Zombie Army Trilogy est une sorte de suite à Sniper Elite : Nazi Zombie Army et Sniper Elite : Nazi Zombie Army 2. Cette version propose deux remakes de ces épisodes ainsi qu’un troisième inédit. C’est toujours développé et édité par Rebellion. On nous promet des batailles sanguinaires parmi les vestiges irradiés et infestés de démons de l’Allemagne de la Seconde Guerre Mondiale. Mais est-ce que le jeu saura satisfaire les attentes des fans de la saga? Ainsi que de plaire à un plus large public sur la durée ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.

Le troisième épisode du reich de Rebellion

Le jeu est affiché à 41,99 Euros mais il y a 30% de réduction si vous possédez l’un des 2 premiers jeux Nazi Zombie Army et jusqu’à 60% si vous avez les deux. Vous ne pouvez pas acheter uniquement la troisième campagne. C’est un tout et c’est un peu cher en l’état selon nous.

Le titre propose quinze missions réparties sur trois campagnes. Il y a également un nouveau mode Horde (Invasion) jouable sur cinq cartes (issues des différentes campagnes). La durée de vie est assez bonne car il vous faudra une quinze d’heures environ pour en faire le tour. Évidemment, la rejouabilité est là car on peut jouer en coopération jusqu’à quatre joueurs sur n’importe quelle carte du jeu. Donc si vous adhérez au concept, il y a de quoi s’amuser gaiement entre amis (ou pas) en lançant et relançant les maps que l’on souhaite.

Au niveau de l’histoire, le scénario tient sur un post-it. Hitler voyant qu’il va perdre la guerre décide d’invoquer des forces démoniaques afin de transformer ses armées en zombies. On devra donc avancer dans les niveaux pour affronter et anéantir ce qui se fait de mieux dans l’industrie du jeu vidéo : des Zombies Nazis !

Un gameplay mortellement répétitif

Zombie Army Trilogy est un TPS et le principe du jeu est simple. On avance dans une map assez longue mais ultra-cloisonée. Et l’on doit survivre aux hordes de zombies nazis qui déferlent sur nous. Une partie sur une carte dure entre trente et cinquante minutes selon la difficulté choisit. Et on suit un chemin prédéfini, il n’y a aucun raccourci ou détour possible. Pire même, une fois un checkpoint atteint, il n’est pas rare de rencontrer des portes qui ne s’ouvrent plus ou des murs invisibles qui nous empêchent de revenir en arrière (ou simplement reculer face à une vague d’ennemis).

Notre personnage est très rigide : il ne peut pas sauter ni se mettre à couvert. Et on se demande pourquoi le studio n’a pas plutôt opté pour un FPS. Le pompon de cette rigidité cadavérique revient toutefois au fait de devoir se positionner au millimètre prêt pour devoir ramasser diverses choses. C’est en cela plus chiant que dans le premier Tomb Raider qui est pourtant une référence en la matière. Et cela en devient vite rebutant.

Il n’y a rien d’autre à faire que de survivre. En solo, c’est très vite ennuyeux et fade. A plusieurs, c’est toujours plus amusant et au moins on peut réanimer un coéquipier au sol. C’est d’ailleurs la seule chose basique qui met la coopération à l’honneur (c’est pour dire). Il n’y a pas d’actions à réaliser en commun un peu comme dans Left 4 Dead ou bien Payday. On tue en groupe point.

Notre arsenal se compose de trois catégories d’armes : un snipe, une mitraillette ou un fusil à pompe et différents pistolets. Il y aurait vingt-cinq armes de disponibles. On peut en porter trois d’un coup soit une arme de chaque catégorie. On les choisit au début du niveau et on peut aussi en ramasser d’autres en cours de route. Pour parfaire nos défenses on bénéficie également de quelques grenades et de diverses mines. C’est classique et assez succinct mais on ne s’attendait pas spécialement à autre chose.

American Sniper

Durant la partie, on passe les trois quarts du temps à zoomer avec le snipe pour enchaîner les headshots. Les combos sont valorisés au niveau du tableaux des scores mais surtout c’est la seule façon d’exterminer définitivement un zombie pour qu’il ne se relève pas. Et on est donc assez statique à part lorsque l’on se fait déborder par une vague d’opposants.

Ce gameplay est très vite répétitif. Et c’est clairement dédié aux fans du snipe (ce qui n’est vraiment pas mon cas). Car les armes comme les mitraillettes ou le fusil à pompe n’ont pas spécialement un rendu très plaisant et ce n’est pas toujours le plus efficace. On snipe, on snipe et on snipe et on snipe encore. Et on, bon ok, vous avez sûrement compris qu’on snipe !

Mais en fait, il n’y a rien d’autre à faire. Et en plus, il ne s’agit pas de tirs sur des distances très élevées. La plupart du temps, il s’agit d’effectuer des headshots sur des zombies qui se trouvent à trente ou cinquante mètres au maximum. Il n’y a que sur les zombies snipers volants (sic) que l’on peut réellement faire des tirs dans les cent mètres.

Nos ennemis sont toujours les mêmes. Ils arrivent vraiment en nombres élevés (au plus il y a de joueurs dans la partie au plus il y aura d’ennemis). La difficulté est bien présente en mode élevé. Et on devra même planifier un peu notre attaque lorsqu’une grosse vague arrive en plaçant des mines au sol ou en repositionnant des éléments du décors explosifs (il y en a très peu).

Il y a quand même un grand risque de lassitude car on affronte donc sempiternellement les mêmes hordes d’ennemis. Et on ne trouvera qu’une petite dizaine de zombies (des mini-boss en quelque sorte) plus costaux et différents (des zombies en feu, des invocateurs, d’autres avec une armure ou bien des gros costaux avec un mitraillette, etc…) par moment. Le bestiaire est restreint et cela ne diversifiera pas beaucoup la chose. Même si le combat contre hitler en personne reste amusant.

Donc si vous n’êtes pas sniper dans l’âme passez votre chemin. Ou bien optez pour de courtes sessions en amis (avec un jeu en solde par exemple).

Une réalisation en noir et blanc

Zombie Army Trilogy propose un rendu en noir et blanc. C’est pratique pour ne pas effectuer de travail sur les textures. Par contre, il faut avouer que certains éclairages sont plutôt bien gérés, heureusement d’ailleurs. Mais cela donne un ton bien particulier au titre. Et au final, bien que daté visuellement cela reste plaisant grâce à cette bonne gestion des éclairages.

Le studio a un peu plus travaillé les démembrements sur cette version et c’est quelque chose que l’on apprécie. Les huit skins différents de nos personnages sont insignifiants et ne donnent pas spécialement envie. Mais il y a toujours la légendaire X-Ray Kill Cam qui permet d’admirer de l’intérieur les détails des organes déchiquetés lors d’un tir bien placé.

Le level-design des cartes est sommaire et sans grand intérêt. Même s’il permet d’avoir quelques espaces dédiés pour le snipe. Le titre tourne relativement bien sur des bécanes de quelques années.

Au niveau sonore, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Peu de dialogues et de musiques. Et quelques bruitages sans grand génie. Le rendu acoustique des armes n’est pas très bon. Mais les divers cris des zombies font leurs effets de temps en temps.

Conclusion

Le constat est assez simple à faire avec Zombie Army Trilogy. Si vous n’avez pas aimé un des Sniper Elite : Nazi Zombie Army rien ne pourra vous faire changer d’avis avec ce nouvel opus. Et si vous avez adoré vous devriez y retrouver votre compte même si les améliorations se comptent sur les doigts d’une seule main.

Par contre, si vous ne connaissiez pas les deux jeux précédents c’est intéressant d’avoir tout de regroupé en un seul titre. Mais selon nous, c’est quand même un prix trop élevé sans soldes par rapport au contenu.

En effet, le gameplay est ultra répétitif. C’est surtout dédié au fans du snipe et encore sur de moyennes distances (30 à 50 mètres). Notre personnage est très rigide et le bestiaire est très peu varié. On fait sempiternellement la même chose : sniper en scope de grandes hordes de zombies nazis.

Il faut vraiment aimer le genre. Mais si c’est le cas la durée de vie est plutôt bonne. Il y a un bon challenge en difficulté élevée. Et en coopération entre amis cela peut être divertissant un temps sur de courtes sessions.