Jeu vidéo / Payday 2

Date de sortie
Développeur
Overkill Software
Éditeur
505 Games
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Payday 2

Payday 2 est la suite de Payday : The Heist, un FPS coopératif jouable à quatre joueurs développé par Overkill Software et édité par Sony Online Entertainment sorti en 2011. C’est toujours la même équipe qui est aux fourneaux. Pour nous mijoter cette suite d’un jeu qui reprend très largement les bases de gameplay de Left 4 Dead pour l’adapter dans l’univers des braqueurs de banque qui font face à des vagues de forces de l’ordre. Est-ce que Payday 2 relève brillamment le challenge de proposer un gameplay coopératif encore plus poussé que son aîné qui nous avait bien émoustillé ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Des braquages en demi-teinte

La banque centrale du premier opus nous manque
La banque centrale du premier opus nous manque

Le jeu se veut un shooter coopératif jouable en ligne à quatre joueurs. Il y a bien encore la possibilité de jouer seul comme Left 4 Dead avec des bots pour compagnons mais cela n’a aucun intérêt. On se retrouve donc dans la peau d’un braqueur de banque. Et l’on devra faire face avec nos trois acolytes à divers braquages (niveaux) qui proposent des scénarios différents (braquer une banque, une bijouterie, des commerces, une galerie marchande, un musée, voler des armes à des trafiquants, etc…).

Une des grosse nouveauté du jeu est que l’on trouve des missions sur plusieurs jours. On enchaîne donc plusieurs niveaux à la suite. Et ces missions ont un déroulement différent suivant la réussite ou non des objectifs des premiers jours. C’est un ajout sympathique.

Mais certains niveaux sont très étriqués et ne proposent pas une grande liberté d’action. C’est à la limite du ridiculement petit. Et ces missions intermédiaires se boucle en cinq minutes alors que les plus imposantes entre quinze et vingt minutes.

De plus, il nous semble que l’envergure des casses est nettement moins bonne que dans le premier opus. Cela manque clairement d’ambition. Par exemple, dans le premier volet il y avait un grande banque centrale avec plusieurs niveaux. Là, il s’agira juste d’une officine de quartier. C’est pas mal, mais c’est très en dessous de nos attentes. Cela constitue à nos yeux le plus gros défaut du jeu. D’autant plus que l’on s’attendait à bénéficier de plus de contenu à ce niveau là.

Chaque scénario nous propose d’accomplir plusieurs objectifs à la suite comme pour le premier épisode. Le plus souvent il s’agit d’activer des mécanismes qui peuvent s’enrayer (quand la perceuse surchauffe il faudra la relancer, de même quand les forces de l’ordre éteigne le courant). Le type de contrat à remplir, les emplacements des divers objets et pièces que l’on doit trouver varient au sein d’une même mission. Ce qui est plus intéressant pour la re-jouabilité qu’un scénario scripté de A à Z. Cela n’est pas non plus Byzance, mais cela varie un peu la chose.

Avec cet épisode on devra constamment transporter notre butin, qui est constitué de divers sacs (d’armes, de drogues, d’argent, de tableaux, etc…), d’un endroit à un autre pour le protéger et ensuite l’extraire. Ce n’était pas autant le cas avec Payday : The Heist et cela renforce d’autant le travail coopératif.

Un gameplay efficace à la Left 4 Dead

Le gameplay reprend le concept du premier épisode et de Left 4 Dead.
Le gameplay reprend le concept du premier épisode et de Left 4 Dead.

Le gameplay reprend le concept du premier épisode et de Left 4 Dead. Il faudra coopérer et rester le plus souvent groupé pour pouvoir sans sortir. Les hordes de zombies sont remplacées par des hordes de forces de l’ordre. En général, ces derniers sont faciles à tuer, mais ils visent très bien et ils sont très nombreux. Quand ils lancent un assaut ils utilisent des bombes fumigènes et aveuglantes pour cacher la progression de leurs troupes. Tout au long de la partie, on croisera des ennemis de plus en plus difficiles à abattre : de simples agents de circulation, des membres de gangs malfaisants, les unités d’élite du SWAT ou les hélicoptères du FBI. Pour y faire fasse on dispose d’un bel arsenal, et nos armes procurent de bonnes sensations.

Il y a aussi des spéciaux, un peu comme les infectés. On en comptabilise trois : le premier utilise un taser, et il vous immobilisera si un associé ne le descend pas. Le deuxième vous foncera dessus pour vous maintenir au sol et le troisième, un bulldozer, dont la visière en plastique est son point faible, vous mettra vite à terre si vous rester dans sa ligne de mire.

Nos acolytes sont entourés par un halo lumineux (vert) pour que l’on puisse les localiser à travers les murs. Idem, pour les objectifs à accomplir et les divers sacs de vie ou de munitions. Il y a beaucoup plus de hordes que dans Left 4 Dead, les combats sont presque incessants. L’action est vraiment intense. On résiste assez bien aux dégâts, si l’on ne reste pas trop longtemps sous le feu nourri de l’ennemi (ce qui n’est pas toujours évident selon le niveau de difficulté). On dispose d’un gilet par balle (bouclier) qui se régénère rapidement. La vie elle ne fait que diminuer. Mais l’on pourra repartir à bloc si on utilise un sac de soins. Chaque braqueur peut avoir des sacs en début de partie, à lui de voir s’il préfère l’utiliser pour y mettre des munitions ou des soins. Une fois déployé au sol ce sac de ravitaillement peut être utilisé par tous les membres de l’équipe. Mais il ne peut pas être déplacé, et son contenu n’est pas illimité. Il faudra donc l’utiliser à bon escient.

On peut maintenant jouer les braquages en mode infiltration
On peut maintenant jouer les braquages en mode infiltration

Si vous vous retrouvez à terre, un coéquipier devra venir vous relever assez rapidement. Sinon, il faudra attendre plusieurs minutes avant de pouvoir réapparaître. Ce délai diminue si vous ne tuez pas de civils innocents. De plus, vous pouvez faire quelques otages en les attachant. Ces derniers sont dociles, ils restent là ou vous les avez immobilisés. Vous pourrez les utiliser en monnaie d’échanges contre un de vos coéquipiers détenu (abattu). Il faudra là aussi, les placer à des endroits stratégiques car les policiers peuvent les libérés, si vous ne les surveillez pas. On notera également que si vous détruisez les caméras cela retardera l’arrivée des renforts.

La grosse nouveauté au niveau du gameplay est la faculté de faire les braquages en mode infiltration. Là, on n’affrontera pas les forces de l’ordre, mais il faudra veiller à ne pas se faire repérer par les civils, vigils ou les caméra de sécurités. Pour y parvenir, il faut bien connaître le niveau et les emplacement des divers pièges qui nous attendent. On peut par exemple neutraliser ou tuer les gêneurs en faisant preuve de discrétion (on va éviter la Kalachnikov). Il faudra ensuite cacher leurs corps dans des sacs notamment pour les dissimuler. Il faudra aussi veiller à répondre au talkie walkie du garde éliminé. En sachant que chaque braqueur ne peut pas le faire autant qu’il le souhaite. Tout comme les liens, c’est en nombre limité. Évidement si un de nos acolytes se fait remarquer c’est foutu il faudra utiliser la force. Il est évident que ces ajouts apportent des techniques de gameplay plus élargies.

Pour finir, on apprécie que la difficulté soit au rendez-vous. Au niveau normale cela n’est qu’un jeu de bourrinage. Par contre, au niveau overkill, il faudra lutter et jouer parfaitement en équipe pour avoir une chance de s’en sortir. Cela nous pousse à refaire les scénarios plusieurs fois.

Une personnalisation plus poussée

Les arbres de compétence mixables : une bonne idée
Les arbres de compétence mixables : une bonne idée

Le studio à garder son système d’XP qui permet de se spécialiser maintenant dans quatre classes : le Cerveau, l’Exécuteur, le Technicien et le Fantôme. L’expérience acquise en jeu permet de développer certaines compétences comme, par exemple, soigner et ravitailler ces collègues, accroître sa santé et ses facultés, interagir plus rapidement avec les éléments du décors, utiliser certains accessoires (scies pour découper les coffres, charges explosives, mines) etc… C’est nettement mieux pensé que dans le premier opus, et il vous faudra de la patience avant de déloquer le niveau 100.

De plus, maintenant on gagne uniquement diverses choses qu’en réussissant nos contrats. Évidement au plus la difficulté est élevée au plus au ramasse gros. On récoltera de l’argent bien sûr, mais aussi de nouvelles armes (il y en a dix-huit) et de nombreux accessoires supplémentaires (viseurs, embouts, crosse, etc…) pour en améliorer leurs efficacité. C’est assez long de monter l’arme de ces rêves avec toute les améliorations souhaitées. Car c’est le hasard qui nous fournit tel ou tel pièce supplémentaires. On ne peut gagner qu’une chose par contrat réussi. Et dans le lot, on récolte soit de l’expérience ou de l’argent supplémentaire, une arme, un accessoire, un masque, un motif ou une couleur pour modifier nos masques. Et on peut très bien trouver plusieurs fois la même chose. C’est bien simple, après trente heure de jeu, je n’ai pas encore tous les embouts souhaité pour mon arme principale et la secondaire non plus. Mais c’est un système qui fonctionne bien, et qui incite à refaire des parties pour trouver de nouvelles choses, ou pour essayer nos acquisitions amplement méritées.

On terminera en précisant qui il a dans cet opus plein de masque différents. Ils sont tous plus stylés les uns que les autres. Et comme mentionné plus haut, on peut ensuite en changer les couleurs et leurs ajouter de nouveaux motifs. C’est toujours sympathique.

Une réalisation un peu datée

Cela commence à visuellement dater
Cela commence à visuellement dater

Graphiquement Payday 2 utilise un moteur maison, celui-ci ressemble vraiment au moteur Source et il n’a pas trop évolué depuis le premier opus. Malgré tout, le rendu est très propre, tout est parfaitement lisible à l’écran. Les textures sont fines et de bonnes qualités. Les animations des différents personnages ne sont pas très fluides par contre. Il n’y a pas d’effets next-gen, c’est vraiment très épuré. Alors, évidemment c’est loin de ce que l’on peut admirer sur d’autres titres, mais ce moteur accomplit parfaitement son œuvre pour un FPS mettant en scène autant d’action.

De plus, celui-ci est bien optimisé, il n’y a pas de ralentissement ou de bugs notable. Cela devrait tourner sur de très nombreuses machines. On regrette tout de même l’absence totale d’options graphiques et de configuration poussé dans le menu.

L’ambiance sonore est de bonne qualité. Les bruitages collent bien au titre, ils ont un bon rendu. Les armes notamment en extérieur rappellent la fusillade en centre ville du film Heat. Et les musiques mettent de suite dans l’ambiance. On regrette toutefois la disparition de celle de la banque reprise sur celle du braquage de Heat. C’était la meilleure pour le coup.

Conclusion

Payday 2 est un FPS coopératif de bonne qualité. Le titre reprend les bases de son aîné en les améliorant sur certains aspects.
Payday 2 est un FPS coopératif de bonne qualité. Le titre reprend les bases de son aîné en les améliorant sur certains aspects.

Payday 2 est un FPS coopératif de bonne qualité. Le titre reprend les bases de son aîné en les améliorant sur certains aspects. Mais il n’y aura pas de miracle : si vous n’avez pas aimé le premier opus, celui-ci ne vous plaira pas plus. Par contre, si comme nous, vous aviez bien apprécié Payday The Heist, cette suite devrait bien vous satisfaire. On y retrouve des gunfights intenses avec des armes puissantes et précises. La difficulté n’est pas de réaliser tel ou tel objectif, mais de survire à ces hordes incessantes d’ennemis. Pour y parvenir la coopération est impérative avec de bons joueurs pour réussir les missions au niveau de difficulté la plus élevée (et la plus amusante, cela va s’en dire).

La re-jouabilité est là, grâce au plaisir que l’on prend à chaque partie, à l’IA director qui évolue selon notre façon de jouer, avec le système d’infiltration ou pas, avec le système d’XP, de loot et de personnalisation plus poussée.

Le titre bénéficie d’une réalisation un peu datée, mais les graphismes accompagnent très bien l’action. L’ambiance est bien rendue aussi grâce aux bruitages des armes et à des musiques qui collent parfaitement.

Après, et c’est une déception, le titre ne propose pas autant de contenu qu’espéré. Et surtout, gros blâme, la plupart des braquages manquent d’ambitions et ne proposent même pas la même envergure que ceux du premier volet. C’est vraiment dommage. Mais cela reste un jeu que l’on vous conseille si vous avez aimé le premier. Et qui reste à essayer (en promotion) si ce n’est pas encore le cas.