Jeu vidéo / Shadow Warrior

Date de sortie
Développeur
Flying Wild Hog
Mode de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Shadow Warrior

Shadow Warrior est un reboot, du titre du même nom, développé par 3D Realms en 1997. C’était le bon temps de DOS et des FPS bourrins sanglants à l’instar de Blood. C’est édité par Devolver Digital (Serious Sam). Et c’est conçu par Flying Wild Hog, un jeune studio qui regroupe notamment d’anciens développeurs de People Can Fly (Painkiller), a qui l’on doit Hard Reset. Ce FPS nous avait bien amusé, à l’instar des titres sus-mentionnés qui ont marqués l’age d’or du genre. On nous promet un retour aux sources du FPS bourrin avec des hordes d’ennemis, des boss dantesques, et de l’hémoglobine en pagaille. Est-ce que Shadow Warrior est digne de son aîné ? Et relève t-il brillamment le challenge de proposer des gunfights intenses et un jeu fun à jouer tout au long de l’aventure ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Un scénario brouillon

La campagne nous emmène dans un Japon contemporain
La campagne nous emmène dans un Japon contemporain

Le scénario nous fera encore incarner Lo Wang. C’est un Ninja chargé d’assurer la sécurité du conglomérat japonais Zilla Enterprises. Il doit mettre la main sur le Nobitsura Kage, un sabre renommé. Notre héros découvre que cette arme renferme un pouvoir extraordinaire. Et aidé par Hoji, un esprit banni, il va démissionner plutôt que de confier un tel pouvoir à ses employeurs. Ces derniers vont employer les grands moyens pour obtenir ce sabre.

Il est clair que le scénario ne brille pas particulièrement dans Shadow Warrior. Mais pour ce style de jeu on s’en fiche royalement. On retiendra surtout que la campagne nous emmène dans un Japon contemporain, ce qui n’est pas une époque surexploitée pour le genre. Lo Wang garde un humour noir et son acolyte Hoji le tance régulièrement. Cela donne lieu à quelques échanges amusants.

Le plus important est que cette campagne a une durée de vie correcte avec ces dix-sept chapitres pour une douzaine d’heures environ. Il y a plusieurs niveaux de difficulté et on vous conseille de commencer haut dès le début. Une fois l’aventure terminée on peut la refaire dans une difficulté encore plus élevée, mais sans garder sa progression

Un gameplay sanglant

Le combat au Katana est particulièrement jouissif et efficace
Le combat au Katana est particulièrement jouissif et efficace

Le style de jeu est simple : on doit tuer tout ce qui bouge. Mais a contrario de Serious Sam ou des Painkiller on ne straffe pas continuellement afin d’arroser la horde d’ennemis tout en les empêchant de nous massacrer au corps à corps. Oh que non, on est, en effet, incité à foncer dans le tas. Car on dispose d’un Katana et que l’on peut se déplacer très vite en utilisant une jauge de sprint qui se régénère rapidement. On effectue donc une sorte de ballet mortel, en courant sur nos ennemis, en leur assénant quelques coups fatals et en repartant aussitôt vers d’autres proies. On peut également régénérer notre santé manuellement. On prend donc beaucoup de liberté au niveau des risques encourus.

Le combat au Katana est particulièrement jouissif et efficace. A tel point qu’on le privilégie le plus souvent aux armes de poings. Il faut dire aussi que les démembrements sont légions et que nos coups engendrent des gerbes de sangs. Tous les fans de poésie et de tendresse ne seront pas déçus par ces combats violents.

Pour parfaire ce tableau idyllique, les armes (arbalète, lance-roquettes, lance-flamme, mitraillette en akimbo, shotgun, etc…) sont classiques mais elles procurent de bonnes sensations. Les niveaux regorgent en plus d’éléments explosifs à faire péter de préférence lorsque des ennemis sont proches. Au final, ce gameplay est un vrai régal pour tous les amateurs du genre. Il permet de varier les plaisirs pour massacrer nos ennemis.

Un FPS Old-School

Ce gameplay est un vrai régal pour tous les amateurs du genre
Ce gameplay est un vrai régal pour tous les amateurs du genre

Le level-design est très agréable à parcourir. On doit souvent trouver et détruire des hôtels mystiques colorés pour pouvoir poursuivre notre route. C’est très classique, cela reprend le principe des cartes cher à Doom. Les arènes sont petites ou moyennes et elles sont réparties sur une grande carte cloisonnée en petites sessions dans laquelle on progresse au fur et à mesure du niveau. Il n’y a donc pas de grandes étendues comme dans Serious Sam. Les niveaux ont de multiples passages secrets et d’easter eggs à découvrir.

Au niveau des nouveautés, les développeurs ont installés un système d’arbres de compétences avec trois voies. On pourra améliorer les aptitudes de notre héros et de nos armes. Cela fonctionne bien, et c’est une raison de plus pour fouiller la carte de fond en comble à la recherche, d’argent, de munitions et de points de compétence.

Le bestiaire ne se renouvelle pas assez à notre goût. Au milieu du jeu, on aura fait connaissance avec à peu prêt toutes les engeances possible. Si au début, les groupes sont disparates on croisera assez vite des maps remplies d’adversaires avec des hordes de plusieurs dizaines d’ennemis. On regrette également un manque de créativité à ce niveau. Il n’y a pas assez d’ennemis délirants et marquants. Et c’est bien dommage. On pourra donc ressentir une lassitude à cause de la répétitivité des actions vers le milieu du jeu. Pour finir, il y a quelques boss gigantesques à affronter pour notre plus grand plaisir.

Une réalisation de qualité

Graphiquement, c'est le moteur Road Hog Engine qui est à l’œuvre. On avait pu l'admirer déjà avec Hard Reset.
Graphiquement, c’est le moteur Road Hog Engine qui est à l’œuvre. On avait pu l’admirer déjà avec Hard Reset.

Graphiquement, c’est le moteur Road Hog Engine qui est à l’œuvre. On avait pu l’admirer déjà avec Hard Reset. C’est donc visuellement agréable à l’œil avec un univers varié et coloré. Les textures sont assez fines, mais pas très détaillées. Ce n’est donc pas ce que l’on a vu de plus beau, loin de là, mais l’essentiel est assuré avec des effets bien sentis. On apprécie surtout les bonnes grosses explosions dans les combats.

On ne peut que souligner que le titre est particulièrement mal optimisé. Il y a de belles chutes de framerates par moment. Et il vous faudra un gros PC pour tout mettre à fond et que le jeu reste fluide. On apprécie par contre, de pouvoir régler plein de choses dans les options graphiques, notamment le Fov et le réticule.

Au niveau sonore, la bande-son est discrète et elle vient ainsi renforcer l’ambiance du jeu. Les bruitages sont bien réussis tout comme les doublages (VO sous-titrée fr).

Conclusion

Flying Wild Hog a réussi son reboot de Shadow Warrior haut la main
Flying Wild Hog a réussi son reboot de Shadow Warrior haut la main

Flying Wild Hog a réussi son reboot de Shadow Warrior haut la main. Tous les fans du jeu original et de FPS bourrin Old School en général seront ravis. A vrai dire, cela fait bien longtemps que l’on n’avait pas croisé un titre aussi fun dans le genre. Shadow Warrior est maintenant une nouvelle référence dans cette catégorie. On apprécie son gameplay dynamique et sanglant avec ces combats explosifs et surtout ces nombreux démembrements au Katana. On regrette par contre un bestiaire assez restreint avec des ennemis pas assez marquants. Le titre n’est pas également très bien optimisé. Toutefois, si vous aimez le genre vous ne devez pas passer à côté de cette petite merveille sanguinolente.