Jeu vidéo / Sanctum 2

Date de sortie
Éditeur
Reverge Labs
Modes de jeu
Type de jeu
Tower Defense
-

Test de Sanctum 2

Sanctum 2 est la suite du Tower Defense en vue subjective sorti en 2011. C’est le deuxième jeu de Coffee Stain Studios, un petit studio suédois qui a participé au concours Make Something Unreal Contest organisé par Epic Games en son temps. Le titre tourne toujours sous l’Unreal Developpement Kit et nous promet de nombreuses et joyeuses nouveautés. Est-ce que Sanctum 2 sera à même de convaincre les adeptes du premier opus ? Et de plaire aux néophytes du genre ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

Un contenu plus dense

On bénéficie de quelques vignettes de bande-dessinée afin de planter le décor.
On bénéficie de quelques vignettes de bande-dessinée afin de planter le décor.

Sanctum 2 propose une campagne jouable en solo, mais aussi en coopération jusqu’à quatre joueurs avec un système de drop-in (vous pouvez rejoindre n’importe quelle partie en cours). On bénéficie d’un scénario un poil plus élaboré avec quelques vignettes de bande-dessinée au début de chaque niveau afin de planter le décor. Cela n’a rien de bien poussé, mais au moins cela explique pourquoi on change d’environnement par exemple.

C’est peu certes, mais c’est déjà beaucoup plus que ce que proposé le premier épisode. On apprécie également un contenu revu à la hausse, avec seize cartes au gameplay bien différent. On a également l’assurance des développeurs de poursuivre le suivi de leur jeu de la même manière qu’avec Sanctum. Et sur ce point, ils avaient fait du très bon boulot.

Cette campagne est assez courte, mais le jeu est pensé pour être rejoué seul ou en coop (surtout) avec différents niveaux de difficulté. La durée de vie est donc intéressante, par rapport au prix, si vous adhérez au concept.

New World Order

Le gameplay est très simple, il mixe un jeu de Tower Defense et de tir à la première personne.
Le gameplay est très simple, il mixe un jeu de Tower Defense et de tir à la première personne.

Le gameplay est très simple, il mixe un jeu de Tower Defense et de tir à la première personne. Concrètement on doit survivre à des vagues de créatures aliens de plus en plus fortes. Pour ce faire, on doit construire et améliorer progressivement des tours défensives. L’originalité réside encore dans le fait de mêler ces mécanismes de jeu à un FPS, pour nous plonger au cœur de l’action, et non à un RTS ou un TPS, comme c’est généralement le cas.

Il y a deux phases distinctes dans le jeu. La première est une phase de construction, on étudie la carte, on planifie les attaques possibles et on place nos tourelles en fonction. La deuxième est une phase d’action dans laquelle, armes en main, on affronte directement les ennemies en leur tirant dessus.
Comme d’habitude dans ce genre de jeu, on sait d’où vont arriver les ennemis, quels types d’adversaires on affrontera la vague suivante et le chemin qu’ils vont emprunter. Le but est de défendre notre cœur avant que les ennemies ne viennent le détruire. Si l’on résiste à toutes les vagues, on remporte la victoire.

Dans le premier opus, la balance penchait fortement du côté de la construction. Avec Sanctum 2, c'est maintenant clairement l'inverse.
Dans le premier opus, la balance penchait fortement du côté de la construction. Avec Sanctum 2, c’est maintenant clairement l’inverse.

Dans le premier opus, la balance penchait fortement du côté de la construction. En effet, la partie FPS avait un faible impact sur le déroulement de la partie. Avec Sanctum 2, c’est maintenant clairement l’inverse. Les mécaniques de jeu ont été revues et repensées. Ainsi, ceux qui aimaient passer du temps sur la partie de planification avant l’assaut seront déçus de constater que cette dernière est désormais limitée dans le temps et en tourelles.
En effet, le système économique est totalement chamboulé. On ne peut plus acheter d’améliorations pour nos armes, et le nombre de tourelles est limité à quinze par partie. De plus, on a également plus beaucoup de blocs à notre disposition.

Rappelons, que sur toutes les cartes, il y a des zones prédéfinies où l’on peut construire des blocs. Toutes les tours les utilisent comme socle par défaut. Ils servent aussi à guider les ennemis en servant de murs pour notre labyrinthe. Le but est bien de créer un chemin le plus long possible pour protéger notre cœur efficacement.

On peut donc dire adieu aux constructions de labyrinthes dès le début du jeu. On fait maintenant évoluer son labyrinthe, entre les vagues, avec juste assez de ressources nécessaires pour hésiter entre une tourelle stratégique ou une amélioration indispensable, renforçant ainsi le côté évolutif.
D’un autre côté, on ne se tape plus non plus une vingtaine de vagues ennuyeuses d’upgrades. Tout est beaucoup plus rapide et fun. C’est dû aux nombreux autres changements touchant l’aspect FPS.

De l’action intense

Une aptitude permet de faire exploser les ennemis en infligeant des dégâts aux alentours.
Une aptitude permet de faire exploser les ennemis en infligeant des dégâts aux alentours.

Sanctum 2 se tourne résolument vers l’action. Et le studio a implanté un système de classes, d’XP et de perks pour diversifier les combats.

Il y a maintenant quatre classes représentées par quatre personnages jouables. Chacun possède une arme et une spécialité propre. On a donc le classique sniper, le protagoniste avec son fusil d’assaut, celui avec son lance-roquettes et la brute avec son fusil à pompe.

L’expérience, que l’on gagne après chaque partie, est commune à tous les personnages. Elle nous permet de débloquer de nouvelles tourelles, armes et perks et de disposer de plus d’emplacements pour ces derniers.

Ces aptitudes sont classiques, mais divertissantes. Il y en a une trentaine, elles proposent des effets offensifs ou défensifs. On pourra par exemple, faire plus de dégâts en sautant sur les ennemis (c’est rigolo), régénérer une partie de la santé du cœur entre les vagues d’ennemis, bénéficier d’un bonus qui fait exploser les ennemis en infligeant des dégâts aux alentours (c’est très rigolo), etc…

Au niveau des armes, le studio a également bien amélioré son bébé. Elles possèdent toutes une compétence secondaire. Et l’on peut par exemple, charger plusieurs cartouches ou roquettes à la fois, avoir un arc électrique qui se propage à chaque ennemi, etc… Il y a un arsenal très diversifié et relativement conséquent. Le feeling est bon avec de réelles sensations et l’on s’amuse diablement avec ces armes dévastatrices. On regrette quand même la taille de leur affichage à l’écran. C’est un peu abusé par moment.

Mais vas-y casse mon mur, je ne te dirais rien !
Mais vas-y casse mon mur, je ne te dirais rien !

Les ennemis sont également plus agressifs. Ils nous prennent maintenant pour cible quand on est proche d’eux, en nous sautant dessus, en griffant, en cognant, ou en nous envoyant des projectiles. Certains d’entre eux produisent des ondes de chocs qui nous propulsent en arrière ou en hauteur. Le bestiaire est bien plus dense avec l’apparition de nombreux ennemis lourds et de boss. Ces derniers peuvent casser nos murs ou créer de grosses explosions. On retrouve encore des mastodontes qui marchent lentement, qui sont très résistant et qui font de gros dégâts, des hordes de plus petits qui courent vite mais ne sont pas très résistants, d’autres qu’il faut viser uniquement dans le dos, d’autres dans la tête, certains volent, etc…

Cela a pour effet de monter d’un cran la pression sur les joueurs, qui doivent donc gérer à la fois les flux d’ennemis vers le cœur, mais également se soucier de leur propre santé. De plus, les aliens ne pénètrent plus dans notre cœur, ils lui donnent des coups jusqu’à ce qu’on les tue. L’action est donc intense et l’on doit vite se déplacer d’un point chaud à un autre. On notera que les murs sont plus petits ce qui permet de sauter par-dessus.

Vous l’aurez compris, si vous avez joué au premier opus, l’accent est porté sur l’action. Le plaisir et la prise en main sont immédiats. Il n’y a plus de temps morts avec des vagues interminables. C’est beaucoup plus amusant seul, mais aussi et surtout à plusieurs.

Ce mode coopératif prend tout son sens avec l’activation des strenghts. Ce sont des malus qui impactent la partie. On peut en activer jusqu’à cinq pour chaque partie. Cela permet d’augmenter la santé des ennemis, leur vitesse, leur agressivité, leur résistance, si l’on meurt on ne réapparait qu’à la fin du round, etc…

C’est ce système qui permet de trouver un challenge élevé, et donc une grande rejouabilité. En effet, il faudra s’organiser entre joueurs pour arriver à compléter les niveaux dont la difficulté s’accroit de manière exponentielle. On devra se consulter avant la partie pour que les classes et les tourelles choisies soient complémentaires.

Une direction artistique de qualité

Le jeu propose un visuel plus abouti que son prédécesseur. Les niveaux sont plus riches et colorés.
Le jeu propose un visuel plus abouti que son prédécesseur. Les niveaux sont plus riches et colorés.

Le jeu propose un visuel plus abouti que son prédécesseur. Les niveaux sont plus riches et colorés. Il y a quatre environnements différents ce qui évite la monotonie. Les différentes maps ont de jolis graphismes, avec un panel de couleurs bien choisi. Les textures sont fines et bien détaillés. Les Skybox complètent harmonieusement le tout en proposant un univers cohérent. Le tout est donc bien maitrisé.

Les ennemis ont eu droit à un lifting et ils sont plus détaillés, même si les animations restent sommaires. Le chara-design est particulier, il ne plaira pas à tout le monde. Le jeu est bien optimisé et très fluide, il tournera sur l’ensemble des machines.

D’un point de vue sonore, les bruitages sont plus immersifs. C’est surtout dû à un meilleur rendu de certaines armes. Et les musiques sont de bonnes qualités, elles accompagnent très bien le titre.

Conclusion

Il y a un réel défi en coopération avec le système de strenghts qui accroit la difficulté et favorise la rejouabilité.
Il y a un réel défi en coopération avec le système de strenghts qui accroit la difficulté et favorise la rejouabilité.

Sanctum 2 est clairement un jeu à part entière et non un Sanctum 1.5. Les mécaniques de jeu ont totalement été repensées. Le tout est beaucoup plus dynamique avec un aspect FPS bien plus poussé. C’est bourré d’action, avec des armes et un système de perks efficaces. Les différents niveaux proposent un gameplay varié. Et il y a un réel défi en coopération avec le système de strenghts qui accroit la difficulté et favorise la rejouabilité.
Le titre bénéficie d’une direction artistique de qualité en proposant des environnements plaisants et surtout plus denses.

La phase de construction passe maintenant au second plan avec ses limitations de construction et la raréfaction monétaire. Cela pourra heurter certains adeptes du premier opus. Mais avec son prix réduit et son accent porté sur le côté coopératif, Sanctum 2 est un Tower Defense que nous conseillons à tous les amateurs du genre.