Jeu vidéo / Dead Island Riptide

Date de sortie
Développeur
Techland
Éditeur
Deep Silver
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Dead Island Riptide

Dead Island Riptide est la suite directe de Dead Island. Ce FPS qui nous permettait de massacrer du zombie au corps à corps sous les tropiques. C’est toujours développé par Techland et édité par Deep Silver. On nous promet « de nouveaux ennemis terrifiants, de nouvelles armes mortelles et bien plus encore ». Ce nouvel opus apporte-t’ il son lot de nouveautés ? Afin de de combler les fans du premier épisode ? Et les nouveaux venus friands de démembrer des morts-vivants affamés ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

Retour vers l’enfer

L’île paradisiaque  de Palanai
L’île paradisiaque de Palanai

Il s’agit d’une suite qui nous permet de revoir le groupe de survivants de l’île de Banoi. Ils se retrouvent du côté de l’île de Palanai avec ses diverses zones de jungle et sa ville d’Henderson qui sont autant d’environnements submergés par les eaux. Le cauchemar continue donc pour notre joyeuse bande de troubadours qui se retrouvent toujours en plein cœur de l’épidémie zombie.

Le scénario n’est pas très captivant. On navigue dans de la très mauvaise série B, bien kitsch, qui nous distille de pseudos rebondissements sur la fin. Nos personnages sont également peu charismatiques ou tout du moins pas assez (du tout) mis en avant. Ce n’est pas très important pour le style de jeu, mais un minimum d’effort sur ces aspects n’aurait pas été du luxe.

Il y a une quinzaine de chapitres et la durée de vie est bonne. Il faudra environ seize heure pour terminer ce périple et comptez quatre à six heures de plus pour finir toutes les missions annexes. Une fois le jeu terminé on peut également recommencer la partie en gardant nos compétences et notre armement tout en affrontant des ennemis plus forts. C’est donc un bon élément de rejouabilité, si vous adhérez au concept.

La construction de Dead Island Riptide est une décalcomanie de son ainé. Sur ce coup-là, les développeurs ne se sont pas trop trituré les méninges. Dans les premiers niveaux, on pataugera à travers une jungle et un immense village : ce qui remplace les niveaux à l’hôtel. On parcourt ensuite des tunnels japonais (remplaçant les égouts), une nouvelle grande ville et une base militaire. J’ai eu comme des impressions omniprésentes de déjà-vu. Il n’y a donc pas d’originalité, mais les étendues sont assez grandes. Personnellement, j’ai bien aimé la première partie avec ces décors paradisiaques et les tunnels ou l’on se retrouve plongé dans le noir. La ville d’Henderson m’a moins emballé sur la fin surtout qu’on y trouve moult armes à feu et munitions.

Dead Island 1.5

Très peu de nouveautés dans ce second opus.
Très peu de nouveautés dans ce second opus.

Avant de débuter la partie on a le choix entre cinq personnages. Ce choix est assez important car il vous octroie de précieux points de compétences. Cela favorise vos habilités dans l’utilisation d’armes blanches, contondantes, de jet ou encore de poing. Le titre proposant plus de combats à l’arme blanche et contondante choisir un des deux personnages prédisposés peut s’avérer utile.

Si vous avez joué à Dead Island vous ne serez pas dépaysé : c’est exactement le même principe. Vous avez des missions à effectuer que différents PNJ (beaucoup de clones) vous donneront. Il y a la trame principale et de nombreuses missions secondaires. Vous gagnez de l’expérience (XP) en combattant et en remplissant ces objectifs (ainsi que des objets). La plupart du temps vous devrez vous rendre à un endroit récupérer un objet et revenir au point d’origine. Il n’y a pas de réelle diversité, même si plusieurs missions nécessitent d’accomplir plusieurs tâches successives. Bref, préparez-vous à faire le facteur et à beaucoup marcher. Pour aller plus vite (dans les cinq premiers chapitres), il y a toujours la possibilité de conduire des voitures et maintenant des bateaux. La maniabilité de ces engins n’a pas été améliorée.

Cet épisode introduit quelques missions de défense de la base. On devra placer des pièges de manière stratégique et mettre en place des clôtures et des tourelles pour repousser les attaques incessantes des zombies et protéger les humains qui ont trouvé refuge dans ces sanctuaires. Une sorte de mode de jeu Horde. Cela diversifie un peu sans apporter de moments dantesques non plus.

Utilises les passages cloutés la prochaine fois !
Utilises les passages cloutés la prochaine fois !

Une fois assez d’XP récolté, vous débloquerez un point de compétence à utiliser dans trois arbres de compétences, au choix, améliorant votre rage, vos aptitudes générales et vos facultés au combat. C’est plaisant et cela fonctionne bien. On a vraiment envie de progresser afin d’améliorer tel ou tel compétences. On ne pourra pas tout débloquer en une seule partie, il faudra donc bien faire attention à nos choix.

On notera une petite nouveauté qui permet de croiser de temps en temps les autres survivants afin de commercer avec eux. Et surtout la possibilité de les envoyer faire de petites missions dans le style de celles d’Assassins Creed avec nos apprentis assassins. Bon, cela ne sert pas à grand-chose, à part gagner de l’XP et quelques petites broutilles.

Dans ce monde apocalyptique, on ramassera quantité d’objets. Pour tout dire la course au loot est plus importante que dans un Diablo. On passe notre temps à récolter des items. On est limité au nombre d’armes que l’on transporte, mais pas en fournitures. On peut donc tranquillement se balader avec trente batteries, quarante bouteilles d’alcool et une centaine d’objets divers sans restrictions.

Cela pose aussi le problème du système économique qui n’est pas très bien exploité. On va vite devenir très riche. C’est vraiment dommage que cela ne soit pas mieux calibré. On a toujours l’espoir de dropper une belle arme, alors on explore, on ouvre des tonnes de trucs : cela devient fastidieux et finalement peu ludique.

Un bon mort-vivant est un mort-vivant mort ?

Un petit bobo à la tête ?
Un petit bobo à la tête ?

Les combats se déroulent aussi de la même manière que dans Dead Island. Il y a rarement de grandes hordes d’ennemis, mais quelques groupes de trois à quatre zombies. Ces derniers suivent notre propre leveling. C’est-à-dire que lorsque vous êtes niveau vingt vous affronterez des zombies niveaux vingt et ainsi de suite.

La difficulté n’est pas très élevée et c’est bien dommage. Cela devient assez vite bourrin. On aurait aimé avoir la possibilité de choisir différents niveaux de difficulté. Car si on avait ressenti plus de stress lors des affrontements l’immersion aurait été bien plus importante.

En effet, la technique du coup de pied pour repousser notre (ou nos) ennemi (s) marche toujours à merveille. On aura ensuite tout loisir de lui assener des coups afin de le démembrer (miam) et de le réduire en miette. On peut aussi enchainer plusieurs coups de pied, pour mettre notre adversaire au sol et après lui infliger un instant kill en lui écrasant la tête. Si cela ne suffit pas la technique du straff est infaillible pour tourner autour d’un groupe d’ennemis en lui assénant de multiples coups. Cela marche aussi sur tous les ennemis plus coriaces, même s’il vous faudra vous y reprendre à plusieurs fois en esquivant leurs attaques. Par contre, il y a toujours une jauge de stamina qui se recharge pour ne pas pouvoir enchainer sempiternellement les coups. Et une jauge « rage » qui une fois pleine permet de devenir vraiment très méchant.

On meurt de temps en temps par excès de bravoure et cela nous coute de l’argent pour revenir dans la partie. On réapparait prêt de l’endroit de notre trépas tout en conservant les dégâts infligés à nos ennemis.

C'est quand même bien bourrin par moment.
C’est quand même bien bourrin par moment.

Les combats proposent donc toujours des affrontements au corps à corps. Et l’on dispose de nombreuses armes pour diversifier les démembrements et la mise à mort des zombies. On trouvera des armes tranchantes : machettes, haches, hachettes, couperets, couteaux, katana, griffes de Freddy (lol), etc… Des armes contondantes : masses, marteaux, tuyaux de plombs, clés à molettes, bâtons, coup de poing américain, etc… Des armes à feux : pistolets, revolvers, fusils d’assauts, fusils à pompes, sniper, et un lance-roquettes. Et des armes de lancer, cocktail molotov, grenades incendiaires, à impulsions ou régulières et des couteaux. On notera l’apparition de mines à déposer au sol.

Bref, il y a vraiment de quoi faire. Et c’est toujours aussi « fendard » d’exploser du mort-vivant. Mais si cela ne vous branche pas cela va vite devenir répétitif.

On peut améliorer cet arsenal avec un système de crafting qui ne permet finalement pas grand-chose. On paye pour qu’une arme soit plus puissante (trois à quatre niveaux supplémentaires) et il faut trouver des plans (puis les divers composants) pour pouvoir lui ajouter des effets dévastateurs. On pourra ainsi infliger des dégâts supplémentaires d’électricité, de poisson, de feu ou mettre des clous ou des barbelés sur une arme contondante.

Cela reprend le même principe que Dead Island, mais on aurait aimé que cela soit plus poussé. Un peu comme dans Dead Space 3 dernièrement, et avoir la possibilité de confectionner (faire et défaire) totalement une arme. Par exemple, en choisissant divers embouts, manches et lames de qualité différentes. Et aussi pouvoir cumuler plusieurs effets distincts. Car une fois notre arme montée on ne peut plus y revenir. Mais on passe, par contre, des plombes à la réparer.

Bon, à quel jeu ils ont piqués le concept de ce boss cette-fois-ci ?
Bon, à quel jeu ils ont piqués le concept de ce boss cette-fois-ci ?

Il n’y a pas beaucoup de diversité d’ennemis. On croisera des morts-vivants lents, d’autre qui courts vers nous (pour que l’on puisse leur trancher la tête dans le bon timing), d’autres allongés au sol ou en train de se repaître d’un cadavre. Il y a ensuite des « infectés » plus coriaces. On retrouve ceux de l’épisode précédent. L’Assassin qui est un zombie plus grand et plus musclé, mais néanmoins plus lent. Le Noyé, présent dans les endroits humides, il est gros et crache un jet toxique (le même que dans Killing Floor). Le Boucher, un zombie rapide en vitesse et en frappe. Le Bélier, muni d’une camisole de force, il se contente de foncer sur vous, et vous tue d’un seul coup. Le Kamikaz, la tête ravagé par on ne sait quoi, cet infecté se fera exploser quand vous serez très proche de lui. Il y a quelques rares nouveaux venus. Deux sortent du lot : un gros lent avec un bras gigantesque qui voudra vous écraser, et une « folle » qui crie tellement fort que vous ne pourrait plus combattre pendant un laps de temps (là encore, merci Killing Floor).

Ce qui fait la force du titre, c’est aussi le plaisir de pouvoir jouer en coopération jusqu’à quatre joueurs. C’est tellement plus fun entre amis. Le système est bien au point : vous pouvez rejoindre n’importe quel ami de votre liste ou voir les parties (de votre chapitre ou antérieurs) actuellement en cours. Si un joueur est proche de votre emplacement, un message apparait sur l’écran pour vous inviter à le rejoindre. Bref, cela marche très bien, et c’est un gros point fort du jeu. On regrette quand même une fois le jeu terminé et recommencé de ne pas pouvoir rejoindre facilement une partie au chapitre dix par exemple. On ne peut que joindre une partie au chapitre un (mouarf) sauf s’il y a un ami dans celle-ci.

Une bonne réalisation artistique

Il y a une grande diversité d’environnements tout au long de l’aventure.
Il y a une grande diversité d’environnements tout au long de l’aventure.

Graphiquement Dead Island Riptide n’est pas une claque visuelle. C’est assez proche de l’opus précédent. Toutefois, les décors paradisiaques sont très plaisants et il y a une grande diversité d’environnements tout au long de l’aventure. C’est donc visuellement très correct, avec des textures fines et bien détaillées. Le plus est que ce n’est pas très gourmand cela tournera sur de nombreuses machines.

Les animations des zombies et des autres personnages sont convenables. On apprécie surtout les divers démembrements et le gore bien présent. C’est tellement fun. Les cinématiques sont datées au niveau des expressions des protagonistes.

Sinon, on bénéficie de musiques qui nous imprègnent bien dans l’action et dans les moments d’explorations. Les différents bruitages sont convaincants (à part les armes à feu) et les divers cris des mort-vivants nous immergent dans cet enfer sur terre.

Conclusion

La décapitation : il n'y a que cela de vrai !
La décapitation : il n’y a que cela de vrai !

Si vous n’avez pas aimé Dead Island, vous n’aimerez forcément pas ce nouvel épisode. C’est effectivement quasiment la même chose. Si vous avez accroché sans plus, c’est dispensable. Et si vous avez bien apprécié démembrer des tonnes de zombies vous ne serez pas dépaysé plus que cela, mais le plaisir est toujours bien présent. On a vraiment un opus en version 1.5, c’est-à-dire qui n’apporte pas grand-chose de plus. Il y a une poignée d’armes et de monstres supplémentaires, ainsi que de nouveaux environnements.

Pour le reste, c’est du bon copié-collé. Les développeurs ont même poussé le mimétisme dans la structure et le déroulement de l’aventure avec des lieux très similaires. Toutefois, la durée de vie est bonne et il y a une rejouabilité importante.

Le plaisir est bien présent pour peu que vous adhériez au concept de base, sinon cela sera très vite répétitif. Le plus de cette aventure est d’être encore une fois jouable en coopération aisément. Du bon fun entre amis, même si le jeu est sans grandes innovations, avec une difficulté pas assez élevée, un système économique bancal, un excès de loot et un système de craft sous exploité.

Si vous aimez bien le gore et que l’envie de taillader du zombie au corps à corps vous démange on vous le conseille histoire de passer des moments de pure poésie seul ou entre amis.