façon de jouer, mais c’est comme cela que j’ai pris le plus de plaisir. Même si certaines sections ou l’on nous détecte à 100 mètres dès que l’on bouge un pied sont un peu galères.

En difficulté moyenne c'est la fiesta. On peut tout exploser facilement, courir et sauter de partout sans risquer grand-chose.
En difficulté moyenne c’est la fiesta. On peut tout exploser facilement, courir et sauter de partout sans risquer grand-chose.

La troisième manière de jouer et de choisir une difficulté moyenne. Là, cela va devenir la grosse fiesta. On peut tout exploser facilement, courir et sauter de partout sans risquer grand-chose, les dégâts étant bien moindre. Les humains ne nous opposerons aucune résistance et les aliens guère plus. A réserver probablement, pour une deuxième partie, histoire de bien se défouler.
Notre armement est à la hauteur de notre tâche. On peut pirater des tourelles automatiques pour les retourner contre leur propriétaire, récupérer les armes extraterrestres. Et surtout, il y a ce fameux arc dévastateur (ultra cheaté) qui permet de pouvoir tirer tout en conservant son invisibilité. C’est amusant à utiliser et comme toutes les autres armes le rendu donne de bonnes sensations. On apprécie également la petite touche rapide qui permet de modifier rapidement son arme, en changeant de viseur, d’embout, etc…

Au final, le titre ressemble beaucoup à Crysis 2. Si vous n’avez pas trop aimé cet épisode, celui-ci ne devrait guère plus vous satisfaire. Il est vrai que c’est assez éloigné des grandes étendues du premier opus, même si les arènes sont clairement plus espacées que le second épisode. Ce n’est pas un FPS solo exceptionnel, mais cela se laisse jouer.

Un multi boosté

Crysis 3 propose des gametypes très proches du précédent opus.
Crysis 3 propose des gametypes très proches du précédent opus.

Crysis 3 propose huit gametypes jouables dans chacune des douze cartes. Ces modes de jeu sont classiques et très proches du précédent opus. Il y a du Deathmatch, du Team Deatmatch, du Capture the Flag et du Capture de Points. Ce denier gametype est décliné à plusieurs sauces : un classique, un autre ou il n’y a qu’un seul point qui apparait aléatoirement plusieurs fois dans la partie (une sorte de King of the Hill du coup), un autre qui se déroule en rounds, sans respawn avec deux équipes qui n’ont pas le même équipement (nano et revolver contre pas de nano et des mitraillettes), etc…

Il y a en fait un seul nouveau mode de jeu : le « Hunter ». Dans celui-ci, deux agents du Cell équipés de nanosuits, d’arcs et d’invisibilité illimitée doivent affronter une équipe de marines. Lorsqu’un marine se fait tuer, il réapparaît dans l’équipe adverse. Cela devient vite très chaud pour les survivants. Les parties sont très rapides, en plusieurs rounds et l’action est très frénétique. C’est un ajout très plaisant.

Les différentes cartes sont assez petites, même pour des affrontements jusqu’à seize joueurs. Par contre, elles sont très diversifiées visuellement et le level-design repose aussi beaucoup sur la verticalité. On dira qu’elles sont plutôt de bonne qualité, même si on aurait aimé en avoir plus.

Les affrontements sont donc omniprésents. Et il y a quelques petites distractions comme pousser des voitures pour écraser nos adversaires, utiliser des éléments du décor pour leur taper dessus, ou bien ramasser des armes aliens. Ce qui diversifie pas mal l’action et le plaisir de jouer. On apprécie également la petite séquence remontrant nos meilleurs frags en fin de partie. On aimerait voir débarquer cela sur le prochain Battlefield 4.

Oui, je sais en fait ces images ne sont pas issues du multi ^^
Oui, je sais en fait ces images ne sont pas issues du multi ^^

On notera qu’il n’y a quasiment pas de Teamplay malgré des gametypes qui pourraient s’y prêter. Cela repose beaucoup sur le skill et sur l’expérience de jeu. Il y a en effet, une belle courbe d’apprentissage.

Le jeu repose sur un système de classe semblable à celui de Call of Duty. Cela ne change en fait que l’arme que l’on transporte et on peut se créer jusqu’à cinq classes spécifiques en sus des initiales. Avec l’XP récolté on pourra débloquer des armes, du matériel pour les personnaliser et des modules pour customiser notre nano suit. L’éventail de choix est assez large et le leveling se fait rapidement. On aura tôt fait de se monter une classe correspond à notre style de jeu. C’est simple, mais efficace on prend plaisir à débloquer et essayer toutes les combinaisons possibles.

Au final, ce mode multi-joueurs est efficace et nerveux. Il pourra vous occuper quelques dizaines d’heures si vous adhérez bien au concept, mais il n’est pas assez profond pour perdurer durant des mois. Pour pallier à cela, l’éditeur a prévu moult contenus additionnels payants.

Une claque visuelle

Une claque visuelle comme on n’en avait pas vu depuis longtemps pour un jeu non moddé.
Une claque visuelle comme on n’en avait pas vu depuis longtemps pour un jeu non moddé.

Crysis 3 est clairement, pour l’instant, le jeu le plus beau sorti cette année. Le studio n’a pas refait l’erreur de sortir un pack de textures HD et une compatibilité à Direct X 11 plusieurs mois après la sortie du titre comme pour Crysis 2. Les décors sont diversifiés en solo et en multi. Ils sont aussi très riches et débordent de vie. Les sept chapitres proposent une ambiance visuelle unique. Les textures sont fines et détaillées. Les différents effets de lumières sont parfaitement rendus. Et les animations des personnages en jeu et lors des cinématiques sont de bonne qualité. Bref, c’est une énorme et belle réussite : en un mot une claque visuelle comme on n’en avait pas vu depuis longtemps pour un jeu non moddé.

Mais tout cela a un prix, et il vous faudra une bête de course pour pleinement en profiter. Sachez déjà, qu’il est fortement recommandé d’avoir un processeur quad core. Dans, le cas contraire, même avec une bonne carte graphique cela va bien ramer par moment. Crysis 3 s’avère être un des rares jeux réellement optimisés pour les puces multicœurs et multithreads. La différence graphique entre l’ultra et le haut est loin d’être flagrante au premier coup d’œil, mais cela vous fera gagner une bonne vingtaine de FPS. On notera que même en Low le jeu bénéficie d’un joli rendu.

A côté, l’ambiance sonore est moins réussie même si elle reste très correcte. Le rendu des armes nous semble par exemple en deçà d’un Battlefield 3. Les musiques et le doublage des voies font leur job.

Conclusion

Crysis 3 est un peu décevant par rapport à son potentiel.
Crysis 3 est un peu décevant par rapport à son potentiel.

Crysis 3 est, comme son prédécesseur, un peu décevant par rapport à son potentiel. Le scénario est plus loufoque qu’autre chose. La campagne est assez courte mais on peut y jouer de différentes façons. Si on utilise en excès la boîte à cheats que représente la nano combinaison, on va affronter une IA qui aura du mal contre le demi-dieu que nous sommes. En nous restreignant, et en jouant de façon plus classique, on aura de meilleures sensations, les ennemis faisant d’énormes dégâts en difficulté maximum. Sans être géniale, ni nullissime on peut dire que cette aventure reste tout à fait correcte à jouer. Crysis 3 bénéficie surtout qu’une qualité graphique exceptionnelle. Si au niveau du gameplay, on n’a pas à faire à ce qui se fait de mieux, au niveau graphique c’est une réelle claque visuelle. L’intérêt du titre réside également (surtout) dans son multi-joueurs qui prolongera facilement le plaisir d’une bonne vingtaine d’heures. Ce n’est pas assez profond pour perdurer durant des mois, mais il y a vraiment de quoi bien s’amuser un temps.