Jeu vidéo / Call of Duty : Ghosts

Date de sortie
Développeur
Infinity Ward
Éditeur
Activision
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter

Test de Call of Duty : Ghosts

Call of Duty Ghosts est le nouvel opus annuel de la vache à lait d’Activision. Cette fournée est développé par Infinity Ward et on s’attend à des changements. En effet, on nous promet « une expérience de jeu inédite et captivante avec une histoire, un environnement et des personnages complètement inédits, le tout alimenté par un moteur de jeu Call of Duty nouvelle génération qui va redéfinir la série pour les futurs opus ». On espère donc que la version PC sera de haute volée. Est-ce que Call of Duty Ghosts relève brillamment ce challenge ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Un solo vu et revu

Les séquences en apesanteur sont sympa
Les séquences en apesanteur sont sympa

Le scénario nous plonge dix ans après une catastrophe dévastatrice, et les frontières américaines et l’équilibre du pouvoir mondial ont été bouleversés à jamais. Quant à ce qu’il reste des forces spéciales, un groupe mystérieux connu sous le nom de Ghosts mène le combat contre une nouvelle puissance mondiale technologiquement supérieure.

Ce nouvel univers nous fera endossé, pour la première fois depuis la création du jeu, le rôle de l’opprimé. On suivra l’histoire de deux jeunes frères qui font leur preuve afin d’appartenir à cette unité d’élite : les Ghost.

Ce scénario est moyennement captivant, c’est d’abord dû au fait que les personnages que l’on incarnent n’ont aucun charisme. Et ensuite, si vous avez déjà joué aux derniers épisodes, cette campagne est surtout un pot-pourri de tout ce que l’on a déjà vu et revu. Les différentes techniques de narration sont usées jusqu’à la corde. Il ne reste qu’un minuscule fil conducteur à ces poncifs éculés à de trop nombreuses reprises. Cette campagne dure entre cinq et six heures selon le niveau de difficulté sélectionné. Celui-ci ne change que le pourcentages de dégâts que l’on reçoit.

Bref, il n’est pas nécessaire de décrire en profondeur le gameplay de ce nouvel opus qui ressemble comme deux gouttes d’eau à ces aînés. Concrètement, on avance dans des couloirs étriqués, il n’y a aucune exploration possible, et l’on croisera dans de petites arènes des groupes d’oppositions qu’il faudra dégommer. Cette progression se sauvegarde par le biais de checkpoints. On est toujours accompagné de divers acolytes. Et on ne manquera jamais d’armes et de munitions.

Seul une bonne gestion du rythme sauve ce solo
Seul une bonne gestion du rythme sauve ce solo

Comme d’habitude l’IA des ennemis et au ras du ras des pâquerettes. On a plutôt l’impression de jouer à un TPS avec ces salles remplies d’objets pour que tout le monde puisse s’y cacher. Nos adversaires s’en servent et cela constitue leur seuls moments d’ingéniosités. Par la suite, ils sortiront gentiment leur têtes pour se faire aligner, ne nous contourneront jamais, et lanceront timidement quelques grenades de temps en temps. Et puis, plus rien, c’est le néant. Cela n’a pas évolué depuis le début de la saga…

Il n’y a donc aucun changements dans le gameplay de cette aventure solo et les gunfights sont du coup relativement faibles et sans grand intérêt.

Malgré tout, il y a de bonnes choses dans ce nouvel opus et il est temps d’énoncer les points positifs de cette aventure. Tout d’abord on visitera de nombreux lieux différents. Il y a ensuite diverses missions à réaliser qui proposent de varier les plaisir. Par exemple, on pilotera des hélicoptères, des tanks, etc… Tout cela est très arcade mais cela diversifie la chose. Tout n’est pas très intéressant à faire, mais on notera positivement les missions sous-marines et celles en atmosphère.

Si le rendu est au final quand même assez fade, le studio maîtrise encore parfaitement le point fort de la saga : celui de rendre cet amalgame dynamique. Cette campagne est toujours scriptée à mort pour le bonheur d’une mise en scène impeccable. Cela pète de partout, et l’action est omniprésente. Le rythme est donc relativement bien soutenu ce qui atténue les gros points faible du gameplay. Il n’y a rien de bien exceptionnel, mais cela se laisse jouer si vous n’avez pas encore atteint l’overdose de Call of Duty.

Un multi vu et revu

On a droit à un mix de jouabilité et de fonctionnalité entre un Modern Warfare 3 et un Black Ops 2
On a droit à un mix de jouabilité et de fonctionnalité entre un Modern Warfare 3 et un Black Ops 2

Au niveau du multijoueurs le studio n’innove pas, ou pas beaucoup. On a droit à un mix de jouabilité et de fonctionnalité entre un Modern Warfare 3 et un Black Ops 2.

Il y a toujours diverses classes jouables. Le choix prédéfinit surtout l’armement et les capacités (atouts) de notre soldat. On pourra bien sûr se confectionner, avec le temps, le troufion de nos rêves. On notera une personnalisation très poussée de notre avatar puisque l’on peut modifier en plus de nos armes, notre soldat en choisissant sa tête, sa morphologie, son casque et son équipement. Et on peut même, pour la première fois dans un jeu Call of Duty incarner un personnage féminin. Le studio annonce 20 000 combinaisons possibles. Bref, il y a de quoi faire avec beaucoup de choses à débloquer.

Malheureusement, il n’y a pas de serveurs dédiés… Pour un fps multi de cet envergure, c’est un gros gros blâme surtout que le studio n’en est pas à son coup d’essai en la matière. Toutefois, nous n’avons pas ressenti trop de latence durant nos parties. L’ensemble est particulièrement jouable, même si cela n’a rien à voir avec le confort et la performance qu’apportent les serveurs dédiés : c’est une évidence.

Les affrontements nous proposent des guérillas jusqu’à 12 joueurs. C’est peu, et en retrait par rapport au épisodes précédents. De plus, il n’y a toujours pas la possibilités de festoyer avec des véhicules.
Pour se défouler, il y a quatorze environnements différents proposant des lieux issus pas uniquement de la campagne solo. Ces maps sont relativement égales au niveau de la réalisation avec un travail sur la verticalité notamment. Il y a ainsi une multitude d’accès et on sera constamment sur nos gardes, le danger pouvant provenir de partout. On constate également de nombreux recoins pour les rois de la campbouze. Certains éléments sont destructibles, cela reste toutefois scripté et plus gadget qu’autre chose. Cela n’a strictement rien à voir avec Battlefield 4.

Ces maps sont plus grandes que d'habitude pour la série, sachant qu'il y a moins de joueurs, cela laisse quelques petits moment sans enchaîner les affrontements
Ces maps sont plus grandes que d’habitude pour la série, sachant qu’il y a moins de joueurs, cela laisse quelques petits moment sans enchaîner les affrontements

Ces maps sont plus grandes que d’habitude pour la série, sachant qu’il y a moins de joueurs, cela laisse quelques petits moment sans enchaîner les affrontements. En conclusion, le level-design de ces cartes est globalement réussi et cela constitue un point positif de ce mode multijoueur.

On dénombre plusieurs gametypes différents jouables sur l’ensemble de ces maps. Mais au final, il s’agit essentiellement de Deathmatch et de Team Deathmatch classiques auxquels on modifie quelques règles par moment (devoir tuer au moins un adversaire toutes les 30 secondes, pas de respawn, s’équiper d’armes qui apparaissent sur la carte, etc…). On trouvera aussi un mode Domination (double Domination en fait), connu, par ceux qui n’ont pas joués aux UT, comme du captures et défenses de point (trois points). Celui-ci est décliné aussi à plusieurs sauces (sans respawn par exemple). Un ersatz de Capture the Flag, mais sans drapeau (sic), ou il faut se rendre dans le camps adversaire pour marquer des points. Un mode infecté (un peu comme le mode chasseur de Crysis 3) dans lequel les humains (qui disposent que de quelques munitions) affrontent des joueurs infectés (équipés d’armes blanches) : chaque victime humaine devient infecté. On survolera pour finir un mode escouade permettant de manager une équipe de bots débiles contre une autre équipe de bots tout autant atrophié du cerveau.

Tout cela est plus que vu et revu surtout qu’il n’y a pas de réel changement dans le gameplay sauf la faculté de faire des glissades à la Crysis 3 et de pouvoir se pencher lorsqu’on est collé à un mur. Cela fonctionne bien, parce que c’est bien rodé mais il n’a rien de nouveaux dans la série. Même si les clans apprécieront les nouvelles possibilités qui leur sont offertes.

Un coop venu d’un autre monde

La nouveauté de ce Call of Duty Ghosts réside en fait du coté de son mode coopération à quatre joueurs
La nouveauté de ce Call of Duty Ghosts réside en fait du coté de son mode coopération à quatre joueurs

La nouveauté de ce Call of Duty Ghosts réside en fait du coté de son mode coopération à quatre joueurs. Adieu zombies mangeurs de cervelles et bienvenue aux aliens belliqueux. Ce mode reprend de nombreux concept issus d’ autres jeux multijoueurs. On peut le qualifier de mode Horde et Survival. Notre troupe avance sur une carte vaste et on doit exterminer les nids des Aliens. Pour y parvenir, on a la charge de transporter et de protéger une foreuse pour détruire un à un ces nids.

Évidement à chaque emplacements, nos adversaires débarquent en nombres. Cela équivaut à résister à une vague d’un mode Horde. Et avec le temps cela devient de plus en plus difficile.

Avant de lancer la foreuse on peut chercher de nouvelles armes et munitions (elles sont toujours au même endroit), ou se servir de quelques éléments du décor pour prévoir des pièges (électricités, bidon de gaz, etc…). Il faut avoir assez d’argent pour pouvoir acheter des armes, et utiliser certains de ces pièges. On en récolte tout naturellement en exterminant nos ennemis.

Il y a un système d’XP qui permet d’améliorer ses capacités et de se créer un semblant de classe. On pourra par exemple, acheter des tourelles portatives, des caisses de munitions pour l’équipe, faire plus de dégâts, etc… La complémentarité et ici de mise avec son équipe et cela fonctionne bien. Comme dans Left 4 Dead il faudra relever un coéquipier au sol, et si on est tous à terre la partie se termine.

Le bestiaire est très restreint. On croisera des aliens rapides, mais peu coriaces, qui grimpent et sautent de partout. Des plus gros qui nous jettent de l’acide et d’autres qui agissent un peu comme des tank en nous fonçant dessus.

Bref, ce gametype est très prenant, bien bourrin, et c’est toujours plaisant de se faire quelques parties. Malheureusement, il n’y a qu’une seule carte de disponible, peu d’aliens donc, et tous les différents objets se trouvent toujours aux même emplacements. Cela rend l’action répétitive au bout d’un moment. Même si la quête d’améliorer son personnage atténue un peu cela au début.

Une réalisation datée

Graphiquement, le titre ne tient pas la dragée haute face aux autres gros blockbusters du genre
Graphiquement, le titre ne tient pas la dragée haute face aux autres gros blockbusters du genre

Graphiquement, le titre ne tient pas la dragée haute face aux autres gros blockbusters du genre. On apprécie d’avoir des environnements variés en solo et en multi. C’est agréable à l’œil sans être, vous l’aurez compris, une claque visuelle comme peut l’être Battlefield 4 ou un Crysis 3 par exemple.

Les textures ne sont pas très fines, et les environnements pas très riches quand il n’y a pas des tonnes de scripts qui se déclenchent. Les différentes animations en jeu sont très datées, ce qui rend les déplacement pas très souples et peu crédibles. Par contre, durant les cinématiques les expressions sont de bonnes qualités.
Les différents éclairages sont plutôt réussis. Mais les effets d’explosions sont toujours aussi mal fichus. Cela en devient presque risible depuis le temps.

Dans l’ensemble c’est donc correct, mais on s’attendait a beaucoup plus pour « un moteur de jeu Call of Duty nouvelle génération qui va redéfinir la série pour les futurs opus ».

On notera que le jeu nécessite un système d’exploitation 64 bits et recommande 6 gigas de ram. On n’est pas convaincu, loin de là, que cela est nécessaire vu ce qui est affiché à l’écran, mais du coup cela rend le jeu fluide et sans ralentissements.

L’ambiance sonore est aussi un peu datée en ce qui concerne le rendu des armes et des différents bruitages. Le doublage est lui de bonne qualité tout comme la bande originale.

Conclusion

Il est clair que Call of Duty Ghosts déçoit. On s'attendait à un titre plus ambitieux
Il est clair que Call of Duty Ghosts déçoit. On s’attendait à un titre plus ambitieux

Il est clair que Call of Duty Ghosts déçoit. On s’attendait à un titre plus ambitieux. La campagne solo, toujours aussi courte, repose sur des poncifs usés jusqu’à la moelle par des années d’utilisation. Il n’y a qu’une bonne gestion du rythme et de l’action qui sauve l’intérêt de ce gameplay que l’on aimerait voir se renouveler. Cela se laisse jouer, mais cela ne vole pas bien haut.

Le cœur du jeu réside toujours dans son mode multijoueur. Et là, c’est toujours un peu la même chose : cela consiste en un mix de ce que proposés les titres précédents. Alors vu que c’est bien rodé maintenant et que les maps sont de bonnes qualité (dans l’ensemble) cela augure d’affrontements agréables si vous aimez la série. Mais la prise de risque et d’innovations et minimaliste. On regrette surtout qu’il n’y ait pas de serveurs dédiés et que cela soit limité à 12 joueurs.

La bonne surprise provient du mode en coopération contre des aliens. C’est agréable, fun et bien bourrin. Malheureusement, il n’y a qu’une seule map et peu d’ennemis différents.

Au niveau de la réalisation c’est aussi un titre en berne. C’est surtout que l’on s’attendait à un plus grand saut technologique. Là, c’est un peu la même chose que les années précédentes, en légèrement mieux, mais à des années lumières de ce que propose Battlefield 4 par exemple.

Vous l’aurez compris Call of Duty Ghosts n’est pas un mauvais jeu en soi. Mais il se repose trop sur ces lauriers en proposant en fait toujours la même chose depuis de nombreuses années. C’est sur ce point qu’il est grandement décevant. Si vous êtes fan, depuis le temps c’est bien rodé et il n’y a pas de raison que vous n’aimiez pas ce nouvel opus. Mais dans le cas contraire, on ne voit pas trop de raisons de vous conseillez d’acheter celui-là plutôt qu’un autre épisode.