The Vanishing of Ethan Carter est un jeu d’exploration et de découverte en vue subjective. C’est développé et édité par The Astronauts. Il s’agit d’un petit studio indépendant regroupant des rescapés de People Can Fly. Pour autant, on est très loin du genre d’ambiance qui a fait leur renommée car le titre se rapproche plus d’un Dear Esther que d’un Painkiller. On nous promet une expérience non linéaire avec une aventure captivante. The Vanishing of Ethan Carter tient t-il ses promesses et parvient-il à combler les fans du genre mais aussi à conquérir un plus large public ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.

Une aventure intrigante et captivante

On incarne le détective privé Paul Prospero qui est spécialisé dans l’occulte et qui possède la faculté de communiquer avec les esprits. Le scénario nous propose de partir à la recherche d’Ethan Carter, un jeune garçon, qui a disparu. On sera ainsi amené à découvrir le mystère d’une ancienne force maléfique qui se cache dans la vallée de Red Creek Valley.

La qualité d’écriture est vraiment au rendez-vous. Cette vallée est intrigante et mystérieuse. Notre pérégrination nous permettra d’en découvrir un peu plus au fur et à mesure. On trouvera bien quelques lettres pour nous en apprendre un peu plus sur le mystère qui pèse sur ces lieux. Mais ce sont surtout les différents puzzles qui, une fois reconstitués, nous révélerons les événements qui s’y sont déroulés. Et la découverte de divers meurtres morbides accroît efficacement les sentiments oppressants sur le devenir d’Ethan Carter. Jusqu’au dénouement final plutôt sympathique.

L’ambiance est vraiment bien maîtrisée tout au long de l’aventure. On prend donc plaisir à conclure l’enquête mystérieuse et captivante de notre détective privé.

Malheureusement, la durée de vie du jeu est très courte. Il vous faudra entre quatre et cinq heures (en prenant bien son temps) pour finir The Vanishing of Ethan Carter. De plus, la rejouabilité est quasi nulle.

Un gameplay simple au service de la narration

Il s’agit donc d’un jeu d’exploration et de découverte en vue subjective. On évolue dans un monde semi-ouvert, sans temps de chargements, dans lequel on est libre de déambuler et de réaliser les diverses énigmes à notre guise. Pour le coup, on ne vous le conseille pas. Car pour connaître la fin de l’histoire, il faudra les avoir logiquement toutes résolues. Et lorsque l’on se trouve à la fin de notre parcours, être obligé de revenir tout au début du jeu pour ensuite repartir au dénouement : ce n’est pas super amusant.

Le gameplay est vraiment simple et épuré. Il n’y a pas de Hub, d’inventaire et on ne peut pas faire grand chose à part ramasser un objet et le poser au bon endroit.

L’élément majeur de notre activité, outre la promenade, est constitué par la résolution d’énigmes. Déjà, il n’y en a pas beaucoup, moins d’une dizaine. Ensuite on incarne le détective privé Paul Prospero et non le célèbre Sherlock Holmes. Cela signifie qu’il n’y a absolument pas besoin de se triturer les méninges pour trouver la solution. Le niveau est vraiment bas et ne constituera pas un élément de blocage pour qui que ce soit.

En fait, comme souligné précédemment, les puzzles sont surtout présents comme support pour la narration. Donc si vous êtes surtout un adepte de l’action passez vôtre chemin car vous trouverez qu’il n’y a rien à faire à part se promener à Red Creek Valley.

Une direction artistique de haute volée

Le studio a misé sur le photo-réalisme et c’est une réelle et formidable réussite. En effet, les décors sont somptueux et on fera constamment halte pour admirer le panorama. Le monde proposé est finalement assez restreint, mais il propose des paysages qui se renouvellent constamment. Ces derniers ont une beauté sauvage saisissante. C’est un réel plaisir pour les yeux et le tout est en plus bien optimisé sans chutes importantes de framerates.

La modélisation des textures et elle aussi de haute facture avec des éléments fins et biens détaillés qui en plus ne se répètent pas. Du très beau boulot.

Le tout est accompagné de jolis effets de lumières. Et on apprécie également le rendu du vent qui fait onduler en symphonie divers brins d’herbe ou chaque branches d’un arbre. C’est vraiment saisissant de réalismes là encore. Et en forêt, par exemple, c’est tout simplement un des plus beau rendu qu’il nous ait été donné de voir.

L’ambiance sonore est aussi d’excellente qualité. Les bruitages sont brillants de réalismes et nous plongent encore plus dans l’immersion de ce monde pesant. C’est aussi le cas des diverses musiques qui sont enivrantes et extrêmement bien mixées pour accélérer le tempo lorsqu’il le faut. Ou au contraire qui se font plus discrètes et oppressantes lors de nos explorations.

Conclusion

The Vanishing of Ethan Carter constitue une belle surprise. Les aficionados d’actions lui reprocheront de n’être qu’une simulation de promenade. Mais cela serait rater l’essentiel de ce que propose l’aventure.

Tout d’abord, c’est difficile de ne pas être émerveillé par la qualité graphique et sonore du titre qui fournissent un rendu très crédible à Red Creek Valley par le biais d’un photo-réalisme à couper le souffle. Le monde que l’on va explorer est fascinant.

Ensuite, la qualité d’écriture fournit une histoire intéressante à découvrir. Avec un gameplay au service d’une narration efficace qui nous immerge dans une histoire captivante et oppressante. L’ambiance est brillamment maintenue jusqu’au dénouement final.

Par contre, la durée de vie est extrêmement faible (4-5 heures) sans réelle rejouabilité. De plus, il n’y a pas beaucoup d’énigmes et elles sont très faciles à résoudre.

C’est pourquoi on vous conseille franchement ce titre rafraîchissant mais plutôt lors de promos.