The Incredible Adventures of Van Helsing est le premier épisode d’une trilogie annoncée. Il s’agit d’un hack’n slash librement inspiré par le roman Dracula d’Abraham Stoker. C’est développé et édité par le studio Neocore Games qui s’est fait connaitre avec sa saga des King Arthur. Est-ce que The Incredible Adventures of Van Helsing sera à même de convaincre les vieux adeptes de la petite bille de métal ? Et de plaire aux néophytes du genre ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

Sus aux suceurs

Le scénario nous plonge en Europe au 19ème siècle dans un sombre univers fait de magie, de monstres et d’une étrange technologie. On incarne le fils d’Abraham Van Helsing connu et reconnu comme chasseurs de vampires et monstres en tout genre.

Notre héros doit faire face à une nouvelle menace en provenance de Borgovie. Situé en Europe de l’Est, ce royaume jadis libéré par notre père, est à nouveau dans la tourmente. Ce synopsis n’est pas spécialement transcendant. Ce n’est de toute façon pas le principal pour ce genre de jeux.

La campagne dure entre dix et quinze heures selon le niveau de difficulté. Si vous êtes un adepte du genre on vous conseille de débuter directement au niveau le plus élevé ou celui juste en dessous pour avoir un challenge intéressant. Là, vous atteindrez la quinzaine d’heures et pour une fois, à contrario de Diablo 3 ou Torchlight 2, vous aurez du répondant dès le début de l’histoire.

Notre grand regret, est qu’il n’y a pas de mode news game +. C’est-à-dire qu’une fois l’aventure terminé, c’est réellement finit. Vous ne pourrez pas la refaire en gardant votre progression au niveau du personnage et son équipement. C’est vraiment dommage, et c’est une feature qui manque cruellement. Bien sûr, on pourra recommencer une autre aventure en se créant d’autres personnages et aussi jouer en coop, mais ce n’est pas pareil.

Comme un sentiment de déjà vu

Autant vous le dire tout de suite, The Incredible Adventures of Van Helsing n’apporte strictement rien au genre. C’est un gameplay très classique et sans innovations. Par contre, c’est relativement bien fait. Et si vous aimez les hack’n slash le titre devrait vous plaire.

Le point fort réside dans la relation liant notre héros et son acolyte. Il s’agit d’un personnage qui combattra à nos côtés, ramassera et ira vendre nos items, etc… La relation avec ce spectre, car oui cette belle Katarina n’est plus du côté des vivants, sera mis en avant tout au long de l’aventure. Ces deux protagonistes, n’auront de cesse de se titiller et de s’envoyer des vannes. Cela égaye drôlement la partie.

On pourra équiper et faire progresser notre insolente Katarina. Et ses pouvoirs seront en fait, autant d’atouts pour notre personne. C’est qu’elle est bienveillante la bougresse. On développera ainsi des bonus en régénération, vitesse de déplacement, chance de trouver or et objet magique, etc… En comparaison de Diablo 3 et de Torchlight 2, c’est de loin le compagnon le plus utile et amusant à mon avis.

Evidemment, on peut aussi développer son propre personnage par le biais d’expérience qui améliore les caractéristiques et débloque des arbres de compétence. Il y a pas mal de pouvoirs octroyant de nouvelles aptitudes actives et passives, en ce sens la rejouabilité est importante, même si le personnage est imposé à la création.

En schématisant, on peut opter pour des combats à distance avec des armes à feu ou avec la magie ou choisir des combats au corps à corps. Le principe est toujours de foncer dans le tas et de défourailler avec panache. Lorsque la vague d’ennemis que l’on affronte est trop imposante, on recule et on y retourne. Les combats au corps à corps sont bien plus énergiques que les autres qui sont un peu mou, même si cela reste efficace. On peut également choisir le style qu’adoptera Katarina.

Lorsqu’on commet des génocides en série, une jauge de rage se remplit. Elle permet de lancer un combo, personnalisable à souhait. En fait, il s’agit d’effectuer un coup ordinaire auquel on ajoute une ou plusieurs caractéristiques supplémentaires. Le tir de base peut ainsi toucher plusieurs ennemis, les ralentir et faire plus de dégâts ou étendre l’aire d’effet de la magie par exemple.

Dans l’acte 2, on peut même améliorer notre campement et ses résistances afin de protéger les lieux dans une phase de Tower Défense sommaire mais efficace.
La course au loot est bien présente. On récolte de nombreux objets divers et (a)variés. On a la possibilité, auprès des PNJ, de les crafter, de les améliorer, et de les enchanter. On peut aussi redistribuer nos points de compétences et ceux des caractéristiques. Cela permet de changer rapidement de style de combat et de varier le gameplay. On ne reste pas du tout enfermer dans le choix d’une classe.

On précisera que le bestiaire est assez varié. On croisera les classiques du genre (vampire, succubes, loups garous, araignées géantes, etc.) mais aussi des horreurs nées de l’imagination des développeurs. Cela se renouvelle efficacement pour ne pas devenir monotone. Par contre, une fois une zone nettoyée, les monstres ne réapparaitront pas.

Pour terminer, il est possible de jouer en coopération jusqu’à quatre joueurs. Il reste toutefois des bugs dans ce mode avec notamment pas mal de latence par moment. On doit en plus créer un personnage spécifique pour ce mode, mais c’est toujours plus plaisant à plusieurs.

Démons et merveilles

D‘un point de vue artistique The Incredible Adventures of Van Helsing n’a pas à pâlir devant les productions actuelles. Les options graphiques sont nombreuses et il est possible que le jeu s’adapte à de nombreuses machines de tout niveau. On apprécie les environnements qui sont colorés et détaillés avec de jolis effets volumétriques ou de lumière. Les animations des monstres et les différents effets liés à l’utilisation des pouvoirs sont eux aussi de bonne qualité. Bref, la direction artistique est franchement réussie.

Les différents bruitages collent à l’action et sont crédibles. Il n’y a pas beaucoup de musiques différentes, mais elles sont mélodieuse et collent bien à l’univers. Les voix sont travaillées avec une mention spéciale pour la jolie Katarina. On note toutefois, toujours quelques problèmes de localisation des textes.

Conclusion

Neocore Games est arrivé à tirer son épingle du jeu avec ce premier volet d’une trilogie qui s’annonce très sympathique. Ce hack’n slash n’a pas à rougir devant les ténors du genre et il devrait plaire à tous les amateurs d’action-RPG.

Alors cela reste très classique et il n’y a rien de bien novateur, mais c’est réalisé avec goût et la volonté de bien faire. Il y a pas mal de choses intéressantes et d’autres moins maitrisées. Le principal est que l’aventure est divertissante surtout grâce à l’incorporation de Katarina, nôtre acolyte. On prend plaisir, seul ou à plusieurs, à déambuler dans ce monde hostile et à éradiquer toute menace. C’est pourquoi on peut vous le conseiller, malgré une durée de vie pas exceptionnelle, mais avec un prix en adéquation.