Jeu vidéo / FIFA 15

Date de sortie
Développeur
EA Sports
Éditeur
EA Sports
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
Simulation
-

Test de Fifa 15

Fifa 15 est la nouvelle itération annuelle de la simulation de Football made in EA Sports. On nous promet que cet opus a été « repensé de fond en comble avec des graphismes époustouflants, une physique incroyable et un niveau de contrôle encore jamais atteint ». Est-ce que ces douces promesses se confrontent à la réalité ? Et est-ce que ce Fifa 15 est une réussite à même de combler les fans de Football en général ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Du grand spectacle avec l’arrivée du moteur Ignite

Le nouveau moteur ignite arrive enfin sur PC
Le nouveau moteur ignite arrive enfin sur PC

Fifa 15 sur PC marque enfin l’arrivée du nouveau moteur Ignite. Fifa 14 proposé une version old-gen, la même que sur PS3 et Xbox 360. On bénéficie cette année d’une version proche de ce qui se fait sur PS4 et Xbox One. Ce n’est franchement pas trop tôt…

L’objectif de ce moteur est d’avoir une IA convaincante en obtenant des mouvements réalistes et fidèles afin de plonger le joueur dans un univers immersif.

Concrètement le spectacle proposé est vraiment convaincant. On apprécie la fluidité de l’animation et les quelques améliorations dans la modélisation des joueurs. Cela accroît le réalisme tout comme la multitude de petits détails annexes (maillots qui se déforment et se salissent, pelouses qui se dégradent, détails sur le visage des joueurs, etc…). Les couleurs et l’équipement des équipes sont bien respectés (maillots, chaussures, logo, etc…).

On retrouvera des stades fidèlement modélisés, mais on aurait aimé en avoir plus. Surtout au niveau de l’hexagone ou il faudra se contenter que du Parc des Princes et de Gerland. Il n’y a même pas le nouveau Vélodrome tandis que les vingt stades de Premier League sont entièrement modélisés.

Le spectacle est au rendez-vous !
Le spectacle est au rendez-vous !

Autour du terrain, il y a pas mal d’animations (caméra-mans, photographes, membres du banc de touche) et les gradins s’animent un peu plus, avec des supporters colorés qui réagissent rapidement en fonction des performances de leur équipe.

On remarquera de nouvelles animations sur les arrêts des gardiens, lors de la célébration des buts et au niveau des gros plans ou des séquences de ralentis. La mise en scène est très bonne et bien dynamique. Cela se rapproche vraiment de ce que l’on peut voir à la télévision.

Au niveau sonore, l’ambiance est bonne. Il y a pas mal de chants, mais cela reste encore très en retrait de ce que proposés certains patchs communautaires sur PES notamment. Mais dans l’ensemble on s’immerge facilement dans un match grâce à tous ces bruitages.

Par contre, les commentaires en français d’Hervé Mathoux et de Franck Sauzée lassent assez vite. Et comme d’habitude on les mettra sur off.

Du contenu en quantité

Champion : il y a une multitude de modes de jeu sympas
Champion : il y a une multitude de modes de jeu sympas

Fifa 15 possède encore de nombreuses licences officielles. On retrouve ainsi la plupart des grandes équipes nationales et les grands championnats professionnels. Certains, comme la France, proposent même la possibilité d’évoluer dans la deuxième division.

Avec cette multitude d’équipes à disposition on peut jouer les différentes compétitions comme les championnats et les coupes. On retrouve également les différents mode de jeu bien connus des fans de la simulation : le mode carrière, les saisons en ligne, FIFA Ultimate Team, les saisons Coop, etc…

Il n’y a rien de nouveau, même si le mode FUT et celui de carrière ont été légèrement peaufinés. Mais cela procure un choix important qui a de quoi vous occuper un nombre d’heures incalculables. Avec la possibilités de jouer en solo, en coop, en 1 contre un 1 (local et ligne) et même en 11 contre 11.

Bref, au niveau du contenu ya vraiment de quoi faire et de s’amuser longtemps si on adhère au gameplay.

Un gameplay très arcade

Décalage à droite et frappe égal but.
Décalage à droite et frappe égal but.

Fondamentalement, il n’y a pas de grands changements dans ce nouvel opus. Mais on ne peut pas ne pas souligner la vitesse de jeu supersonique de base. Cela va très vite, et ce n’est plus vraiment de la simulation mais bien un jeu axé très arcade. Il faudra baisser la vitesse à lente pour avoir un meilleur ressenti. Et pour pouvoir construire un peu plus le jeu.

L’accent a été mis sur les gardiens. Leur comportement a été totalement revu. Alors au début, c’était un peu n’importe quoi, mais maintenant avec un dernier patch cela va déjà mieux. En schématisant, toutes les feintes et techniques pour marquer des anciens opus ne fonctionnent plus trop ou tout du moins plus systématiquement. C’est donc plus difficile de marquer. Mais on aura tôt fait d’en trouver d’autres. Et on remarquera que ces portiers sont totalement à la ramasse dès que l’on se déporte au premier poteau. Il suffit, en effet, d’attendre qu’ils viennent au contact pour se décaler un peu, avant de les ajuster d’une frappe qui fera mouche systématiquement. Ils ont également un peu de mal a bien juger la nouvelle physique de balle lorsque les ballons sont contrés.

L’inertie des joueurs semble avoir été accentuée. Tandis que le ballon adhère plus vite et mieux aux pieds lors de changements de direction rapides. Cela engendre des difficultés pour bien défendre. Et la moindre intervention ratée sur le possesseur du ballon peut lui laisser des boulevards. Les attaques sont donc légions et ceux qui cherchent à développer du jeu seront vites dépassés par les joueurs utilisant deux flèches sur les cotés (Real Powaa).

C'est difficile et peu lucratif de bien poser le jeu.
C’est difficile et peu lucratif de bien poser le jeu.

Si les réactions de nos coéquipiers n’ont pas vraiment évolués depuis FIFA 14 et sont plutôt convaincantes. On remarquera que les arbitres ne sont pas toujours bien inspirés. Le moindre contact (sans tacles) peut engendrer un carton jaune, tandis que de véritables attentas peuvent passer sans broncher. C’est particulier tout comme le fait de mettre cinq minutes d’arrêt de jeu en première mi-temps une fois sur deux.

Les sensations restent bonnes pour ceux qui aiment le genre. Il y a une grande courbe de progression et d’apprentissage si vous n’avez pas joués aux derniers opus. Sinon, cela sera plus un temps d’adaptation qui sera nécessaire pour bien maîtriser toutes les actions et combinaisons de jeu possibles. Le panel est large et il y a beaucoup de choses à dompter pour être très le plus efficace possible.

Pour finir, on regrettera également quelques bugs notamment avec le moteur des impacts lorsque deux joueurs se télescopent. Et quelques comportements absurdes qui se déclenchent par moment (un joueur qui pour garder le ballon va lui tourner autour tant que l’on ne l’attaque pas). Mais on vous conseillera de toute façon de plutôt privilégier le mode Online pour jouer avec une IA humaine. Le mode Fut en vitesse lente est par exemple, très plaisant à faire.

Conclusion

Un cru honnête mais avare en nouveautés.
Un cru honnête mais avare en nouveautés.

Fifa 15 stagne et il peine à se renouveler. Ce nouvel opus est assez avare en réelle nouveautés. Alors sur PC on appréciera que le studio ait enfin incorporé le moteur Ignite. Cela nous permet de bénéficier de la meilleure version possible et d’avoir surtout un bien meilleur rendu visuel. Le spectacle est au rendez-vous avec de jolis animations fluides et un montage très dynamique.

Le jeu propose également un contenu riche avec pleins de clubs sous licences et de nombreux gametypes différents. La durée de vie est importante si on adhère au gameplay qui n’a pas trop changé.

On regrette quand même une vitesse de jeu de base bien trop élevée qui ne favorise pas le développement d’un football de type tiki-taka. C’est très arcade pour un jeu de simulation.

Au final, Fifa 15 ne s’impose pas comme la référence absolue mais reste très convaincant. Si vous ne jouez que sur PC, cette version est bien meilleure que celle de 2014. Ce qui peut justifier un nouvel achat. Mais on vous conseillera quand même d’attendre un peu les soldes (et/ou un éventuel renouveau de PES).