Deathtrap est un jeu de type Tower Defense. C’est développé et édité par le studio Neocore Games à qui l’on doit notamment The Incredible Adventures of Van Helsing 1 et 2. Et si vous avez joué à un de ces titres, vous vous souvenez sûrement qu’il y avait déjà des phases de Tower Defense dans ces hack’n slash. Et bien le studio a décidé d’enrichir cela en nous proposant une expérience plus aboutie en réalisant un jeu à part entière. Alors est-ce que Deathtrap réussi son pari de convaincre les adeptes du genre ? Tout en plaisant aux néophytes ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Pas de scénario mais une bonne durée de vie

Deathtrap ne propose pas de scénario approfondi. En fait, l’histoire tient sur un post-it (et ce n’est pas qu’une expression). Vous êtes chargé de protéger de vieux bastions. Et, pas de bol, alors que l’on croyait les portes menant à d’autres dimensions closes celles-ci vont voir déferler à nouveaux des hordes de monstres. A vous de protéger le monde même si vous aviez signé à la base pour un job pépère.

Les niveaux s’enchaînent donc sans que l’histoire progresse. Et il est impossible d’apprécier du charisme de notre héros. Ce n’est pas très important pour ce genre de jeu. Mais un minimum d’efforts n’aurait pas été du luxe pour essayé de nous immerger un peu dans cette aventure.

La durée de vie est bonne. Il n’y a que dix huit niveaux différents mais on devra les jouer plusieurs fois avec des niveaux de difficultés croissants. En fait, il y a quatre tours à faire et on ne peut pas commencer par le niveau le plus élevé. On est obligé de tous les terminer une fois pour pouvoir les rejouer avec une difficulté accrue. Le début est donc un peu lent, le temps de prendre ses marques. Mais cela suit correctement notre leveling ce qui fait que l’on prendra plaisir à en venir à bout si l’on adhère au concept.

Il y a aussi un mode coopération (jusqu’à quatre) ainsi qu’un mode versus (1 vs 1). De plus, le titre est compatible avec le Workshop de Steam et on peut ainsi profiter d’œuvres réalisées par la communautée (le choix est limité pour le moment). Il y a donc vraiment de quoi faire.

Progression de notre héros et éléments de RPG

On a le choix entre trois classes différentes au début de l’aventure. La première est une classe dédiée au corps à corps, la deuxième au combat à distance et la dernière consiste entre un mix des deux. Cela reprend le principe de The Incredible Adventures of Van Helsing 2.

On a un personnage car on sera plongé au cœur de l’action comme dans un hack’n slash. Notre héros peut s’équiper avec une armure, une arme, ainsi qu’un chapeau, une ceinture, une bague et une amulette. C’est de cette manière que l’on améliore nos caractéristiques principales (force, résistance, santé, etc…).

Lorsque l’on termine avec réussite un niveau on récolte de l’or, de l’xp et aussi donc de l’équipement. On peut revendre cela dans une boutique qui permet également d’acheter divers babioles. On notera que l’on retrouve aussi un espace pour crafter des objets. Il faut tout d’abord posséder les plans adéquats et ensuite suffisamment de pierre précieuses (que l’on obtient en détruisant les équipements que l’on ne veut ni vendre ni garder).

Cela fonctionne bien et le système économique est bien réglé. On peut s’acheter diverses choses mais le tout sans excès.

Notre personnage dispose également d’un arbre de talents (même principe que les Incredible Adventures of Van Helsing). On peut ainsi débloquer de nouvelles compétences et pouvoirs et en améliorer les effets. Il y a une branche pour les compétences de combat (propre à la classe choisie), une pour celle des pièges et une dernière plus générale. Le choix est large et l’on peut redistribuer facilement ses points en échange d’or.

Tower Defense oblige on a également un espace dans lequel on peut débloquer de nouveaux pièges et les améliorer. On gagne de l’XP pour notre héros mais également pour nos pièges. Il y en a cinq catégories différentes : pièges au sol mécanique et mystique, tours mécanique et mystique ainsi que des pièges libérant des créatures pour combattre à nos côtés. Chaque catégories comprend cinq pièges différents pour un total donc de vingt disponibles.

Tout ces aspects reposent principalement sur les mécaniques des Incredible Adventures of Van Helsing. Mais les bases sont solides et les rouages particulièrement bien huilés.

Plus d’action que de réflexion

Au début du niveau on dispose d’argent (dénommé essence) que l’on dépense en pièges et en améliorations. On en obtient aussi durant la vague en tuant des monstres. On peut donc améliorer nos défenses directement dans le feu de l’action sur le champ de bataille si le besoin s’en fait sentir.

Le principe reprend encore et toujours celui des Incredible Adventures of Van Helsing. C’est à dire que l’on ne peut placer un piège qu’aux endroits prédéfinis à cet effet. Et on ne pourra pas placer une tour mystique sur l’emplacement d’une tour mécanique par exemple.

Il n’y a pas vraiment de réflexion à mener pour positionner nos pièges aux bons endroits. On voit continuellement sur la carte le chemin que les ennemis emprunteront et on agit en conséquence. Ces voies de passage évoluent au fil des vagues. Car de nouvelles portes apparaissent libérant des monstres à de nouveaux endroits. Pour anticiper les dangers, on peut facilement vendre (au même tarif) nos pièges pour les mettre autre part.

On notera que certaines cartes proposent aussi des tours spéciales à activer pour nous aider dans notre quête. Celles-ci octroient des bonus de dégâts dans des zones adjacentes ou bien libèrent de puissantes forces.

L’action est omniprésente. C’est plus un hack’n slash par moment qu’un jeu de Tower Defense. On bourrine allégrement afin de combler les brèches de nos défenses et on est amené à se déplacer souvent et rapidement (à l’aide des télé-porteurs). Les combats sont donc très dynamiques et l’ensemble propose un rendu fun et défoulant. Évidemment comme dans tout hack’n slash, si vous n’êtes pas spécialement fan, il y a un risque que cela devienne répétitif.

Le bestiaire est correct et l’on croisera de nombreux monstres différents : des petits en groupe rapides, des plus gros lent mais plus puissants, des ennemis volants, des adversaires qui lancent des sorts ou font des dégâts de zone (poison, éclairs), etc… Il y a aussi quelques semi-boss et des boss. A l’exception d’un spécifique qui déploie des ennemis pour geler nos pièges les autres sont assez basiques. Le petit problème est que comme pour les autres ennemis, une fois le combat engagé ils ne cherchent pas à s’enfuir ou à se déplacer. C’est à dire que si vous les immobilisés sur un piège au sol (ou prêt d’une tour) : ils sont assez bêtes pour rester planter là.

Les cartes proposent de une à trois sphères à défendre. Les ennemis ne devront donc pas s’y engouffrer. Et on trouvera jusqu’à huit portes libérant des monstres. Le défi est vraiment là lorsque l’on joue en difficulté élevé.

On notera que Deathtrap propose un mode coopération classique jusqu’à quatre joueurs. C’est plaisant et bien adapté. C’est à dire que si vous êtes à trois, il y aura toujours trois sphères à défendre (et ainsi de suite, les maps s’adaptent). C’est un réel plus.

Il y a aussi un mode versus. Pour le défenseur rien ne change. L’attaquant lui se déplacera sous forme d’esprit (que l’on ne peut pas tuer) et il pourra posséder n’importe quel monstre. Lorsque c’est le cas vous pourrez déambuler à votre guise en bénéficiant de ces caractéristiques. L’idée étant d’occuper le défenseur avec un groupe d’ennemis pour ensuite posséder un ennemi et l’amener discrètement jusqu’à la sphère de sortie. Pour vous y aider, vous pouvez poser sur le terrain quatre types de totems qui offrent certaines caractéristiques différentes. Mais attention, le défenseur peut (et doit) les détruire.

Une réalisation artistique de qualité

D‘un point de vue artistique The Incredible Adventures of Van Helsing 2, euh non Deathtrap pardon, propose de nombreux environnements détaillés et variés. C’est très plaisant visuellement.

Les animations des monstres et les différents effets liés à l’utilisation des pouvoirs sont eux aussi de bonne qualité. Bref, la direction artistique est franchement réussie pour le type de jeu.
Les options graphiques sont nombreuses et il est possible que le jeu s’adapte à de nombreuses machines de tout niveau.

Au niveau technique, on n’a pas rencontrer de bugs ni de chutes de framerates par moment contrairement aux Van Helsing.

Les différents bruitages collent à l’action et sont crédibles. Il n’y a pas beaucoup de musiques différentes, mais elles sont mélodieuses et collent très bien à l’univers.

Conclusion

Si vous avez aimé les phases de Tower Defense dans les Incredible Adventures of Van Helsing vous aimerez forcément Deathtrap. Le jeu en reprend totalement le concept et les caractéristiques pour nous offrir une expérience encore plus aboutie.

Le sessions de jeu en solo, en coop et même en versus sont très plaisantes. Il faut reconnaître que le titre penche allégrement vers le hack’n slash car on est plongé au cœur de l’action. La durée de vie est bonne car on doit refaire plusieurs fois le tour du jeu pour bénéficier de tous les niveaux de difficultés. Le challenge est d’ailleurs bien présent par moment.

Les bases sont solides et notre héros progresse vaillamment avec un leveling et un système économique adapté et bien géré. On apprécie en plus tout les aspects RPG qui apportent un réel plus.

Par contre, Deathtrap ne propose aucun scénario. Et si vous appréciez les Tower Defense qui nécessitent une réelle stratégie dans l’élaboration du champs de bataille le titre ne sera pas pour vous. Car Deathtrap est plus un jeu bourrin qu’autre chose. Mais ce qu’il fait il le maîtrise très bien. C’est pourquoi on vous le conseille franchement si vous aimez plus l’action que la réflexion.