Loadout est un TPS multijoueurs en Free to Play développé et édité par le studio indépendant Edge of Reality. On nous promet des combats déments, trépidants et violents. Doit-on passer à la caisse afin de pouvoir gagner des matchs plus facilement ? Et quelles sont les forces et les faiblesses de ce TPS à la sauce Team Fortress 2 ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Pay for Frime

Ce titre est donc jouable sans débourser un centime. Et il y a évidemment une boutique virtuelle en ligne afin que le studio puisse se rentabiliser et se viabiliser. La première chose à noter c’est que bien que le titre soit sur Steam, cette boutique n’est pas compatible avec la plate-forme. Il faut tout d’abord se créer un compte spécifique chez l’éditeur pour jouer et les micro-paiements s’effectuent sur leur propre plate-forme. Si vous avez un petit pécule sur steam il ne sera donc pas utilisable avec Loadout…

Ensuite il y a deux système de monnaie dans le jeu :

– Les Spacebux que l’on ne peut obtenir qu’en achetant un des packs payants ou via la boutique. Ils servent surtout à s’offrir des items cosmétiques afin de se créer un personnage à notre goût. Il n’y a que trois skins différents, mais on peut bien pousser leur personnalisation. Le choix est donc large, mais vraiment très onéreux. Les plus sympa sont les plus chers, et nombreux sont tarifés à 7-8 euros pour un pantalon ou un haut de corps. Les accessoires sont un peu moins cher 2-4 Euros et cela concerne surtout des lunettes, chapeaux, ceintures, tatouages, etc… Il y a pas mal de taunts (4-8 Euros) hilarantes. Par contre, il n’y a pas d’items « unusuals » qui ajoutent un effet spécifique à tel ou tel accessoire. On peut gagner, rarement, quelques items de personnalisation sans dépenser de l’argent réel, mais ce ne sont pas les plus bling-bling.

Les spacebux permettent aussi d’acheter des boosts d’XP ou des Blutes (l’autre monnaie du jeu). Ce qui donne un avantage aux joueurs car la progression est assez lente (on y reviendra).

Il y a enfin trois packs payants pour l’instant à 9, 19 et 37 Euros. Mais ils ne sont pas très utiles, car ils ne proposent que quelques items décoratifs (vraiment pas les mieux), des boosts et des spacebux. Vous aurez des trucs plus adaptés en passant directement via leur boutique pour le même prix (selon les cas).

Play for Win

– L’autre monnaie du jeu se dénomme blutes, et on l’obtient en jouant. Elle permet de débloquer une pièce d’arme ou d’améliorer une technologie. Donc plus on joue, plus on aura une arme puissante. Mais la progression est relativement lente. Il vous faudra de nombreuses heures pour posséder une arme dévastatrice. Le fait d’acheter des boost d’XP et de blutes rend la chose un peu plus rapide, ce qui avantage quand même les personnes qui le feront.

Il n’y a pas de classes et on la définie au moyen des armes que l’on créé. On peut choisir entre quatre catégories différentes : fusil, lanceur, impulsion et rayon. Il y a ensuite six types d’améliorations possibles : crosse, visée, canon, gâchette, chargeur et munitions. Un peu comme les derniers Battlefield, lorsque l’on débloque une crosse, par exemple, pour une catégorie, on ne peut pas l’utiliser pour une catégorie d’arme différente. Mais par contre, on peut l’améliorer deux fois pour avoir de meilleures stats.

Le studio annonce des milliards de combinaison possible : on n’ira pas jusque là. Mais effectivement il y a pas mal de choix et on retrouve un arsenal assez conséquent. On peut se construire un lance roquettes, un fusil de précision, des fusils à pompe, des plasma guns, des mitraillettes, et des Lightning Gun (Quake Powaa). L’élément délirant est que l’on peut leur adjoindre des munitions plasmas, enflammés, guérissantes (à la manière du Médic de TF2) et qui rebondissent de partout. C’est particulièrement fun, il faut bien l’avouer, même si c’est un peu le bordel à l’écran par moment.

Le petit bémol, et qu’étant donné que la progression est vraiment lente on se cantonnera à n’utiliser seulement qu’une ou deux armes. Cela devient du coup répétitif. Et un joueur qui débutera aura bien du mal contre d’autres bien plus avancés dans leur armement. Néanmoins, on peut ramasser les armes des autres joueurs et les utiliser jusqu’à notre mort ce qui atténue un peu ces débuts délicats.

Un gameplay aisé et très fun

Loadout se joue en équipe de 4 Vs 4 au maximum. Il propose plusieurs gametypes très connus jouables sur les mêmes maps. On retrouve du capture de points, du Team Deathmatch avec une règle bien sympathique qui valide le frag (ou l’annule si c’est un partenaire) lorsque l’on ramasse la fiole de vie du défunt, du Capture de Flag remplacé ici par un marteau très puissant avec une aire de frappe très importante et un mode dans lequel on doit collecter et déposer, à des endroits précis, divers fragments. Ces gametypes collent parfaitement à l’univers du jeu et à la taille des maps. Le studio devrait en rajouter d’autres avec le temps.

Les cartes sont petites, ce qui permet des affrontement incessants. Le lebel-design est assez basique, mais correct pour le style de jeu. On regrette quand même le peu de choix car on tourne vite sur les mêmes environnements.

La prise en main est très simple et très rapide. On se déplace avec les touches directionnelles et on peut aussi sauter ou faire une roulade pour éviter les tirs ennemis. On a une touche pour le tir et une autre pour le zoom comme à l’accoutumé pour les TPS. On ne peut embarquer que deux armes et un type de grenade (ou des déployables). On aura vite fait de maîtriser tout cela. Et durant les parties on croisera essentiellement la technique du bunny jump.

La coopération est de mise et vous aurez plus de chances de remporter la victoire avec une équipe soudée. Mais à part rester groupé, et coordonner les attaques et les défenses il n’y a pas d’actions spécifiques très poussées. Car on trouve des caisses de regen et de munitions (pour les grenades, pour les armes c’est illimité) un peu de partout sur les maps. Et les personnages n’ont pas d’aptitudes propres (même si on peut débloquer quelques éléments déployables).

Au final, Loadout est un jeu très fun à jouer, surtout entre ami. L’action est omniprésente et il y a des armes bien déjantées. On prend beaucoup de plaisir à y jouer un temps, mais cela manque quand même de contenu sur la durée.

Un réalisation de qualité

Loadout reprend le design général et l’aspect barré de Team Fortress 2. On a donc droit à des graphismes de types cartoon. C’est coloré avec de jolies Skybox et des textures assez fines. Les maps sont relativement vides, mais lors des combats l’écran et vite rempli de projectiles. A l’œil c’est donc assez agréable et cela devrait tourner sur de nombreuses bécanes sans problème.

Les animations sont loufoques et on apprécie cet humour déjanté. On notera surtout le travail sur les skins qui se « détériorent » avec le temps. Il n’est pas rare de perdre sa tête, ou de la chair à une jambe ou au niveau du ventre lorsque l’on encaisse trop de dégâts. C’est rare et bien délirant.

L’interface est traduite en français. Mais clairement via Google Trad, il y a donc pas mal de fautes et des phrases au sens absurdes.

Au niveau sonore, on a droit à des effets sans grand génie, mais qui collent bien à l’ambiance survitaminée du titre.

Conclusion

Loadout est un TPS multijoueur déjanté qui est très agréable à jouer. L’action est omniprésente et on s’y amuse particulièrement bien entre amis. La prise en main est immédiate et les différents gametypes et les maps collent bien à cet univers loufoque. Malheureusement, pour l’instant, il n’y a pas assez de contenu à ce niveau, mais le studio a promis d’en rajouter.

Le point principal est qu’il n’est pas nécessaire de payer pour espérer gagner. Le skill surtout, et une bonne arme suffiront. La courbe de développement de son arme est longue. Et on peut se crafter le petit joujou létale de nos rêves. Il y a vraiment des choses très amusantes à confectionner. Malheureusement, cela prend tellement de temps à monter, que l’on en développera pas plus d’une ou deux. Ce qui entraîne forcément de la répétitivité dans nos sessions de jeu. Et les joueurs qui achèteront des Boost seront avantagés de ce point de vue.

N’espérez pas non plus débloquer de nombreux éléments de personnalisation pour les trois skins de base sans débourser le moindre centime. Il y a des choses très délirantes pour pimper son personnage et des Taunts à mourir de rire. Mais cela revient vraiment très (trop) cher. Les différents packs payants sont relativement inutiles autant acheter directement via la boutique pour avoir de meilleures choses.

Au final, Loadout vaut largement le coup d’œil et on vous conseille de l’essayer sans frais. Il devrait occasionner de belles sessions de rigolades pour le plus grand nombre malgré un contenu assez faible et de la répétitivité sur la durée.