Jeu vidéo / DeadCore

Date de sortie
Développeur
5 Bits Games
Moteur
Unity 3D
Mode de jeu
Types de jeu
Adresse, Puzzle
Thèmes du jeu
Action, First Person Shooter

Test de DeadCore

DeadCore est à l’origine un projet issu d’une game jam, la 7 Days FPS (juin 2012). Par la suite, le studio 5 Bits Games a vu le jour. Et les nombreux retours positifs ont poussés les cinq amis à faire du prototype un jeu qui est maintenant édité par Namco Bandai. DeadCore est un First Person Plateformer qui prend place dans un univers vertigineux, à la fois futuriste et éthéré. Au beau milieu du néant, se dresse une tour colossale et il va falloir en atteindre le sommet. Ce titre est-il une réussite à même de combler les fans du genre ainsi qu’un plus large public en général ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Pas d’histoire mais une durée de vie correcte

La tour pas si sombre de 5 Bits Games.
La tour pas si sombre de 5 Bits Games.

DeadCore ne propose pas d’histoire à proprement parler. On ne connaît rien des motivations de notre personnage, de l’univers dans lequel on évolue et du pourquoi du comment de cette foutue Tour. Qui n’est pas celle imaginée par Stephen King (au vu de mon avatar, je ne pouvais pas faire l’impasse dessus hi-hi).

Au fur et à mesure de notre pérégrination, on récoltera quelques fragments de mémoire appartenant à ses anciens habitants (ainsi que de nouveaux niveaux et musiques pour le mode Speedrun). Mais au final le mode solo est délibérément dénué de tout scénario. Ce qui pour le style de jeu, n’est absolument pas handicapant.

L’aventure comprend cinq grand niveaux. Il vous faudra entre huit et dix heures pour en venir à bout. Et il y a une bonne rejouabilité avec le mode Speedrun et son classement en ligne qui propose des niveaux issus de l’aventure solo mais beaucoup plus courts.

Un gameplay simple mais des niveaux retors

Simple à prendre en main mais dur à maîtriser.
Simple à prendre en main mais dur à maîtriser.

La prise en main est très simple et donc très rapide. On doit progresser de plate-forme en plate-forme afin d’atteindre le sommet. On peut effectuer des wall-jump ainsi que des sauts et des doubles sauts. Par la suite, on débloquera tout au long du jeu de nouveaux pouvoirs comme le Dash (un grand saut en avant) et le rocket-jump.

Ce qui caractérise DeadCore c’est sa rapidité et son action soutenue. Il n’y a, en effet, pas (ou presque) de moments de détente ou l’on se promène pépère. On devra toujours affronter des passages de plus en plus difficiles.

Car en chemin on croisera de nombreux systèmes de sécurités composés de tourelles, de lasers, de pièges et d’autres robots ennemis. Ces derniers ne cherchent pas à nous tuer (à part un vers la fin) mais à nous repousser dans le vide. Ce qui complique la tâche pourtant déjà rude.

On dispose d’une seule arme qui permet de désactiver ces ennemis ou les tourelles un bref instant. On l’utilisera également pour activer des bumpers et autres cibles nous permettant de déplacer les éléments du décors pour pouvoir progresser. Cela demande une bonne précision, car le timing est souvent serré.

Le jeu est basé sur le système de « Die and Retry ». La difficulté va crescendo mais cela devient délicat assez vite. On restera coincé ainsi plusieurs fois à un endroit en ne cessant de mourir par manque de rapidité ou de précision. Et surtout à cause de l’esprit sadique des concepteurs qui cumulent les passages mortels à l’envie et ne disposent pas de checkpoints très proches.

Habilité et réflexes sont à l'honneur.
Habilité et réflexes sont à l’honneur.

C’est sûrement le plus gros reproche que l’on peut faire au jeu. Il n’y a aucune concessions de faîtes au niveau de la difficulté. Et cela risque de vite lasser ceux qui ne sont pas attirés par ce challenge relevé. Cela aurait pu être comblé en proposant, par exemple, deux niveaux de difficulté. Un normal, et l’autre plus simple avec plus de checkpoints et un peu moins d’ennemis peut-être aussi.

Pour autant, si vous aimez bien le concept DeadCore devrait bien vous satisfaire. Car les sensations de vitesse et de sauts sont très bien rendues. Le level-design est d’excellente facture (vraiment) et les pièges se renouvellent tout au long de l’aventure. Notre personnage acquiert de nouvelles compétences qui sont aussitôt mises à l’épreuve. Le gameplay évolue ainsi continuellement. On apprécie, par exemple, les niveaux avec la gravité inversée que l’on active à l’aide d’une cible pour moduler temporairement la gravité d’une plate-forme en particulier.

On meurt souvent, on recommence, on s’énerve par moment, mais on a une grande satisfaction lorsque l’on arrive à nos fins et que l’on termine le niveau. Cela procure de bonnes sensations de jeu ou notre dextérité et notre habilité seront mises à l’épreuve. Il n’y a pas de réflexion à mener (à contrario d’un Portal) tout se joue dans la réalisation.

Le mode SpeedRun est certes plutôt à réserver aux amateurs de high score. Mais il permet de refaire les niveaux avec l’ensemble des pouvoirs (si vous avez terminé l’aventure) et l’on prendra plaisir à redécouvrir certains passages et à dénicher de nouveaux raccourcis. C’est dommage, par contre, que les sommets du classement soient trustés par des personnes qui utilisent des glitchs du titre.

Une direction artistique d’excellente facture

Une réalisation artistique de qualité.
Une réalisation artistique de qualité.

DeadCore tourne sous l’Unity Engine 3D. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le studio maîtrise parfaitement ce moteur. Les environnements sont très réussis pour le style de jeu. C’est très agréable visuellement avec des textures fines et détaillées. Les différents blocs de plate-forme se distinguent parfaitement et ont un certain style. On apprécie également les différentes skybox qui nous donnent parfaitement l’impression de monter toujours de plus en plus haut dans cet univers épuré mais dangereux.

Artistiquement, c’est donc un sans-faute pour un First Person Plateformer est cela renforce notre immersion dans ce monde. Il est important de souligner aussi, que l’action frénétique n’est aucunement gênée par une visibilité approximative. Il y a tout un code de couleurs que l’on apprend assez vite avec notamment les pièges et les ennemis qui sont en rouge. Et on peut ainsi réagir instinctivement et prendre des décisions instantanément.

Au niveau sonore, les bruitages sont efficaces. Et les morceaux de musiques collent parfaitement à l’univers. Ce qui renforce encore plus l’immersion d’autant qu’ils sont agréables à écouter.

Conclusion

Un excellent First Person Plateformer.
Un excellent First Person Plateformer.

DeadCore se place facilement comme la nouvelle référence du First Person Plateformer. Certes, le genre ne dispose pas de beaucoup de concurrence. Pour autant, le jeu procure d’excellentes sensations de vitesse et il met notre dextérité et notre habileté à l’honneur.

Car ici, le but n’est pas la réflexion mais bien la réalisation avec une action frénétique. Si vous aimez le genre vous allez être gâtés avec une campagne solo et un mode speedrun diaboliques. La prise en main est très rapide, mais les zones à franchir sont vites complexes.

DeadCore a un niveau de difficulté élevé. C’est pourquoi il risque de rebuter les débutants qui n’apprécient pas le challenge. Car il n’y a aucun compromis à ce niveau. Mais en contrepartie, il propose de bonnes sessions de jeu avec un level-design excellent et une direction artistique de grande qualité.

C’est pourquoi on vous le conseille franchement si le challenge ne vous effraie pas.