Jeu vidéo / Sim City

Date de sortie
Développeur
Maxis Software
Modes de jeu
Type de jeu
Gestion
-

Test de Sim City

Les problèmes de serveurs sont réglés et j’ai pu passer un long moment sur ce nouveau Sim City. C’est désormais l’heure du test. Ce nouvel opus ressemble beaucoup à la philosophie qu’a voulu insuffler Focus avec CitiesXL. Les fans de leur côté espèrent que le jeu a conservé son identité. C’est ce que nous avons vérifié.

J’ai construit un village

Sim City - Screenshot 1
Votre partie sera ponctuée de missions

Je ferai l’impasse sur les problèmes de serveurs, plus les jours passent et plus cela se résorbent. Ce que l’on reprochera cependant, c’est la connexion obligatoire et la sauvegarde dans le cloud qui posent les questions habituelles. Quid de mes parties lorsque les serveurs sont en rades ? Au final, c’est vous qui décidez selon vos principes si c’est un frein à l’achat ou non.
Cela dit, la connexion en ligne apporte aussi ses avantages, Sim City passe du plaisir solitaire à l’orgie jusqu’à 16 joueurs (pour les plus grandes cartes). Les joueurs vont jouer chacun de leurs côtés mais leurs actions influencent la situation des autres joueurs. Les capacités de certains bâtiments sont partagées avec les autres, vous avez construit le siège des jeux d’argent ? Cela permet à tous de bâtir d’immenses casinos. Vous avez un ministère des transports ? Tout le monde peut construire un aéroport. L’apothéose vient avec les grands chantiers qui nécessitent d’immenses ressources et obligent les joueurs à se spécialiser (matières premières, pétrole, électronique…) pour pouvoir en venir à bout. A la clé, des avantages pharaoniques qui viendront simplifier encore un peu plus le jeu.

Sim City - Screenshot 2
Rester dans le vert est assez simple

Ce premier constat fait, nous découvrons la carte, il y en a une petite dizaine, l’esprit est le même que dans les Sims 3 (Ouch ! Cela fait peur). J’entends par là que le terraforming n’existe plus et que ce n’est plus une région quadrillée par des aires de jeu comme dans Sim City 4 mais une région avec des zones de constructions disponibles. Des zones qui ne se touchent jamais tout à fait, n’imaginez donc pas faire de gigantesque ville. Ces aires de jeu sont connectées entre elles par des autoroutes ou par le rail. Les zones côtières ont droit au ferry et vous pourrez dans n’importe quelle aire de jeu construire des aéroports. Oh je te vois venir, tu te dis que tu vas foncer sur la première zone qui pourra avoir tout ça, et puis pourquoi pas en bonus des ressources énormes (minerais, pétrole, eau, vent, oui oui, du vent). Ne fais surtout pas cela ! Tu vas devenir la vache à lait des autres joueurs. Tu finiras avec toutes les infrastructures de la région, sauf que cela prend énormément de place, alors mon couillon, toi qui a déjà une étendu d’eau à perte de vue que tu ne peux reboucher, fais très attention à ne pas te faire arnaquer. Car la ressource la plus précieuse dans ce Sim City, c’est l’espace. Alors certes, Maxis a débarqué en montrant qu’il n’y a pas que Cities XL qui peut avoir des routes en courbe. Folie ! N’utilisez que le bon vieux damier, les routes perpendiculaires, il n’y a que cela de vrai. Vous ne me croyez pas ? Si je vous dis qu’il est strictement impossible d’avoir une ville de plus de 30 000 habitants (je suis large, la limite est plutôt à 15 000) sans faire pousser le moindre building, ça vous parle ça ?! Moi qui me voyait faire Paris avec le super DLC pour riche proposant des bâtiments Haussmanniens, bof, c’est le combat pour atteindre les 100 000 habitants, autant dire que la capitale la plus dense d’Europe se fout bien de ma gueule… Au final, j’ai des tours à l’américaine, et mes yeux pour pleurer sur mes rêves de la Mairie de Paris.

Montre-moi tes cartes

Sim City - Screenshot 3
Ajouter des éléments à un parc c’est bien, voir ces éléments se relier c’est mieux.

Je ne vais pas en rajouter, simplement préciser que s’il faut jouer avec l’espace, construire, détruire, reconstruire constamment et qu’il faut jongler entre les différents infrastructures, eau, électricité ou encore gestion des déchets, il y a de nombreux outils pour simplifier le travail. Les fans ne seront pas dépaysés, ils auront juste quelques nouveautés comme le sens du vent qui pourrait influencer le positionnement de vos usines. Ce serait dommage que les vapeurs viennent dans les rues de votre zone résidentielle. Résidentiel ? En effet, ça parle à tous les joueurs de la licence, il y a toujours le tiercé gagnant RCI. En revanche, exit les zones par densité. Pour avoir de beaux immeubles, il suffit de coller des parcs à proximité. Même pas besoin d’une école ou d’un commissariat, l’aire de jeu étant tellement petite qu’un bâtiment a sa zone d’influence qui englobe l’ensemble de la carte. D’ailleurs je raconte cela mais c’est une notion qui n’existe plus. Ce qui était chiant dans Sim City 4 et aurait dû être amélioré a tout bonnement été supprimé. Cela résume ce Sim City nouvelle génération, tout y a été simplifié, pas besoin de se prendre plus que cela la tête. Ce n’est pas plus mal, rapport à l’espace réduit.

Il y a quand même du bon !

Sim City - Screenshot 4
C’est bon, nous répondons aux besoins des habitants

Certes, le jeu est simplifié, on ne fait plus vraiment de gestion, on place des pavés de résidences, de commerces et d’industries sans trop se prendre la tête. Il suffit de rajouter quelques infrastructures pour satisfaire tout le monde et le tour est joué. Mais il y a du bon dans la simplification quand celle-ci est une suite logique. Par exemple, vous pouvez développer la quasi-totalité de vos infrastructures. Vous commencez avec une éolienne, vous finissez avec un immense parc d’une vingtaine. Votre station d’épuration n’a qu’un réservoir au départ et peut en avoir jusqu’à six. Vous avez compris l’idée, sachez que cela marche pour à peu près tout. Notez qu’améliorer un bâtiment permet d’économiser de l’espace (n’oubliez jamais l’espace). Ce qui est d’autant plus important qu’il n’est pas possible de choisir l’orientation de celui-ci. En règle général ce n’est pas gênant, toutefois sur de gros bâtiments genre un aéroport cela peut s’avérer très compliqué.

Sim City - Screenshot 5
C’est beauuuuu

Après quatre ou cinq heures de jeu, votre ville aura de la gueule, vous aurez quasiment rempli toute la surface de votre aire de jeu. Il n’y aura plus qu’à contempler votre œuvre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est très réussi, chaque bâtiment a profité d’un soin tout particulier. Cela jusqu’aux moindres détails comme la traduction en français de chaque panneau (et ils sont nombreux). De nuit, c’est tout simplement spectaculaire. Les immeubles s’illuminent et s’endorment progressivement au fur et à mesure que les heures passent. Les rues qui grouillaient de monde la journée se retrouve quasiment désertée à l’exception de ce petit quartier de casino que vous avez constitué. Avec au loin, des puits de pétrole qui font les trois 8. Jusqu’au jour où le pétrole viendra à manquer. Alors rassurez-vous, il faut pas mal d’heures de jeu pour en arriver là, il n’empêche que cette crainte plane.

Mais pourquoi est-ce si petit ?!

Sim City - Screenshot 6
Tu es jaloux de mon parc éolien ? Faut pas

Nous avons eu un nouveau Pape et ce Sim City était attendu comme le Messie. De nombreux joueurs s’accordaient à rouler dans la poussière CitiesXL prétextant que seul Sim City pouvait proposer encore un vrai jeu de gestion de ville. Dommage, Electronic Arts et Maxis ont pris le même virage que Focus et comme le studio français, ils ont plus ou moins fini dans les barrières. Même en restant optimiste, il m’est difficile voire impossible d’espérer un avenir aussi bon que celui de Sim City 4.

Sim City - Screenshot 7
Super, vas-y détruit tout…

Le défaut principal reste certainement la taille, vraiment Maxis/Electronic Arts, un peu de sérieux, vous le saviez que c’était trop petit. Ce n’est pas possible autrement, on ne peut être que choqué quand la carte est remplie d’immeubles alors que la ville compte 200 000 habitants à tout casser. Surtout, en faisant cela et en rajoutant une notion de ressources non renouvelables, j’ai mal pour tous les joueurs qui faisaient leurs villes avec un seul objectif esthétique. Trop contraignant pour les « architectes » en herbe qui sont pourtant les joueurs qui font vivre la licence Sim City dans le temps. C’est eux qui sont sur tous les mods. D’ailleurs ils ont commencé et le premier qui est apparu, c’est des cartes plus grandes et un mod offline. Toutefois, c’est pour le moment de la bonne grosse bêta et je ne préfère pas mettre de liens dans ce test. Cela dit, les gars de Maxis seraient malins de faire eux-mêmes ce mod histoire de rattraper cette bourde.
Ce Sim City aurait alors beaucoup moins de choses à se reprocher. C’est graphiquement réussi, la gestion des infrastructures est un énorme pas en avant. Certes, un peu trop facile mais le jeu a d’autres atouts tel que son système de spécialisation (jeu d’argent, technologie, hydrocarbures…). En allant plus dans le détail, on pourra regretter de n’avoir pas suivi CitiesXL avec son urbanisme que l’on peut adapter à l’environnement de base : plages, plaines et montagnes. Et pourquoi pas, des bâtiments en rapport avec l’eau, hormis le ferry, rien. Cela peut évoluer positivement, toutefois, pour le moment, nous sommes bien obligés de faire avec ce que l’on a. Et ce que l’on a ne plaira pas à tous les fans de Sim City.