Jeu vidéo / Outland

Date de sortie
Développeur
Housemarque
Éditeur
Housemarque
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
Plates-formes
-

Test de Outland

Outland est d’un jeu de plates-formes en 2D. C’est développé et édité par le studio Housemarque. On nous promet un titre dynamique au style graphique unique et qui possède un ingénieux système de polarité. Est-ce qu’ Outland tient ses promesses et parvient à combler les fans du genre mais aussi les néophytes ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.

Une histoire sans relief

Une durée de vie correcte pour le prix
Une durée de vie correcte pour le prix

On incarne un jeune guerrier qui se dresse pour défier deux déesses qui peuvent détruire notre monde antique où règne encore la magie. Mais avant de pouvoir les affronter, il faudra franchir d’innombrables obstacles, venir à bout de nombreux ennemis et de quelques boss gigantesques.

L’histoire en elle même est reléguée au second plan. On nous présente brièvement le synopsis et le déroulement des événements via quelques lignes de textes au début et à la fin des niveaux. Notre héros n’est pas non plus très charismatique. Bref, ce n’est pas important pour le style de jeu, mais ce n’est pas sur ces points que l’on s’immergera dans l’univers pourtant merveilleux d’ Outland.

Le titre propose cinq mondes différents (en plus de l’introduction). On arpente ainsi une trentaine de niveaux différents. Et on affronte logiquement cinq Boss imposants. La durée de vie est correcte. Il vous faudra entre dix et douze heures (en prenant son temps) pour conclure l’aventure. On peut aussi augmenter notre plaisir en partant à la recherche de toutes les reliques pour terminer le jeu à 100 %.

Il y a également un mode Coop à deux joueurs qui propose de faire l’aventure en commun. Mais aussi quelques petits défis spécifiques. Pour être honnête, lors de notre test ou cela ne marchait pas ou il n’y avait personne par la suite de connecté. Mais sur le principe avec un ami cela doit être divertissant.

Un bon jeu de plates-formes

Un jeu fun, rapide et précis.
Un jeu fun, rapide et précis.

Outland est un jeu de plates-formes en 2D. On arpente donc le niveau en rencontrant moult plates-formes mouvantes ainsi que de nombreux pièges et déluges de bulles d’énergie à éviter. Il y a également des ennemis à éradiquer et des leviers à abaisser pour pouvoir progresser.

Notre héros peut sauter, se baisser et effectuer (et enchaîner) des wall-jump pour atteindre de plus amples hauteurs. Il possède également une grande épée afin de pourfendre ses ennemis. On peut effectuer un combo de trois coups mais également soulever du sol certain ennemis pour les étourdir.

Le bestiaire que l’on rencontrera n’est pas très diversifié. On tourne assez vite en rond entre des araignées, des larves, des méduses, quelques adversaires volants et aussi des entités humanoïdes de plus en plus puissantes. Sur ce point cela ne se renouvelle pas suffisamment à notre goût.

Le titre possède une excellente jouabilité avec des actions rapides et un personnage qui répond instantanément et avec une extrême précision à la moindre de nos sollicitations. Cela permet de s’adapter aisément et d’enchaîner les actions et les sauts au millimètre prêt sans être pris à défaut par une latence ou une gestion approximative de nos mouvements.

Notre héros débute avec trois cœurs de vie, si on est touchés autant de fois on recommence alors à partir de notre dernier point de passage. Ces derniers sont généralement bien placés pour que l’on prenne plaisir lors de notre progression sans que qu’ils soient trop espacés ou trop proches les uns des autres.

On récolte de l’argent en tuant nos adversaires et en en dénichant un peu partout dans les niveaux. Cela permet à certains endroits spécifiques d’acheter et d’améliorer notre résistance avec plus de cœurs de vie ou de force.

Ces cœurs de force se remplissent avec l’énergie de nos ennemis vaincus. Et cela nous donne la possibilité d’effectuer, par exemple, un coup puissant, ou de lancer des flux d’énergies pour terrasser aisément les inopportuns.

Ces capacités s’apprennent, parmi plusieurs autres, tout au long de notre pérégrination. C’est intéressant car cela maintient note intérêt tout au long de la partie. Les niveaux proposant au fur et à mesure un gameplay qui prend en compte les spécificités de nos nouvelles compétences.

Ikaruga mon amour

Ikaruga is back !
Ikaruga is back !

L’aptitude la plus intéressante est celle sur laquelle repose toute la mécanique du gameplay. On a, en effet, la faculté de changer notre polarité comme ce que l’on trouve dans le mythique shoot’em up Ikaruga. Et pour le coup, c’est une réelle bonne idée de le proposer de la sorte dans un jeu de plates-formes.

Concrètement, il y a deux types de projectiles : ceux de la lumière (bleus) et ceux des démons (rouges). Et vous êtes immunisé contre les vagues de projectiles dont vous portez la couleur, et sensible à l’autre. On peut switcher à la volée et on est continuellement confronté à jongler entre les deux. Les assauts de billes colorées qui s’entremêlent sont notre lot courant et il faudra être vigilent et précis pour éviter de se faire toucher.

De plus, les plates-formes horizontales et verticales prennent consistance et/ou s’activent lorsque l’on portent la couleur adéquate. Le système est vraiment très bien implanté et on devra souvent faire preuve de beaucoup de dextérité pour progresser. Il y a également une petite subtilité supplémentaire qui réside dans le fait que chaque ennemi portera aussi une couleur, et que l’on doit la vaincre en arborant sa couleur opposée.

Le rythme du jeu est alors souvent frénétique. On prend beaucoup de plaisir à progresser dans l’aventure. Surtout que c’est de plus en plus amusant au fil des différents mondes. C’est dû à un excellent level-design qui incorpore parfaitement les différents mécaniques de jeu tout en se renouvelant continuellement. Il n’y a rien d’insurmontable, mais il y a un bon challenge qui n’est en rien frustrant. Et on apprécie également les divers Boss qui offrent des combats notables et différents : une vraie lutte à l’ancienne.

Une direction artistique de qualité

Le jeu a un réel style.
Le jeu a un réel style.

Outland est un jeu qui a un réel style. On déambule dans un monde composé d’ombres chinoises avec un jeu d’ombres et de lumières misant donc sur un rendu en silhouettes avec des arrière-plans très joliment composés et colorés. Le tout est rehaussé par des couleurs flashy lorsque l’écran est inondé de projectiles bleus et rouges. Au final, l’impression est très positive avec un rendu d’ensemble de très bonne facture.

Au niveau sonore, les compositions sont envoûtantes et collent parfaitement avec l’ambiance graphique. Cela nous permet de nous immerger encore plus dans ce monde onirique.

Le portage PC n’est pas encore très bien finalisé. Le jeu tournera correctement sur la plupart des machines. Mais le studio n’a pas pris en compte, que sur ce support, il y a des personnes qui jouent au clavier… Il était, en effet, impossible de régler les touches à la sortie du jeu (cela sera bientôt totalement implanté). Et on avait droit à un clavier « qwerty »…

Conclusion

Le jeu de plates-formes de l'année tout simplement.
Le jeu de plates-formes de l’année tout simplement.

Outland est un jeu rafraîchissant. Alors certes, on pourrait faire une longue liste des idées qu’il a repris à d’autres titres. Mais ce melting-pot est très bien maîtrisé et il fonctionne parfaitement pour nous proposer au final un titre qui possède sa propre âme.

Ce jeu de plates-formes est très dynamique. On prend plaisir tout au long de l’aventure à progresser jusqu’à la fin du niveau. C’est d’abord dû à un level-design de qualité. Les niveaux se renouvellent et ils proposent au fur et à mesure un gameplay qui prend en compte les spécificités de nos nouvelles compétences. De plus le challenge se corse avec le temps sans être jamais frustrant.

Mais la réelle bonne idée qui fait d’ Outland un jeu de plates-formes unique, c’est bien l’incorporation des mécaniques de jeu du mythique Shoot ’em up Ikaruga. C’est parfaitement implanté et cela fonctionne très bien également pour ce style de jeu.

On apprécie également son style graphique fait d’ombres chinoises et de lumières flashy. Le tout étant accompagné par de somptueuses compositions qui nous immergent totalement dans cet univers onirique.

Bref, si vous êtes fan du genre, mais aussi amateurs de vrais bon petits jeux, vous ne pouvez pas passer à côté de ce petit bijou. Qui constitue tout simplement, notre coup de cœur de l’année au niveau des jeux de plates-formes.