Jeu vidéo / Divinity : Original Sin

Date de sortie
Développeur
Larian Studios
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
RPG
-

Test de Divinity : Original Sin

Divinity : Original Sin est le dernier opus dans la saga des Divinity. Il s’agit d’une pré-quelle dont les événements se déroulent quelques centaines d’années avant Divine Divinity. Il s’agit d’un RPG avec un système de jeu en tour par tour jouable en solo ou en coopération à deux. C’est toujours développé et édité par Larian Studios. Est-ce que Divinity : Original Sin, qui a engendré de nombreuses attentes à son sujet, sera combler les vieux adaptes du genre ainsi que les amateurs de jeu de rôle en général ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Création et développement des personnages

On peut opter pour des personnages prédéfinis ou bien répartir nous même les points dans différentes caractéristiques, aptitudes et talent.
On peut opter pour des personnages prédéfinis ou bien répartir nous même les points dans différentes caractéristiques, aptitudes et talent.

Avant de commencer notre partie, on doit créer deux personnages. Par la suite, on pourra gérer jusqu’à quatre héros au total. Malheureusement, il n’y a que deux compagnons différents supplémentaires et donc cela ne nous laisse aucune réelle latitude dans la formation de notre escouade. Ils peuvent certes quitter le groupe en cas de fort désaccord (sic) lors de décisions cruciales. On pourra toujours engagez des hommes de main pour retrouver l’équilibre. Mais on aurait préféré un choix réel plus large pour nos compagnons.

On a quand même un panel de onze classes différentes à la création (mage, guerrier, moine, ranger, etc…). On peut aussi choisir notre sexe, mais pas notre race. Par contre, la customisation est assez faible et il n’y a pas beaucoup de variantes possibles.

On peut opter pour des personnages prédéfinis ou bien répartir nous même les points dans différentes caractéristiques, aptitudes et talent. On retrouve des points de caractéristiques classiques à répartir entre : force, dextérité, intelligence, constitution, vitesse et en perception. Mais aussi des points de talents qui améliorent notre efficacité avec des armes à une ou deux mains, avec des boucliers ainsi que notre armure. Ils permettent également de pouvoir utiliser des sorts (sorcellerie, pyrokinésie, gredin, aérothurge, etc…), la forge, l’artisanat, le vol, etc… Et enfin, on a également plus rarement des points de talent qui octroient divers bonus (arsenal incassable, parler aux animaux, avoir un plus grand inventaire, faire plus de dégâts lorsque l’on se trouve sur du sang, etc…)

Notre feuille de personnage est très complète et on peut ainsi facilement créer des compagnons différents et complémentaires au fil du temps. La montée de niveau est assez lente. Mais elle permet des combinaisons toutes plus amusantes à tester les unes que les autres. De plus, on ne se retrouve pas avec une classe cloisonnée. Et on peut ainsi facilement faire évoluer nos compagnons en ajoutant à un expert du corps à corps des aptitudes et des pouvoirs à distance, par exemple.

Cet aspect est très réussi au niveau du jeu de rôle avec moult combinaisons, des tonnes de compétences et tout cela se fait de façon intuitive sans qu’un personnage devienne grosbill. On apprécie vraiment les possibilités offertes et la possibilité de se faire un groupe très complémentaire.

Un univers divin

Prenant place bien avant Divine Divinity et The Dragon Knight Saga, Divinity: Original Sin nous présente un monde familier à une autre époque.
Prenant place bien avant Divine Divinity et The Dragon Knight Saga, Divinity: Original Sin nous présente un monde familier à une autre époque.

Prenant place bien avant Divine Divinity et The Dragon Knight Saga, Divinity: Original Sin nous présente un monde familier à une autre époque. Il s’agit d’un RPG isométrique en solo et en coop multijoueur avec des combats tactiques au tour par tour.

Le monde que l’on a explorer est imposant. Il est rempli de personnages et d’objets dans les villes, en dehors une fois que les ennemis sont anéantis cela manque tout de même de vie. Mais attendez-vous à passer des heures entières à explorer et à parler à de très nombreux interlocuteurs.

La durée de vie du jeu est difficile à calculer, mais elle est très longue. Il vous faudra entre cinquante et cent heures (je sais c’est super précis) pour finir totalement le jeu en prenant le temps de flâner et en difficulté élevé. De plus, il y a un éditeur de niveaux et on peut donc s’attendre à de nombreuses contributions de la communauté, rallongeant d’autant la durée de vie.

La rejouabilité est là, car il y a plusieurs manières de résoudre les quêtes et on peut aussi se monter des personnages totalement différents. Enfin, le mode en coopération permet également de jouer ou de rejouer différemment une partie. Bref, jouer à Divinity : Original Sin s’est s’immerger dans un monde nécessitant une forte implication en temps. Mais le plaisir est là, et cette profondeur ravira tous les fans du titre.

Le monde que l'on a explorer est imposant. Attendez-vous à passer des heures entières à explorer et à parler à de très nombreux interlocuteurs.
Le monde que l’on a explorer est imposant. Attendez-vous à passer des heures entières à explorer et à parler à de très nombreux interlocuteurs.

Il n’y a pas réellement de trame principale. On constate effectivement que toutes les quêtes sont entremêlées. Et il vous faudra souvent en terminer une pour pouvoir avancer dans une autre. On aura donc constamment un œil sur notre journal, nous récapitulant nos différentes avancées. Le jeu n’est pas pensé pour faire de nous des assistés. L’exploration est libre plutôt que linéaire. Il n’y a qu’un seul objectif principal, et la façon de l’atteindre varie selon notre façon de faire et de penser.

Cette liberté est vraiment plaisante et les différents puzzles demandent un peu de réflexion sans que cela soit irréalisable. On l’a souligné, certaines quêtes peuvent s’effectuer de différentes façon. Et on ne peut qu’apprécier cette autonomie d’action.

Au début du jeu, on ne sait pas grand chose sur nos héros et sur notre rôle dans cette trame. Par la suite, on en apprendra évidemment beaucoup plus. Le scénario est basique, mais on apprécie que cette histoire soit racontée non seulement au travers de la quête principale, mais surtout au travers des différentes rencontres et missions annexes que nous feront. De plus, l’humour de nos amis belges est omniprésent dans la narration. Ce qui donne un coté bien sympathique à l’histoire et à ce monde auquel on est confronté.

Une interface lourde

Pour le reste, on déplore quand même une interface de jeu assez lourde. La gestion de l'inventaire est vite rébarbative avec cette multitude d'objets.
Pour le reste, on déplore quand même une interface de jeu assez lourde. La gestion de l’inventaire est vite rébarbative avec cette multitude d’objets.

Notre groupe est composé de quatre garnements. Mais on peut très bien choisir par exemple de le scinder en deux par moment. En fait, on peut faire ce que l’on veut et envoyer un, deux, trois compagnons à un endroit et le reste à un autre. Cela permet de réaliser certaines actions plus vites. Mais attention de ne pas déclencher de combats ou bien cela sera beaucoup plus difficile avec moins de personnages à notre disposition.

Pour le reste, on déplore quand même une interface de jeu assez lourde. La gestion de l’inventaire est vite rébarbative avec cette multitude d’objets. Lors des ventes, c’est par moment un peu prise de tête avec ces items moyennement rangés, qu’il faut refourguer à notre héros qui a la plus haute compétence en marchandage. Et ensuite les poser un à un dans les cases de l’acheteur…

L’artisanat, tout comme la forge permet de crafter pas mal de choses. C’est assez rigolo et relativement puissant vu qu’ils permettent de se confectionner : de l’armement, des parchemins, des recettes de cuisine, des potions, des amulettes, des bonus aux armes, des armures et divers autres choses. Mais là encore, c’est un peu fastidieux par moment au vu de l’interface. De plus, certaines combinaisons d’objets sont parfois illogiques.

Alors cette interface lourde n’est pas rédhibitoire, mais elle rend toute l’administration du groupe hors combat particulièrement fatigante. C’est dommage est c’est clairement le plus gros défaut du jeu.

Des combats stratégiques au tour par tour

Les combats sont très stratégiques et exigeants en difficulté élevé.
Les combats sont très stratégiques et exigeants en difficulté élevé.

Comme dans tout RPG, lorsque que l’on explore pas le monde ou que l’on ne gère pas notre groupe et les discutions avec les Pnj : il reste les phases de combats. Celles-ci s’effectuent au tour par tour. Forcément, c’est moins dynamique que des phases d’actions. Toutefois, le studio a réussit à les rendre captivantes.

En effet, les combats sont très stratégiques et exigeants en difficulté élevé (on peut switcher facilement le niveau). Tout d’abord, ils se déroulent directement sur le champs de bataille, là ou l’affrontement a commencé. En suite, on dispose de points d’actions pour chaque personnages à répartir intelligemment (si possible). Les déplacements coûtent un nombre de points selon la distance à parcourir. Et il en va de même pour chaque coups portés ou sort lancés. Si on ne les utilisent pas tous, notre héros en aura plus le tour d’après (si on est encore en vie).

Jusque-là c’est très classique. Mais le studio a incorporé tout un système qui gère parfaitement la magie élémentale. Et c’est là, quelque chose de très ludique. On s’amuse diablement à user de sorts pour les combiner et accroître leurs dégâts en parfaite harmonie avec les éléments du décors. Par exemple, on peut geler des flaques d’eau, ou bien utiliser l’électricité pour neutraliser un temps nos ennemis. Il n’y a pas d’étendue d’eau sur le terrain de bataille ? Ce n’est pas grave, il suffit qu’un de vos héros invoque la pluie ou alors sachez que les flaques de sangs sont elles aussi tout autant conductrices. On peut aussi créer des zones inflammables, faire exploser des tonneaux de poudre et de poisons ou des poches de gaz. Attention toutefois, pensez à vos compagnons le friendly-fire est activé. On a aussi la faculté, si on a les sorts et les compétences adéquates, d’invoquer des monstres et des animaux pour combattre quelques tours à nos cotés.

Il faut donc constamment regarder à quoi nos ennemis sont le plus sensibles et quelques sont leurs forces, utiliser le terrain à notre avantage, soigner et accroître les compétences de nos guerriers spécialisés dans le corps à corps, combiner nos forces, affaiblir les caractéristiques de nos opposants  , ou fuir lorsque tout espoir de victoire s'envole.
Il faut donc constamment regarder à quoi nos ennemis sont le plus sensibles et quelques sont leurs forces, utiliser le terrain à notre avantage, soigner et accroître les compétences de nos guerriers spécialisés dans le corps à corps, combiner nos forces, affaiblir les caractéristiques de nos opposants , ou fuir lorsque tout espoir de victoire s’envole.

Il faut donc constamment regarder à quoi nos ennemis sont le plus sensibles et quelques sont leurs forces, utiliser le terrain à notre avantage, soigner et accroître les compétences de nos guerriers spécialisés dans le corps à corps, combiner nos forces, affaiblir les caractéristiques de nos opposants , ou fuir lorsque tout espoir de victoire s’envole.

L’IA est dans l’ensemble plutôt bonne, même si elle a quelques moment de faiblesse. Les dégâts qu’elle nous inflige sont importants. Les ennemis se soignent, utilisent constamment leurs aptitudes et pouvoirs, essayent de nous contourner et nous pourchassent indéfiniment. On peut d’ailleurs utiliser la technique apprise de la saga Gothic/Risen qui consiste à amener des ennemis vers d’autres Pnj pour qu’ils combattent entre eux. Mais attention ces derniers ne sont pas immortels.

Le bestiaire est assez varié et nos opposant sont dès fois insensibles ou au contraire sujet à différentes éléments.

En difficulté élevé, les combats sont vraiment exigeants et ne pardonnent pas nos erreurs répétées. On aura un peu du mal au début avant de bien connaître les différentes techniques, et quand nos héros ne seront pas encore très développés. Mais il y a un réel répondant et cela augure de combats frénétiques et assez jouissifs lorsque en sous nombre notre stratégie s’avère la bonne et nous permet de remporter la victoire. Sachez enfin, qu’il n’y a pas de leveling, il faudra donc revenir pour combattre un groupe d’ennemis bien trop fort pour nous. Et une fois terrassés, ils ne se relèveront plus.

Une direction artistique de qualité

Les graphismes sont réussis. Les différents environnements se renouvellent avec le temps. Et ils sont chatoyants, riche en couleurs et bénéficiant de textures de très bonnes qualité. C'est un réel plaisir de déambuler dans ce monde si enivrant par moment.
Les graphismes sont réussis. Les différents environnements se renouvellent avec le temps. Et ils sont chatoyants, riche en couleurs et bénéficiant de textures de très bonnes qualité. C’est un réel plaisir de déambuler dans ce monde si enivrant par moment.

Les graphismes sont réussis. Les différents environnements se renouvellent avec le temps. Et ils sont chatoyants, riche en couleurs et bénéficiant de textures de très bonnes qualité. C’est un réel plaisir de déambuler dans ce monde si enivrant par moment.

Il y a quelques rares effets de lumières. Et les animations des personnages sont eux bien réussis. On apprécie surtout les effets d’électricités et les différentes explosions. Visuellement, c’est donc un titre très agréable et relativement bien optimisé pour l’ensemble de nos bécanes. Notre seul reproche est qu’il n’y a pas de cycle jour/nuit et de conditions climatiques changeantes. C’est dommage cela aurait porté le jeu dans une dimension encore plus inoubliable.

Divinity : Original Sin comporte sont lot de bugs en tout genre, mais rien de bien insurmontable.
Au niveau sonore, les bruitages et les dialogues sont de bonne qualité. Il n’y a pas de localisation en français pour le langage et on doit se contenter de sous-titres à la qualité très discutable. Il faut croire que nos amis chez Larian sont Flamands…

Les musiques sont de qualité inégales. Il y a de superbes mélodies, et d’autres bien moins suaves. Le pire c’est qu’elles sont balancées un peu n’importe comment (combat, exploration) ce qui procure une atmosphère un peu étrange par moment.

Conclusion

Divinity : Original Sin est bien l'excellent RPG que l'on attendait.
Divinity : Original Sin est bien l’excellent RPG que l’on attendait.

Divinity : Original Sin est bien l’excellent RPG que l’on attendait. Alors certes, tout n’est pas idyllique. Mais le titre repose sur d’excellentes bases du jeu de rôle. On peut se monter facilement des personnages amusants et complémentaires des autres membres de notre groupe à notre guise.

L’aventure est très longue et l’histoire s’imbrique parfaitement au fil des quêtes qui s’entremêlent les unes aux autres avec une totale liberté de réalisation et d’exploration.
Les combats sont très stratégiques et tactiques et surtout jamais ennuyeux. On apprécie grandement la gestion des effets élémentaires qui est très bien rendue et surtout diablement efficace en plus d’être spectaculaire.

Le titre bénéfice en outre d’une qualité visuelle de haute volée avec ses graphismes très fins et chatoyants.

On regrette surtout une interface lourdingue qui rend toute l’administration du groupe hors combat particulièrement fatigante. On aurait également adoré que le titre propose un cycle jour/nuit.

Si vous aimez le genre, on ne peut que vous conseiller Divinity : Original Sin qui vaut largement son prix et le détour pour l’expérience qu’il procure. Il dispose de tous les ingrédients pour entrer au panthéon des grands et bons jeux de rôle.