Jeu vidéo / Tomb Raider

Date de sortie
Développeur
Crystal Dynamics
Éditeur
Square Enix
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
Aventure

Test de Tomb Raider

Tomb Raider est le nouvel épisode de la saga mettant en scène le personnage de fiction Lara Croft, la célèbre archéologue britannique aux gros seins. C’est développé par Crystal Dynamics et édité par Square Enix. Il s’agit d’un Reboot et on y incarne une Lara Croft, âgée de 21 ans seulement, qui va devoir survivre sur une île à la suite d’un naufrage. On pourra donc apprendre comment une gentille fille si sage est devenue une bad ass qui adore massacrer des espèces protégées, détruire des patrimoines archéologiques et piller des tombes de vénérables divinités. Ce nouvel opus est-il une réussite à même de combler les fans de la première heure ? Et les amateurs d’Action/Aventure en général ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une aventure captivante

On va devoir survivre sur une île à la suite d’un naufrage.
On va devoir survivre sur une île à la suite d’un naufrage.

Ce reboot part donc à la découverte des origines de Lara Croft avec comme trame principale cette question lancinante : comment cette jeune femme peu sûre d’elle a-t-elle bien pu devenir la combattante que l’on sait ?

Eh bien, c’est ce que l’on va vivre au court de notre périple, durant lequel on va devoir survivre sur une île à la suite d’un naufrage. On va partir à la recherche de notre équipage perdu tout en faisant face à des autochtones belliqueux et à des effets climatiques surnaturels.

Le scénario est assez banal, et les seconds rôles (surtout aux niveaux de l’équipage) sont affligeants de platitude. Mais la montée en puissance de notre héroïne qui se trouve livrée à elle-même est très efficace. Certes, on passe très vite d’un moment larmoyant où l’on met fin à la vie d’une biche afin de se nourrir, pour ensuite assassiner des hordes d’ennemis sans scrupules. Mais l’aventure en elle-même nous captive du début à la fin.

Il vous faudra environ quinze heure pour arriver au terme de ce périple et quelques heures de plus pour finir l’aventure à 100%. A titre d’indication, il nous a fallu un peu plus de seize heures pour finir le jeu à 86 % en prenant le temps d’explorer et en difficulté maximum. La rejouabilité n’est pas optimale car on suit en fait toujours le même chemin cloisonné.

Un gameplay efficace et dynamique

Une ambiance sanglante qui nous plait bien.
Une ambiance sanglante qui nous plait bien.

Le jeu mise avant tout sur des séquences d’actions et d’explorations. L’aspect de survie comme se soigner ou chasser pour se nourrir n’est utilisé que lors du prologue. Une fois passé cette première heure de prise en main, on n’y reviendra plus. Cela aurait pu être intéressant de rajouter cette composante comme mécanique de jeu. L’univers si prête volontiers et l’on aurait fait un petit peu plus attention à notre héroïne si on avait dû lui concocter des potions et bandages apaisants tout en gérant un garde à manger (pour reprendre de la vie). Les développeurs ont préféré jouer avec l’ambiance et certains éléments de mise en scène pour nous faire ressentir la fragilité de notre jeune exploratrice.

L’univers est très cloisonné. Il y a d’innombrables cut-scènes qui annoncent et ponctuent chaque évènement de notre progression. Ces derniers ne sont pas intrusifs et au contraire ils nous immergent dans l’aventure. A l’inverse d’une utilisation abusive de QTE (surtout au début). Mais le concept reste simple on se trouve au point A et il faut rejoindre le point B. Il s’agit d’une succession de couloirs-arènes de taille moyenne. Au fur et à mesure de l’aventure ces arènes sont de plus en plus grandes et hautes. Afin de mettre en avant des éléments d’escalades avec notre piolet ou à main nues.

On notera que le jeu introduit un système économique et d’XP réussit qui est extrêmement bien maitrisé. On gagne de l’expérience en combattant et en progressant dans l’aventure. A chaque niveau atteint on débloque un point de compétence à utiliser entre trois arbres de compétences distincts. C’est classique et cela nous permet d’améliorer nos capacités de survivante ou nos aptitudes au combat.

Mais c’est bien l'action qui prend une place prépondérante surtout qu'elle est mise en scène de manière proprement spectaculaire afin de nous scotcher à notre écran.
Mais c’est bien l’action qui prend une place prépondérante surtout qu’elle est mise en scène de manière proprement spectaculaire afin de nous scotcher à notre écran.

Il y a tout un tas de collectibles à trouver pour gagner de l’argent. Cela nous permet de crafter nos armes et aussi d’améliorer leurs caractéristiques. Ces deux systèmes s’implantent très bien et ils sont particulièrement bien pensés. Déjà, cela nous oblige à vraiment explorer le terrain à leur recherche. Et ensuite on ne finit pas le jeu trop riche (il n’y a pas plus d’argent que ce que l’on peut acheter) ou grosbill. On ressent très bien l’évolution et la progression de notre personnage ainsi que celui de notre arsenal. A vrai dire, c’est clairement un système qu’il manque dans la saga des Assassin’s Creed à mon avis.

On rencontrera bien sûr aussi quelques phases de réflexions avec de mini énigmes à résoudre pour poursuivre notre progression. Mais c’est bien l’action qui prend une place prépondérante surtout qu’elle est mise en scène de manière proprement spectaculaire afin de nous scotcher à notre écran. Dans ces séquences d’actions, de nombreuses parties du décor explosent ou s’effondrent. Ce qui nous oblige à bondir de parcelles en parcelles. Le résultat est bien fichu et cela dynamise bien l’ensemble.

Il y a donc toujours un triptyque action/exploration et réflexion. Mais dans des proportions différentes aux anciens épisodes. L’essentiel est que la progression est très bien ressentie et que l’on reste captivé du début de l’aventure jusqu’à sa conclusion.

Des Gunfights explosifs

Il y a donc toujours un triptyque action/exploration et réflexion. Mais dans des proportions différentes aux anciens épisodes.
Il y a donc toujours un triptyque action/exploration et réflexion. Mais dans des proportions différentes aux anciens épisodes.

Les affrontements avec les ennemis prennent aussi un peu plus d’importance dans ce nouvel opus. Et pour une fois, ils sont vraiment très bien rendus. Il y a plusieurs techniques possibles lors de ces combats. On peut utiliser notre arsenal qui est composé d’un arc, d’un revolver, d’un fusil à pompe et d’une mitraillette. Comme nous l’avons décrit plus haut, au fil de l’histoire, on pourra l’améliorer pour, par exemple, enflammer nos flèches, ajouter un lance grenade à la mitraillette, etc… Chaque arme procure de bonnes sensations. Pour ma part, j’ai surtout privilégié l’arc qui est une petite merveille de fun et le revolver. Les autres armes sont un peu trop puissantes à mon goût.

On peut également affronter nos ennemis au corps à corps en utilisant le piolet. Et en débloquant des techniques dévastatrices comme planter des flèches dans le genou ou dans la gorge de nos assaillants. On peut le faire après avoir esquivé leurs attaques par une roulade et en cliquant dans le bon timing sur une touche. Mixer les combats à l’arc et au corps à corps est quelque chose d’extrêmement fun. Mais on peut aussi utiliser une approche plus centrée sur l’infiltration (par moment) en usant de silencieux et en s’approchant discrètement de nos victimes pour leur briser la nuque.

Bref, il y en a un peu pour tous les goûts. Et l’IA de nos ennemis n’est pas trop nulle car ils essayent de nous contourner quand c’est possible, ils nous balancent continuellement des engins explosifs pour nous obliger à sortir de notre cachette, ils sont aux aguets lorsqu’ils entendent une flèche les frôler. Et ils partiront à notre recherche s’ils découvrent un de leurs camarades morts. Malgré tout, les combats restent assez simples. En effet, ce n’est pas bien dur d’enchainer les headshots en utilisant une souris. Mais au moins, c’est assez diversifié.

Un multi trop classique

Tomb Raider bénéficie d’un mode multi-joueurs. Celui-ci repose sur des fondations très classiques, même si cela reste plaisant à jouer un temps.
Tomb Raider bénéficie d’un mode multi-joueurs. Celui-ci repose sur des fondations très classiques, même si cela reste plaisant à jouer un temps.

Tomb Raider bénéficie d’un mode multi-joueurs. Celui-ci repose sur des fondations très classiques, même si cela reste plaisant à jouer un temps.

Il y a quatre gametypes différents tous jouables sur les cinq maps de base. Il y a du Deathmatch, du Team Deatchmatch, une sorte de Capture the Flag et du King of the Hill. Bref, des modes de jeu très connus et usités.

On gagne évidemment de l’XP qui nous servira à débloquer des personnages, mais surtout d’améliorer notre arsenal. On a accès à une arme principale (arc, fusil à pompe ou mitraillette), à une arme secondaire (le revolver), une perk offensive et une perk défensive. Il y a aussi la possibilité de posséder des explosifs comme des grenades, des mines et des boîtes à munitions piégées. Le leveling est très rapide et l’on monte vite en niveaux.

Les cartes sont issues du mode solo, mais adaptées légèrement pour l’occasion. Le truc amusant c’est qu’elles regorgent de raccourcis, de pièces cachées et de pièges. On pourra par exemple placer un collet pour suspendre un adversaire au plafond, sonner une cloche pour déclencher une tempête de sable, etc… Cela diversifie bien les affrontements. On apprécie également la fluidité des déplacements et le rendu des armes, ce qui procure de belles joutes.

L’ersatz de CTF nécessite une certaine coordination d’équipe pour l’emporter. Il y a donc des modes ou seul le skill et la connaissance des niveaux sont nécessaire pour l’emporter et d’autres ou il faudra plus de travail d’équipe. Bref, on en fait vite le tour, mais cela prolonge agréablement de quelques heures la durée de vie du jeu.

Une réalisation de haute volée

Certains décors sont vraiment magnifiques.
Certains décors sont vraiment magnifiques.

Au niveau graphique, Tomb Raider est une réelle et belle réussite. Les développeurs ont beaucoup travaillés sur le rendu visuel. Les environnements sont diversifiés, riches et surtout très jolis. On apprécie les différents effets de lumière et la qualité des textures qui sont très fines et détaillées. On retiendra la qualité des effets liés au feu qui sont de toute beauté. Les animations des personnages et surtout ceux de notre héroïne sont réalistes et fluides autant ingame que lors des cinématiques.

Il y a également une technologie réservée au rendu de la tresse de notre belle Lara. C’est bien beau, mais alors pourquoi n’avoir pas utilisé quelque chose de similaire pour sa poitrine ? Car tout cela est beaucoup trop rigide, cela ne bouge pas d’un poil. On pourrait se dire qu’elle bénéficie d’un exceptionnel maintient, mais la conclusion logique est toute autre et un mythe s’effondre : ce sont obligatoirement des faux lol !

Le titre est assez bien optimisé, même si les débuts sous Nvidia ont été un peu chaotiques, cela tournera très bien sur de nombreuses configurations. Il reste toutefois, encore quelques retours sous windows sauvages.

Au niveau sonore, le travail est également de qualité. Les divers effets sonores sont très réussis. On apprécie les différentes intonations de râles lorsque nos victimes se consument par exemple. Le rendu des armes est très bon. Le doublage en français est crédible. Et les différentes musiques accompagnent très bien l’univers de ce reboot.

Conclusion

Le reboot de ce Tomb Raider est clairement une réussite. Cette aventure sera captiver une très grande majorité des joueurs qui s’y essayeront.
Le reboot de ce Tomb Raider est clairement une réussite. Cette aventure sera captiver une très grande majorité des joueurs qui s’y essayeront.

Le reboot de ce Tomb Raider est clairement une réussite. Cette aventure sera captiver une très grande majorité des joueurs qui s’y essayeront. L’accent est davantage axé sur l’action, mais ces séquences explosives sont très bien réalisées et elles nous scotchent à notre fauteuil. Pour autant, il y a aussi de nombreuses phases d’explorations et quelques sections de réflexions. Les puristes ne seront pas totalement dépaysés. On apprécie également le double système économique et d’expérience qui est extrêmement bien maitrisé. Les affrontements sont dynamiques et très fun, notamment grâce à l’incorporation de l’arc. L’IA est assez réceptive mais il ne faudra pas trop abuser des armes les plus dévastatrices.

Cette aventure maîtrise parfaitement son rythme pour nous accrocher derrière notre écran de son début jusqu’à sa conclusion. La durée de vie est en plus très intéressante avec plus d’une quinzaine d’heure pour voir le générique de fin. Et quelques heures de plus pour terminer le jeu à 100%. Il y a également un mode multi-joueurs qui sans être exceptionnel rajoutera quelques heures supplémentaires de plaisir. Il est difficile également de ne pas souligner la qualité du travail effectué au niveau de la direction artistique. C’est autant une réussite au niveau visuel qu’au niveau sonore.

Bref, s’il y a malgré tout quelques légers petits défauts, Tomb Raider est clairement un des meilleurs jeux de ce début d’année que l’on recommande à tous les passionnés d’aventure et d’action. Il est difficile de ne pas retomber sous le charme de la pulpeuse Lara avec un titre de cette qualité.