Jeu vidéo / Dishonored : La Lame de Dunwall

Date de sortie
Développeur
Arkane Studios
Mode de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Dishonored : La Lame de Dunwall

Que de joie de voir que Dishonored, la petite surprise du jeu vidéo développé par Arkane Studios et édité par Bethesda Softworks, n’est pas encore mort. En effet, après le succès mérité qu’il a connu, le studio nous apporte un deuxième contenu additionnel. Celui-ci est axé sur une campagne solo alternative. Cela vaut-il le coup, par rapport au contenu, de passer encore une fois à la caisse ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous..

Il était une fois…

Le monde des pêcheurs de baleine n'est plus si loin.
Le monde des pêcheurs de baleines n’est plus si loin.

… Daud, maître assassin, sa vie n’était que meurtres et contrats. C’était ce à quoi l’avait destiné l’Outsider quand il lui donna des pouvoirs hors du communs, les mêmes que ceux que Corvo aura plus tard. Les gens qui avaient eu ce privilège se comptaient sur les doigts de la main et étaient pour la plupart issus des familles les plus pauvres de Dunwall. C’est aussi Daud qui à choisit d’élever tous ces gens extraordinaires, tel Charles Xavier des X-MEN, et de les entraîner afin de créer une sorte de guilde d’assassin, lutant dans l’ombre contre le régime en place. En tuant l’Impératrice Kaldwin, Daud avait signé son dernier contrat, il le savait.

J’avais déjà tué des nobles, en quoi une impératrice serait-elle différente – Daud.

En parallèle avec l’histoire de Corvo nous voyons, dans La Lame de Dunwall, que Daud n’est pas si méchant que cela. C’est une sorte de révolutionnaire insaisissable qui croyait bien faire en tuant les hommes et les femmes au pouvoir, les nobles, comme ils les appellent avec haine. C’est eux qui entassaient les corps victimes de la peste dans les rues. Et qui s’enfermaient dans leurs tours d’ivoire, protégés par une armée de gardes, à faire la fête et à se souler. Pendant que l’on condamné ceux qui n’étaient pas malade à mourir dans les quartiers inondés ou à se faire tuer par les Superviseurs.

Même si Dunwall est réduite en cendre, ce recoin de l’empire n’oubliera jamais ton histoire. Daud, la lame de Dunwall, l’homme qui à tué l’impératrice. – l’Outsiders

Les Missions.

La Lame de Dunwall se compose de trois missions pour une durée de vie d’environs trois/quatre heures si vous jouez 100% infiltration et moins d’une heure trente si vous êtes plutôt du genre brutal, sans pitié, je cours, je tue, je m’en vais. Dans ce cas, vous ne croiserez même pas les petites anecdotes et n’aurez pas l’occasion de déclencher les nombreuses façons de piéger/tuer vos cibles. Et ne prendrez sans doute même pas le temps d’admirer les paysages sublimes. Nous avons mis sept heures à finir le jeu en mode Elite et à le recommencer en mode Facile avec les succès « Mains Propres » (ne tuez personne) et « Fantôme » (ne jamais se faire détecter).

Mission 1: Un Baron dans L’industrie

Les bouchers, les matons de l'entrepôt sont des adversaires coriaces.
Les bouchers, les matons de l’entrepôt sont des adversaires coriaces.

Cette mission vous conduit tout droit dans une entreprise de récolte d’huile de baleine ou les employés sont traités comme des prisonniers. En effet une loi a été promulguée : « tous les employés qui ne se présentent pas où décident de se réunir pour contester des mesures dans tout ce qui concerne les entreprises vitales en temps de peste sont considérés hors-la-loi ».

Un climat très tendu et un bâtiment sous haute surveillance. L’huile de baleine remplaçant plus ou moins l’électricité dans Dunwall, cette entreprise est donc bien essentielle. Au départ, on s’y rendra pour chercher des indices sur un nom que vous a donné l’OutSider le « Delilha ». Cela pourrait être un bateau, vous allez pouvoir choisir d’intervenir dans le conflit. Aider passivement les ouvriers en tuant quelques gardes, ou faire carrément péter le bâtiment tout entier. Dans tous les cas, vous devez interroger les bonnes personnes ou vous faire aider par les ouvriers pour avancer dans la suite de votre aventure. Mais cela ne sera pas sans contrepartie.

Mission 2: Politique d’Expropriation

Le manoir luxueux du vieil oncle possède de nombreux balcons.
Le manoir luxueux du vieil oncle possède de nombreux balcons.

Vous n’avez pas obtenu encore assez d’informations pour comprendre ce qui est ou ce qu’est le « Delilha ». Un de vos espions vous aura aiguillé vers une noble qui souhaite faire disparaître son oncle pour des questions d’héritage. Un vicieux complot familial qui se révèle être votre seule piste pour obtenir des informations. Et qui va vous transporter à la frontière des quartiers nobles et de celui des chapeliers, un gang qui sévit non loin des quais.

Vous devrez d’abord trouver la clé pour accéder au Manoir du vieil oncle pour ensuite lui faire perdre l’héritage qu’il convoite, par la force ou par la ruse. Vous en apprendrez autant en explorant le manoir qu’en obtenant la récompense de votre labeur. L’ambiance du manoir est plus qu’explicite, tous les bâtiments alentours étant soient fermés, soit remplis des draps blancs qui enrobe les cadavres des pestiférés. Tandis que l’intérieur est d’un luxe presque dérangeant et la perfidie du bonhomme vous donnera plus d’une fois envie de lui trancher la gorge. Encore une fois, vous pourrez prendre part à un combat d’homme d’honneur en vous débarrassant du vieux ou simplement passer et accomplir votre contrat.

Mission 3: Chasse aux Sorcières

C'est dans les moments les plus dur que vous saurez à qui faire confiance.
C’est dans les moments les plus dur que vous saurez à qui faire confiance.

Vous en savez maintenant beaucoup plus sur « Delilha » sans pour autant en avoir percé tous les secrets. Mais avant que vous arriviez au bout de votre enquête les Superviseurs investissent votre repère. Vous êtes donc contraint d’y retourner afin de libérer vos frères et sœurs d’armes fait prisonniers et ainsi découvrir le pourquoi de l’attaque des Superviseurs. Vous saviez que ça arriverait bien un jour, mais vous n’avez pas eu le temps de tout apprendre. Tel une ombre et connaissant les lieux comme votre poche, vous allez éliminer tous les superviseurs pour rassembler toutes vos troupes. Et effectuer une contre-attaque décisive qui changera la face de votre guilde pour le restant de vos jours.

Conclusion

Une autre vision de la mort de l'impératrice.
Une autre vision de la mort de l’impératrice.

Lorsque Betesdha sort un DLC, ils ne le font pas qu’à moitié. Tout comme la série des Fallout : New Vegas, où les contenus transportaient le joueur dans une autre petite histoire tout en gardant en vue la trame de base, ce nouveau DLC pour Dishonored ravira tous les accros du jeu. Bien qu’un peu court, tout comme le jeu original.

Ceci-dit, il faut voir le boulot que c’est de produire un jeu aussi beau… c’est encore une fois une fresque ouverte tant la beauté des décors est travaillée. Vous aurez à cœur de refaire plusieurs fois la mission, tout comme dans un Hitman pour trouver toutes les façons de mettre votre cible hors d’état de nuire. L’entrepôt à baleine de la première mission ouvre tout simplement les portes de notre imagination, tant on s’était fait à l’idée de comment pouvait être l’intérieur et comment récupérait-on l’huile de baleine dans la trame originel.

Ce DLC est vraiment à croquer avec plaisir et à refaire deux ou trois fois pour apprécier les moindres détails et observer l’effet de chacune de vos actions.

Bref, vous pourrez vous délecter d’un ravissant contenu supplémentaire, pas si cher que ça (~9,99€), qui viendra parfaitement conclure le puzzle de Dishonored. La vision des choses du point de vue de Daud est vraiment très intéressante. Corvo et lui ne sont finalement pas si différent. On voit juste les choses d’un côté puis de l’autre.