Jeu vidéo / Neverwinter

Date de sortie
Moteur
-
Mode de jeu
Type de jeu
MMORPG
Thème du jeu
Action

Test de Neverwinter

Hier était la date de sortie officielle de Neverwinter, j’aurai pu écrire le test entre deux instances en période de bêta mais comme son nom l’indique, le produit n’aurait pas été fini. Il l’est désormais officiellement, cela n’a dans la pratique peut-être pas changé grand-chose mais au moins, vous savez à quoi vous en tenir. Bref, après un développement chaotique, Neverwinter est là, sous la forme d’un F2P que je prends plus ou moins plaisir à parcourir depuis deux mois grosso modo.

L’univers D&D dans votre PC

Neverwinter - Screenshot
La création de perso se fait facilement

Licence D&D oblige, ceux qui connaissent ne seront pas dépaysés. Nous commençons la partie par l’inévitable création du personnage et le choix de la race (8 à ce jour) : humain, elfe, demi-elfe, nain, tieffelin, demi-orc, drow (et j’en oublie un, la loose). S’en suit le choix parmi 5 classes et bientôt 6 : guerrier offensif et défensif, le voleur, le mage et le clerc. La rumeur dit que la sixième classe sera le ranger, d’autres espèrent le druide (mais rien ne vient plaider en leur faveur). Vous pouvez ensuite choisir les caractéristiques physiques de votre personnage. Sans être exceptionnel, le système propose des options nombreuses et relativement précises. Enfin, il vous restera à définir les éléments de background, votre pseudo, votre origine, votre histoire. Tout ça n’a rien de nouveau et n’influence pas profondément la partie (l’intro ne bouge pas d’un iota par exemple) alors entrons dans le vif du sujet ! Direction le continent de Féérune et plus précisément, aux alentours de la ville de Padhiver, pour découvrir le gameplay de ce Neverwinter.

Un gameplay pour les amateurs du genre

Neverwinter - Screenshot 2
Les montures ont la classe

En l’état actuel des choses, vous n’aurez pas trop à vous soucier du choix de classe, toutes arrivent à tirer son épingle du jeu et quand il y en a une qui cartonne un peu trop, elle se fait ratatiner à la mise à jour suivante. A l’heure actuelle, difficile de juger si l’équilibrage est bon ou mauvais, je le trouve correct bien que je comprenne qu’il y ait des joueurs qui grincent des dents. Il faut avouer que la bêta a fait l’objet de plusieurs nerfs susceptibles de pousser à revoir totalement le build de son perso voire de carrément abandonner sa classe pour une autre. En tout cas, cela évolue rapidement et il faut d’ailleurs éprouver le gameplay avec les nouveautés du patch du jour qui apporte les BG à 20 vs. 20, ce qui est sur le papier plus plaisant que le 5 vs. 5 (domination) que nous avons depuis le début.
Si cela peut poser problème dans la plupart des MMO, le fait est que Neverwinter peut se faire quasiment dans sa totalité en solo (ce qui est plutôt un comble). Il n’y aura que les instances où vous rejoindrez un groupe constitué à l’arrache avec parfois une composition d’équipe douteuse, les joies de l’aléatoire. Car pour le moment, le système social de Neverwinter balbutie. Il est impossible de retrouver un camarade par son adresse mail ou son pseudo (bien que la fonctionnalité existe). La loose. Il faut donc se donner RDV directement dans le jeu, ça casse le rythme des rencontres que nous pouvons faire sur les forums (plutôt actifs) de Neverwinter.

Vif mais classique

Neverwinter - Screenshot 3
La direction artistique est juste awesome

Neverwinter propose un gameplay tout ce qu’il y a de plus classique, même assez casual. Un débutant n’aura aucune difficulté à progresser. Vous avez même droit à un gros fil d’Ariane qui vous évite les égarements. A chaque quête, vous cassez du mobs par paquet de dix de salle en salle sans avoir besoin d’être particulièrement stratégique, en revanche, c’est plutôt intense et il faut beaucoup bouger, les dodges encouragent d’ailleurs à avoir l’esprit vif. Les plus mauvais auront juste besoin de débourser leur monnaie pour quelques potions. Du moins, jusqu’à mi-parcours, à partir du level 30, les combats deviennent un peu plus relevés et c’est tant mieux ! Entre-temps, cela vous permet de faire l’économie de points à répartir sur votre fiche de personnage. Car bien entendu, on ne lâche pas l’inébranlable système d’expérience qui vous permet d’obtenir des points à dépenser dans divers pouvoirs actifs ou passifs appelés talents puis plus tard, dans les spécialisations de votre classe (il y en a trois différentes par classe). Le tout accompagné de pouvoirs à cooldown propre à chaque classe/spé. Bref, Neverwinter ne réinvente pas la roue.

Le background fouillé de D&D et The Foundry

Neverwinter - Screenshot 4
La ville principale est vivante

En jouant à Neverwinter, il est possible que ce ne soit pas le gameplay le premier attrait du jeu mais son univers. Porté par des graphismes dans l’air du temps pour un MMORPG, le jeu souffre néanmoins de quelques textures médiocres et un cruel manque de variété concernant l’équipement. En revanche, la direction artistique dépote, Neverwinter saurait presque nous donner quelques frissons. Chaque région a sa personnalité, c’est agréable à parcourir au moins une fois. Et tout l’intérêt de Neverwinter est là en fait, c’est que vous pourriez bien vous retrouver avec une infinité de lieux à parcourir grâce à La Fonderie.
The Foundry (ouais c’est plus classe comme ça) est un éditeur de quêtes à la fois complet et facile d’accès. La conception suit un processus très précis. Vous commencez par définir les lieux soit en exploitant une partie des zones du jeu (sous forme d’instance !), soit en créant vous-même votre carte à partir d’une géographie préétablie, en gros, autour d’un lac, au milieu des montagnes, dans une prairie, en bord de mer etc. Là, je ne vous parle que des extérieurs, il y a aussi tout un panel d’intérieurs, de la grotte au donjon en passant par des maisons ou des cryptes. Une quête peut avoir plusieurs lieux et peut durer particulièrement longtemps. En moyenne, ça tourne autour d’une heure de jeu. Il y a une étape pour définir les objectifs et les dialogues que vous pouvez traduire dans plusieurs langues. Tout est bien construit et les liens se font progressivement entre chaque élément, un mapping complet de votre quête vous permet de voir où vous en êtes et des messages d’alertes vous disent si vous avez rempli les conditions indispensables. Seul regret, le logiciel n’est pas hyper optimisé et il y a une partie des éléments qui sont en ligne ce qui ralentit encore un peu plus le bousin.
En tout cas, après plusieurs heures de boulot, vous ressortez fièrement avec votre quête qui se retrouve disponible pour tous les joueurs (qui ont un filtrage de langue par défaut) et ils vont la noter et elle pourrait devenir une quête « officielle » du jeu. C’est une certitude, c’est la communauté qui va faire le succès ou non de Neverwinter.

Un jeu à découvrir

Neverwinter - Screenshot 5
Un p’tit donjon à 5, il n’y a que ça de vrai !

Neverwinter est un F2P, je ne peux que vous encourager à tester vous-même. Il y a une belle ambiance, une durée de vie « infinie » grâce à The Foundry même après avoir atteint le niveau max (60), le level design est chouette, les donjons à 5 pour peu que vous réussissiez à vous faire quelques copains peuvent être sympas. Le scénario se laisse suivre bien que l’on regrettera une fin légère. Le jeu a ses défauts qui peuvent être des qualités pour d’autres, notamment le gameplay relativement accessible. Il y a quand même des choses qui peuvent agacer une partie des joueurs, le système de profession, crédible car vous ne faites pas tout vous-même, enlève quand même un pan entier en terme d’activité (aucun regret pour ma part). Un autre point noir est le système économique du jeu, en fait, la partie payante de Neverwinter, trois monnaies se retrouvent dans la partie. C’est assez lourd, deux seraient amplement suffisantes.
Quoiqu’il en soit, ce Neverwinter a un bon fond, la communauté est suivie, il y a pas mal de choses à faire et vous pouvez y jouer même si vous ne voulez pas donner un centime au studio (ils méritent quand même largement une contribution financière par l’achat d’un pack ou de diamants). Ce n’est pas le MMORPG de la décennie mais Neverwinter a de bonnes cartes en main pour avoir une sympathique communauté. D’ailleurs, je retourne bosser sur ma prochaine quête Foundry.

Note : la semi-gratuité du soft m’a fait tendre davantage vers le 8 que le 7.