Jeu vidéo / Batman : Arkham Asylum

Date de sortie
Développeur
Rocksteady
Mode de jeu
-
Thèmes du jeu
Action, Aventure
Batman : Arkham Asylum

Test de Batman : Arkham Asylum

Batou
Batou

L’action de Batman : Arkham Asylum se déroule dans le célèbre institut psychiatrique de Gotham City où sont internés la plupart des Nemesis de l’homme chauve-souris. Il ne s’agit pas d’une adaptation d’un film ou d’un comic, mais l’univers est fidèlement retranscrit. Les fans apprécieront le choix de ce lieu emblématique. Ainsi que l’omniprésence du joker qui nous accompagne tout au long de l’aventure. Nous sommes amenés à croiser de nombreuses autres têtes connues : Harley Quinn, Enigma, Bane, Joker, Zasz, Killer Croc, Gordon et Oracle notamment. De plus, le jeu regorge de clins d’œils à d’autres ennemis ou amis du Dark night.

Fais Risette.
Fais Risette.

Dès le début du jeu nous sommes confrontés à ce que sera l’ambiance de ce soft. Une cinématique d’introduction nous permet de voir Batou alors qu’il vient de capturer le Joker et qu’il le raccompagne à l’asile Arkham Asylum. Le Joker bien que capturé, nargue son monde en enchaînant plaisanteries et provocations. Le décor est planté et l’atmosphère se fait rapidement plus sombre lorsque ce dernier arrive à se libérer. Le justicier de Gotham va devoir vivre la plus longue nuit de son existence afin de combattre son ennemi de toujours aidé par nombres de ses sbires.

Une ombre veille sur Arkham Asylum.
Une ombre veille sur Arkham Asylum.

L’immersion est donc un point fort de Batman : Arkham Asylum. On notera que le doublage en français des principaux personnages est de très bonne facture. Le joker est une vraie réussite. Par contre, il y a quelques décalages de synchronisation labiale lors des cinématiques. Vous pouvez aussi choisir de mettre le jeu en VO (par l’ini) avec des sous-titres fr. On a également un gros regret, les musiques du jeu ne sont pas celles de Hans Zimmer & James Newton Howard qui accompagnent les deux derniers opus cinématographiques. Rocksteady n’en a pas acheté les droits et c’est fort dommage.

Des graphismes soignés.
Des graphismes soignés.

La réalisation n’est pas en reste, elle est tout simplement excellente. Jamais l’homme chauve-souris n’aura été plus impérial, plus majestueux, plus alerte que dans Batman Arkham Asylum. Dans le domaine visuel on a droit à l’Unreal Engine 3.0 d’Epic dont la réputation n’est plus à faire. Les textures sont fines et bien détaillées. Malgré le confinement au seul institut psychiatrique, on a droit à un environnement qui varie et n’utilise par toujours les mêmes graphismes. Les différentes sections sont assez diversifiées. De plus, les jeux d’ombres et de lumières sont particulièrement travaillés et réussis. À ce niveau là, le jeu est juste sublime.

Je te vois !
Je te vois !

La version PC incorpore la gestion du moteur physique PhysX d’Nvidia pour plus d’immersion. Néanmoins, étant chez le concurrent canadien je n’ai pu tester celui-ci. Ainsi que la 3D Vision qui est aussi présente si vous avez le matériel adéquat.
En termes de gameplay Batman : Arkham Asylum se la joue jeu d’action/aventure qui mêle combat, infiltration, exploration et plateforme. L’action est assez diversifié, on pourra choisir différentes voies pour combattre les ennemis. Toutefois cela reste assez dirigiste.

Tiens dans les dents.
Tiens dans les dents.

Les scènes de combats sont extrêmement simplistes. On vise un adversaire puis un seul clic gauche pour donner un coup, après en cliquant encore une fois on enchaîne contre le même ou un autre ennemi. Batman assène les coups sans que l’on ait grand-chose à faire car on a un laps de temps d’une à deux secondes entre chaque clic. Bref difficile de perdre même contre beaucoup d’opposants. Les combos de 15 à 25 coups fleurissent facilement. Par la suite, pour ne pas tomber dans l’ennui le plus total on rencontrera quelques subtilités comme faire un clic droit (dur) pour contrer un ennemi spécifique, sauter par-dessus lui pour le frapper dans le dos, etc. C’est le gros problème du jeu, à mon avis, même en difficulté élevée cela reste très facile. Le jeu a été conçu pour le casual gamer consoleux. D’un autre côté on a vraiment l’impression d’être un super héros, mais bon, on aurait préféré un challenge un poil plus poussé.

Wilhelm Röntgen te surveille !
Wilhelm Röntgen te surveille !

L’aspect infiltration est bien maîtrisé et il apporte une variété salvatrice afin de ne pas tomber dans la monotonie. La vision aux rayons X est très utile à cet égard. On se servira également des centaines de gargouilles (limite crédible, mais cela sert le gameplay) qui parsèment les différentes salles pour se cacher ou attaquer en hauteur.

On ne s’ennuie pas car on possède un bel attirail de gadget également : grappin, batarangs, tyrolienne, pistolet à gel explosif, appareil de piratage, etc. Et surtout le titre propose un petit aspect RPG où l’on gagne de l’expérience qui nous permettra d’améliorer ses gadgets ou ses compétences. Au lieu d’utiliser toujours la même technique pour vaincre nos adversaires on aura plutôt loisir à utiliser tout cet attirail et les différentes améliorations pour pimenter l’action.

Lequel y aura droit en premier ?
Lequel y aura droit en premier ?

La durée de vie est correcte pour un tel jeu. Elle se situe aux alentours des 15 heures si l’on cherche les différents bonus cachés par l’homme mystère. On appréciera ces derniers qui nous donnent des gains d’Xp, et qui narrent également l’histoire de certains personnages par le biais de biographies ou de cassettes d’entretiens (un peu comme dans Bioshock). Dénicher tous les bonus cachés n’est pas chose aisée, il faudra bien chercher et revenir en arrière parfois pour prendre des objets que l’on ne peut attraper sans l’amélioration, ou le gadget adéquat.

Réunion de famille.
Réunion de famille.

En conclusion, on pouvait s’attendre à une énième adaptation de licence bazardée, mais Batman : Arkham Asylum est tout le contraire. C’est un très bon mélange d’aventure et d’action avec un gameplay riche, un univers très bien respecté, des graphismes somptueux, à la mise en scène et la réalisation soignées, au scénario intéressant et surtout très amusant. C’est très plaisant à jouer. On regrette juste une difficulté mal dosée et un certain dirigisme. Néanmoins, cela reste une indéniable réussite.